vendredi 28 février 2014

Le dernier jour flamboyant de ce mois de février qui l'a été tout autant!

Depuis hier et avant-hier il fait plus froid, plus gris, plus triste pour moi aussi. 
Deux ans déjà que mon amie a rejoint les étoiles : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/02/adieu-mon-amie-ma-soeur.html. Et même si physiquement elle n’est plus présente et qu’elle vit en moi à jamais, hier j’étais infiniment triste, elle m’a manqué.  En même temps, je me suis rappelé ces moments forts vécus la dernière semaine de sa vie. Après des semaines de souffrance, ses derniers jours ont été lumineux comme nos échanges. Elle a pu partir dignement comme elle l’a souhaité et elle m’a permis de poser cet acte d’amour absolu, pas facile par moment, une fois quand j’ai eu l’impression qu’elle allait mieux, pendant une fraction de seconde j’ai voulu faire marche arrière, c’était la veille de son départ. Je suppose que c’est cet état qu’on appelle le mieux avant la mort... Dans ces moments plus douloureux, je me replonge dans la pensée de Christian Bobin, combien de fois ne m’a-t-il pas aidée, hier encore : "Je ne vois pas la mort comme une montagne de cendres mais comme un fleuve qui sort de la poitrine du mort, une barque chargée à ras-bord de fleurs odorantes, une extase dans le noir, la vie à son zénith".Concernant l’euthanasie, j’ai fait la même démarche pour moi-même, je bénis mes deux personnes de confiance grâce à qui je suis certaine de mourir dignement. Je n’ai pas peur de la mort, je suis terrifiée par la déchéance, physique et mentale. MERCI à vous deux de m’avoir offert ce cadeau, le dernier mais ô combien le plus beau. 
Ce matin, un peu avant l’aube le premier rituel-santé. Et pour répondre au mail d’Anne-Laure, concernant le petit sachet des 3 étranges thés, j’en ferai bientôt un billet, dans la 2e quinzaine de mars plus précisément. 
Tout en me remplissant de ce concentré d’énergie, j’admire ce ciel dont je ne sais pas encore s’il annonce de la pluie ou du soleil. Cela a peu d’importance, je ne compte pas sortir aujourd’hui… 
mon programme est tout tracé, le Liu An 1990 me tend les bras. 

Infusé cette fois dans Grande Anse préchauffée. 
Je suis certaine qu’elle va magnifier ces feuilles rares. 
Je le saurai bientôt. 
C’est fait, j’ai retrouvé ces émotions gustatives intenses éprouvées dimanche (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/02/une-fin-de-week-end-en-apotheose.html ). Et à propos de ce billet, quelques petites erreurs que je corrige ici : à propos de ce Liu An, il faut lire Sun Yi Shun, le nom de la plus connue des manufactures de ce thé. Et plus loin, Retour à la simplicité naissante n’est pas le nom de ce fabuleux Pu Er mais bien de la théière utilisée par Guang Yuan pour l’infuser. Merci chère Jing pour ces précisions, désolée d’avoir commis ces erreurs ! Je répondrai à ton mail dès que je pourrai, ma boîte est à nouveau bloquée, je peux les recevoir, plus y répondre...
Les infusions se suivent pendant lesquelles je repense à tout ce que m’apportent ces séances du dimanche après-midi chez Source de Lumière
Ambiance à la fois joyeuse et recueillie, richesse particulière des échanges, 
et découvertes surprenantes comme ce Liu An pour ne citer que le dernier en date. 
Et pendant que je continue à savourer ce nectar, un peu de méditation. 
Il est temps que je revienne dans l’autre vie. 
Je vais laisser reposer ces vieilles dames pendant que je vais préparer le dîner.  
Un peu de lecture à présent, mais toujours avec ma drogue. 
Le Yunnan Hu griffé ThéÔdor

Sous l’intitulé Thés noirs de la table des matières sont en fait recensés des thés rouges (Hong cha qui figurent dans le nom chinois des thés présentés. 

Plus loin par contre, 2 intitulés surprenants : Thés pressés et Thés noirs foncés, j’ai bien ri en voyant mon annotation de l’époque : ??? à revoir. Ce sera fait aujourd’hui. Heureusement que le Yunnan Hu était là pour accompagner cette fastidieuse lecture… Il faudra que j’en parle à Jing avant d’en faire le compte-rendu. Je m’apprêtais à relire ces pages un peu obscures quand la sonnette a retenti, un peu comme une délivrance. 

J’attendais Elise mais pas cette merveilleuse surprise ! 
Elle a choisi un Dong Ding griffé ThéÔdor infusé dans cette superbe théière unique, je ne l’ai jamais vue ailleurs qu’à LA crèmerie il y a bien longtemps déjà. 
Après avoir admiré le look de la boîte rehaussé d’un petit ruban "très chic, quel boulot, ça c'est de l'artisanat", 
elle savoure ce nectar et cela se voit.  
Merci chère Elise pour ta présence et pour ce merveilleux cadeau punaisé maintenant sur ma porte, il y restera longtemps ! Profite bien de cette semaine de carnaval... Je vais maintenant lire tous ces mots.  J’aurais voulu les faire figurer tous mais malheureusement, aucun de ceux écrits sur le bleu foncé ne passe. 
En voici 
quelques-uns. 
Infusion par les mots. 
Anagramme. 
Conversion...
Poésie.
Quelle que soit la façon de s’exprimer, 
je suis vraiment impressionnée 
par la diversité des souvenirs de ces élèves, ils n’ont reçu aucune note… Mille mercis à vous tous, vos mots me touchent beaucoup, je les garderai longtemps dans mon salon bleu-thé en souvenir de cette superbe après-midi. Et ce soir, je vais continuer à infuser Liu An, une très belle dernière soirée de ce "petit mois", et mars promet d’être tout aussi riche !

2 commentaires:

Mab a dit…


Une Œuvre du cœur pour dire le thé tel un souffle d'innocence...
Bribes émouvantes de mots d'enfants se conjuguant en un chant bleu ... Quel beau cadeau!

Francine a dit…

En effet un cadeau inestimable, tu te doutes de mon état quand je l'ai reçu... Je ne peux répondre à ton mail, ma boîte est à nouveau bloquée... Décidément il est écrit qu'on ne se rencontrera pas à Paris, nos dates ne correspondent pas malheureusement. Bonne fin de soirée, bons thés