La boîte aux lettres ne recèle pas que des factures…
D’abord la carte de vœux de ma chère Ling-Ling, ce sera bientôt le début de l’année du lapin. Et l’autre belle surprise, une deuxième grande enveloppe, merci Mademoiselle Thé ! Mais, même si je sais ce qu’il contient, j’ai hâte de découvrir l’intérieur de ce sac de jute que je hume d’abord, j’aime l’odeur du jute et ce contact un peu rugueux de ce produit naturel… Par quoi vais-je commencer ?
Je vais commencer par le
Gopaldhara vert. Si je connais et apprécie ce thé de haute montagne - je me souviens d’un extraordinaire Gopaldhara dégusté à l’essence du Thé - sa version verte m’intrigue.
Les feuilles sèches, dont la palette de couleurs est étendue, ne dégagent aucun parfum. Certaines, les plus foncées, semblent assez grandes. Elles sont parsemées de petits branchages.
Je suis les indications données dans le petit folder : mettre les feuilles dans la théière, ne pas fermer le couvercle. Dès que l’eau est versée, les feuilles se précipitent à la surface et changent immédiatement de couleur.
Après 2 minutes d’infusion à 75°, je transvase dans une autre théière mais si le liquide a une jolie couleur, il est insipide ; ni une ni deux je reverse dans la théière et allonge le temps d’une minute. C’est nettement mieux, j’y retrouve les caractéristique d’un first flush : astringent, il pique au palais et au niveau du goût, il me fait penser à de … l’artichaut et autre chose encore que je ne parviens pas à définir. Puis curieusement, il donne un arrière-goût sucré, comme du miel… Bizarre, bizarre, inattendu mais pas désagréable.
Le folder indique qu’une 2e (voire une 3e infusion) est possible, j’en resterai à 2, l’astringence est ici très forte, ce thé assèche littéralement ma bouche, comme le font les first flush. Par contre, j’aime assez sa couleur cuivrée.
Les feuilles infusées montrent qu’il s’agit bien d’un thé vert. La prochaine fois, je le préparerai dans un set de dégustation, je pense qu’il n’a pas tout révélé. Mais pas tout de suite, j’en ai un autre à découvrir ! Inutile de préciser que je l’ai bu à la santé de ma généreuse donatrice.
Que se cache-t-il derrière cet
Oolong Dharamsala mystérieux? Ma seule expérience avec un Oolong de Darjeeling avait eu comme seul effet de me dire que les chiens ne font pas des chats ! Mais si je suis sur mes gardes, 2 mots m’intriguent : Kangra et Dharamshala, ils me sont inconnus.
Par contre, en ouvrant le sachet, c’est l’explosion, comme une corbeille de beaux fruits sucrés ! En voyant les feuilles, je ne pense pas du tout à un Oolong habituel, même si certains ne sont pas roulés en boules.
Après un rinçage instantané, le changement de couleur est impressionnant et les parfums, toujours fruités au départ, évoluent vers des fruits cuits et sucrés, mais lesquels ?
Le parfum que dégage la tasse à sentir est effectivement celui d’amandes grillées mélangé à de la vanille. Mais je suis presque déçue par les premières gorgées, si j’y retrouve ce que j’ai senti, c’est tellement atténué que je décide de minuter les prochaines infusions.
Infusion à 1’30, les feuilles se révèlent et montrent leur couleur vert-brun.
Et dans la tasse cette fois, c’est la révélation : ce que je bois est, au moins!,"du petit Jésus en culotte de velours", à la fois très doux et sucré et une palette de parfums impressionnants, à la fois fleurs et fruits !
Magnifiques feuilles. Mon histoire avec elles ne fait que commencer et je sens qu’elle sera longue et belle !
Admirative, j’observe ces feuilles qui ont provoqué chez moi de si intenses émotions gustatives. Et je pense avec reconnaissance à celle qui m’a fait découvrir cela.
Ces jolie feuilles ont à présent tout donné, je pense aux petites mains expertes qui les ont détachées de leur arbre et travaillées avec tellement de dextérité…
Pour qu’elles se transforment en une liqueur digne des dieux de l’Himalaya… J'étais parmi eux aujourd'hui, merci Claire...
Ce qui suit s’adresse aux petits veinards qui habitent Paris et ses environs. Il émane de Lydia Gautier. Pour ceux qui connaissent ses livres, vous vous doutez bien que ce que vous allez déguster vous procurera des émotions gustatives intenses, en plus de rencontrer cette auteure passionnée et passionnante.
Bonjour à toutes et à tous,
L'Ecole Supérieure de Cuisine Française Grégoire et Ferrandi (http://www.escf.ccip.fr/) et moi-même organisons un T Brunch dans le restaurant pédagogique de l'école mercredi 19 janvier.
C'est la restitution d'un travail de fond sur le thé et la sommellerie du thé que j'ai effectué auprès des élèves managers de restaurant et cuisiniers restaurateurs, futurs professionnels du monde de l'hôtellerie restauration de luxe, avec le voeu pieux qu'un jour dans tout établissement le thé soit préparé et servi dans les règles de l'art !
En amont, j'avais sélectionné 8 crus de la carte des thés Comptoirs Richard (http://www.comptoirsrichard.fr/) et nous avons travaillé les accords en partant de ces thés. Les buffets ont donc été construits autour de ces 8 thés aussi bien pour le salé, le fromage que le sucré.
Pour vous donner l'eau à la bouche ... sur un accord thé vert : saumon gravelax, chèvre frais et tarte citron framboise, sur un accord thé wulong : jambon à l'os, ossau iraty et tarte tatin, sur un accord thé blanc : foie gras mi cuit, mille feuilles Chambord et son granité de thé...
C'est mercredi 19 janvier à 12h30 au restaurant pédagogique de l'ESCF - 28 rue de l'Abbé Grégoire - 75006 Paris.
Pour réserver, contactez Guyslaine Pinchaud à l'ESCF au 01 49 54 17 31 ou par mail à http://fr.mc247.mail.yahoo.com/mc/compose?to=resaresto@ccip.fr
Tarif : 35 euros tout compris (repas, thés, vins)
A bientôt et très belle année 2011 à toutes et à tous !
Lydia Gautier
http://www.lydiagautier.com/
1 commentaire:
J'ai apprécié lire tous vos voyages de thé et aventures, ... et j'attends toujours la continuation ...
I have enjoyed reading all your tea journeys and adventures, ... and I always wait for the continuation ...
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