dimanche 14 décembre 2008

Rêve d'été au seuil de l'hiver

Réveil tardif et un peu paresseux, comme une envie de ne rien faire. Ou presque. Je passe dans mon salon bleu-thé "qui avec ta chambre où se trouve ton PC et la salle de bain, sont vraiment ton monde" m’a dit mon mari pas plus tard qu’hier, je veux me replonger dans mes livres de recettes en vue des agapes futures. J’ai retrouvé hier du Bai Mu Tan au fond d’une boite que je croyais vide et comme j’avais peur qu’il ne soit un peu passé et je me souvenais d’une recette de poisson au Bai Mu Tan j'ai voulu vérifier (dans Thés, culture, senteurs, saveurs, d’Olivier Scala, page 160). Un dos de thon rôti, infusion de thé blanc, de tomates et de fleurs. Mais curieuse, j’ai voulu voir ce que donnerait une infusion de ce "vieux" thé dont les feuilles me paraissaient très sèches mais encore odorantes, du foin et des roses séchées. Je prépare donc mon matériel : une théière solitaire au motif de fleurs. ½ litre d’eau filtrée à 70° sur 6g de feuilles pendant 7 minutes. Pendant que les minutes passent, je regarde ce que dit Olivier de ce thé blanc qui m’a toujours laissée assez perplexe : sec, à part les bourgeons, pour moi, il ressemble plus à du thé vert. Voilà ce qu’il dit des feuilles sèches : "Se mêlent aux feuilles vertes bien développées des petits bourgeons blancs à l’aspect doux et cotonneux. On y respire la bonne odeur de paille d’une grange", je n’en suis pas loin, par contre il ne parle pas du parfum des roses séchées… Et des feuilles infusées, il dit aussi : "Bien déployées, elles tournent au brun, et leur nez évoque exactement l’odeur d’un bouquet de fleurs des champs séchées". Je n’ai jamais vu de roses dans les champs, mais c’est encore leur parfum que je sens. C’est ce que m’évoque la saveur de l’infusion avec un arrière-goût de cuberdon, un délice que ce "vieux" thé. Mais je ne résiste pas à vous faire partager ce que, bucolique, il en dit : "Une seule gorgée, et nous voilà transportés dans un petit matin de juillet, au bord d’un champ de blé fraîchement moissonné, couvert de rosée. Les herbes coupées humides et les fleurs blanches un peu fanées s’imposent jusqu’à une finale doucement fruitée et acidulée. L’ensemble se distingue par sa fraîcheur discrète et tenace, sa texture soyeuse et sa délicatesse". Joli ! Mais tout en savourant ce breuvage surprenant, je tombe sur une phrase qui l’est encore plus : "Pour qui sait attendre, c’est au bout de 20 minutes que son secret se révèlera dans toute sa plénitude". Et, effectivement, c’est un bonheur, la liqueur est plus ambrée et les saveurs sont encore plus mises en valeur. Je ne ferai pas la recette cette fois-ci, je n’ai plus assez de ce thé, qui à l’avant-veille de l’hiver, me réchauffe le cœur.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

hello
je viens de tomber sur ton site, je suis moi-même une grande buveuse de thé, mais pas avec toutes les cerémonies, mais par contre je possède une collection de560 théières, de toutes grandeures et de toutes matières.
je trouve ton site formidable et bonne continuation
lydis

Francine a dit…

Merci. As-tu également un site?