vendredi 31 juillet 2009

Une journée très reposante

Pour me remettre de la journée d’hier, j’ai décidé qu’aujourd’hui serait un jour de repos. Pour cela j’ai choisi de bénévoler chez Cha Yuan… A 10 heures précises, je me suis retrouvée à ma table pour cette activité spéciale à laquelle j’ai pris goût : coller des étiquettes sur les petits sachets noirs. Je savais de quoi il retournait, ce n’était pas la première fois ( ), mais aujourd’hui, j’y ai pris encore plus de plaisir, j’ai pris conscience d’être vraiment utile en ayant l’esprit tout à fait libre de vagabonder, je pouvais faire 2 choses à la fois de manière tout à fait efficace, une découverte pour la monomane que je suis… A 12h30, mon amie Sanmao est venue me rejoindre ainsi que Li-Ping, une de ses amies, et mon mari. Moment de détente, de rire et plus sérieux, de discussion sur l’évolution du thé en Chine… Mais je voulais achever mon travail, j’ai donc demandé si cela ne les dérangeait que je colle des étiquettes tout en continuant à siroter du thé et à participer à la conversation. La réponse a dépassé mes espérances, Sanmao et Li-Ping m’ont proposé de faire la même chose.Mon mari quant à lui a déclaré qu’il préférait se contenter du contenu des sachets, il a commandé un 2e dessert et a achevé son Yin Zhen délicatement parfumé au jasmin. Et pour nous remercier, Jean-Benoît nous a offert un kukicha grillé et un kukicha à la fleur de cerisier, très rafraîchissant. Encore des moments très thé… j’en redemande et je ne suis pas la seule. Puis nous sommes rentrés, un peu de jardinage, une bonne douche et... , pour prolonger le bonheur, j’ai invité mon mari à prendre le thé. J’ai choisi un autre thé japonais, le Shira Ore ( ). Et là, mon mari m’a éblouie, avant même de le goûter, il a humé le bol et m’a dit : « ça, c’est un thé japonais.» Or, il n'avait pas goûté ceux offerts par Jean-Benoît. Par contre, il lui a trouvé un goût de poisson… Des journées comme cela, j’en redemande !

jeudi 30 juillet 2009

Une fois encore, que du bonheur

Ce mercredi soir, j’ai emmené ma sœur Claire, mon neveu ex-voyageur à nouveau sédentaire et sa compagne chez San Mao. Peu de mots cette fois, on est déjà demain, mais les photos parleront pour moi et, à cette heure-ci, bien mieux que moi. En apéritif, un Mo Gan Huang Ya, fabuleux thé jaune, le meilleur que j’aie jamais dégusté. Infusion très pâle et très désaltérante. Tofu aux 5 parfums. Quatre entrées colorées et parfumées. Dont des racines de lotus farcies, recette du papa de Sanmao. Raviolis aux crevettes, salade de soja, champignons, lardons, carottes, sésame, herbes. Ma lan tou, un légume difficile à trouver ici et du tofu dur. Puis 4 plats : calamars marinés au sésame et aux légumes, grosses crevettes au melon d’hiver, aubergines vapeur au haché pimenté.Et du mei tai kou rou, du porc qui a mijoté pendant plus de 5 heures, cela m’a rappelé Taipei, j’en reparlerai, ce plat a une histoire… Stéphane et Alexandra dégustant chacun à leur façon ...Le tout arrosé de ce divin thé glacé long jing à la fleur d’osmanthe. Comme desserts, glaces au thé vert et au taro (j’en ai mangé pour la première fois à Taipei, mais là, c’était dans du lait de soja à Schiuffen, souvenir, souvenir), arrosé d’un Pu Er glacé aux fruits rouges. Et pour couronner le tout, un Da Hong Pao … un de mes Olongs préférés.Il se passe de commentaires, les mots seraient trop pauvres pour décrire une telle splendeur. Merci une fois encore à notre hôtesse si talentueuse. Et à très vite! Ce midi, je remets le couvert, et chez moi cette fois...

mardi 28 juillet 2009

Une heureuse surprise

Dimanche passé, Cécile nous avait préparé un thé d’accueil. Dès la première gorgée, j’ai été séduite, j’ai cru que c’était une tisane gingembre-citron, tellement ces 2 parfums " sautaient" au palais. Très frais et parfumé, une bonne surprise pour moi qui ne bois plus de thé chaud parfumé ou aromatisé, à l’exception du Cocotte, un Darjeeling à la tomate . D’autant que j’aime à ce point le gingembre que j’essaye d’en faire pousser. Cette plante pousse vraiment très vite, je l’ai mise en terre début juillet, une seule pousse apparaissait alors. Je ne sais ce que cela donnera, j’espère avoir de beaux bulbes… Revenons au thé : les feuilles de Sencha, d'un vert très sombre, sont parsemées de morceaux de gingembre et d’écorce de citron qui se sont fort développés lors de l’infusion. L’infusion à froid est encore plus rafraîchissante et j’ai mieux perçu le goût du thé. Ce sera la boisson qui accompagnera mon prochain repas au thé jeudi. Peut-être y ajouterais-je du gingembre frais et un jus de citron.Ce que j’ai particulièrement apprécié, ce sont les indications figurant sur le sachet : certaines sont habituelles, comme la description du thé, les conseils d’infusion. Ce qui est plus rare, c’est que ces indications sont trilingues… Bien sûr Durbuy est une ville très touristique mais trouver du néerlandais en terre wallonne, je dis BRAVO. Si j’étais fée (= message codé destiné à Kris et Framboise…), j’inviterais certains politiques flamingants et donc très bornés à en prendre de la graine et arrêter leurs menaces stériles. Je leur signale aussi que Durbuy édite également un petit journal bilingue et cela ne donne des boutons à personne ! Le grand Jacques, lui-même d’origine flamande, les a fustigés beaucoup plus directement… Je ferme cette parenthèse et je vais achever ce délicieux thé glacé avant de vaquer à des tâches "jardinières", nombreuses à cette époque de l'année. Une dernière chose, et je n'ai jamais vu cela nulle part ailleurs, une date de consommation limite.

dimanche 26 juillet 2009

Magie du Thé à Durbuy, c'est magique!

Ce matin Fanou, accompagnée de sa maman et une amie de celle-ci, est venue me chercher pour passer la journée à Durbuy. Mais pour y arriver il nous a fallu de la patience, nous avons vécu la joyeuseté des embouteillages qui n’avaient rien à voir avec le fameux chassé-croisé mais bien avec une voiture en feu tout à côté de la sortie de Namur (comment est-ce possible?). Bien sûr, j’aurais pu déambuler dans les ruelles médiévales de cette très touristique plus petite ville de Belgique : +/- 10.000 habitants, mais 7 millions de visiteurs par an. Et effectivement, je l’ai fait : j’y ai croisé entre autres des Japonais, peut-être venaient-ils de Hanyu (羽生市), la ville avec laquelle elle est jumelée. (Est-ce pour cette raison que les jeunes Japonais affectionnent de se marier ici ?)Mais aussi la maman de Fanou et son amie, admiratives de cette petite ville pleine de charme... et de tentations. Mais la raison principale de mon séjour (trop court) se trouve ici. C’est au 6, rue Alphonse Eloy. Les petits sachets bleus doivent vous mettre sur la voie... Oui, c'est cela, c'est le nouveau Magie du Thé. Un grand espace très lumineux nous invite à une triple tentation : du thé bien sûr mais aussi du vin, et cela n’a rien de saugrenu, n’emploie-t-on pas le même vocabulaire pour qualifier ces 2 breuvages ? Les vins ont été sélectionnés dans de petites coopératives et / ou chez de petits producteurs. Des dégustations sont possibles sur demande. Dans chaque panier où se trouvent les petits sachets bleus, on peut sentir le parfum des thés à l’aide du contenu d’une petite boîte, chacun peut donc sélectionner ses thés, bonne idée que ce self-service. A cela, il faut ajouter des pralines artisanales, très prisés entre autres des Hollandais, nombreux ici, leurs préférées sont celles au chocolat blanc… Cet après-midi, Fanou a offert ces tentations aux touristes ayant choisi une calèche pour faire le tour de cette petite ville. Et voilà Cécile et Stéphane qui sont les âmes de ce lieu, ouvert il y a un mois à peine et qui rencontre déjà un beau succès. Je vous souhaite à tous les deux que vos rêves se réalisent. Et j’ai pensé à toi Kris parce que j’ai "bénévolé" ici aussi en collant des étiquettes sur les petits sachets bleus avant de les remplir. En saison, c’est ouvert tous les jours de 10 à 18 heures, et hors saison, du vendredi au lundi aux mêmes heures. Et aussi de beaux projets en préparation, entre autres des ateliers de dégustation à thème, des repas au thé, et d’autres belles surprises. Pour tout renseignement : 0489 338 004 ou durbuy@magieduthe.be Et en conclusion de cette journée, Magie du thé à Durbuy… c’est magique. Mais ne me croyez pas sur parole, allez-y. Un dernier mot, à la sortie du parking se trouve une stèle avec des inscriptions que je suppose japonaises, mais aucune indication sur leur signification.

vendredi 24 juillet 2009

Après l'orage et la grêle, le thé et l'humour... anglais!

Etre réveillée en sursaut à 5h30 par un orage et des grêlons tapant rageusement sur les carreaux a de quoi me mettre d’une humeur détestable, et cela n’a pas raté ! Une des choses les plus appréciables depuis que je suis en vacances perpétuelles, est de me réveiller naturellement, et pas secouée par un mari faisant office de réveille-matin. Même mon thé du petit-déjeuner, un Puttabong, n’a pas réussi à me faire changer d’humeur, c’est dire ! Je me suis alors mise devant mon PC pour m’occuper de mes courriels, je réponds toujours par retour mais cette fois j’avais un certain retard. Et petit à petit, mon humeur a changé. Il faut dire que le soleil est revenu, encore timide mais bien là. Je me suis d’abord occupée des pois-de-senteur de la terrasse dont certaines tiges plus frêles ont souffert de cette agression violente. Puis je me suis réfugiée dans mon cocon pour me préparer un thé qui pourrait dissiper complètement la brume de mon cerveau. Et j’ai pour cela choisi un thé rouge (noir), un Panyong, acheté à Paris chez Bonthés et accessoires (voir le 28 avril). J’aime l’aspect des feuilles sèches, comme de longues aiguilles parsemées d’or. L’infusion, 4 minutes à 95°, d’un brun brillant est très aromatique et colle au palais. Elle est assez fruitée mais je ne retrouve pas cette fois l’arrière-goût chocolaté qui m’avait frappée auparavant. Les feuilles par contre sentent le cacao… Et je vous livre une anecdote qui m’a fait bien rire, je l’ai trouvée sur le blog de Magie du Thé, merci Fanou, si tu en as d’autres, pense à moi !

Lors d’une réunion, une dame s’adresse à Sir Winston Churchill.
Elle lui dit: "Vous êtes vraiment un horrible personnage. Si vous étiez mon époux, je mettrais du poison dans votre thé".
Et il lui répondit: "Ma bien chère Madame, si vous étiez mon épouse, je le boirais".

jeudi 23 juillet 2009

Une longue et riche soirée chinoise très dans l'esprit du thé

Hier soir, nous avions rendez-vous chez Sanmao, un coin de Chine au cœur de Bruxelles. Je voulais faire découvrir à mes amis Fanou et Steen cette cuisine si savoureuse dont Fanou avait déjà eu un avant-goût lors du Nouvel-An chinois (). Nous avons commencé par la dégustation du fameux Zheng Shan Xiao Zhong, dont j’ai déjà parlé entre autres et 5 octobre 2008. Il accompagne parfaitement ces œufs de cailles cuits dans du Qimen, alors qu’il évoque de prime abord pour moi plus les soirées d’hiver au coin du feu. Sanmao l’a infusé dans une jolie théière en porcelaine blanche et on peut voir la transparence de l’infusion grâce au pot de service en verre, preuve de qualité du thé. Fanou et Steen découvrent ce nectar, très différent de ce qu’ils ont déjà dégusté. Fanou surtout est ravie, elle qui n’est pas très thé fumé trouve beaucoup de subtilité à celui-ci. La 4e infusion est toujours aussi délicate et subtile, n’a pas du tout ce goût de cendres qu’ont certains Lapsang Souchong faits de 3e ou 4e feuilles, plus dures, qui demandent donc un fumage plus intense. Mais notre hôtesse ne se contente pas de nous préparer ce thé, elle en parle comme personne. Elle est allée dans chez le fermier qui l’a fabriqué et elle nous explique ce procédé particulier : Fanou est pendue à ses lèvres, je la comprends c’est fascinant d’écouter Sanmao, elle a le don de faire vivre ce qu’elle dit, de manière imagée et avec passion, ce qui nous donne l’impression d’être là-bas avec elle… Après ce moment, nous passons à table. Et là, c’est un tourbillon qui éveille nos sens : la vue d’abord, ces algues vertes brillantes qui contrastent avec le rose du saumon et qui font bien ressortir les graines de sésame. Mais aussi les parfums qui se dégagent de ces plats. Ces 3 entrées provoquent chez nous des émotions gustatives, même si les croquettes sont des classiques, les sauces qui les accompagnent, à la base classiques, sont améliorées par Sanmao, ce qui nous comble. Mais avant de pouvoir déguster tout cela, Steen s’exerce à la manipulation des baguettes, bravo ! Je n’ai pas cette patience : je me vois mal manger le tofu aux cacahuètes et coriandre de cette manière, je l’ai dégusté à l’occidentale… Puis vinrent les plats et à nouveau le plaisir des yeux, les parfums si subtils et si variés,et une autres découverte pour moi, le tofu aux œufs sur lequel est posé chaque scampi. Une autre surprise nous attend pour clôturer ce fabuleux repas : une crème aux haricots verts et lait de coco au matcha, un vrai délice ! Ces haricots d’un vert profond ont la taille des lentilles. Le tout arrosé d’un délicieux thé Long Jing parfumé à l’osmanthe et citron pour les entrées et l’autre parfumé à la menthe et aux zestes d’orange pour accompagner les plats. Pendant que nous faisions honneur aux plats, Sanmao nous parlait de son pays, nous avons donc été nourris aussi intellectuellement. Avec ce "petit" plus, une ambiance très vraie, très chaleureuse. Puis, pour digérer tout cela, retour au salon pour découvrir une curiosité : un "Wulong rose" compressé et très parfumé. Ces petits cubes sont superbes, ils m’ont fait penser par la forme à des Hopjes, ces bonbons hollandais de mon enfance. Je n’ai par contre pas apprécié l’infusion, déjà que je ne suis pas sotte du goût de rose et celui-ci était vraiment trop présent, au détriment de celui du thé. Nous avons goûté 4 infusions, le goût évoluait et faisait plus place au thé mais, si je suis contente d’avoir découvert une nouvelle chose, je sais que l’expérience restera unique. Les feuilles infusées paraissent bien petites à côté des pétales de rose. Et si je ne garderai pas un grand souvenir de ce thé, cette soirée restera gravée dans ma mémoire comme celle d’une très belle rencontre entre la Chine, la Guadeloupe, le Danemark et la Belgique. Merci à vous trois… Il est temps de se séparer, à regret, mais c’est certain, nous reviendrons !