dimanche 6 juillet 2014

Un très beau premier week-end de juillet, et les autres vont suivre... où cela va-t-il s'arrêter?

D'abord un début de matinée à oublier très vite, ce n'est jamais simple de vouloir aider les autres, demandeurs pourtant mais empêtrés dans leur éducation rigide... Pour me consoler, je suis passée à l'improviste chez Cha-Hû-Thé à Waterloo. Toujours ravie de revoir Timothée, l'âme de ce lieu plein de tentations. Mais je suis en manque, avant de partir tôt ce matin, je n'ai bu que mon rituel-santé.
C'est sous un ciel menaçant que je rejoins mon cocon
où je m'empresse de préparer LE Matcha qui me donne cette force dont j'ai besoin.
Puis, je déballe une partie des trésors ramenés de chez Cha-Hû-Thé : cette jolie boîte bento assortie à mon salon que j'étrennerai certainement ce soir, je ne devrai donc pas manger à la cuisine ou en vitesse pendant la mi-temps ! Je me suis aussi offert une petite folie, cette bouilloire intelligente que je reluquais depuis un certain temps.
J'en ai une autre bien sûr, mais elle devient trop lourde pour mon épaule qui ne s'est pas vraiment remise.
J'ai aussi craqué pour ces deux mugs so british
ils me serviront quand j’emploierai ces théières que je ramenais d'Angleterre chaque fois que j'y allais. Dîner rapide avec mon mari puis retour dans mon salon bleu-thé. 
Au menu, un Puttabong griffé Cha-Hû-Thé. J'aurais pu l'infuser de cette manière improbable qui me rappelle de si bons souvenirs : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/05/une-journee-magique-comme-je-les-aime.html ,
mais aujourd'hui, j'étrenne ce mug en pensant à mon petit Dragon que je ne verrai malheureusement pas avant mardi, il n'est jamais très loin dans mes pensées, et ici les dragons sont partout, une autre pensée pour ma chère Mich, la créatrice de celui-ci...
A la chaleur du thé répond celle de cette voix qui chante Mahler comme personne, émotion gustative, émotion tout court.
Une dernière pensée émue pour les cueilleuses en regardant ces feuilles au parfum prononcé de raisins blancs.
Des pentes abruptes de l'Himalaya, je passe maintenant dans le Yunnan.
Mais que contient donc cette jarre, ramenée il y a longtemps déjà de chez Long Jing à Lyon?
Ces impressionnantes feuilles de Mao Cha griffé Source de Lumière qui me rappellent une folle rencontre: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/06/il-ny-que-les-fous-qui-goutent-les.html .
Je n'ai pas voulu les briser, je les infuse donc en zhong.
La liqueur est pâle, la saveur légèrement sucrée.
Les voilà ramollies maintenant au contact de l'eau
prêtes à s'offrir encore.
Je me délecte de ce breuvage au Qi puissant.  
Où vont-elles m'emmener encore ?
Les infusions se succèdent,
me donnant leur force venue de ces théiers sauvages.
Alchimie de l'eau et des feuilles.
Où cela va-t-il s'arrêter, c'est quasi sans fin, je suis comme envoûtée par cette magie.
Les belles se prélassent à présent, leur devoir accompli.
Belle branche reconstituée,
2 allumettes sont nécessaires pour la mesurer.
Bien du mal à détacher mon regard émerveillé, mais il le faut, je vais passer la soirée avec mon mari, le match est terminé et perdu. A quelque chose, malheur est bon, j'échappe à ma promesse de regarder la finale si les diables arrivaient jusque là. Dehors il tombe des cordes, comme sans doute les larmes de cette Belgique bizarre qui s'est sentie si unie pendant ces jours de folie, d'hystérie collective même parfois, pourvu que cela dure... l'union pas l'hystérie.
Ce dimanche matin, belle surprise que ce beau ciel où perce le soleil, il n'était pas attendu !
J'ai sélectionné ces grandes pour les conserver, j'ai l'impression que même épuisées, elle dégagent encore de la force.
Un Sencha griffé Tamayura dans ce salon inondé de soleil. Et une pensée pour Sonia et Ji-Pi, le créateur de ce bol si précieux à mes yeux. Nous aurions dû partager un tea time à Marche pour clôturer les ateliers dégustation mais un trop gros coup de fatigue de Sonia qui en fait vraiment trop en a décidé autrement, ce n'est que partie remise !
Après le petit-déjeuner, un tour de jardin et particulièrement le long des plants de zinnias.
Xavier compte les limaces, moi les boutons qui commencent à se montrer. Il est temps que le soleil réapparaisse, le sol est détrempé et comme disait ma grand-mère quand j'arrosais trop abondamment ses roses trémières avec mon petit arrosoir rouge, "les plantes aiment l'eau mais ne savent pas nager".. Il est de ces phrases que l'on n'oublie jamais, et j'entends sa voix ! Le ciel a viré au gris, le vent s'est levé mais je veux profiter de la douceur de l'air.
Après l'Asie, me voilà en Afrique avec ce thé du Rwanda, cadeau de ma chère Carine http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/04/un-mardi-perturbe-qui-se-termine-en.html , je le bois à ton complet rétablissement pour que nous puissions réaliser nos projets de visite dans deux restaurants qui proposent d'associer mets et thés, ce sera pour très vite j'espère. Et si la théière peut paraître un peu saugrenue, le mug ne l'est pas, ce thé me fait penser à du thé d'Assam en plus doux.
Et comme lecture apéritive, ce superbe livre de recettes. Envie de couscous, j'ai les ingrédients mais pas assez de temps. Envie de pastilla, mais un petit détail, il me manque le principal, ce n'est que partie remise. Mais j'ai voyagé en pensant, on se demande bien pourquoi à Anne-Marie... Cet après-midi, en route pour Bruxelles et le festival des Oolongs.
Accueil chaleureux de tous mes compagnes du thé, à commencer par Jing rayonnante comme chaque fois.
Ravie de revoir Annik et Anne mais aussi la maman d'Adeline, belle surprise.
La séance commence avec un Baozhong de 2004 torréfié.
Mêmes gestes, concentration sur les parfums d'abord.
Puis sur les saveurs, avec des notes très fruitées et sucrées.
Enchantée de revoir également Adeline, Géraldine et Monica.
Les passages se succèdent dans une ambiance très joyeuse, nous sommes entre femmes uniquement, historiquement cela s'explique,
c'est commercial puis on a fait croire aux hommes que ce n'était pas une boisson pour eux, ils perdraient leur virilité en la consommant...
Ici un Tie Kwan Yin 2013
torréfié au bois de litchi.
Elles n'ont pas encore tout donné, elles feront le bonheur de certaines d'entre nous,
rétrolfactions intenses garanties, ce n'est pas Cha Hua qui dira le contraire...
Au tour d'un Oolong travaillé à la façon des Wu Yi mais à Taiwan.
La saveur est typiquement celle des thés de rocher, notes minérales marquées. Anne me demande si je ne plane pas encore, malheureusement non une migraine m'en empêche et si ce n'avait pas été la dernière séance avant fin août, je ne serais pas venue, c'est vrai que j'ai un peu de mal à me décentrer de ce passager désagrément. Géraldine vient à mon secours avec un roll-on à appliquer sur les 2 tempes. Après 10 minutes, je constate que le mal s'estompe un peu,
merci Géraldine je me souviendrai de cela, grâce à toi j'ai pu passer une belle après-midi. Quant à Monica, elle semble bien planer, peut-être est-elle déjà dans une des montagnes de Taïwan ? (= message pas du tout codé...) Par contre, chose beaucoup plus grave, je m'aperçois que ma batterie donne des signes évidents d'épuisement, décidément, il y a des jours où ce n'est pas le jour !
Le festival continue avec un Alishan Cha de 1980.
Sugi semble inspirée...
Tandis que Cha Hua admire les belles.
La dégustation se poursuit avec ce Phénix 2012 issu d'arbres uniques datant de la dynastie Song.
 A la fois minéral et fruité, entre abricot pour moi et pamplemousse rose pour Agnès.
Mais comme dit Jing, "la perception des saveurs du thé est culturelle, nous amenons toutes notre "culturalité" et nos souvenirs propres". Et finalement je me dis que cela n'a aucune importance, seul le plaisir partagé compte.
Nous voici à présent face à du plus lourd encore, un Shui Xian 1960.

Dehors, il tombe des cordes mais à l'intérieur, à l'ambiance si joyeuse a succédé un silence quasi religieux,
on touche ici à l'âme du thé.
Calme et sérénité, nous sommes au cœur de l'Esprit du thé.
On savoure ce nectar avec respect et émotion.
C'est tellement fort que j'aurais pu en rester là... mais le festival n'est pas encore terminé.
Dans cet écrin modeste se cache une Beauté orientale de ... 1938.
Vers quel sommet va nous entraîner ce Zhen Chan Mei, la vraie beauté ?
Il y en a trois qui semblent sur le point de léviter...
Surprise dans la tasse : je n'aurais jamais pu dire que c'est un oolong, des notes de terre se dégagent nettement, il est "puerisé" selon l'expression de Jing.
Respect pour cette très vieille dame, je parle évidemment du thé... C'est ici que se termine cette si chaleureuse après-midi, merci Chère Jing de nous faire vivre à chaque fois tant d'émotions gustatives, mais pas que ! Et merci aussi à mes amis en thé pour vos échanges, vos sourires, vos rires aussi, une fois encore cette belle phrase se vérifie: Les gens du thé sont une même famille ! Je vous souhaite un bel été.
Un dernier regard à cette table autour de laquelle nous étions toutes il y a encore quelques minutes. On se reverra certainement après le 15 août, bonnes vacances à Jing et Monica qui s'envolent très bientôt ensemble vers l'Empire du Milieu d'abord, la Belle Île ensuite.

6 commentaires:

sugi a dit…

Ha que de chouette souvenir que cette séance de Dimanche :)
Et bravo pour la bouloire :) Nous on à pris celle avec le socle en verre ^^ (Modèle Amela à 100€)
Ha nous on a pas encore déguster le petit fagot ^^
J'ai bien hâte que l'on se revoie!! :)
Quand on se voit j'ai cette impression qu'on se connait depuis toujours ^^
Passe une belle semaine
Bon thé
Biz
Sigo
PS: tu pourras m'envoyer par mail ton adresse postale? Merci ^^

Sabine a dit…

Joli compte rendu, je m'y vois avec vous.

Cathy a dit…

Bonjour Francine
:( toujours pas eu l'occasion d'allez chez cha-hû-thé la dernière fois ils étaient fermé la prochaine fois je te passe une petite commande :))))
Wauw que de belles feuilles enfin je dirais petite branche !
Bon il va falloir qu'après le 15 Août je vienne à Bruxelles pour participer a une dégustations chez Jing:)
As tu reçu mon mail ?
Bon thé
Moi je me réchauffe au hôjicha ;)

Francine a dit…

@ Sugi: merci, c'est vrai ce que tu dis mais entre ceux qu'anime la passion du thé et cette voie particulière, pas besoin d'apprivoisement, on se reconnaît immédiatement.
Je ne connais pas cette bouilloire, Est-ce nouveau?
Je t'envoie un mail tout de suite, bonne soirée, biz

@ sabine: et tu y étais à la fin, grâce à ce si joli paquet de mouchoirs! Merci pour ce beau geste, mais ils n'auront pas la même fonction que dans la poésie... normal, ce sont des Happy days!

@ Cathy:pour Cha-Hû-Thé, pas de problème. Si tu veux je peux y passer la veille de notre rencontre, je répondrai demain à ton mail.
Pour passer chez Jing, je te donnerai les dates dès que je les aurai, on pourrait y aller ensemble, sauf s'il neige... parce qu'avec l'automne qui nous tombe dessus depuis 3 jours, je crains le pire!
Bonne soirée, bon thé et bonne idée que le Hojicha. Au 20

Fab a dit…

Mdr, j'ai pris tes zinnias pour du basilic!!!!!!

Francine a dit…

@ Fab: pourquoi ne suis-je pas étonnée?... Promis, je t'en garde quelques feuilles, et même des fleurs, elles ont pointé leur nez ce matin.