vendredi 31 octobre 2014

Dernier jour d'un mois un peu chahuté qui se termine en beauté ou entre MUR et MONTAGNES

Hier aurait dû être une journée de thé partagé avec mon amie Laurence, mais les virus (ou les bactéries) qui se sont emparés d'elle en ont décidé autrement... Au moment où j'ai voulu boire à elle, mon mari m'annonce une autre "bonne" nouvelle, la femme de ménage a la grippe. J'ai donc dû la remplacer sauf que je ne suis pas licenciée en nettoyage (et que j'ai cela en horreur), ce qu'elle fait très bien en 4 heures me prend le double pour un résultat pas assez bon à mon goût ! 
Mais cet après-midi, LA récompense, un ciel tout bleu et, incroyable mais vrai, 19°, la veille du 1er novembre!
Cela m'a suffi pour m'installer sur ma terrasse avec le Pu Er shu griffé Terre de Chine.
Tout en le sirotant, je regarde s'élever le mur de ce qui deviendra une maison.
Cela m'a inspiré ma lecture du jour : ce fabuleux catalogue d'une exposition qui le fut tout autant. Dix ans déjà et tout est encore très présent dans ma mémoire... Il faut dire que j'y étais allée 4 fois, subjuguée par tout ce qui se dégageait de ces peintures. Dans mon bol, des notes douces de terre bien sûr mais de caramel aussi, ce qui ne ressortait pas lors des infusion en gong fu: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/10/toujours-rester-debout.html. Je sais à quoi j'occuperai mes journées à partir du 10 novembre... La semaine d'avant sera consacrée à la dernière ligne droite de mes visites chez la dentiste...
Je relis avec plaisir cette mine d'informations, il y en a tellement mais cela me passionne ! Le temps passe doucement, c'est l'heure d'un petit en-cas. Ces cookies au pépites de chocolat accompagnent très bien le Pu Er. Et surtout me permettent de continuer ma lecture.
A voix haute, les ouvriers là-bas sont assez bruyants. Je m'attarde plus sur le chapitre intitulé Peinture et poésie. J'ai un fou rire en lisant que les Chinois ont la passion des inscriptions sur tout : maisons, temples, rochers, falaises, et bien évidemment sur les peintures. Différence de culture, chez nous ne dit-on pas "le nom des fous s'écrit partout et le nom des folles partout se colle"... Des explications à cela, sur une peinture on peut lire : "Chute du feuillage dans les grands bois clairsemés, sur mon ermitage glissent les derniers rayons.En cherchant un mot pour un vers inachevé, Assis à mon aise j'entends chanter l'eau du thé".L'auteur nous en donne le sens : "(...) exprime la béatitude du sage qui par la grâce de la peinture se croit installé dans la paix d'un ermitage, ou transporté dans un ailleurs, en union intime avec l'univers".
Puis tout à coup un grand silence, les ouvriers quittent le chantier laissant la place à des mélodies plus appropriées, celles des oiseaux qui ont repris leurs droits.
Mais la température, qui commence à fraîchir malgré le soleil encore bien présent, sonne la fin de la récréation.
Seules les Belles se doreront encore avant de bientôt égayer mes rêves.
Ce soir, le ciel est constellé d'étoiles, quelque chose de plus lumineux se cache derrière les sapins, la planète du petit Prince ?
Non, l'astre de la nuit ! Demain on annonce le même grand beau temps, et comme dirait le grand Jacques, qui c'est qui s'ra contente ? C'est moi... Et je ne serai pas la seule!

mardi 28 octobre 2014

Un baptême, une surprenante découverte et un rêve de voyage bientôt réalisé

Il y eut d'abord le bruit dérangeant du chantier.
Vivement que cette maison soit terminée, je crois que c'est alors seulement que je pourrai faire le deuil de mes arbres...
Spectacle plus réjouissant, notre cher jardinier tondant la pelouse, et un parfum de gazon fraîchement coupé.
Mais ce matin, c'est aussi le baptême de ce merveilleux cadeau : la mer à thé Dragon, encore MERCI à mes généreux donateurs !
Mon choix s'est porté sur ce Pu Er shu griffé Terre de Chine.
La galette est déjà bien entamée, je ne me souviens plus de son âge mais ce fut un vieux coup de cœur.
Dans la théière préchauffée, les parfums d'humus et de terre mouillée se superposent à ceux très frais de la pelouse tondue.
Saveur prononcée de camphre et de terre après la pluie.
 En admirant les Belles, je repense à cette phrase découverte au Musée d'Essaouira: "L’eau est la mère du thé, l’ustensile est le père du thé et les feuilles leurs filles, le thé leur fils."  Et des tas d'images de ce lieu magiques me reviennent comme autant de rayons de soleil: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/03/le-une-culture-partagee-entre-le-maroc_26.html
Chaleur des souvenirs, chaleur de ce breuvage puissant.
Après le voyage dans l'espace, celui dans le temps avec ces poèmes des Tang mis en musique sur des instruments anciens.
Passage après passage, les mêmes gestes pour baptiser la mer-dragon dont je connais la graphie de dragon.
Par contre, les 2 précédents ne me disent rien encore... Cela ne durera pas.
Je laisse un temps les feuilles se reposer.
Je veux admirer le ballet des mésanges venues réinvestir leur restaurant.
Mais je ne me résous pas encore à faire hiverner table et chaises, on ne sait jamais avec ces changements climatiques !
A nouveau, les mêmes gestes.
Place à la lecture à présent,
j'ai vraiment hâte de pouvoir raconter cette très belle histoire à mon petit Dragon d'eau, j'en ai parlé entre autres ici :http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/02/apres-un-week-end-oublier-tres-vite-un.html . Je bois mes 2 dernières tasses, la première à ma chère Cha Hua, que l'énergie de ce vieux Pu Er parvienne jusqu'à toi, la seconde à Sabine dont c'est aujourd'hui l'anniversaire, je pense fort à vous deux.
Cet après-midi, j'ai rendez-vous avec mon amie Laurence pour partager un thé dans ce lieu improbable, un tea-room attenant au Match de Braine-l'Alleud qui porte le nom de Aux délices de mon moulin.
Nous n'avons pas touché aux délices du moulin
mais bien à ces petits sachets.
Laurence a choisi le Darjeeling G.F.O.P. et moi le thé vert nature.
Aucune précision sur ce dernier, par contre bien sur le sachet du Darjeeling, j'ai trouvé cela bizarre à tel point que s'il n'y avait pas eu la mini étiquette sur la mousseline, j'aurais douté de sa provenance.
Bons moments de partage, nous remettrons le couvert jeudi après-midi dans un salon bleu-thé...
Et ce soir, je vais laisser vagabonder mon esprit avec ce Mélange de fruits confiture de grand-mère griffé Magie du Thé.
Tout en sirotant ce mélange très doux, mon esprit quitte mon salon et me transporte à 350 km d'ici, comme un début de voyage !

dimanche 26 octobre 2014

Toujours rester debout...

Au programme de vendredi dernier, http://www.pairidaiza.eu/ avec les Twins et leur maman avec en point de mire La Cité des Immortels... et les pandas sauf que des microbes invasifs ont fait tomber à l'eau cette escapade. Et donc pour me consoler et parce qu'il fait assez doux, j'ai voulu faire un peu de jardinage, mais quand ce n'est pas le jour... ce projet-là aussi est tombé, j'ai glissé sur des dalles mousseuses et mon dos n'a pas aimé du tout, moi non plus, pendant 2 jours j'ai dû rester debout ou couchée, les 2 seules positions supportables. Cela ne m'a pas empêchée de me livrer à ma drogue même si c'était nettement moins confortable.
Ce matin, cela va mieux, je pourrai donc suivre mon programme, de vieilles connaissances viendront cet après-midi. Et j'ai aussi repris mes habitudes en commençant par le rituel-santé. Et ces vieux machins : les grands yeux lumineux et l'univers de Maxime Leforestier, "Nous prendrons le temps de vivre, d'être libres, sans projets et sans habitudes (...) Tout est possible, tout est permis" cela me parle encore aujourd'hui... 
et pour suivre, tout en savourant ce Puttabong griffé Cha-Hû-Thé, la voix chaude de ce "métèque" me replonge quelques années en arrière, je me revois chez mon Amie Chantal, écoutant ces chansons (que nous connaissions par cœur) en refaisant le monde : "(...) Ils nous disent la certitude que tout peut changer un jour" ! A l'époque, nous carburions au café ou au coca, cela a bien changé aussi...
Le soleil donne au jardin une belle lumière d'automne et il fait très doux.
Envie des Feuilles qui se trouvent encore dans ce bel écrin.
Un Bai Mu dan griffé Source de Lumière infusé dans cette théière-cadeau, et de la lecture : Vie du Thé, esprit du Thé. Chaque fois que je me replonge dans ce précis de philosophie, des passages différents retiennent mon attention, ce matin il traite de L'insuffisance, et ces quelques phrases particulièrement : " (...) Le but premier du thé est au fond l'acceptation de l'insuffisant. La Voie du thé est une méthode qui nous permet d'accepter notre destinée, d'en être satisfait. (...) Contrairement à la croyance selon laquelle l'insuffisance est source d'insatisfaction, le thé s'empare de cette insuffisance même et s'en sert pour construire. Le moine Ryôkan disait : "Si tu as un problème, fais-lui face ; si tu es frappé par le maladie, fais-lui face ; si la mort s'abat sur toi, regarde-la en face." (...) Au centre d'une vie fondée sur l'harmonie, le respect, la pureté et la sérénité, se trouve cette paix intérieure qui résulte de l'acceptation de ses limites, et de la satisfaction que l'on découvre dans l'incomplétude. Avec cette paix, l'insatisfaction et l'angoisse disparaissent, remplacés par la maîtrise de soi et la sérénité".
Tout est prêt pour accueillir mes invités, le ciel est avec nous.
Les voilà ces "vieilles" connaissances, Line et Jean-Benoît. Pour la forme, je leur demande ce qu'ils souhaitent boire, je me doutais bien de leur réponse, sauf que les 2 premières furent un café ou alors une bière... Très vite, ils sont revenus à eux en découvrant une partie de ma cave à Pu Er !
Leur choix s'est porté sur celui-là.
Une galette de Pu Er cru dont je ne connais pas exactement la date mais je la situe aux alentours de 2002.
Après 2 rinçages instantanés, 
premier passage, les feuilles sont encore très vertes.
Plaisir des sens, les parfums d'abord,
les saveurs ensuite. J'attendais que l'ingénieur agronome s'exprime, il a le nez et le palais très fin, associés à ses connaissances spécifiques mais je devrai attendre encore.
Je me console en regardant les feuilles, joli camaïeu de verts avec quelques taches plus brunes. Entre chaque passage, beaux échanges d'abord sur Akosthé, le défunt kot à projet. Je me remémore avec émotion notre première rencontre à Louvain-la-Neuve avec après celle du Rouge-Cloître pour Line et JB, http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/10/cetait-hier-lakosthe-8-heures-de-pur.html .
Quel chemin parcouru depuis ton Travail de Fin d’Études chère Line. Troisième année d'histoire de l'art et archéologie et de beaux projets que je te souhaite de finaliser !
Les belles occupent de plus en plus de place dans la théière.
Les parfums évoluent,
les saveurs aussi. Et Jean-Benoît s'exprime enfin : pour faire court et avec mes mots, à la fois doux et légèrement astringent, encore pas mal de fougue de la jeunesse et déjà les prémices de l'âge adulte.
Dans la tasse, la couleur devient plus orangée.
Elles n'ont pas encore tout donné, ce sera pour demain. Nous évoquons aussi une autre activité d'Akosthé, autre grand moment: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/09/un-festival-des-thes-particulier-celui.html

LA surprise du jour, j'avais déjà admiré cette superbe mer à thé lors de notre première rencontre et voilà que j'apprends que c'est mon cadeau "si ça te dit", il suffit de retrouver un embout ce qui sera fait dès demain... Je suis vraiment très émue, touchée par ce si beau geste. MERCI à vous deux, je vous revaudrai ça !
Je reviens (difficilement) sur terre pour infuser ce Wu Yi Yun-Cha reçu de ma chère Hsiaolin. Je l'ai déjà préparé mais s'il avait bien la saveur caractéristique des thés de rocher, je le trouvais moins subtil, il donnait tout sans nuance.
Je suis curieuse d'avoir l'avis de mes hôtes.
Je l'ai fortement dosé ce qui explique cette couleur acajou.
OK pour la première infusion.
Mais comment cette feuille verte s'est-elle retrouvée au milieu des brunes ?
Mon mari propose d'amener un morceau de tarte au flan et de partager un thé avec nous, Line et JB sont ravis, je les regarde, je n'aime pas ce genre de sucrerie mais je continue à remplir les tasses. Xavier a été très intéressé par le travail de JB sur les envahisseurs (les rosiers, pas des petits hommes verts...), et il n'était pas le seul. J'ai du coup oublié où en était sa passion pour les cactus, pas grave, ils reviendront.
Après 5 passages, les feuilles ont tout donné, ce qui n'est pas habituel pour ce type de thé. Je pense que dorénavant il me servira de thé de lecture.
Il est (déjà) temps de nous séparer, et c'est certain il y aura d'autres rencontres ! MERCI à vous deux pour ces moments hors du temps, je vous souhaite le meilleur. Et vous pouvez dès à présent consommer les morceaux de galette, je vous offrirai lors de notre prochaine rencontre, je suis certaine qu'elle vieillira très bien chez vous.
Un dernier regard ému sur ce superbe cadeau avant d'aller rendre visite à une amie qui se remet difficilement d'une opération.
A mon retour, un merveilleux spectacle m'attend,
un ciel flamboyant, à l'image de cette belle journée. J'en redemande !