dimanche 31 mai 2020

Vivement demain!

Une fin de mois comme je n'en souhaite pas à mon pire ennemi – encore que pour certaine -... Malgré les médicaments (peu efficaces car très limités) , un osthéopathe, sans effet et même la mésothérapie, la plus efficace j'ai toujours aussi mal, à tel point que je dois monter mes courses en plusieurs fois et mes gentils commerçants me les mettaient dans mon coffre. Je pensais que la kiné pourrait m'aider mais j'ai hurlé à la première manipulattion, désespérée, j'ai téléphoné à mon médecin traitant, - le seul en qui j'ai réellement confiance -, je dois d'abord aller faire une radio de cette fichue colonne avant de penser à la kiné. Et surtout gérer mon stress, et ça j'ai peur que ce soit impossible, je ne veux pas que mon mari risque quoi que ce soit et je constate un relâchement certain depuis le déconfinement… 
C'est en lisant ce beau texte si joliment illustré 
que j'ai essayé de l'illustrer. 
Pas toujours très bleu, 
même assez gris parfois. 
Harmonie de blanc et bleu. 
Un peu de couleur rose, ma fleur préférée 
le jour de la mésothérapie.
Le lendemain, je me sens mieux, 
il fait très doux 
ENFIN je retrouve mes marques (jusqu'ici je ne buvais que des sachets, et même avec des bons thés, je n'y trouvais aucun plaisir). Encore un trésor venant de mon magasin préféré : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/05/couche-tt-hier-soir-22h30-sans-ces.html. J'y ai infusé ce fabuleux cadeau de Nathalie, https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/05/vive-lamitie-merci-la-poste.html encore une que j'ai envie de revoir ! Le confinement commence à me peser, je ne suis pas très téléphone, ni Skype, j'ai envie d'un partage en face à face. 
Quelle douceur ce Yamanoka, une petite théière ne me suffit pas, 
une deuxième que je savoure avec gourmandise 
mais le vent se lève, il est temps de rentrer pour préparer un très frugal repas, mon dos se rappelle à moi, j'en ai assez ! 
Madame me fait un gentil clin d'oeil, j'espère que je vais faire de beaux rêves... sauf que je suis tombée de mon lit, il m'a fallu des heures pour me relever, heureusement je n'ai pas réveillé mon petit mari ni semble-t-il personne malgré mes cris. Je passe sur les jours suivants, mornes, désespérants et un moral au quatrième (chiffre maudit en Chine) sous-sol. 
Dernier jour du mois, un beau ciel et un sachet de gingembre, je dois être en forme demain !. 
sur la table, une théière et un bol vides, une belle plante de menthe et l'espérance folle, 
celle d'un couscous dont je rêve depuis des semaines (= message codé)... Demain, premier jour du mois de l'été et surtout
une merveilleuse surprise !

dimanche 17 mai 2020

Mais que se passe-t-il?

Ce week-end, mon envie de continuer à vider mes caisses pour libérer mon salon blanc-thé m'a reprise, l'influence de la Lune certainement... Il fait plus froid, je choisis donc un Pu Er infusé en gong fu, force et douceur qui me réchauffent. Objectif de ce jour : 2 caisses de livres et 2 de vêtements, je commence par les premières. Je ne savais pas que la culture me coincerait, en voulant soulever la première caisse à moitié vide, une douleur fulgurante dans le dos m'empêche de bouger ! Confinée, je supporte assez bien mais coincée en plus, cela a duré 2 jours, heureusement, je m'étais avancée en cuisine, je n'ai donc plus eu qu'à réchauffer les plats. Malgré la douleur, je souris en pensant à une chanson de J. Higelin :
"Si j'en fais souvent trop
c'est que vous n'en faites pas assez
et je vous saurai gré
de m'aider à rétablir l'équilibre"
Il me reste à écouter de la musique, à lire et à boire debout dans mon cocon. Dimanche, un coup de fil a illuminé une journée coincée, mon adorable belle-fille taiwanaise m'a souhaité une bonne fête, elle qui m'appelle sa maman de Belgique. Nous avons hâte de nous revoir ! Après une nuit épouvantable, 
direction la terrasse, le ciel gris, un temps frisquet. 
Normal, ce sont les saints de glace, j'en ai déjà parlé ici entre autres :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2018/05/avril-finit-mal-mai-commence-en-beaute.html. Je me suis résolue à appeler le médecin qui m'a soulagée malheureusement je ne peux échapper aux médicaments. Pas question cependant de continuer à vider mes caisses, la culture attendra ! 
Le soir, saint Mamert nous a épargné la pluie mais le vent a soufflé en rafales, 
malgré cela le soleil s'est même montré. Et pour clôturer cette journée, une très bonne nouvelle de mon amie. Je me sens mieux.
Aujourd'hui, saint Pancrace, toujours très frais mais sec, j'aime ce ciel tourmenté ! 
Sur Face de Livre, j'ai trouvé cette belle illustration (merci Sabine), j'ai eu envie de relire LA PESTE... Mais avant cela, les courses, j'espère qu'il n'y aura pas trop de monde. Séquoia, boulangerie, boucherie-traiteur et pas trop de monde, ouf. AU moment où je m'apprête à entrer dans la pharmacie, mon GSM sonne, ce n'était pas mon petit mari mais une voix jeune à l'accent nord-africain : "Bonjour Madame, je viens de trouver votre portefeuille sur le parking, êtes-vous encore dans le coin ?" Mon coeur a battu la chamade et je m'empresse de rejoindre ce bel homme. Il l'a ramassé à côté de ma voiture, j'étais folle de joie et je lui aurais bien sauté au cou ! Je l'ai remercié chaleureusement en lui demandant ses origines : père marocain, mère algérienne, nous avons parlé de ces 2 pays dont un très cher à mon coeur, malgré la grisaille et la fraîcheur de l'air, le soleil de là-bas m'a pénétrée jusqu'au coeur, j'ai voulu lui donner une dringuelle, il a refusé me disant que c'était tout à fait normal... Je lui ai souhaité un bon Ramadan et nous nous sommes quitté sur un grand sourire réciproque, c'est les larmes aux yeux que j'ai repris ma voiture. Son regard et son grand geste ne m'ont pas quittée pendant le reste de la journée. 
C'est l'heure du tea time 
mais pas question de m'installer sur la terrasse, toujours ce petit vent piquant. 
Comme je préfère ne pas voir mon salon blanc-bazar, je m'installe à la cuisine pour siroter un
Keemun avant de relire cet auteur que j'ai tant aimé, surtout L'étranger. A l'époque, je n'avais pas aimé La peste que j'avais pas achevé, je vais m'y coller aujourd'hui, il va me faire voyager à Oran, où je ne suis jamais allée contrairement au nord, à l'est de l'Algérie et au Sahara. La peste est une parabole, elle représente la guerre avec ses héros et ses inconscients, elle révèle l'homme avec ses grandeurs et ses bassesses, c'est un roman lourd, parfois dur à lire. Inutile s'insister sur le parallèle avec ce que nous vivons aujourd'hui... Les saints de glace sont derrière nous mais malgré le beau soleil, il fait très frais. 
Beau ciel bleu envahi de nuages bien blancs 
qui s'amoncellent de plus en plus mais derrière ceux-ci le ciel est toujours bleu. Mes yeux à nouveau fatigués me privent momentanément d'une de mes passions, 
Heureusement, j'en ai s'autres ! La musique et mon instrument préféré. 
Une bougie en cire 100% naturelle au parfum doux et légèrement sucré qui annonce déjà le thé choisi, un
Jin Xuan ou Milky Oolong
Et enfin cette élégante théière en Limoges 
et sa tasse assortie de laquelle s'échappe une délicieuse odeur. Je les ai choisies pour l'élégance de leur forme et pas du tout pour cette épicerie de luxe qui ne mérite plus ce nom:
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2013/11/que-faire-ce-samedi-16-novembre-paris.html Emotions partagées entre la saveur du breuvage qui fait tant de bien à mon âme et l'autre, une grande tristesse liée au choix de la théière et la tasse. J'ai acheté ce joli coffret chez DEMEULDRE, cette grande maison dont les larges vitrines ont été conçues par un disciple d'Horta, Chaussée de Wavre, 141-143 à Ixelles est en liquidation, elle va fermer ses portes. "D’abord réputé pour sa fabrique de porcelaine, Demeuldre s’est ensuite dédié à l’art de la table et la décoration. La maison fut aussi la première à proposer des listes de mariage". Encore un fleuron belge depuis 190 ans, une entreprise familiale, qui disparait. Bien de mes très beaux objets viennent de là, entre autres notre liste de mariage et nos beaux services, en voici deux exemples : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/10/des-thires-pourpres-aux-thires.html Encore un deuil à assumer. Je voudrais ici remercier très chaleureusement Mme Françoise Demeuldre et ses collaboratrices pour votre accueil, pour avoir privilégié la qualité et pas la quantité, l'harmonie et pas le bric à brac sans classe ni élégance, genre I... . Mon fauteuil à la Christo vient de là aussi, je raconterai son histoire plus tard. Un coup de fil m'a empêchée de continuer à cocooner, mon copain Jean-Marc m'annonce que sa femme a eu un AVC assez grave sans signes précurseurs si ce n'est qu'elle était migraineuse depuis plus de 20 ans, elle allait fêter ses 76 ans le 2 huin. J'ai essayé le mieux d'attébuer sa détresse mais les mots sont si faibles même quand on parle avec son coeur... Vendredi, courses, cuisine, lessive mais ce week-end repos, mon dos se rappelle à moi ! 
Réveillée par une cacophonie de pigeons amoureux dans ces arbres, il y a mieux comme musique. 
Sculpture végétale, vais-je apercevoir l'un ou l'autre écureuil comme dans mon paradis ? 
Rituels habituels, musique, des voix puissantes et chaleureuses, 
et dans cette jolie théière vietnamienne un
Tie Kwan Yin que je savoure avec délectation avant d'aller sur ma terrasse 
où sur la cime d'un bouleau malingre s'est posée une pie et un peu plus bas, un pigeon. Et puis au téléphone un fou rire avec petit Dragon que je félicite d'avoir roulé 100 km à vélo avec son père. "PAS 100 km, Nanny, 102 km !" La différence est effectivement flagrante... Et d'ajouter, très sérieux, qu'il s'entraine pour le tour de France, mais voyons... Puis il m'annonce qu'il retourne à l'école la semaine prochaine pour 3 jours en 6 semaines, "c'est bête hein Nanny". Il est au lycée français, je ne saisis pas bien cette logique. Mais l'école à la maison lui réussit, il a eu un excellent bulletin. Télétravail de l'écolier en somme, aidé de ses parents, mais il manque le contact avec ses copains. J'ai vraiment hâte de le revoir, cela devient très long. 
Grasse matinée, la première depuis longtemps, heureuse en voyant ce beau ciel bleu et blanc, 
de plus en plus blanc qui inaugure une belle journée reposante. Après un petit-déjeuner avec mon mari, 
Envie d'un
Matcha, dont j'aime le vert fluo. 
Bien fouetté, je n'ai pas perdu la main… 
Ichi go Ichi e... Chaque gorgée me rappelle mes amis Staf pour cette jolie calligraphie, Anne-marie, Cathy et Chris et nos merveilleuses rencontres autour de ce breuvage magique... Je me sens en pleine forme, trop même, je me suis à nouveau croqué le dos en soulevant trop brusquement la manne à linge, j'ai un mal de gueux, quelle déception ! Je vais essayer de transférer mon billet debout et si cela ne va pas mieux demain je fais revenir mon médecin... Deuxième fois en 10 jours, c'est 10 fois de trop, ik ben het beu !

vendredi 8 mai 2020

Vive l'Amitié, merci la Poste...

"En mai, fais ce qu'il te plaît"... C'est ce que j'ai fait jusqu'à présent c.à.d. thé, lecture, musique ! 
Question temps, il vaut mieux rester confinés. 
Je suis cependant allée sur ma terrasse pour rempoter l'Aloe Vera, je l'ai acheté minuscule pour le mettre dans ma chambre, il s'y est tellement plu qu'il débordait de tous les côtés... 
A quatre heures, malgré le temps frisquet, retour sur ma terrasse pour ce rituel, thé, un
Hojicha 
et lecture.
C'est la troisième fois que je reprends
Romans et nouvelles, ce livre écrit par Kawabata, (" Yasunari Kawabata (川端 康成, Kawabata Yasunari ), né le 11 juin 1899 à Osaka, et mort le 16 avril 1972 à Zushi, est un écrivain japonais, prix Nobel de littérature en 1968. Considéré comme un écrivain majeur du XX siècle et obsédé par la quête du beau, la solitude et la mort, il a écrit en particulier des récits très courts, d'un dépouillement stylistique extrême (…)" in Wikipedia. Je ne suis toujours pas parvenue à entrer dans ce livre malgré ce que j'ai lu de ce grand écrivain, est-ce dû à son style propre, à la traduction? Cathy, j'aurai besoin de tes lumières pour m'aider à comprendre ce qui est pour moi et pour l'instant du japonais...médiéval, même si le texte est en français ! Après le souper, nous regardons le journal et j'ai commencé à être anxieuse pour mon mari à l'idée d'un premier déconfinement, j'espère que les citoyens continueront à être raisonnables, qu'est-ce que c'est que ce discours liberticide de certains? Cela plus certains de nos politiques qui veulent casser la très rare entente nationale pour le bien du pays, cela promet ! Nuit épouvantable, il ne faut pas que je me laisse envahir par le stress... Heureusement, mon adorable et si efficace fée du logis est revenue, quel bonheur ! Malgré ma fatigue, elle m'a donné envie de continuer à vider quelques caisses 
à commencer par ces théières improbables à qui je réservais ces alcôves mais j'aurai besoin de ma filleule-qui-sait-tout faire pour rehausser les planches. Pour être certaine de vider mes caisses, je les ai répandues dans mon salon blanc-thé, quelle erreur, j'ai commencé à avoir une migraine canon (je ne savais plus ce que c'était), en cause un manque d'air ou plutôt un air pollué alors que j'aère beaucoup. J'avais aussi du mal à trouver ma respiration ; j'ai vu comme un léger brouillard dehors, cela a-t-il un rapport ? Retranchée dans ma chambre sous la pénombre, j'essaie de me détendre quand mon GSM sonne, c'est mon amie Anne-Marie qui a eu exactement les mêmes symptomes ! Elle se demande si ce n'est pas un produit répandu dans l'air. Quoi qu'il en soit, nous nous sommes remonté le moral, vive l'Amitié ! Je me suis levée tard ce mercredi après une nuit réparatrice. Et en pleine forme. 
Le soleil est au rendez-vous, 
dans un ciel uniforme bleu profond. 
Merveilleuse surprise en allant relever le courrier, 
Larmes d'émotion en découvrant le contenu de cette grande enveloppe, MERCI ma pipelette préférée mais tu ne perds rien pour attendre... Je me souviens de notre première rencontre dans ce beau magasin de tissus, vive Saint-Jean :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/12/quatre-jours-tres-particuliers.html. Il faudra que j'y retourne un jour pour choisir un tissu pour un travail particulier, dissimuler une armoire encastrée dans un des murs de mon salon blanc-thé... J'ai une idée très précise de ce que je voudrais, reste à choisir le tissu, et surtout savoir si c'est réalisable. 
En attendant, je vais découvrir ce fabuleux cadeau, un
Mie Yamanoka kabusecha, 
un thé bio ombré 15 jours avant la récolte, ce qui lui apporte plus de chlorophile. 
1 càc 
infusé dans 20 cl d'eau à 60 – 65 °. 
Après 45 secondes, les feuilles ont donné à l'eau une belle couleur verte légèrement fluo et une douce saveur fleurie. Emotion gustative intense et celle, plus forte encore, de ce beau geste d'Amitié... 
Troisième passage de dix secondes, l'infusion d'un vert profond et une saveur plus végétale et toujours aussi douce. 
J'ai goûté ces petites feuilles dont la saveur est plus prononcée, elles serviront de « persil » pour la salade ce soir. 
MERCI du fond du coeur ma chère Nathalie, vive Namur ! Demain, je baptiserai un de tes masques. Excellente journée, entre courses très bien protégée, lessive et cuisine. 
Ce soir, j'observe ce beau ciel, 
on dirait qu'un peintre céleste ébauche un tableau. 
Le soleil s'apprête à se coucher tandis que la lune va bientôt se lever. 
Quelle brillance ! 
En l'admirant, je pense au poème de Musset,
Balade à la lune :

C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i
Je sens en moi une énergie très forte que je veux partager à celles et ceux que j'aime !...