Pendant que mon mari se promène au jardin pour traquer limaces et escargots, je me prépare un tout jeune Bi Lo Chun. J’ai choisi le zhong cette fois-ci. J’ai déjà parlé de l’aspect des feuilles sèches, je vais aujourd’hui retranscrire des notes glanées ça et là, qui concernent l’histoire de ce thé. Je ne peux nommer les auteurs mais les guillemets indiquent qu’il s’agit de citations. "Pendant des siècles, ce fameux thé vert, léger et aromatique, était appelé Xia Xiang Ren Sha "Fragrance Stupéfiante". La légende explique pourquoi… Il était une fois, il y a très longtemps, lors d’une récolte particulièrement bonne, des ramasseurs qui avaient rempli leurs paniers à ras bord et s’apprêtaient à rentrer chez eux. Voulant transporter encore plus de feuilles, ils bourrèrent leurs tuniques à l’excès. (Une autre version les présente comme ayant volé le thé). Réchauffées par la chaleur de leurs corps, les feuilles ont commencé à dégager un parfum puissant". Une version un peu différente parle d’une seule cueilleuse et d’une odeur plus terrible encore: "Un jour une cueilleuse manqua de place dans son panier et décida d’amasser le thé sous son chandail. Ainsi, sa chaleur corporelle entraîna "l’odeur effrayante". Là s’arrête la légende. Ici commence la réalité. Les feuilles, très petites, de la 1e infusion ont maintenant retrouvé leur vert tendre. L'odeur n'est pas effrayante, elle rappelle celle du gazon fraîchement coupé.L’infusion est pâle, très rafraîchissante et subtile, ce qui m’amène à la suite de l’histoire de ce thé : "Plus tard, à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, alors qu’il parcourait son royaume, l'empereur Kang Xi visita son domaine du lac Taihu, dans la province du Zhejiang. Son hôte, le gouverneur du Jiangsu, lui présenta ce thé. Frappé par la pureté de ce breuvage, l'Empereur demanda son nom. "Fragrance Stupéfiante" fut la réponse du gouverneur. Avec dédain, l'Empereur répondit qu'un tel nom pour ce trésor était vulgaire, que c’était une insulte. Il ordonna qu’on lui apporte des feuilles, les examina puis déclara que le nom de "Escargot Vert du Printemps" serait plus approprié parce que les feuilles roulées ressemblaient à une coquille d'escargot. Ce thé prit donc le nom de Bi Lo Chun et devint l'offrande de l'administration locale aux empereurs". La 3e infusion laisse pointer une légère amertume et les notes fleuries et fruitées sont moins présentes. Ce qui me frappe aussi c’est l’aspect un peu trouble du liquide. Je prépare une 4e infusion, le liquide est toujours aussi trouble, à quoi est-ce dû ? Il me semble que c’est la première fois que je constate cela. Cela ne peut pas être la qualité de l’eau, j’ai changé hier le filtre de la Britta. Je remarque aussi comme de la poussière dans le fond du zhong, d’où vient-elle ? Pour moi, c’est "stupéfiant", mais cela n’altère pas le goût de ce breuvage appelé aussi "Spirale de Jade du Printemps". Serait-ce des traces du duvet de ces jeunes pousses?
Faire connaissance
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Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 6 jours
3 commentaires:
Francine,
Je découvre votre "théière nomade" simplement aujourd'hui.
Merci de partager vos coups de coeur, votre passion aussi généreusement. Un vrai régal.
Je conserve bien précieusement votre adresse et je vous dis "à bientôt".
Framboise, Rotterdam, Pays-Bas
Je ne sais pas ce qui s'est passé. Je ne suis pourtant pas une "Framboise anonyme"...!
Donc je sors de cet anonymat involontaire.
Un grand merci pour tes messages et ton courriel auquel je répondrai ce soir... Je reviens à l'instant de Cha Yuan, je vais rédiger un billet sur l'avancement des travaux...
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