Mais tout d’abord qui est Masanari Higashi ? Il s’est défini lui-même comme "missionnaire du Gyokuro", sa mission est de faire mieux connaitre ce thé. Il explique que beaucoup de cultivateurs spécialisés dans la culture de ce thé particulier ont entre 70 et 80 ans, il faut assurer la relève mais c’est difficile parce que le Gyokuro demande beaucoup de travail (plus que pour les Senchas) et malgré son prix élevé, les bénéfices sont moindres, donc un travail à faire également dans son pays d’origine.
Il a commencé par un Gyokuro : 2g par personne, température 55°, infusion +/- 1 minute, la suivante : doubler la quantité d’eau et monter la température à 75° (pour les Gyokuro exceptionnels : 37°, +/- 90 secondes).
Tout en joignant le geste, vigoureux! à la parole, il insiste sur l’importance de bien secouer le récipient pour qu’il ne reste pas une goutte, ce qui dénaturerait la saveur de la prochaine infusion. Première émotion gustative, une saveur très fraîche pour ce thé quasi froid, chacun a fait part de son ressenti, Fanou par exemple lui trouvait une consistance un peu crémeuse et ce qui m’est venu immédiatement c’est l’odeur du gazon après la première coupe de printemps, très léger, presque "timide". Je n’ai pas trouvé de nette différence dans les infusions suivantes. Ca, c’est pour l’infusion classique, "presque" sans surprise.
A la fin de la séance, Olivier va chercher dans la cuisine une plus grande Kyusu, sans couvercle dans laquelle se trouve un thé vert sur lequel sont posés des glaçons à moitié fondus., Jusque là, rien d’étonnant, le thé se boit glacé aussi. Sauf que ce thé est un Gyokuro, cela fait une heure qu’il infuse avec comme seule eau celle libérée par les glaçons ! C’est le shinobi cha, c’est-à-dire +/- silencieux, attitude de quelqu’un dans un contexte de prudence, caché, comme les Ninjas. Je n’ai pas compris le lien avec ces derniers mais j’avoue mon ignorance de la culture japonaise… Ce qui suit m’a beaucoup plus inspirée : on utilise ce mode de préparation par exemple quand on s’apprête à lire ou à méditer pendant un long moment dans un endroit discret, un peu recueilli: on verse le thé au fur et à mesure de la fonte des glaçons, ce qui permet de ne pas être décentré trop longtemps. Par contre, le breuvage est stupéfiant, Muriel pourrait en parler mieux que moi… si je peux dire, nous sommes restées pétrifiées à la première gorgée, la sensation est indicible ! A essayer absolument. Question pratique: un glaçon par gramme de thé; 2e infusion, classique, eau à 70°. Entre les deux, nous avons dégusté 3 Senchas et là aussi, émotions gustatives garanties, ce sera l'objet du prochain billet.
6 commentaires:
Ce shinobi sha me tente énormément... et as-tu manger un des gyokuro comme je l'avais fait au Chajin?
Non et c'est dommage, j'aurais bien voulu emmener les feuilles pour les mettre dans ma salade du soir...
En effet, surprenante façon de préparer le thé! Je ne manquerais pas d'essayer!
je suis entrain d'essayer d'infuser mon gyokuro directement avec des glaçons, ben ça fond très très doucement. Tu ne sais pas si Olivier a mit de l'eau en plus des glaçons?
Après 40 ou 50min j'ai eu quelques gouttes (surpris par la faible quantité) que j'ai donc goutté, je diras que c'est extrêmement sucré et doux mais aussi amère. Je l'ai mis près de la ventilation de mon pc pour voir si ça aide :D on verra la suite ;)
Sinon tu achète ton gyokuro où Francine? Le mien pour el moment vient du pdt, il est bon mais cher, je pense pouvoir trouver meilleur rapport qualité/prix ailleur.
Seulement les glaçons, il faut bien 2 heures avant d'avoir de quoi boire... patience donc! J'achète le Gyokuro chez Chajin et dernièrement chez Tamayura, mais c'est à Paris... De toute manière, ils sont très cherS...
Oui après 1h30 ça va mieux mais c'est quand même pas trop mon truc.
Je le conseil sans hésiter, à essayer au moins une fois mais je ne renouvelerai pas souvent je pense.
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