mercredi 26 novembre 2008

Le meilleur mais aussi le pire...

Ce dimanche matin, j’avais programmé une autre visite de musée, j’avais le choix entre 2 expositions au musée Guimet (Konpira-san, sanctuaire de la mer, trésors de la peinture japonaise ou Trésors de Dunhuang, mille ans de culture bouddhique). Encore sous le charme de celle d’hier, j’ai opté pour la première. J’ai été déçue, rien ne m’a touchée, je n’ai pas ressenti d’émotions face à ces peintures assez hétéroclites mises les unes à côté des autres. Et je n’ai pas voulu enchaîner avec l’autre de peur de devoir aller trop vite, j’avais rendez-vous au Tea Caddy à midi pile et j’ai horreur d’arriver en retard. Comme ici nous sommes en Angleterre au début du siècle passé (Tea Caddy a été ouvert en 1928 par Miss Kinklin, une gouvernante anglaise), j’emprunte à Jane Pettigrew la description de ce lieu so british : "Taking tea at the Tea Caddy is very much like sitting inside an old-fashioned English caddy. Once inside this old enchanting room, you live Paris behind and become very English.The te ais served in traditional blue and white willow pattern teacups and saucers just like your grandmother always used. Everything is immaculate and of true English style (…)" in Tea in the city : Paris page 41. Gilles a choisi la tarte salée du jour et moi un brunch, nous nous sommes laissés tenter par un Pu Er au gingembre et au citron, il a aimé moi pas du tout mais je ne regrette pas de l’avoir essayé, j’aime les contrastes.
Le dessert fut évidemment de "really good scones with clotted cream and strawberries)" p. 41.
Tout est fait dans la maison par l’heureuse propriétaire Sophie Fort et son fils. Ce dimanche le service était assuré par la fiancée de celui-ci, une adorable toute jeune vietnamienne. La relève est donc assurée. Si vous voulez en savoir plus, allez sur le site The Tea Caddy Et surtout, n’oubliez pas de réserver ! Après ces moments chaleureux nous nous décidons à affronter les intempéries et je continue seule ma découverte, Gilles a des corrections à achever, j’ai moi aussi connu cela mais c’était dans une autre vie. Après avoir cafouillé dans le métro, je suis finalement arrivée à Pont-Maris, j’ai traversé le pont et me suis retrouvée sur l’île saint Louis par une pluie battante et un vent à décorner les bœufs, j’étais transie. Et là, j’ai connu l’enfer : je vois de biais une enseigne dont je lis les derniers mots : "de l’Isle", je me crois arrivée, je rentre donc et m’installe un peu étonnée, je ne reconnais rien de la description de mes 2 guides mais une chose attire mon attention : soupe à l’oignon, je la commande aussitôt pour me réchauffer. Arrive très vite un bol fumant dans lequel nage une bouillie de morceaux de baguettes auxquels colle du fromage desséché par un trop long séjour dans le micro-ondes. Après avoir fait l’effort d’un goûter une gorgée, je remballe l’innommable et en attendant le remplacement, je commande un Lapsang Souchong.
Le thé est très correct, en mousseline de chez Dammann, je demande depuis quand la décoration a été changée, et j’aurais dû me douter de la réponse, je n’étais pas là où je voulais être, seule la fin de l’enseigne était identique, quand j’ai froid, mes neurones aussi sont atteints…. Arrive enfin le 2e essai, pire que le premier… je rappelle la jeune-fille en lui disant que c’est tout aussi immangeable, elle va chercher "le chef ", je lui dis que je refuse de manger cela et donc de payer ces breuvages, il n’a pas discuté. Me voilà donc à nouveau dehors dans le vent et le froid en quête de La Charlotte de l’Isle, ce lieu qui fait l’unanimité dans mes 2 guides. Un peu de patience, je vous emmenerai très bientôt au paradis...

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