Ce matin, je ne vois pratiquement pas le jardin, une vraie purée de pois m’en empêche, aussi je me réfugie dans mon cocon pour mettre mon projet à exécution.
La dégustation comparative de mes 3
Yunnan.
Les feuilles sèches du
Yunnan de la
Porte rouge ne dégagent qu'un très léger parfum mais on reconnait immédiatement le terroir du Yunnan.
Le
Yunnan Hu de
ThéOdor est lui bien plus odorant.
Il en est de même pour le
Collines d'Or de
l'Essence du Thé.
Ils ont tous reçus le même traitement: 3 g - 150 ml - t° de l'eau: 95° pendant 4 minutes. La couleur de l'infusion est sensiblement la même pour les 3, par contre grande différence au niveau des saveurs.
Si les feuilles de ce premier
Yunnan ont bien la saveur typique de ce thé, la saveur de l'infusion est comme atténuée, un peu" fade". Alors qu'à l'époque, il m'avait vraiment séduite (
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/09/hier-et-amitie-aujourdhui-lecture-et.html ).
Par contre, le
Yunnan Hu dégage une amertume que je n'ai pas eue lors de ma précédente dégustation qui m'avait enchantée alors par sa douceur justement! (
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/11/thes-lectures-et-beaux-souvenirs.html ).
C'est donc avec un peu d'appréhension que je goûte ce
Collines d'or, et là une très bonne surprise, il est exactement comme dans mon souvenir Que s'est-il passé avec les 2 autres?
Première surprise, pour le premier Yunnan, la durée d'infusion conseillée est bien supérieure à celle que j'ai utilisée et la température de l'eau conseillée est de 100°, ceci explique-t-il cela? La réponse est OUI, j'en aurai la confirmation avec les paramètres du
Yunnan Hu (
http://www.theodor.fr/shop/thes-nature/189-je-jardin-de-yunnan-hu-tgfop.html ), mais dans l'autre sens cette fois-ci: 85°, le temps d'infusion se mesurant ici "à la couleur". J'aime assez cette expression qui veut dire au goût de chacun. Je sais maintenant que pour les thés rouges (noirs), il est également important de respecter la température conseillée.
Je ne veux pas rester sur une déception, j'infuse donc maintenant ce
Yunnan Hu en théière, et là je retrouve exactement ce qui m'avait séduite: cette saveur à la fois forte de cuir et douce comme du miel en même temps; tel quel il est comme le frère jumeau du
Colline d'Or, me voilà donc rassurée!
Un dernier regard à ces feuilles qui ont tout donné, une pensée toujours émue pour le travail des femmes et des hommes qui les ont cueillies et transformées en or... Je ferai prochainement de même avec le
Yunnan Porte rouge mais je suis certaine de ne pas l'avoir infusé aussi longtemps ni à 100°, encore une autre expérience en perspective.
Il fait toujours aussi gris, les courses sont reportées à demain et remplacées par un
Sencha de lecture, j'ai besoin de me replonger dans certains passages de ce livre de sagesse, j’ai aussi une pensée douce et affectueuse pour Marielle et Magda, mes généreuses donatrices...
Ce soir j'ai envie d'un Oolong, ce sera le
Dan Kong Feng Huang de Chez
ThéOdor. Je retrouve ici l'appellation "Oolong noir" comme dans le livre canadien"
Le thé, histoire, terroirs et saveurs", pourquoi associer Oolong et noir (et Oolong et vert) au lieu de noter fortement ou faiblement fermentés?
Les feuilles sèches, brunes tirant sur le noir et légèrement torsadées, dégagent déjà un doux parfum de compote de fruits avec des notes boisées.
Dès qu’elles sont déposées dans la théière, certaines s’envolent vers la surface et toutes dégagent maintenant un parfum envoûtant de fruits cuits et de crème brûlée, cela promet !
Ce que confirme les parfums de la tasse à sentir et la saveur de cette première infusion me procurent mes premières émotions gustatives, dattes ? Pruneaux ? Pêches ? Du pur bonheur en tout cas !
Les feuilles après cette première infusion dégagent un parfum entêtant, à la fois sucré et boisé.
Les infusions se succèdent, évoluent mais en restant dans ces saveurs subtiles et complexes que j’aime dans cette famille de thés dont j’ai déjà pas mal parlé (
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/09/quel-voyage-quelles-emotions.html entre autres). Et mon esprit vagabonde à la fois dans cette Chine lointaine dans les brumes des jardins de thé, et plus près d’ici aussi, dans ces maisons et boutiques de thés visitées il y a déjà plus d’une semaine dont je garde un souvenir ému, lié à des rencontres et de fabuleuses retrouvailles et des émotions gustatives intenses.
Cette dernière infusion de 4 minutes (c’est la seule que j’ai chronométrée) est encore incroyable, elle oscille entre la saveur boisée et celle de fruits secs. Et cette douce amertume qui la rend moins sucrée.
J’observe une dernière fois ces feuilles qui n’ont sans doute pas encore tout donné, je remercie mon généreux donateur, j’ai bu à sa "avec-thé", santé est un mot qui m’écorche les oreilles… Eh oui, j’en suis là !
1 commentaire:
Bonjour Francine,
Très intéressant cette dégustation comparée de 3 thés.
Amitiées
Nicolas
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