Où il est encore question de Maté, mais pas que cela évidemment...

Ce matin, une magnifique lumière a succédé au brouillard et le temps reste très doux. J’ai plein de choses en tête mais la première est de voir quel est le mot de novembre, comme je le fais depuis 10 mois maintenant… sauf que LE calendrier a disparu, mon mari est venu me l’emprunter sans me le demander et ne sait plus où il l’a mis. Vu son état grippal accompagné de trachéite, bronchite je ne vais pas trop le houspiller aujourd’hui. D’autant que j’ai déjà celui de 2012, reçu à Strasbourg de celle qui a toujours le chic pour tomber pile poil sur ce qui me fait plaisir. Je veux tester les 3 Yerba maté reçus de ma filleule et je prépare donc le matériel ad hoc… sauf qu’il ne l’est pas du tout ! Dans chaque coupelle, je dépose 4g de chaque, l’aspect ne varie pas de l’un à l’autre et le parfum est, pour mon odorat si peu développé, quasi le même. J’y retrouve celui des bâtons de réglisse. Au moment où j’ai voulu transvaser les breuvages, les petites dents ont été obstruées par la bouillie de feuilles, j’ai donc employé une passette qui s’est très vite bouchée également. J’ai quand même goûté chacun des 3 et j’ai été étonnée de constater une différence de saveur : plus corsée pour le paquet rouge, corsée aussi mais légèrement sucrée pour le paquet vert. C’est le contenu du paquet jaune qui a le plus agréablement chatouillé mes papilles excitées, une saveur très douce a récompensé mes efforts. Moment d’émotion intense en écoutant cette musique à laquelle je ne suis pas du tout familiarisée. J’ai pensé à celle qui m’a offert tout cela et je me demande où elle est exactement maintenant, déjà dans les montagnes ou encore à se prélasser sur les plages où il fait 30° ? Et cette musique à la fois vibrante et nostalgique si bien rendue par la voix tantôt tout en nuances tantôt plus rythmée de cet homme plus tout jeune apparemment mais dont la puissance vocale est impressionnante. Ce beau temps doux m’attire hors les murset je vais observer l’état des salades surtout de celle-ci qui a viré au vert fluo. Xavier veut absolument voir les fleurs de ce légume… Ceci illustre bien ce que signifie "monter en graine", mais de fleur point, patience donc, ce qui n'est pas ma qualité dominante mais bien celle de mon mari! Cet après-midi, retour dans mon antre où je réécoute cette musique si envoutante. Et simplement un reste de Temi. J’ai aussi sorti cette boîte, vide depuis longtemps mais je sais que dans 3 semaines, elle ne le sera plus elle se remplira de thé de montagne puisque ma filleule logera dans une plantation là-bas, la veinarde ! Je me laisse bercer par la voix si pure et si pleine de cet artiste qui sait si bien partager ses émotions, je suis vraiment touchée. Tout à coup le ciel s’est obscurci, la pluie est tombée accompagnée de bourrasques, un vrai temps de Toussaint… J’ai voulu réessayer l’infusion de ce Bancha si spécial, j’avais une petite appréhension me demandant si j’allais enfin retrouver cette saveur si particulière découverte chez Tim (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/10/suite-et-deja-fin-de-cette-escapade.html ). Eh bien oui, cette fois elle y est ! Je suis rassurée, j’ai infusé les feuilles en théière en augmentant la température de l’eau et me fiant à la couleur pour la durée d’infusion, encore un moment de douce nostalgie. Les feuilles infusées sont passées du brun au vert foncé et je crois percevoir une odeur de terre mouillée mais aussi de maïs grillé. Je suis vraiment contente d’avoir retrouvé ces saveurs particulières, encore des émotions gustatives… Merci à Tim et à David pour leurs conseils qui ont permis cette belle réussite. Et une petite pensée vers Louvain-la-Neuve, ce soir, il y aura orgie de ... thé!