ce spectacle m'a donné des
frissons. Une pensée pour Sarah et Elisa parties aus sports d'hiver,
il y a pourtant de quoi ici... Amusez-vous bien mes chéries et soyez
prudentes !
Un blanc pas vraiment blanc par manque de
lumière mais j'attends à dîner mes amis que je ne vois que tous les 5 ans , j'ai donc de quoi m'occuper et je ne suis pas à l'avance. Un coup
de téléphone va perturber la joie des retrouvailles : mes amis
sont coincés par un chaos innommable sur l'autoroute, impossible
d'arriver... Bravo les services publics, cela fait 3 jours qu'on
annonçait cette nouvelle. Première déception, ils repartent lundi
en Australie, nous continuerons donc à nous voir... sur Skype !
Un tout petit coin de ciel bleu me redonne le sourire malgré ma
tristesse, un seul remède, ma drogue. Ce sera un Gyokuro
griffé
Tamayura.
Mais là, l'horreur, il est imbuvable, beaucoup trop infusé !
C'est vrai que je n'étais pas vraiment concentrée, pensant à mes
pauvres amis coincés dans un monstreux embouteillage. J'ai eu beau
l'allonger avec l'eau, rien n'y a fait. Ma déception est de courte
durée, je me rappelle ce poème que son auteure m'a permis de copier
quand je l'ai lu sur son blog. Si
tu peux voir détruit le meilleur Long jing
Et sans dire un mot, lever ta tasse, sourire,
Ou perdre en mille éclats ta plus précieuse yixing
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux raffoler sans être fou d'amour,
Si tu peux espérer, te forcer à attendre
Et devant le brouet déposé à ton tour
Pourtant saluer et te détendre,
Si tu peux supporter de voir ton meilleur bol
Tripoté par des gueux, soulevé par les sots,
Et d'entendre leurs bouches imiter tes paroles
Sans lancer, toi, un gros mot,
Si tu te sens Chinois en buvant le thé vert,
Si tu te sens Anglais en buvant le thé noir,
Et si tu peux aimer tous les thés de la terre
Sans qu'un seul soit obligatoire;
Si tu sais réchauffer et couvrir la théière
Sans jamais dépasser cinq minutes au chrono,
Verser, en t'appliquant mais sans faire de manières,
Goûter sans faire de numéro,
Si tu dis n'aimer point et non pas détestable,
Si tu peux être honnête et jamais insultant,
Si le thé était bon, s'il était imbuvable,
Remercie toujours poliment,
Si tu peux accepter chaï, tsampa ou matcha
Et t'incliner pour exprimer ta gratitude,
Si tu peux vider ta tasse ou ton bol de bois
Et conserver ton attitude,
Alors Yunnan, Darjeeling, Uji et Ceylan
Seront plus que des noms dans ta géographie
Et, ce qui selon moi est le plus important,
Tu infuseras de thé ta vie! Merci chère Kris, grâce à toi je ne suis pas complètement désespérée. Il y a des jours sans, ce samedi en est un, à oublier très vite !
Et sans dire un mot, lever ta tasse, sourire,
Ou perdre en mille éclats ta plus précieuse yixing
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux raffoler sans être fou d'amour,
Si tu peux espérer, te forcer à attendre
Et devant le brouet déposé à ton tour
Pourtant saluer et te détendre,
Si tu peux supporter de voir ton meilleur bol
Tripoté par des gueux, soulevé par les sots,
Et d'entendre leurs bouches imiter tes paroles
Sans lancer, toi, un gros mot,
Si tu te sens Chinois en buvant le thé vert,
Si tu te sens Anglais en buvant le thé noir,
Et si tu peux aimer tous les thés de la terre
Sans qu'un seul soit obligatoire;
Si tu sais réchauffer et couvrir la théière
Sans jamais dépasser cinq minutes au chrono,
Verser, en t'appliquant mais sans faire de manières,
Goûter sans faire de numéro,
Si tu dis n'aimer point et non pas détestable,
Si tu peux être honnête et jamais insultant,
Si le thé était bon, s'il était imbuvable,
Remercie toujours poliment,
Si tu peux accepter chaï, tsampa ou matcha
Et t'incliner pour exprimer ta gratitude,
Si tu peux vider ta tasse ou ton bol de bois
Et conserver ton attitude,
Alors Yunnan, Darjeeling, Uji et Ceylan
Seront plus que des noms dans ta géographie
Et, ce qui selon moi est le plus important,
Tu infuseras de thé ta vie! Merci chère Kris, grâce à toi je ne suis pas complètement désespérée. Il y a des jours sans, ce samedi en est un, à oublier très vite !
Je voulais ce dimanche consacré au Japon pour être en phase
avec ce qui se passe à Mariemont où j'aurais dû être si... Je
pense à Lune qui y sera, j'espère avoir un compte-rendu ! Si
les pelouses sont encore très blanches, plus rien sur les arbres.
Il fait vraiment très doux, 6°, la température idéale
pour prendre un grand bol d'air et aménager le restaurant
panoramique, ce que je fais sans prendre garde au sol, quelle
erreur ! Il restait une petite plaque verglassée sur laquelle
j'ai glissé en me cognant la tête sur le rebors du muret. Je me
relève péniblement, je suis sonnée. Je voulais commencer la
journée par un Matcha...
j'aurais mieux fait de m'y tenir. Au moins les oiseaux auront de
quoi, moi par contre je ne veux pas sortir : si je n'ai vu
aucune chandelle en heurtant l'arête des bacs à fleurs par contre
les cloches se sont rassemblées à l'intérieur de mon crâne,
heureusement il est solide.
Je reprends le Gyokuro
et
cette fois, il est comme je l'aime.
Je le savoure debout pour
ménager mon dos endolori en pensant à ce que ces 2 belles
calligraphies m'évoquent mais par contre je n'ouvre pas le
fascicule, ma tête me fait mal et je vois flou. Ceci termine ce
week-end à oublier très vite, au cas où j'en douterais encore,
l'hiver n'est définitivement pas fait pour moi !