jeudi 27 février 2020

Tempêtes à répétition et malström d'émotions...

Les week-ends se suivent et... se ressemblent, après Ciara, c'est Dennis qui a fait son apparition . Les vents ont soufflé moins en continu, mais les rafales étaient plus violentes. J'aime cette nature déchainée 
mais dimanche, j'ai appris avec une grande tristesse que Greame Allright a rejoint les étoiles, j'avais encore écouté ce CD vendredi passé... Encore un pan de ma jeunesse qui s'envole 
Je ressors cet autre CD 
 et oh misère, la pochette est vide, c'est incompréhensible, où a-t-il disparu ? Je suis d'autant plus déçue qu'à l'époque, j'ai écouté une de ses chansons en boucle.
Heureusement, le carnet contient les paroles de toutes les chansons de ce CD. Grâce à la technique, sa voix restera à jamais. J'ai pour habitude d'écouter en boucle certaines chansons qui correspondent à des événements particuliers, comme ici, la rentrée des classes:
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/09/aujourdhui-les-vacances-sont-terminees.html
Lundi c'est le calme après la tempête, le soleil est de retour colorant le ciel, cela tombe bien, j'ai rendez-vous à Groenendael avec ma copine Dorota, sauf que je n'y suis jamais arrivée, la Drève de Lorraine était accessible mais celle du Haras qui mène à Groenendael était fermée, bizarre. J'ai essayé un autre accès mais peine perdue, du coup j'étais moins à l'aise en parcourant la Drève de Lorraine dans l'autre sens d'autant que le vent s'était à nouveau levé… 
Jeudi dernier, il faisait sinistre, un ciel plombé et un petit crachin qui colle, ce sera donc une journée cocooning
et re-re-relecture du
Dit de Tyan-yi, de François Cheng, c'est par celui-ci que j'ai découvert cet auteur exceptionnel à la fin du siècle dernier. 
Evidemment accompagné d'un surprenant thé de lecture, 
Il s'agit d'un thé vert, écorces de citron vert et gingembre reçu il y a quelques jours d'une très ancienne étudiante rencontrée chez
Sequoia à deux pas de chez moi. Elle n'avait pas le temps de revenir à la maison avec moi, - elle avait quasi terminé ses courses, moi je les débutais - mais nous avons pris le temps de papoter sur place. Quand je suis arrivée à la caisse, la dame me tend LE paquet en me disant que c'est de la part de la dame qui vient de me quitter ! MERCI Karin, on se revoit très bientôt. Tout à fait correct comme thé de lecture, rehaussé d'un beau geste. Je prépare régulièrement du thé vert agrémenté de fines tranches de gingembre frais, à la fois très frais et tonique. Je reparlerai de ce livre merveilleux, un hymne à l'amour et l'amitié en partie dans la Chine de Mao et les camps de "rééducation", certains passages sont assez cruels mais l'écriture si poétique les fait digérer. Je prends très peu de photos pour le moment parce que ma batterie est faible et je n'ai pas encore mis la main sur le chargeur 
mais ce samedi matin, je ne résiste pas à immortaliser ce ciel flamboyant , un jour particulier que je fête chaque année, c'est Le Thinking day de Baden Powell, le fondateur du scoutisme. Merci chère Brigitte d'avoir partagé des extraits de son dernier discours :
« Je crois que (…) nous avons été placés dans ce monde pour y être heureux et pour y jouir de la vie. Ce n’est ni la richesse, ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. Vous y arriverez tout d’abord en faisant de vous, dès l’enfance, des êtres sains et forts qui pourront plus tard se rendre utiles et jouir ainsi de la vie lorsqu’ils seront des hommes.
L’étude de la nature vous apprendra (…) qu’elle a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses plutôt que le côté sombre.
Mais le véritable chemin du bonheur est de donner celui-ci aux autres. Essayez de quitter la terre en la laissant un peu meilleure que vous ne l’avez trouvée et quand l’heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n’avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ». Soyez toujours prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre Promesse scoute même quand vous aurez cessé d’être un enfant (…). »

Lutin de notre mieux,
Guide toujours prête…
Guide un jour, guide toujours…
Je pense que toutes celles et ceux qui ont eu la chance d'adhérer à ce mouvement restent marqués à jamais par ses valeurs, c'est mon cas...
Troisième dimanche de ce mois et troisième avis de tempête avec les bois fermés, Son nom ? Ellen. . Et en effet, ce matin, j'ai été réveillée par le vacarme de la pluie frappant avec violence sur la grande fenêtre de ma chambre, poussée par des rafales du vent déchainé J'aime ce temps mais bien au chaud sous ma couette ! Ce sera donc cocooning et lecture accompagné de ma drogue. Mais d'abord un peu de musique pendant le rituel de la préparation du thé : choix des feuilles, de la théière de lecture et de l'infusion, c'est Greame Allwhright qui provoque ma première émotion. 
Le thé, un Pu Er Sheng cha 2014, la lecture peut commencer, en route pour l'Empire du Milieu avec Tian-yi. Magistralement raconté par François Sheng : "Chaque mot possède un rythme, une mélodie capables de susciter une image"... Emotion gustative avec la saveur du breuvage, émotion esthétique en parcourant l'histoire mouvementée, impressionnante de ce peintre. Bref, un week-end comme je les aime. Ce lundi, une visite très attendue, je vais donc faire mes courses, ce midi un repas fromages arrosé au thé Pu Er, très apprécié, c'est vrai que les fromages bio sont bien plus savoureux que les industriels. 
Puis direction mon salon blanc-thé. Infusion de ce fabuleux
Gao shan d'Alishan pour fêter nos retrouvailles,
celles de mon amie Fabienne qui adore le fauteuil fraîchement restauré, c'est vrai qu'ils sont hyper confortables... propice aux papotages, ce dont nous ne nous privons pas ! Parler donne soif mais nous avons ce qu'il faut… 
Très touchée par ce beau cadeau qui a traversé l'Atlantique, le
Da Hong Pao est un de mes Oolong préférés,. Ambiance à la fois intime et chaleureuse dont les rires ne sont pas absents  quand est évoqué, entre autre, le ... croupion ! 
Autre rituel avant de nous quitter… 
MERCI chère Fabienne, tes mots résument tellement bien cette journée particulière. 
Le lendemain de la veille, le ciel est magnifique vu de ma chambre 
et de la terrasse de l'autre côté. Cela augure d'une belle journée, je me sens toute guillerette, le prolongement d'hier certainement... J'ai hâte de gouter ce fabuleux cadeau mais je veux d'abord aller à la poste, racheter un chargeur pour mon appareil photo et me faire scalper, eh oui ma chère Fabienne, contrairement à toi, je n'aime pas ma "chienne"! Je reviens très énervée : pas de chargeur, je vais donc aller à la cave (au deuxième sous-sol) pour fouiller dans mes caisses, j'espère le trouver vite, ma claustrophobie toujours ! Heureusement je l'ai vite trouvé, le thé sera pour demain, du moins celui qui me fait saliver… 
Après un début de matinée sinistre, pluie et neige mêlées, enfin un ciel dont je ne vois que le bleu ! 
Et dans LE sachet, Le thé bleu-vert et déjà ce parfum si reconnaissable… 
Dans la théière en verre ébouillantée, ce parfum explose, entre pain grillé et fruits cuits. Les feuilles d'un camaïeu de bruns sont torsadées. 
Pendant que les Belles se baignent, j'écoute cette musique de là-bas aux sons si harmonieux et en regardant la couverture,je suis transportée dans cette montagne sacrée qui produit ces fameux thés de rochers. 
Dès la première tasse je suis au paradis, cela faisait un certain temps que je n'avais plus éprouvé une émotion gustative aussi intense... Je suis entièrement dans l'instant, savourant cette liqueur brillante, bercée par les notes si douce des instruments. Les passages se suivent faisant apparaitre des notes plus minérales. Ce
Da Hong Pao a une telle puissance, sont Qi pénètre en moi, je suis au nirvana... D'autant qu'il a en plus une saveur spéciale, celle de l'Amitié. MERCI ma chère Fabienne pour ce cadeau royal ! Une petite interruption pour aller préparer le dîner. 
Les infusions se font plus longues et une certaine amertume se fait sentir, c'est assez typique de ce type de thé. J'ai déjà parlé des légendes liées à ce thé d'exception mais je me rappelle en particulier ce partage extraordinaire avec ma soeur de thé :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/02/8-02-2016-lannee-du-singe-de-feu.html... 
Un dernier regard reconnaissant à ces Belles qui m'ont fait vivre des moments d'éternité loin, très loin d'un quotidien parfois pesant. 
J'aurais voulu relire ce que Katrin dit du
Da Hong Pao mais il est déjà temps d'aller préparer le souper, ce n'est que partie remise. 
Le ciel s'est assombri tout à coup, 
Trop peu de bleu émerge de ces lourds nuages noirs, le ciel ne va pas tarder à se débarrasser de ce trop-plein ! J'ai passé une nuit blanche mais si riche d'émotions intenses : 8 ans déjà que mon amie a rejoint les étoiles https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2012/02/adieu-mon-amie-ma-soeur.html J'ai revécu ces moments forts, quasi indicibles, nous avons passé cette nuit ensemble, je la sentais présente à mes côtés. Je remercie ici mes deux personnes de confiance qui ont accepté de vivre avec moi ce rituel du passage…  
J'ai relu à haute voix la cinquième méditation sur la mort composée uniquement de poèmes
Tout au long de cette journée, je relirai d'autres passages de ces méditations sur un sujet qui fait peur à beaucoup. Je me sens fatiguée physiquement mais moralement je suis tellement sereine mesurant le bonheur que j'ai eu, je cultive l'Amitié avec passion. 
Dans la tasse, un
Hojicha dont j'aime la saveur de pain grillé avec des notes miellées et boisées, dans les oreilles, cette musique si zen dont j'ai déjà parlé ici entre autres :https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/03/cind-ans-deja.html Plaisir des sens, émotions gustatives et esthétique... Avant de clôturer ce long billet, j'ai retrouvé un autre poème de François Sheng :


"Soudain,
nous viennent des flots de larmes,
nous plongeant dans l'abîme du silence,
larmes de peine, larmes de joie, gouttes de pluie
qui glissent.
Leurs perles sur les feuilles de lotus
que vient sécher
un inattendu rayon de soleil
déjà ardent,
déjà irradiant,

déjà nimbé de poignante douceur
hors de toutes voix,
hors de toutes voies
dans l'innocence de l'instant,
dans l'abîme de l'insondable souvenance"
Un mois de février riche en émotions, décoiffant aussi, où j'ai tutoyé plusieurs fois les étoiles… Merci la vie!

dimanche 9 février 2020

Au jour le jour

Déjà deux mois et quatre jours que j'ai quitté mon paradis. Malgré mes craintes, Xavier s'est immédiatement adapté à ce nouveau lieu, il faut dire qu'il avait eu un coup de foudre pour le living inondé de soleil au point qu'il n'a pas visité les autres pièces beaucoup plus petites : ma chambre et mon salon de thé font la moitié de ce living, accentué encore par la hauteur des plafonds... La chambre, cela m'est égal, je n'y suis que pour dormir et regarder la télévision, ce qui revient au même, - elle est un excellent somnifère -, et je ne suis pas la seule... Deux copines que je ne nommerai pas ici, sont pareilles : on se téléphone pour entre nous conseiller l'une l'autre un programme et il est rarissime que nous puissions en parler ! 
Par contre, je peux parler d'un de mes rituels : regarder tous les jours le ciel 
et cette émotion qu'il provoque en moi... 
J'ai recommencé à consommer ma drogue mais principalement à l'occidentale, même si mon épaule "gelée" va mieux, elle fait encore des siennes, heureusement je n'ai cassé qu'une assiette à dessert et un verre à la cuisine. Je fais aussi beaucoup moins de photos pour la même raison, il est trop lourd pour ce bras droit. 
Et j'écoute de la musique, Je suis dans ma période Mahler, je pourrais y consacrer toute la journée, comme je crois l'avoir déjà signalé, c'est comme le
Pu Er une musique d'hiver ! Last but not least, la lecture. Ou plutôt la relecture et cela grâce une fois encore à LA GRANDE LIBRAIRIE, : Le 29 janvier dernier : un invité exceptionnel était l'invité principal de cette belle émission, 
il s'agit de
FRANCOIS CHENG
, c'était au-delà des mots, je suis depuis imprégnée de ses paroles, quelque chose en moi a changé profondément. Je veux ici lui rendre hommage, j'avais lu certains de ses livres que j'avais adorés mais je ne connaissais rien de sa vie : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2012/08/il-y-le-ciel-le-soleil-la-cuisine-la.html. Ce que j'ai entendu ce soir-là m'a éblouie ! Je n'ai ressenti une émotion comparable qu'une seule fois quand j'ai rencontré en vrai Jean d'O, lui non plus je ne le connaissais pas : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/12/15-ans-apres-une-merveilleuse-fete-avec.html. Avec une élégante gestuelle, principalement des mains et un phrasé particulier, assez lent et certaines phrases clés répétées, il nous parle de son histoire : né en Chine, il arrive en France à 19 ans, il se décrit comme un rebelle, il a eu son bac puis n'a plus rien fait, au désespoir de ses parents, a fugué . Je passe sur certains "détails" pour arriver à aujourd'hui, il a 19 ans... en verlan, poète – il a traduit en chinois les grands poètes français - , calligraphe, philosophe, écrivain, et académicien, immortel donc. Deux passages m'ont particulièrement bouleversée par la résonance qu'ils ont provoqué en moi: quand il a parlé de Notre-Dame (j'ai commandé son petit fascicule) et surtout quand il a parlé d'Assise. Ce qu'il en a dit, je l'ai ressenti exactement de la même manière quand en 1963 lors d'un pèlerinage avec les guides, nous montions la colline des Carceri (qui signifie les solitudes) pour arriver dans cette ville et pénétrer dans la cathédrale consacrée à mon patron... Il y régnait une atmosphère indicible : plus vraiment sur terre et pas encore au firmament. Ce grand homme a senti en lui une transformation, il a eu cette phrase : "C'est ici que mon exil prend fin". Je me suis alors souvenue que la plupart des thèmes qu'il a abordés ce soir-là se trouvaient esquissés déjà dans L'éternité nest pas de trop. Tout comme Au plaisr de Dieu, J'ai acheté ce livre pour le titre qui m'intriguait 
mais au premier abord, la quatrième de couverture ne m'a pas vraiment attirée, je l'ai donc mis dans ma bibliothèque, j'en avais déjà tellement à lire. Mais dès que je l'ai lu, j'ai été séduite, j'en reparlerai très bientôt. Le mois de février sera festif: le 2 fête de la Chandeleur et surtout 
SETSUBUN le 4, j'en ai déjà parlé entre autres ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/02/un-debut-dannee-du-coq-flamboyant.html.
Malheureusement je n'ai pas pu crier Oni Wa soto ! Fuku wa uchi (dehors les démons, dedans le bonheur), je ne suis pas seule ici, mais je l'ai pensé très fort ! 
Et toujours ce ciel, jamais le même ici leur dessin m'a fait penser à un soleil 
et ici, plus de couleurs, entre bleu timide, derrière les arbres et gris foncé plus haut dans le ciel, dimanche et lundi on annonce une tempête violente paraît-il alors d'abord les indispensables courses ce samedi matin et cet après-midi, tandis que mon mari se repose je me retire dans mon salon blanc-thé, avec au programme méditation, 
et aussi du
Pu Er en gong fu cha, ici un Mengku Ye Shen 2005 en vrac, je ne devrai donc pas "gosser" la galette... (coucou Kris)
Dans cette petite théière ébouillantée, le fond du sachet ; pourtant correctement conservé, aucun parfum 
et quasi aucun goût après 5 secondes. 
Je pousse un peu les infusions suivantes mais je ne retrouve pas les saveurs que j'aimais, dommage mais le positif, je n'ai pas eu de problème avec mon bras droit, cela doit durer ! 
Un dernier regard sur ces vieilles dames trop fatiguées et je rejoins ma cuisine pour d'autres activités. Ce soir, je serai devant la télévision, je m'échapperai vers Taiwan, cette île que j'aime, émue d'avoir revu des endroits que j'ai aimé, Un peu déçue aussi du choix de certaines séquences, d'autres endroits étaient plus représentatifs. 
Il est 6 heures, elle est là
entourée de nuages poussés par un vent fort, et ce n'est que le début...
la Belle brille de mille feux pour honorer sans doute la
fête des Lanternes qui clôture les festivités du nouvel an. Je l'ai déjà évoquée ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/02/quinzieme-jour-du-premier-mois-lunaire.html. Je crains fort que cette année, malheureusement,... "Les légendes relatant l'origine de la fête font état de la colère d'un dieu menaçant d'incendier la capitale le 15e jour du premier mois lunaire. Une personne astucieuse aurait alors eu l'idée de faire sortir tous les habitants dans la rue ce soir-là avec des lanternes rouges, et d'en accrocher à toutes les portes, afin que le dieu, croyant la ville déjà en proie aux flammes, se retire. 
Dans la version la plus populaire, la menace divine est un canular monté par un conseiller impérial au grand cœur afin de permettre à une jeune servante du palais de sortir et de revoir sa famille pour un soir. Une autre histoire raconte que sous la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220), le bouddhisme s'est répandu largement en Chine. Après avoir appris que les moines avaient coutume le 15 du 1er mois lunaire de regarder les reliques du bouddha et d'allumer des lampes pour honorer les dieux, l'empereur a ordonné d'allumer aussi ce jour au soir des lanternes dans le palais impérial et les temples pour les honorer à son tour. Depuis lors, ce rite bouddhique est devenu progressivement une grandiose fête populaire en Chine"
.
Dehors, le vent souffle en rafales et c'est avec un peu d'inquiétude que je pense à notre invitée ! Malgré notre envie de la voir, je l'ai dissuadée de venir mais rien n'y a fait. Après u repas tout simple, nous voici à présent dans mon salon blanc-thé... 
pour savourer un exceptionnel
Anji tie kwan yin d'automne griffé Thés de Chine Ce camaïeu de verts odorant promet des émotions gustatives intenses ! 
La saveur très fleurie, beurrée et très douce nous emmène déjà au paradis, et ce n'est que la première infusion... 
Les passages se succèdent, nous pensons à ce cher Vivien et buvons à sa santé. Tout à coup, un bruit assourdissant vient de la cuisine, c'est la table qui s'est envolée pour atterrir sur un des arbres du jardin de notre adorable voisine du rez-de-chaussée, c'est son mari qui a grimpé pour l'en décrocher, et elle est en métal pourtant. Du coup on a rentré les chaises et tout ce qui s'y trouvait. 
Pendant cet intermède spécial, les belles dames se sont déployées pour nous offrir toutes leurs subtiles parfums. 
Quel air sérieux tout à coup, mais je sais qui tu veux imiter ! 
Nos échanges sont comme chaque fois riches et profonds, particulièrement aujourd'hui... 
mais aussi très drôles ! Après 8 ou 9 infusions, les dernières devenant plus fruitées, il est temps de nous quitter, le vent est de plus en plus violent ce qui provoque un désagréable concert de klaxons. 
Mais avant de partir, un petit devoir... 
J'admire ces feuilles qui ont maintenant tout donné mais je suis un peu inquiète, le vent souffle en tempête et ma chère Amie est sur la route... 
Merci ma chère Anne-Marie pour ces moments intenses, hors du temps où nous avons découvert l'âme de ce thé, j'attends avec impatience que tu m'annonce que tu es bien rentrée ! A très vite ! Comment va se terminer ce week-end? J'adore ce temps mais j'ai bien conscience qu'il est dangereux, j'espère que les arbres vont tenir le coup...