Pour prolonger le bonheur...

Ce matin, après une longue nuit réparatrice, j’ai hâte de me retrouver dans ce lieu que je retrouve avec émotion. Un thé du matin, corsé qui réchauffe : ce sera aujourd’hui, le Royal London Blend de Tea Palace.Et une petite gâterie ramenée de chez Christian sur les conseils de ma Cerise préférée… C’est ce qu’on appelle un pain d’épices, celui-ci est au gingembre et va vraiment bien avec ce thé très anglais. Je me régale, d’autant que j’étais en manque depuis hier et que, hier soir j’étais à ce point épuisée que je n’ai pas préparé mon thé du soir ! Je m’explique : que faire un dimanche matin à Strasbourg alors que tous les salons sont fermés sauf le Fond du Jardin mais le miracle n’a pas eu lieu, pas de désistement. Voilà donc à quoi j’en suis réduite. Et pourtant, j’avais de quoi. La jeune femme de l’hôtel m’a bien proposé de faire chauffer l’eau pour que je puisse m’en préparer, mais l’eau du percolateur et le bruit qui l’accompagne… Ce sera celui de cet après-midi, pour me remémorer des moments de chaleureux partages.Il reste un dernier incontournable, la ballade sur l’Ill. En compagnie cette fois de Sébastien, un adorable jeune homme, le filleul de Françoise. Les paysages défilent,l’histoire si riche de Strasbourg aussi .L’eau est animée, Le ciel aussi parfois. Christo est-il passé par là ? Je me laisse bercer par la lente avancée du bateau, sans me lasser de ce que je vois pour la énième fois pourtant. Et pour terminer ce séjour mémorable, un plat typique : le (ou la) Flammerku(e)che. Découpée dans les règles de l’art. Et dégustée de la même manière. J’ai beaucoup de plaisir à écouter Sébastien qui, étudiant en stage depuis seulement 2 mois à Haguenau, en connaît déjà un rayon sur les coutumes d’ici. Et ce soir, enfin, je peux me consacrer à l’infusion du fameux Feng Qing, ce thé millénaire, arrivé jusqu’à nous grâce au savoir-faire des passionnés du thé de là-bas. Je retrouve dans la première infusion toute la douceur de ce "jeune vieux thé". Je revis le moment où je l’ai découvert à la Galerie grâce à Nikosan. Deuxième infusion, les feuilles occupent maintenant quasi toute la place dans la théière. Même temps d’infusion que pour la première, mais cette fois la couleur est plus cuivrée. La saveur reste encore douce mais moins suave cependant. La quatrième infusion redevient plus pâle et légèrement "piquante". Je retire précautionneusement les feuilles pour les observer. Elles sont passées du brun assez foncé à des nuances de verts et parfois de brun. Puis je les remets dans la théière où elles baigneront toute la nuit, je verrai ce qu’elles offriront demain… Ce furent de beaux moments d’émotion gustative qui m’en ont rappelé d’autres.