A
coucher tardif, réveil qui l’est tout autant. Rien à faire de spécial
aujourd’hui sauf l’essentiel… Après le rituel du thé-santé, d’autres.
A
commencer par le Matcha, cette
mousse de jade tonique et puissante, à la couleur de l’espérance.
Préparé dans de très beaux objets comme
ce chawan griffé Tamayura. Et associé à cette musique découverte grâce au
coffret de Lydia Gautier dont je ne me lasse pas (merci chère Lune de me
l’avoir offerte). A la saveur végétale, si longue en bouche, s’ajoute celle
bien plus profonde encore de l’Amitié que je porte à mon généreux donateur. C’est
avec lui que je partage ce nectar en m’imprégnant de ces notes magiques
tirées
du shakuhachi, un "simple" morceau de bambou,
par le talent et
la grande sensibilité de Yoshio
Kurahashi, ce grand artiste dont rien que le nom est déjà poésie. Chaque
morceau me transporte dans ces lieux de recueillement en pleine nature, là où
ils ont été enregistrés. Moments intenses où le Qi du thé donne à la fois une
grande force et une immense sérénité. Parfaite harmonie entre les saveurs de la
mousse de jade et les notes de cette superbe musique qui parle tant à mon âme
en l’apaisant. Il n’y a pas que la musique, il y a aussi la lecture qui est une
de mes autres "drogues", l’Extase du thé, ou des mots et des "dessins" pour en parler.
La poésie et la calligraphie faisaient partie des
occupations favorites des lettrés,
Sans oublier le thé, (le vin aussi), et bien sûr la
peinture.
pour accompagner cette
lecture particulière, le Fukamushi, un autre geste d’Amitié,
celui de ma chère Cathy que j’ai hâte de
revoir, il faut que je programme cela. Thé, lecture, musique, un divin trio.
Mais la pratique du thé m’a aussi fait découvrir un autre univers, celui de la
méditation que je n’aurais jamais pensé pouvoir y accéder. Les premiers essais
furent difficiles, maintenant je ne peux plus m’en passer, je peux même dire
qu’elle est indissociable de la préparation du thé particulièrement en gong fu et
qu’elle en accompagne la dégustation.
Dehors parfois, en pleine nature. La
superbe lumière de ce milieu d’après-midi m’en a donné l’envie mais il fait vraiment trop frisquet encore à cause du vent qui décidément se plait par ici mais
celui-ci vient certainement du nord.
Ce sera un thé de circonstance, ce
fabuleux Pu Er 1980
infusé dans
29 février, cet autre grand cadeau indissociable de LA brique qu’elle magnifie
si bien. Encore des objets dits "inanimés", mais pas vraiment pour moi...
Premier rinçage immédiat, brillante couleur ambre.
je ne
résiste pas…
Grande terre, belles feuilles et parfums complexes comme ceux
qu’offre la nature.
Attente un peu fébrile comme chaque fois…
Après les yeux et le nez, la bouche, plaisir des sens, donner du sens.
Méditation, tout entière dans l’instant : Thé et Zen sont un…
Les passages se suivent, impressionnante évolution de ce grand Pu Er. Il illustre bien la
caractéristique de ces thés sombres : ils évoluent sans cesse, en
constante mutation comme les serpents que j’aime tant.
Il n’a pas encore
tout donné, je reprendrai les infusions ce soir ou demain, toujours avec la
même émotion, le même bonheur.
3 commentaires:
Je suis chez Rose thé j 'adore
Bonjour Francine
Heureuse de voir que tu aimes le thé ! Moi aussi je joue ce CD ici et en général tout le monde l'apprécie ( le temps d'un lunch ils deviennent ZEN) ;)
Par hasard tu ne connais personne qui joue du shakuhachi en Belgique ?
Bonne journée & bon thé
@ Fab.: J'ai moi aussi beaucoup aimé l'accueil chaleureux de la mère et de la fille et leurs gâteries sucrées, tu me donnes envie d'y retourner!
@ Cathy: oh oui je l'aime ton thé. Et cette superbe musique qui l'accompagne si harmonieusement.
Je vais me renseigner concernant cet instrument si particulier. Par contre, je sais par une amie que Y. Kurahashi s'est déjà produit en Belgique.
@ vous deux, bonne soirée, bons thés, biz
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