Il est 10h02, je suis dans l’Eurostar, il n’a que 3 minutes de retard mais au moins, il est là… Parce que il y a de nouveau grève des trains et ici je cite l’annonce : "à Namur seulement où aucun train ne passera ni dans un sens ni dans l’autre mais cela risque de perturber le reste du réseau", qui l'eut cru? Heureusement Robert, notre gentil jardinier, a affronté les embouteillages (16 km en 1h07) pour m’amener à bon port !
Après une succession de contrôles, me voici devant mon plateau petit-déjeuner, que j’accompagne d’un premier thé, un breakfast tea, je suis déjà dans l'ambiance.
Personne au Meeting place, bizarre.
Mais la voilà, la pauvre est aphone et pourtant fidèle au rendez-vous.
On imagine facilement Queen Victoria hantant ces lieux.
Notre premier rendez-vous thé,
Teapod (Puce, j’ai pensé à toi en voyant cela, je me demande bien pourquoi…)
Nous y faisons de belles rencontres, Danielle et Eric, arrivés déjà depuis mercredi, les petits veinards.
Mais aussi Fabienne et Katia, les 2 autres Strasbourgeoises. Joyeuses retrouvailles.
J’admire les petites théières tandis que Françoise, très concentrée, se demande ce qu’elle va déguster.
Sur les murs de ce lieu si sympathique, où que l’on pose les yeux on y trouve de quoi méditer. Certaines, comme celle-ci sont connues, d’autres beaucoup moins comme par exemple :
"If man has no tea in him, he is incapable of understanding truth and beauty" (Proverbe japonais). Ou encore :
"A woman is like a tea bag. You can’t tell how strong she is until you put her in hot water" (Eleonor Roosevelt).
Notre lunch interrompt momentanément la réflexion.
Il sera accompagné d’un
Tie Kwan Yin, ré-infusé à volonté.
En voilà deux qui font sensation ! Fabienne au tee-shirt assorti aux murs, qu’un photographe muni d’un appareil de pro a immortalisée et celui de Katia, assorti à la théière.
Et ce n’est pas terminé, ce week-end commence fort…
Françoise-Ana qui connait Londres (presque) comme sa poche, décrit ce qu’il y a à découvrir dans le coin. Notre première étape se termine, nous garderons un excellent souvenir de ces moments passé chez
Teapod : c’est un endroit simple mais chaleureux, on s’y sent bien. Et le thé est très bon… ce ne sera pas toujours le cas.
En sortant, un choc et une petite émotion, ce taxi si joliment décoré m’a rappelé cette merveilleuse soirée passée à New York, cette comédie musicale était féérique (Marie-Claude, si tu me lis, rappelle-toi…)
Deuxième station,
Tea Palace, une boutique de thés aux couleurs raffinées.
Comme le sont ces boîtes et ces objets. Un seul bémol, le parfum des bougies trop envahissant.
Cela n’a pas empêché certaines de ressortir un peu chargées... et ce n'est que le premier jour.
Etape suivante
Twinings Et plongée dans l’histoire.
Et une belle rencontre : Paul Guntin qui me dédicace son dernier livre tout juste sorti de presse :
"Travels in a Teacup". J’en reparlerai parce que je compte bien le lire ! (Il y a beaucoup de photos, cela me rendra la tâche moins difficile).
Une petite dernière en sortant.
Avant d’admirer juste en face the Royal court of Justice.
En taxi pour la prochaine station. Beaucoup moins cher que le tube quand on est quatre.
D’autant que je suis très impatiente de découvrir ce lieu dont David et Françoise, déjà rentrée, m’ont parlé avec enthousiasme tandis que Danielle et Eric posent pour la "posthérithé". Le sous-sol recèle des trésors.
On ne peut qu’être en admiration face à ces objets inanimés qui nous font cependant tant vibrer.
Ce que Tim nous fait maintenant découvrir est du pur bonheur, émotions gustatives assurées.
Ce sera d’abord un
Darjeeling first flush tout neuf quasi transparent et très léger en goût.
Puis nous découvrons de vrais trésors.
Ici, je vous laisse admirer ces feuilles impressionnantes, je parlerai de ce qu’elles ont provoqué plus tard, quand je les aurai fait infuser dans mon salon bleu-thé en rentrant en me remémorant ces moments à la fois si doux et si forts.
Françoise, notre artiste, ne se contente pas de noter des phrases, elle dessine les objets, ce qui donne aux souvenirs une autre dimension. Nous avons aussi gouté un thé noir japonais (que personnellement je n’aime pas mais c’est personnel évidemment, suivi d’un
Sencha du Mont Fuji, pour terminer en beauté et en subtilité.
Tandis que nous achevons de gâter nos palais, Tim a la gentillesse de réserver une place dans un restaurant à la réputation impressionnante, que j’ai découvert il y a +/- 5 ans et qui m’avait éblouie, je voulais absolument y emmener mes compagnons de thé. Il ne reste de la place qu’à 22h30, mais qu’à cela ne tienne…
Encore une particularité unique : ce sachet qu’au premier abord rien ne distingue des autres sachets du même principe.
Sauf qu’en découvrant le verso, on s’aperçoit que ce thé peut être envoyé.
Superbe idée qui explique le nom de ce lieu de raffinement. Merci à toi Tim pour ton accueil à la fois sobre et si empreint de gentillesse. Merci de nous avoir offert des thés d’une si grande qualité. Merci enfin pour cette passion qui t’anime et que tu partages si bien,
Postcards sera dorénavant un incontournable lors de mes prochaines visites.
Que faire d’ici ce soir ?
Eh oui, un incontournable pour moi (et une petite pensée pour Nathalie et Teacosy).
Une petite pose s’impose.
Cela devient chaud, cela pourrait s'intituler "Un meurtre sera commis le..." mais cela s’est bien terminé.
Pas comme ici.
Je ne m’en lasse pas.
Je me console comme je peux, nous sommes arrivées trop tard, le musée était fermé.
J’ai lu attentivement la plaque.
J’ai sonné, en vain !
Par contre, je n’ai pas osé donner un coup de marteau.
Que fait-il ici celui-là ? Cherchez l’erreur…
Le diner nocturne est encore loin, nous décidons de faire une halte chez
Yumcha, endroit assez rétro dans sa décoration mais à l’ambiance chaleureuse.
Et alors Isabelle, on se lâche ?
Après une petite balade dans le quartier chinois, il est tout doucement temps de rejoindre LE restaurant, je suis assez impatiente, j’ai hâte de revivre ces émotions à la fois esthétiques et gustatives et j’ai plus encore hâte de voir briller les yeux de ceux qui m’ont suivie. Et des yeux, je vais en voir briller, mais pas comme je le souhaitais. Nous voici maintenant chez
Yauatcha. Ce lieu où tout n’était que "paix, calme et volupté" a bien changé, le rez-de-chaussée autrefois si dépouillé, est maintenant encombré de tables, un bar y a été ajouté et c’est une musique tonitruante qui nous accueille. Je ne m’attendais pas à cela, mais je me dis qu’en bas, ce sera bien autrement. Que nenni ! A près de 23 heures, on vient nous annoncer que finalement nous ne mangerions pas au sous-sol, c’en est trop pour moi, j’avais fait réserver une grande table ronde en bas et je la veux ! J’exige donc de descendre parce que je croyais qu’ils avaient décidé de ne garder que les tables du haut vu l’heure. Et ce que j’ai vu a achevé de me mettre en rage, plus de belles grandes tables rondes si conviviales, cette pièce est également encombrée de tables mises les unes sur les autres, une horreur pour ce resto qui a une étoile au Michelin. Mes rêves se sont envolés mais pas ma colère. Le service achève de compléter ce tableau noir : pas de nappe! Les verres sont quasi jetés sur la table et l’eau n’atterrit pas toujours dans ceux-ci. Je n’en crois pas mes yeux, je ne sais pas où me mettre, j’en avais tellement raconté sur ce lieu.
Je dois à la vérité de dire que la nourriture était bonne.
A l’exception cependant de ce potage au poulet maïs qui ressemblait plus à de la bouillie. Hors de moi, j’ai demandé de parler au manager. Et tout est sorti, et en anglais s’il vous plait ! Les réponses sous forme d’excuses minables nous ont sidérés : entre autres, si le service laisse à désirer, c’est qu’ils sont débordés, c’est vendredi soir. L’étoile est donc justifiée seulement quand il n’y a personne ? Elle m’a certifié que la prochaine fois que je viendrais, je serais particulièrement soignée, mais ma pauvre, on ne m’amadoue pas si facilement, ma réponse a été qu'il n’y aura plus jamais de prochaine fois. A bout d’argument, elle est allée chercher 9 macarons à titre d’excuse, mais où est-on ? Je ne demande pas la charité, je demande la justice. Et je n’en resterai pas là, dès mon retour, j’écrirai au guide Michelin, et ma plume ne sera pas trempée dans le thé. Ce lieu est devenu une pompe à fric vivant sur sa réputation, il ne mérite plus les honneurs. J’aurais encore beaucoup à dire, mais j’arrête ici le récit de cette première journée et de son point phare,
Postcards. Demain sera un autre jour !
5 commentaires:
Eh bien le moins que l'on puisse dire c'est que ce fut une journée chargée ! Dommage pour ce resto décevant, pourtant j'en avais aussi lu beaucoup du bien. J'en ferai l'économie à ma prochaine visite, merci du tuyau.
Bonne continuation !
PS : je connais bien ces feuilles que tu as ramenées de chez Tim... ;-)
Journée charge d'émotions certainement! La rencontre avec Tim en est une et pas des moindres, mais ai-je besoin de te le préciser? J'ai hâte de faire infuser ces feuille que tu connais bien!
Un excellent reportage.
Merci Francine
J'aime pouvoir te suivre pas à pas, aux sommets et dans les creux aussi, quand il y en a. Ton expérience de vendredi soir me rappelle la misère éprouvée dans un certain salon de thé, serein - et désert - à 4h l'après-midi en semaine mais insupportable à 10h le samedi soir. Comme c'était sûrement ces soirs-là qui lui permettaient de rester en affaires, j'ai continué d'y aller l'après-midi seulement.
Kris
@ Nicolas: c'est toujours un plaisir!
@ Kris: je ne suis pas prête à l'indulgence concernant ce lieu que j'ai pourtant adoré! Et j'ai été très modérée d&ans mes commentaires, il me reste à écrire à Michelin...
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