Passion, plaisir, partage

...Tels pourraient être les 3 mots-clés de cette merveilleuse journée.

Avant de peaufiner le repas, une visite sur ma terrasse, ciel gris et soleil lumineux, celui-là du moins.

En fin de matinée, l'astre du jour apparaît, nous pourrons donc manger dehors, j'avais des craintes cependant.

Mes invitées du jour Cha Hua, Agnès et Sophie, sont arrivées, c'est l’heure de l’apéritif, un grand classique le Me Faltas griffé ThéÔdor. Aucune des trois ne connaissent vraiment la cuisine au thé, j'espère qu'elles vont apprécier. Et cela commence bien, elles aiment vraiment. Tous les thés employés sauf le dernier sont griffés ThéÔdor, je décrirai les recettes demain.

Pour suivre, des langoustines qui semblent figées dans une mousse de courgettes au Toupet de légumes, un peu de saumon fumé sur un lit de pousses de poireaux et de radis rouges d'un côté, Sophie ne peut malheureusement manger ni légumes ni fruits crus, l'autre côté lui est réservé. Servi avec une soupe de betterave au thé Madame, un thé fumé aux fruits rouges. Chacun se régale, les conversations, parfois très surprenants, sont plus qu'animées.

Si je maîtrise très bien l'entrée, ceci est une grande première : entièrement végétarien : quinoa blanc, rouge et noir, pas du tout choisi au hasard, ces couleurs sont en harmonie avec celles du thé. Il a été cuit avec du Bollywood, les fruits ont été trempés dans cette même infusion (j'en parlerai demain). Quant aux petits rectangles clair c'est du tofu, un grand risque, Cha Hua et moi ont eu une expérience très ... dans la rue du même nom à Taipei, mais je risque quand même.

Et c'est gagné, ils ont tous aimé, ouf. Pour boire, ce même Bollywood infusé à froid et servi très frais. Les conversations ont de plus en plus animées surtout entre Xavier et Anne-Marie, il a été question de Porsche, Lamborghini et Ferrari, je n'en croyais pas mes oreilles. Sophie et Agnès ont écouté cette logorrhée technique sans broncher, bravo les filles, Quant à moi, cela me saoulait vraiment, et heureusement j'avais le dessert à préparer.

Brugnons au sirop de thé Adèle H, panna-cota au même thé.

Financiers au Matcha faits maison et biscuits Dandoy apportés par les 2 sœurs à la grande joie de mon mari qui n'en a fait qu'une bouchée.

Ce qui suit se passe de commentaires,

j'ai rarement vu Xavier se lâcher à ce point !

J'ai déjà décrit la recette des fruits au sirop et des financiers au Matcha demain je parlerai de cette succulente panna-cota dont je tiens la recette de David Gilchrist, une vraie tuerie, merci cher David, ta recette a toujours autant de succès.

Nous avons continuer à deviser joyeusement en sirotant un Genmaïcha. Et devinez qui tient encore le crachoir...

Les 2 sœurs ne sont pas folles que de thé !

Elles nous ont emmenés dans ce monde improbable. J'ai été très impressionnée par les costumes tout en finesse et d'un réalisme effarant. Agnès m'a parlé de leur passion avec une telle fougue que j'avais l'impression qu'elle allait léviter tandis que Sophie en a installé certaines parmi les zinnias, malheureusement je n'ai pas réussi à les immortaliser avec mon petit appareil basique, cela changera très vite... alors que je voulais racheter son canon plus perfectionné que le mien, Xavier s'y est opposé, pas question que j'achète une "vieillerie", il veut m'en offrir un plus récent ! Plus délicat c'est difficile, cela a provoqué l'hilarité de mes invitées, moi je riais un peu jaune. Et il n'en démord pas, ce soir il m'a rappelé qu'il y tenait puisque "Sophie est d'accord de m'accompagner au magasin, il ne faut pas traîner". No comment!

Après ces heures magnifiques passées sous un soleil généreux, le ciel s'est tout à coup assombri, il est temps de rentrer.

Nous partageons un Bai Mu Dan griffé Source de Lumière Nous avons levé nos tasses à elle qui nous apporte tant dans notre voie du thé. L'ambiance n'est pas triste non plus ! Il y est question d'un singe et d'un dragon,

mais aussi d'un tigre et d'un coq... Mais aussi d'échanges plus sérieux, plus intimes. Mes dernières photos sont floues, que se passe-t-il, chère Sophie, je compte sur les tiennes. Les heures passent dans ce climat que seul notre passion commune nous offre, sans qu'on s'en rende compte cela fait maintenant 7 heures que nous sommes dans cet état de plénitude, il est temps de nous quitter, pas pour longtemps... Il est toujours difficile pour moi de relater toutes ces heures passées ensemble, il faut les vivre, les paroles emblent bien fades. MERCI à vous trois pour ces moments si riches, si intenses qui me font dire une fois encore que les gens du thé sont une même famille. Aujourd'hui grâce à vous j'ai porté fièrement Xing Fu, mon nom de thé.