mardi 22 septembre 2020

Equinoxe d'automne!

 Après une journée remplie de tâches ménagères qui sont loin d'être ma tasse de thé !, 

j'admire le dernier coucher de soleil de l'été, un peu voilé par une légère brume. 
Aucune étoile, seule la Belle de nuit donne une tache lumineuse dans le ciel. 
Le lendemain matin, quel contraste ! 
L'automne commence fort ! Petit déjeuner salé avec un
Yunnan Goden Pearls qui réchauffe, il n'y a que 9° dehors... Après un long coup de fil, (moi qui ai le téléphone en horreur, je ne l'ai jamais autant utilisé...) à mon petit mari qui a le moral, direction mon cocon, 
je ne l'ai jamais vu ainsi mais ce ciel bouché m'inspire... je vais retrouver mes rituels d'infusion en gong fu cha. 
Je renoue avec cette famille, délaissée pendant l'été ! J'ai l'embarras du choix mais je commence avec un
Pu Er Sheng
Oserais-je dire ce que mon odorat m'évoque en sentant l'odeur de cette galette ? J'ose, c'est le pipi de chat ! 
Dans la théière ébouillantée, par contre, je retrouve les parfums typiques de cette famille, entre cuir et écurie, OUF ! 
Emotion en regardant les feuilles se précipiter vers la sortie...
Après quelques secondes, j'ai hâte de gouter ce breuvage ! 
Je tremble un peu en portant à mes lèvres cette liqueur jaune pâle, et là, le bonheur gustatif, saveur assez douce d'écurie avec une légère note sucrée ! 
J'étais en manque de ce thé et en infusant à nouveau les feuilles, de merveilleux souvenirs m'envahissent, le premier date du siècle passé et d'une très belle rencontre, celle De Vivien, le propriétaire de
Thés de Chine qui m'a initiée à cette famille spéciale dont je n'avais jamais entendu parler... MERCI cher Vivien pour ta grande gentillesse, ta modestie malgré ta grande connaissance. 
Toujours autant de douceur même si les notes sucrées ont disparu. 
Les passages se suivent me procurant des émotions gustatives intenses. 
Septième, huitième infusion, je ne sais plus, 
Des notes plus amères apparaissent mais toujours assez douces, j'ai un peu la tête qui tourne. C'est la première fois que je me sens aussi sereine, je suis plus rassurée au sujet de la santé de mon cher mari, j'ai hâte de partager avec lui ces
Pu Er qu'il aime, cela le changera des petits sachets sur son plateau du petit-déjeuner... 
C'est aussi la première fois que mes petits rats font leur apparition ! 
Avant d'aller déposer les Belles dans le mini parc du clos, je rends hommage aux cueilleuses et à ceux qui ont transformé les feuilles avec patience et savoir-faire, la vie est belle ! C'est un peu à regret que je quitte ce lieu mais j'ai envie de potage pour ce soir, direction la cuisine, le paysage a bien changé vu de la terrasse, 
 je préfère cela !

vendredi 18 septembre 2020

Un mois de septembre très particulier

 Dernier jour du mois d'aout, 

ou plutôt dernier soir... Comme chaque année à cette époque, une douce nostalgie m'envahit en repensant à ma vie antérieure, Et particulièrement la rentrée des classes. J'ai adoré mon métier, la transmission a toujours été ma passion, et je revis cette excitation en pensant à mes (plus ou moins) jeunes étudiant(e)s qui doivent vivre cela dans des circonstances tout à fait particulières cette année. 

Et admirant la Belle de la Nuit, je pense aussi à mon petit Dragon qui retrouve les bancs de l'école. 

Le soleil commence à se lever 
Il est encore trop tôt pour écouter de la musique mais pas pour préparer ce qui est devenu un rituel indispensable, un
Yunnan Golden Pearls. Depuis quelques jours, l'automne s'est invitée, le matin il fait très frisquet. 
Ma tasse à la main, je suis la couleur du ciel sur ma terrasse, 
mais je ne m'éternise pas, il n'y a pas 10° au thermomètre... Pendant tout l'été, j'ai surtout bu du thé vert, du thé blanc et des Oolongs peu oxydés. Je vais commencer à retrouver les thés rouges et noirs.
Ici, un Gaba Cha. 
Son nom provient de son processus particulier de fabrication, très apprécié en Asie pour ses vertus médicinales, quasi inconnu en Europe. Quand je l'ai découvert pour la première fois à
L'essence du Thé à Paris, je n'en avais jamais entendu parler, 
Même s'il fait partie de la grande famille des Oolongs, sa saveur très spéciale ne correspondait pas à celles des thés bleu-vert. 
Mise en place des ustensiles qui vont sublimer ces feuilles spéciales. 
Tandis que l'eau chauffe, en admirant ce ciel au soleil couchant, je me rappelle avec beaucoup d'émotion la dernière fois que j'en avais bu avec ma très chère amie Marie-Aline à
L'Essence du Thé: http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/09/deuxieme-jour-de-revelations-ou-cela-va.html. Elle reste à jamais dans mon coeur... 
Que va donner ce breuvage appelé
Gaba? J'ai bien ri en retrouvant des notes sur ce thé, je n'ai malheureusement pas noté mes sources (pas bien, pas bien!) mais en lisant ce qui suit, vous comprendrez aisément que ce n'est pas de moi !: Mais qu’est ce que le Gaba ? Gaba est l’abréviation de gamma-aminobutyric acid. (en français l’acide butyrique Gama aminé). D’après les encyclopédies médicales, le Gaba est un acide aminé, neuromédiateur présent dans le corps et plus particulièrement, dans certaines cellules nerveuses de la substance grise du cerveau et de la rétine.  On le trouve dans la nature, comme dans les haricots verts par exemple. Des scientifiques Japonais ont trouvé, il y a une vingtaine d’années, qu’en enfermant les feuilles de thé dans un environnement riche en nitrogène, cela permettait d’augmenter naturellement le taux de Gaba. Les feuilles de Gaba ont été placées dans des fûts en acier, sous vide où l’oxygène a été remplacé à 80% par de l’azote. J'espère que vous avez, comme moi, tout compris ! 
En humant la tasse à sentir, j'ai l'impression de percevoir un parfum de pommes cuites caramélisées mais en portant la tasse à boire en bouche je ne perçois rien, c'est chaud, c'est aqueux et à vrai dire un peu plat, rien à voir avec ce que j'avais aimé in illo tempore... Je pense que j'ai mal maîtrisé l'infusion. 
Les passages suivants donnent plus de saveur aux infusions mais je pense que la porcelaine n'est pas adéquate pour ce thé spécial, je recommencerai plus tard. 
Les petites boules sèches ont tout donné 
et parmi elles une petite branche et 3 feuilles encore entières. Une pensée émue pour mon petit Dragon qui a repris le chemin de l'école aujourd'hui. 
Pour fêter cela, je l'ai invité au restaurant avec ses parents. 
on devait aller manger japonais mais c'était fermé, on s'est donc contenté de La cité du Dragon, très beau jardin assez kitch, il faisait assez doux, nous avons mangé dehors. 
Service très lent, heureusement petit Georges a trouvé de quoi s'occuper en essayant de réaliser un oiseau avec sa serviette. Il m'a aussi bien fait rire quand je lui ai demandé ses impressions sur ces 2 premiers jours. Il était ravi de revoir ses copains mais pas les filles qu'il n'aime pas, c'est un peu normal à son âge... Par contre avec son instit, c'est pas ça :
"Elle est un peu vieille et son bureau est entouré de 4 mètres de protection et elle est très sévère, elle nous a dit qu'après 3 croix rouges, on doit aller chez le directeur" Je n'ai rien dit mais je suis choquée, comme discours de rentrée, il y a mieux ! 
En attendant le dessert, un petit câlin à sa maman chérie. No comment sur les plats, mal présentés et très banal. Déjà quand j'y étais allée avec Xavier, on a trouvé les mets très basiques et le service impersonnel, bref je n'y mettrai plus les pieds, rapport qualité / prix, c'est nul. 
Que s'est-il passé dans le ciel en mon absence ?... 
Rituel de l'après-midi, en sirotant ce
Keemun impérial, je repense à la conversation de mon petit Dragon, passionné par la deuxième guerre mondiale depuis que l'année dernière il a choisi les tanks pour sa conférence ! Comme quoi parfois l'école est à l'origine de certaines passions. Il veut maintenant aller voir les plages du débarquement en Normandie... J'ai suggéré à son papa de commencer par Bastogne, j'aimerais bien les accompagner mais... 
Plongée dans mes pensées, je n'ai pas vu le ciel s'assombrir, il est temps de préparer le souper. 
La lune était cachée derrière de gros nuages cette nuit mais ce matin, même pâle elle est bien visible dans ce ciel tout bleu 
légèrement strié de blanc. 
Programme de cette matinée, un
Daehsan Nokcha pour accompagner la lecture de ce cadeau de mon cher ami Jean-Claude. 
C'est la toute première fois que j'ai dans les mains un livre dont le titre est un oxymore, et pourtant, j'en ai eu plusieurs centaines ! 
Je suis très curieuse de savoir ce que cache ce titre improbable d'autant qu'en lisant la quatrième de couverture, un nom retient particulièrement mon attention : Okatuta Kakuzé, on se demande bien pourquoi !... Je suis loin d'avoir terminé la première partie intitulée
L'utile inutilité de la littérature, mais ces quarante premières pages sont sources de réflexions profondes, entre autres la grande importance de l'inutile que sont la culture, l'enseignement des écrivains classiques bref tout ce qui est dénué d'intérêt mercantile... A travers les pensées de nombreux auteurs et philosophes, l'auteur illustre magistralement cet oxymore. C'est dense, érudit, percutant, à lire et à relire, MERCI cher Jean-Claude, hâte de pouvoir te revoir pour en discuter ! 
Je reprends momentanément
Les aventures du juge Ti accompagné d'un Long jing 
tout en préparant un thé à froid en prévision du retour de l'été 
Des soucis de santé de mon petit mari m'ont tenue éloignée de mon salon, j'étais en manque et malgré mon stress, j'ai voulu me préparer un
Ti Kwan Yin de garde dans une théière transparente pour voir danser les feuilles, voilà le résultat...  Il est actuellement en observation en clinique, cela me rassure un peu. 
Cela fait 3 jours que l'été est revenu en force, du rose et du gris habillent un ciel bleu pâle. 
Malgré une température anormalement élevée (pour un mois de septembre), c'est très supportable, 
un repas froid très simple face à la cime des arbres accompagné d'un thé glacé, moment de détente, j'en ai besoin. 
A 6 heures, la température est restée quasi la même, j'en profite. Je passerai la soirée sur la terrasse avec livre et thé glacé... Les journées sont longues depuis que mon petit mari est hospitalisé, les nuits aussi, après-demain, cela fera une semaine, j'ai hâte de le voir revenir, je tourne en rond dans ce lieu trop vide sans lui. Il est 2h28, impossible de dormir et plutôt que de me morfondre, je me réfugie dans mon cocon 
et tandis que la bouilloire commence à chanter, je choisis cette jolie théière posée sur un plateau spécial qui porte bien son nom, cadeau de ma chère Mich. 
Dans la tasse une tisane  "sommeil", c'est du moins ce qui est noté sur la boite... J'aimerais écouter de la musique mais à cette heure-ci, j'ai peur de réveiller la maisonnée. Deux théières plus tard, Morphée ne veut toujours pas de moi, je vais donc poster ce billet ! Bonne lecture