Hier, cuisine d’abord : préparation de petits plats pour ma filleule avec qui j’ai passé de bons moments mais sans thé ! Ce sera pour très bientôt…

Pas grave, je me suis, je me suis rattrapée chez
Cha Yuan où j’ai retrouvé avec bonheur Jean-Benoît et Sanmao, je n’y étais plus allée depuis un bail !

Sanmao me conseille un
Sichuan Mao Feng, je connais mal ces thés-là parce que je ne les apprécie pas vraiment, je crois que la saveur maltée me gêne.

Mais en sentant le parfum qui se dégage, c’est le chocolat que je perçois…

Autant la première infusion de quelques secondes était assez pâle, autant la deuxième est nettement plus ambrée et je suis heureusement surprise par cette saveur à la fois douce et chaleureuse.

Après 9 infusions, je suis réconciliée avec ce thé, Sanmao me conseille de toujours l’infuser en petites théière, ce que je ferai dorénavant, la palette aromatique est nettement plus subtile ! Mais ceci n’était que l’apéritif.

Elise vient d’arriver après une matinée de travail, mercredi est un "petit jour", nous avons donc le temps de prendre à l’aise ce repas simple mais si goûteux.

Le temps passe (trop) vite, et après avoir dégusté pour elle un
Long Jing et pour moi un
Baozhong, il est temps de nous quitter. Je suis toujours très émue de la rencontrer, c’est vraiment la digne fille de son père, même passion pour son travail, même enthousiasme, même créativité. Il serait si fier de son parcours, et de ses projets futurs.

Il est ici (14 août 2009). Il a rejoint les étoiles beaucoup trop tôt et il nous manque… J’avais des tas de choses à faire rentrant mais impossible, une tristesse nostalgique m’en a empêchée, je me suis réfugiée dans mon salon en écoutant de la musique et en laissant mes beaux souvenirs émerger, cela m’a consolée. Mais ce que je n’ai pas fait hier, il a fallu que je m’y colle ce matin… courses et rangement (minimum). Heureusement, cet après-midi a compensé cette matinée peu excitante, mais nécessaire. Je m’apprêtais à préparer le diner quand le téléphone a retenti. Une longue conversation entre Nantes et Bruxelles s’ensuivit. Et de quoi puis-je parler avec la présidente du club des buveurs de thé ? Pendant ce temps, mon mari me faisait de grands signes pour me faire comprendre qu’il était (presque) mort de faim !

Après-midi, après avoir écrit quelques mails et répondu à d’autres en attendant mon mari, je me suis replongée avec délice dans les guides de thé à Londres… Le thé s’imposait, un
Temi. Le temps s’est fortement rafraîchi et ce thé chaleureux est tout indiqué pour nous réchauffer. Message codé à Bernard : mais nous n’avons pas brûlé les meubles, nous avons le "calorifère".

Après avoir partagé une première tasse, Xavier se rend compte qu’il n’y a pas que cela sur la table et après un "Tu pars ENCORE à Londres ?" (Je n’y ai plus mis les pieds depuis plus de 2 ans…), il consulte, admiratif, le "petit" guide, magnifiquement illustré, de Jane Pettigrew, va-t-il m’annoncer qu’il a envie de m’inviter, comme cela au moins, le tu seras remplacé par nous….

Pendant ce temps, je verse de l’eau bouillante pour la énième fois dans ma petite théière bambou, mais l’odeur, agréable cependant, reste très persistante, Nicolas, si tu me lis… Et Puce, nous avons pris le thé à ta santé, il ne manquait que toi dans ce salon. Deux jours "ordinaires" et pourtant si riches, merci la vie.