Pendant que j’infuse le Bi Lo Chun de Taiwan dont je ne me lasse pas, je parcours ce petit traité plein de sagesse et je m’arrête sur cette phrase : "Après avoir bu une tasse de thé, on se sent plus sage, plus hardi et plus optimiste" George Orwel.
Si on se sent ainsi avec une seule tasse, comment est-on quand on en boit toute la journée ? Je ne me lasse pas de regarder ces feuilles qui ont accepté une deuxième infusion, que va donner la récolte de cette année alors que ce vieux thé est encore si "frais" ? Et j’ai une pensée émue pour ma chère Lingling, ma généreuse donatrice, je repense avec nostalgie à ces fabuleux moments passés ensemble là-bas. Je profite de la relative douceur pour faire le tour du jardin ; quelques jours de ce temps et les azalées vont exploser, j’ai hâte de voir cela.
Cet après-midi, ça y est enfin, je peux enfin m’adonner sur la terrasse à mes passe-temps favoris que sont la lecture (je vais relire Le Dit de Tian-yi) en sirotant un oolong organic que ma petite-fille m’a ramené de Taiwan. J’en ai déjà parlé ici http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/10/un-merveilleux-dimanche-avec-mes.html et là: http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011_09_01_archive.html . C’est un thé assez simple qui peut convenir pour la lecture. Je le bois à toi, ma Sarah que je ne vois plus assez souvent malheureusement, tu me manques ! Ce soir, il faut que je fasse des recherches sur le thé et la tension suite au commentaire de Carine sur mon billet précédent, il semblerait que ce breuvage soit incompatible avec les chutes de tension… Peu importe ce que je vais découvrir, je ne peux plus m’en passer, parce que comme le dit si bien Diane Kennedy dans L’heure du thé : Le thé est ma panacée, ma consolation ou, si tu préfères, ma « dose » » Bonne soirée, et au mois prochain.
Il a aussi retrouvé la serre, où j'attends avec impatience que le jasmin fleurisse
les parterres d’iris japonais qui ont bien poussé depuis son départ mais qui sont très en retard malgré tout, l’année dernière ils commençaient à fleurir. 
Je choisis un 
Deux heures plus tard, voilà le travail, je n’en reviens pas encore.
Je suis une affreuse conservatrice, mais parfois, trop rarement, j’ai des pulsions de vide ! A la grande joie de ma filleule, allée porter le contenu de cette petite qui a tout d’une grande à la déchetterie… 
Pendant ce temps-là, je fais un petit tour dans le jardin, déserté lui aussi à cause de mon trijumeau. 
Ce n’est pas encore tout à fait rentré dans l’ordre mais mes plantes me manquent, j’aime les voir se réveiller après l’hiver, et les delphiniums ne se sont pas fait prier, quelle vigueur! 
Un petit bonjour à ce vieux cupidon, et je continue mon inspection.
Dégâts du gel ici, heureusement très limités. 
Là, il y avait du muguet l’année dernière, que s’est-il passé ? Ont-ils muté à ce point?...
Un peu plus loin, quelques muguets très en retard. 
Après l’effort, le réconfort et une petite entrée japonaise pour accompagner ce fabuleux 
Et comme à chacune de ses visites, ma Puce n’est pas en manque de quelques sorties très personnelles et jamais ennuyeuses. 
Ici, par exemple, elle décrète que je dois l’appeler Victoria, comme la queen du même nom, parce qu’elle est servie comme une reine… ça, c’est pour les fleurs 
Le pot maintenant, elle m’appelle "mon bon", en levant son verre vide... Je ne cherche pas à comprendre, je savoure chaque instant passé avec elle, ce n’est jamais banal. 
Elle avait le choix entre de la glace au Thé du Loup, un fruit ou les deux, mais elle s’est arrêtée après les fruits, elle était "full", ce que c'est de parler les langues étrangères... Une superbe première partie de journée, merci ma Puce pour ta présence en ce jour particulier, et aussi pour ton efficacité. Et surtout MERCI pour Doudou. A très vite, et bons entraînements ! 
Me revoilà dans mon cocon, il tombe des cordes, j’ai envie d’un thé qui réchauffe et qui soit aussi rafraîchissant. 
Ce sera un Darjeeling, LE 
Deuxième infusion, toujours aussi pleine d’émotions gustatives, mais pas que. J’ai une pensée pour Guillaume, mon généreux donateur puis je quitte l’Inde pour la Suisse, je bois maintenant à toi, ma chère Caroline en te souhaitant une journée d’anniversaire flamboyante. 
Un petit retour à 
Ce sera le 
Un brouillard assez dense recouvrait encore le jardin. 
J'aime ce début de matinée brumeux, annonciateur d'une belle journée ensoleillée. 
Ma première activité fut d'infuser un thé 
Et pour m’accompagner, un 
En voyant danser les feuilles je pense aux cueilleuses (et cueilleurs) d’un jour, j’aurais aimé y être mais on ne fait pas toujours ce que l’on veut. 
Alors, je me console en savourant ce thé à la saveur si printanière
doublée de celle plus prenante encore d’un beau geste d’amitié que dégage ce nokcha – qui signifie simplement thé vert en coréen-. 
J’ai hâte d’avoir le compte rendu de cette cueillette et de la transformation des feuilles à Nantes. 
Mon esprit continue à vagabonder, de Corée en Thaïlande pour aboutir à Strasbourg, et plus exactement au 
Ce sera l’Inde et LE 
Plus envie de musique que de lecture, ce Stabat Mater de Pergolèse qui me donne des frissons chaque fois que je l’écoute. Ces voix sublimes pénètrent en moi à chaque gorgée de thé. 
La théière est presque vide, je regarde les feuilles avec gourmandise, ont-elles tout donné ? 
Je les infuse à nouveau, c’est un essai… vont-elles encore m’offrir ces émotions gustatives ? 
Autre infusion, autre Stabat Mater, celui de Vivaldi cette fois, et toujours cette même émotion esthétique. Mais pas que. Je pense aussi à la généreuse donatrice de ce CD, de l’autre côté de l’océan. Merci chère Maria, je pense à toi très fort, ici dans mon petit pays tout gris, dans mon petit salon bleu-thé, et je rêve du bleu Uruguay… 
Est-ce d’avoir pensé au soleil du sud ? Je ne sais mais il est revenu ici, ce soleil de 4 heures qui donne une si belle couleur au jardin. Je me laisse bercer par cette musique envoûtante et imprégner par ce breuvage, resté très doux et même plus sucré que la première infusion, je 
Il est temps de repartir en voyage, vers Taiwan cette fois, et un 
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