Une longue nuit réparatrice a succédé à la longue journée d’hier. Ai-je rêvé de thé ? Sans doute, même si je ne m’en souviens pas…
Après un English breakfast (omelette bacon pour mon mari, œufs coque au sel et Matcha pour moi, arrosé d’un
Royal London blend, de chez
Tea Palace, me revoilà dans ce lieu de toutes les folies. Belle première surprise, j'y avais laissé les petites graines infusées de sarrisin hier, elles avaient répandu un parfum subtil dans ce lieu qui en a connu d'autres, la journée commence bien!
Si je sais ce que je vais lire, j’hésite encore sur le thé. Pas longtemps ! Je choisis un petit sachet sur lequel figure une surprenante appellation qui m’a déjà étonnée quand je l’ai découvert :
Parisian Breakfast de chez
ThéOdor. Pour moi le petit-déjeuner parisien est fait de viennoiseries et de baguette au beurre et à la confiture, jamais de salé. Lire un livre sur les thés japonais tout en buvant un thé aux antipodes, pourquoi pas, soyons folle ! Si la saveur de la première gorgée fait bien penser à un blend, il n’en a ni la force, ni le corps, bizarre.
Je n’avais aucune suggestion de préparation, aussi vais-je consulter ce non moins surprenant petit fascicule.
Et là, premier fou rire. D’abord concernant l’infusion, j’avais tout faux : eau à 95° pendant 4 minutes ou lieu de 85° de 4 à 6 minutes ! Je recommence en suivant les règles parisiennes. Puis j’ai lu ce qui en est dit. Et là, re-fou rire. J’ai pensé en lisant ce texte surréaliste à une phrase que ma mère me sortait plus souvent qu’à mon tour : "vous êtes une insolente ma fille (ou impertinente, cela dépendait des jours)." Et ce n’était pas un compliment si j’ai bien décodé les messages à l’époque. Je vais l’être aujourd’hui encore, je n’aime pas le
Parisian breakfast parce que "les chiens font pas des chats." Six minutes plus tard, je goûte ce breuvage assez épais et très amer. Je sais que les blends supportent un nuage de lait (et même du sucre) mais j’ai horreur de cela, je le bois jusqu’au bout mais je sais maintenant que je n’y reviendrai pas. Heureusement, j’aurai bientôt de quoi me réjouir avec LES boîtes. Mais comme tous les goûts étant dans la nature, il est quasi inévitable qu’il y en ait un qui ne me plaise pas ! Ceci dit l’impertinente bruxelloise aime assez ce genre d’humour, je sens que ce petit carnet va encore me réserver quelque surprise.
Décor plus approprié à la lecture de ce livre que j'ai déjà parcouru en ne regardant que les images. Le
Sencha de
Tamayura reste pour moi le meilleur de ceux que j'ai goûtés.
Ca commence fort et je n'en suis encore qu'à l'introduction!
J'ai vraiment hâte de découvrir tout cela...
Au Japon, le thé est présent dans tous les moments forts de la vie, comme le mariage par exemple:
" (...) Cela vient du rôle important que joue le thé dans le yuinô, cérémonie traditionnelle d'échange de présents entre les familles des futurs mariés. L'enracinement profond du théier symbolise un mariage solide et durable. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, on n'offre pas de thé très onéreux. En effet, un thé de qualité s'infuse bien, ce qui en japonais se dit "sortir" comme dans "partir" ou "s'en aller", de mauvais augure lors d'un mariage. Un thé bas de gamme "sort" mal, ce qui est souhaitable pour des fiançailles"(page 13).
Dans le chapitre consacré aux variétés de thé, une recette pour préparer soi-même le
Hojicha, intéressant entre autres:
"(...) mais des Sencha trop vieux ou de mauvaise qualité peuvent donner un Hojicha très parfumé. Le parfum suave du Hojicha encore chaud est également très relaxant" (page 23).
Parmi les ustensiles se trouve évidemment le chawan, que je croyais uniquement réservé à la cérémonie.
Erreur: tous les bols à thé sont des chawan, celui réservé à la cérémonie porte le nom de cha-no-yu chawan. Cela me donne envie de préparer un
Matcha, mais je n'ai pas le temps, ce livre m'a inspirée, demain je reçois et ce seront des recettes issues de celui-ci qui seront au menu.
Pourquoi alors la plupart des kyushu contiennent-il un voile métallique? A mon retour des courses, je veux achever de lire cette mine d'or, avant de passer la soirée en cuisine.
J'ai terminé en riant ce livre que j'ai dévoré avec gourmandise, le dernier chapitre est en effet consacré aux expressions en lien avec le thé.
C'est vrai que les recettes semblent ici assez faciles à réaliser, nous verrons demain.
Ca doit faire mal!
Et une petite dernière...Je ne dirai rien des recettes, ce sera pour demain. J'ai hâte d'y être, Chantal et moi étions restées sur notre faim lors de notre rencontre la semaine dernière à Paris, nous étions toutes les deux épuisées, surtout elle au point qu'elle avait raté son Thalys! Tu ne perds rien pour attendre, ce sera thé toute la journée, à boire, à manger, et à papoter!
3 commentaires:
Merci pour les expressions, c'est savoureux!
@ Sébastien: et il y en aura d'autres...
Beau livre et belles lectures ,bien amusantes ...on attend les recettes ...
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