dimanche 31 août 2008

La fleur de thé quelques jours plus tard...

... La fleur a pâli
Les feuilles ont bruni
Mais c’est toujours aussi joli... Bon dimanche

samedi 30 août 2008

A propos de doublons

Il ne vous a pas échappé que certains livres portent le même titre, l’un en anglais, l’autre en français. Ce sont en effet ce que j’appelle mes doublons. Le premier, "Teepots", fut un accident. Je l’ai acheté à la boutique du "superbissime" Pierpont Morgan Library and Museum à Manhattan. Il s’agit en fait de la maison particulière de ce grand banquier mécène qui en fit don à la ville. Après l’excitation de la visite, celle-ci a monté d’un cran de trouver un livre de ce genre dans cet endroit. Il était sous cellophane, je ne l’ai donc pas ouvert. Ce n’est que le soir que j’ai constaté que le contenu et les photos étaient exactement les mêmes que "Les Théières", seule la couverture était différente. Je me suis dit alors que ce n'était pas plus mal vu mon niveau en anglais dû à un non-don absolu en langues, ce serait un bon exercice de le lire et de me servir de la traduction française en cas de besoin. Et cela m’a plutôt assez bien réussi. Un petit regret ? Que les photos soient les mêmes…
Sur ce je vais me plonger dans l'historique des théières, dans un transat au soleil!

jeudi 28 août 2008

(Presque) tout savoir sur les théières...

Intriguée par la forme très "cafetière" de ma dernière acquisition "verrière", je voudrais me replonger dans mes livres sur ce thème. Je n’ai retenu que ceux qui parlent uniquement des théières, j’en ai suffisamment et d’horizons assez variés pour ce que je recherche : retracer l’histoire de la forme de ces ustensiles si précieux et dont la qualité est si importante pour la réussite de l’infusion. Je me souviens avoir lu dans un de ces livres que l’origine de la théière est incertaine, que plusieurs hypothèses sont citées dont celle-ci, la théière serait inspirée de la cafetière islamique. Il me reste donc à relire ces écrits si bien illustrés, cela risque peut-être de prendre un certain temps aussi voici de quoi vous faire patienter. Et peut-être vous inspirer pour vous en procurer (du moins certains) dont voici la liste :
Ouvrages en français

1. CARTER M. T., Les théières, le guide du collectionneur pour choisir, exposer et apprécier les théières modernes et anciennes, Paris, Celiv, 1995.
2. CLARK G., Théières excentriques, Paris, Laffont, 1989.
3. CLARCK G., Théières, Paris, éditions du chêne, 2001.
4. LOISON B., Les théières françaises, Paris, Massin, 2003.
5. VALFRE P., YIXING, Des théières pour l'Europe, Poligny, Exotic line, 2000.


Ouvrages en anglais

6. BRAMAH E., Novelty teapots. Five hundred years of art and design,
London, Quiller press, 1992.
7. CARTER T. M., Teapots : the collector’s guide, New Jersey, Chartwell
Books, 1998.
8. CLARCK G., The artful teapot, London, Thames & Hudson, 2001.
9. TIPPET P., Teapots, London, Marshall, 1996.
10. VALFRE P., YIXING, Teapots for Europe, Poligny, Exotic line, 2000.



Ouvrages en mandarin, ramenés de Taiwan

11. Empty Vessels, Replenished Minds: the Culture, Practice and Art of Tea: en chinois et quelques commentaires en anglais
12. Taste Tea and Talk about Tea : History and Culture of Chinese Tea : uniquement en chinois malgré le titre bilingue
13. Beyond the Fragrance and Fun : Chinese Tea-Wares and Tea Making Utensils from the Wellington Wang Collection, National Museum of History

Catalogues d’expositions

14. Yixing, l'art de la théière pourpre, de kunst van de purperen theepot, Bruxelles, Pavillon chinois (05.04 – 30.09 2001)
15. De kleuren van thee. Theecultuur in Taiwan – Céramiques taïwanaises, une esthétique du thé, Gent, Liège, 2008.

mercredi 27 août 2008

Les thés sculptés, patience et savoir-faire d'artistes

J’avais hâte de tester ma nouvelle théière en verre qui a tout de suite attiré mon regard en rentrant hier chez Cha-Hû-Thé parce qu’elle me faisait plus penser à une cafetière. Tim m’a dit que c’était bien une théière, que sa forme allongée convient très bien pour les thés sculptés et je n’en avais pas encore…
Je suis allée voir dans mes réserves et j’ai choisi une fleur intitulée "Ecarlate éternelle". Elle vient comme les autres de chez Long Jing à Lyon. J’aime beaucoup ce comptoir, je vous en parlerai bientôt mais pour cela il faut que j’aille sur place, ce qui ne saurait tarder. J’ai ramené aussi une théière et un mug sculptés que je ne compte pas utiliser mais que je garde pour leur originalité, l’occasion pour moi d’admirer les artistes qui les façonnent, travail minutieux et patient que d’assembler cette strucure, feuille après feuille autour de ces fleurs.
Un mode d’emploi était joint, voici ce que l’on peut y lire : "Qu’est-ce qu’un thé sculpté ? C’est une petite structure, une "fleur" réalisée au moyen de jeunes pousses de thé de printemps et parfumée aux fleurs. Comment l’utiliser ? Plonger la "fleur" dans un demi-litre d’eau frémissante, dans une théière transparente ou un grand bol, et laisser infuser 5 à 6 minutes. Bonne dégustation !" Ce que j’ai fait.
Mais ce n’est pas une réussite : j’ai mal choisi la fleur qui s’est épanouie en largeur et pas en hauteur, il faudra donc que je les choisisse en fonction de ce nouveau récipient tout en hauteur.
J’ai goûté le thé, il ne m’a pas plu mais il n’a pas été jeté pour autant, il a hydraté une de mes jardinières de pensées finissantes qui depuis des mois ont cependant égayé la façade de la maison. Je n’ai jamais aimé ce thé même quand je faisais infuser les fleurs dès que je les recevais. Et celles-ci datent de plus d’un an… Mais par contre, c’est du plus bel effet sur une table lors d’un Tea Time par exemple, c’est léger, aérien et cela intrigue les invités, une bonne entrée en matière pour parler un peu différemment de ce breuvage passionnant.
Il faudra que j'en retrouve une comme celle-ci dont je n’ai pas retenu le nom mais qui vient de chez ThéOdor à Paris.

mardi 26 août 2008

Le Cha-Hû-Thé côté salon

J’ai arrêté mon compte rendu dans la boutique et, avant de passer au salon de dégustation, je vous présente Timothée qui me confirme la politique de choix des thés et me dit une jolie phrase qui reflète bien l’esprit de la maison : "Nous ne sommes pas des spécialistes mais nous essayons simplement de faire le mieux possible". J’ai aimé cette phrase, qui dénote un vrai esprit du thé, cette modestie (qui manque parfois à certains malheureusement). Et que voit-on sur le comptoir? Vous avez trouvé, je ne vous dis cependant pas bravo, c’était un peu trop facile. Mais que fait-elle là ? Vous avez trouvé, je parie. Et vous avez raison, j’en dirai plus demain.
Je laisse au Maitre des lieux le soin de me choisir un thé, il me propose un Kabusé n°1 infusé dans une kyushu, ce choix me ravit, il me reste à passer de l'autre côté. L’infusion, légèrement trouble, est jaune vert, l’odeur fait penser à du gazon fraichement coupé et la saveur confirme le ressenti du nez. Je m’installe à la seule table du coin dégustation quand, parmi toutes ces beautés sur les étagères, mon regard croise une Lombok. Elle m’a immédiatement rappelé l’inauguration de cet endroit, c’est en effet ici que je l’avais achetée ! J’en ai parlé récemment, le 30 juin. Je l’ai prise avec précaution et un peu émue pour la mettre en pleine lumière, je l’ai regardée dans tous les sens. Je crois aux signes, elle m’a touchée, elle ne restera pas ici, la première n’est plus seule, sa petite sœur l’a rejointe. Je vous la présenterai quand j’aurai choisi le thé qui lui conviendra le mieux, ce qui n’est pas évident vu sa particularité, alors si vous avez une expérience ou des suggestions, merci de me les signaler.
Dans cet espace dégustation il y a aussi un coin très cosy et tout à côté quelques livres sur le thé, de quoi en apprendre un peu plus sur ce que vous avez choisi de déguster. Les infos pratiques maintenant : vous pouvez consulter la carte sur le site. Elle sera prochainement actualisée. L’adresse de Cha-Hû-Thé : 56, Grand-rue 1348 Louvain-la Neuve. Tél. : 010 22 51 41. Peut-être un jour nous y croiserons-nous.

Encore un de mes coups de coeur...

Cinq ans… déjà ! C’est ce que je me suis dit en recevant l’invitation à fêter le 5e anniversaire du Cha-Hû-Thé. Ce fut pour moi l’occasion de retourner dans cette boutique de thé et de vous la présenter. Et par là-même d’aller respirer l’air de cette cité universitaire située à Louvain-la-Neuve. Bons prétextes, non? Sauf que ce n'en était pas, vous l'avez compris. Mais avant cela, observez la photo (pas très bonne malheureusement) et vous aurez la signification exacte de Cha-Hû-Thé… plutôt bien trouvé dans cette cité particulière.
J’aurais pu évidemment répondre à l’invitation par mail ou par téléphone mais l’envie d’y répondre de vive-voix était trop forte. D’autant qu’il y a eu du changement. Anne, après avoir fait naître et grandir ce bébé qui lui tenait tant à cœur, a cédé la place à son fils Timothée. Pendant des années, je suis venue ici dans ce lieu un peu hors du temps dans une ville estudiantine animée. Je m’installais et découvrais les nouveaux thés qu’Anne et sa complice Maryse avaient choisis avec soin et dont elles parlaient avec talent et modestie. En effet, au fil des ans la carte s’est étoffée et leur souci a été d’affiner leur choix de thés et de faire progresser une clientèle pas encore très au courant. Les vrais connaisseurs n’étaient pas légion au début et le public était principalement estudiantin La qualité des produits était leur souci premier, c’est pourquoi elles ont choisi de ne pas travailler qu’avec une marque ou un fournisseur mais bien d’aller chercher chez chacun ce qui faisait leur spécificité et leur excellence. Et aujourd’hui ? C’est avec bonheur que j’y ai retrouvé le même esprit, ce je ne sais quoi qui donne envie de s’installer dans ce havre de sérénité. Tout en prenant les photos, j’écoutais Timothée parler à ses clients avec ce même talent modeste et cet enthousiasme, je savais que je ne serais pas déçue par le changement, et une fois encore cette célèbre phrase m’est venue : "Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années". Je constate que le virus s'est transmis, il sera impossible à éradiquer...
Je vais maintenant vous faire visiter virtuellement ce lieu dans lequel je me sens si bien, je suis certaine que cela vous donnera envie de vous y rendre… La première pièce est la boutique, c’est ici que vous craquerez sans doute pour une théière.
Il y en a pour tous les goûts : en porcelaine, en terre, en fonte, en verre. Il y a aussi des théières moins classiques faites par des artisans. Bien sûr, tous les accessoires pour préparer un excellent thé sont présents également.
Ceci termine la visite, trop rapide, de la boutique, ce n'est pas fini mais il est près de 5 heures, l'heure sacrée du five 'o clock. La suite sera donc pour tout à l'heure...

lundi 25 août 2008

Le "Junju Nai Cha", un autre thé au lait...

Le SEUL "thé au lait " que je n’aie jamais bu, et encore une seule fois, c’est sur cette île où j'ai laissé une partie de mon coeur, Formose, la belle, et plus précisément à Taipei. Cette expérience gustative surprenante a eu lieu dans le salon de thé de l’imposant Mausolée Tchang Kai-Chek dont le toit m’a particulièrement impressionnée, non pas parce qu’il est en tuiles bleues mais bien par sa forme octogonale symbolique : chaque côté représente un principe moral (confiance, fidélité, altruisme, amour, harmonie, paix, bravoure et… le dernier m’échappe, mais je le retrouverai). Assez curieusement, actuellement on le nomme "National Taiwan Democracy Memorial Hall". Cela ne m’a pas étonnée plus que cela, voici l'anecdote: je suis entrée dans une des succursales de la librairie Eslite, située dans cet immense parc et la première chose que j’ai vue est une table remplie des ouvrages du … Dalaï-Lama. J’ai dû avoir l’air étonnée parce qu’une adorable vendeuse est venue me demander si elle pouvait m’aider. Je lui ai dit mon étonnement de voir ces livres en Chine et elle m’a répondu : "Ici, vous n’êtes pas en Chine continentale, vous êtes en Chine démocratique". Je n’en ai pas acheté, mais c’est là que j’ai acheté mon premier livre sur le thé en mandarin…
Revenons maintenant au "thé au lait", il s’agit du "Junju nai cha", le thé au lait aux perles, LA boisson taïwanaise, on en trouve absolument partout ! Ces "perles" sont en réalité des boulettes de tapioca parfumées. Elles sont assez grosses, ce qui explique que la paille est d’un calibre assez impressionnant. Ma première gorgée fut épique : je n’ai plus l’habitude de boire à la paille, j’ai bien aspiré sauf que je n’ai pas calibré ma respiration et j’ai failli m’étrangler,le liquide était accompagné de ces petites billes entrées en force elles aussi. Cette boisson ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, je ne me souviens en fait pas vraiment de la saveur du breuvage, sauf qu'il ne goutait pas le lait (ouf) mais pas non plus le thé bien sûr, du moins celui que j'aime. La saveur des petites billes m'a vaguement fait penser à de la prune. Je n'ai pas renouvelé l'expérience, les émotions gustatives ont été tout autres, mais ceci est une autre très longue histoire, faite de superbes rencontres et de tasses de thé. En tout cas merci Vanessa, ton message d'aujourd'hui m'a fait voyager et revivre cette nostalgie...

Les mystères du "Oolong milky tea"

Ce matin, après le petit-déjeuner, je me suis livrée à mon passe-temps favori, la lecture de mes blogs préférés. Je me sens ainsi en communion avec d’autres passionnés de par le monde. J’ai commencé par celui de Vanessa et me suis arrêtée là, sans finir la lecture de son dernier article qui m’a à la fois passionnée et intriguée, il s’agit de sa dégustation de ce Milky Oolong Tea. Je me suis arrêtée au lieu de production et j’ai ainsi appris que le sien venait de Mae Salong dans le nord de la Thaïlande. Premier étonnement, le mien vient parait-il de Taiwan. Je ne peux avoir de confirmation immédiate, les 2 comptoirs où j’en ai acheté sont fermés pour cause de vacances, ce sera donc pour plus tard. J’avais également demandé à Fanou et ce qu’elle a trouvé sur la Toile est peu éclairant et contradictoire, je la cite : "Certains disent que la température, les conditions du sol, l’altitude, donneraient ce goût laiteux et que par conséquent il s’agirait d’un thé non parfumé. D’autres soutiennent qu’il s’agit d’un thé parfumé". Mais je n’aime pas attendre quand le sujet me passionne, alors je suis allée moi aussi sur Internet pour constater que Mae Salong, qui ne me disait rien s’appelle aussi Santikhiri, et ça, je connais, j’y suis passée. Mais à l’époque, je ne m’intéressais pas au thé. Je sais que j’ai bien vu des plantations de thé mais il y en a assez bien autour de Chang Rai… J’apprends encore que ce joli village de montagne appelé aussi "Colline de la Paix" ou encore "petite Suisse", produit 80% de la production de thé à Chang Rai. J’ai appris qu’il s’agit d’une des cultures de substitution à celle du pavot et que "des experts taïwanais travaillent aux côtés des agriculteurs locaux dans les usines de transformation du thé qui produisent la meilleure qualité de thé (…)". Mais nulle part on ne cite ce mystérieux Oolong. Je devrai donc attendre pour en savoir plus.
Mais cela m’a empêchée de m’en préparer un, c’est pour ne pas être influencée que, dans un premier temps, je n’ai pas lu les commentaires de dégustation de Vanessa. Dès l’ouverture de la boite qui contient ce thé spécial, c’est une odeur un peu écœurante de lait concentré sucré qui envahit mes narines ; écœurante oui mais pas vraiment désagréable. Les feuilles sèches sont roulées en boule et leur couleur me fait dire qu’il est plus proche des thés verts que des noirs. Après la première infusion (feuilles dans un filtre, 3 minutes dans 0.75 l d’eau à 90°), on voit que les feuilles ne se sont pas encore tout à fait déroulées, l’infusion est plutôt ambrée pale. L’infusion, qui sent comme les feuilles sèches, me fait penser à la saveur exquise des caramels mous au beurre salé… oui, je le confesse, je suis gourmande et sucrée, c’est peut-être pour cela que ma mémoire me conduit vers ce genre de référence gustative. La 2e infusion (feuilles en liberté dans la théière) est toujours de couleur ambre mais plus foncée, et au goût, j’ai encore cette impression de caramel, atténuée cependant. Les feuilles se sont à présent complètement ouvertes. Heureusement pour moi, ce thé ne goûte pas le lait (que je déteste et dont l’odeur me donne des nausées). Et pourtant du thé au lait, j'en ai bu... mais ceci est une autre histoire, suite donc dans le prochain numéro!

dimanche 24 août 2008

A date symbolique, théière qui l'est tout autant...

Chaque année, cette date me rappelle que j’ai un an de plus… La théière est une Yixing symbolique offerte à l’occasion des anniversaires : le thème en est la longévité, sur une des faces se trouve le caractère qui signifie longévité au centre ainsi que l’encadré qui est une suite de ce même caractère.
Sur l’autre face apparaît Sho Shin Lao, le dieu de la longévité, entouré d’animaux tout aussi symboliques comme la tortue et les grues. Merci Lingling pour tout cela.
Merci mes Choux pour ce magnifique bouquet, à la (dé)mesure de votre générosité. Les fleurs sont superbes et le geste me va droit au cœur.
Merci aussi pour ces cartes très orienthées. Et non Vinciane, mon autre sœur, je ne me lasse pas de "ce genre d’illustration de carteuh", thème que tu m’envoies chaque année, continue ainsi, j'adore! Et tu n’es pas la seule pour mon plus grand bonheur ! Et merci aussi pour celles, virtuelles, que je ne peux illustrer. J’ai bu à petites gorgées tous vos vœux et tantôt boirai mes thés à votre santé. Je ne les ai pas encore choisis mais je sais déjà qu'ils auront la saveur de l'affection que je vous porte...

samedi 23 août 2008

Des "Chouxchouthées" aux Choux shootées au thé...

J’ai voulu "chouchouthé" les choux. Nous prenons l’apéritif au salon, les questions sur cette fameuse cuisine au thé fusent, les zakouskis et les madeleines sont vite dévorés. Les verres eux aussi se vident rapidement. Nous passons à table, l’entrée intrigue ces convives très particulières, encore quelques questions, mais bientôt la température monte de quelques crans. A les voir toutes les quatre, on a du mal à croire que dans les verres, il n’y a que du thé.
Cette fois, c'est certain, personne ne croira que dans les tasses, il y a seulement un savoureux Yunnan aux pistils de lotus. Et vous n’avez pas encore tout vu… Même mon mari se trouve dans un état… proche de l’Ohio, comme dit quelqu'une que je connais bien !
L’ambiance au moment du dessert se passe de commentaire. Oui, Chou, tu peux te cacher… et les autres, ce n’est pas triste non plus, ma Puce, si tu crois que tu passes inaperçue avec tes lunettes... tu prends ta Marraine pour qui?!?
Pour résumer cette folle journée, il y eut les "chou(x)chouthées"... ... voici maintenant les Choux shootées au thé !
Ceci dit, merveilleuse journée, ces 6 heures ont passé tellement vite, on décide de remettre cela très prochainement. A bientôt donc pour de nouvelles aventures culinaires. Et merci pour ces moments qui m'ont rajeunie, restez toujours comme vous êtes maintenant!

Ma cuisine au Thé de ce jour

La mise en pratique de ce menu très thé a été pour moi un jeu d’enfant, j’adore cuisiner. D’abord un apéritif au thé : thé des Singes de chez Tchang de Chine (un thé rouge aux fruits exotiques + du jus d’oranges pressées et, selon les goûts, quelques gouttes de sirop de sucre de canne). Les zakouskis sont classiques sauf la madeleine aux champignons de Paris "marinés" dans un Toupet de légumes de chez ThéOdor (thé rouge + arômes naturels de courgette, tomate, piment, groseilles rouges et des pétales de rose et de pivoine).
L’entrée est une mousse d’asperge au Genmaïcha, saumon fumé aux 2 sauces : Genmaïcha et exotique (sans thé celle-là), servie avec une salade de blé et des tomates cerises accompagnés de petits pains maison au Genmaïcha. Comme boisson: du Genmaïcha glacé.
Pour suivre, "automne" oblige, agneau aux fruits secs (abricots, pruneaux, dattes et figues) infusés au thé du Yunnan servi avec un couscous cuit dans ce jus particulier. Dans les tasses, du Yunnan aux pistils de lotus.
Enfin, le dessert : pêche infusée au thé "sans complexe" également de chez ThéOdor, (thé noir, arôme de citron "meringué" et écorces d'orange) et glace au même thé, et encore ce même thé dans la tasse.
Mais à qui sont destinés ces plats spéciaux ? Cela, c’est une histoire de "Choux".... Elles sont 4, se connaissent depuis plus de 20 ans, sur les bancs de l'école donc; elles ont comme tout le monde, un nom civil : de gauche à droite, assises, il y a Françoise et Véronique, ma filleule adorée, et tout un programme à elle seule, et debout Frédérique et Cathy. Mais elles ne sont pas comme tout le monde, ces prénoms c’est pour les autres, entre elles, elles ne s’appellent que par "Chou" ! Et c’est leur première expérience de cuisine au thé. Voyons ce que cela va donner.

vendredi 22 août 2008

A la veille d'une réception qui sera très thé...

Embarras du choix...

Salon bleu-thé, et thé blanc pour méditer

Thé infusé, il doit m’inspirer

Théière vide, choix arrêté,
Encore deux gorgées avant de l’exécuter…

mercredi 20 août 2008

Après un thé d'hiver pour Pékin, voici un thé "d'automne" chez ma soeur

Cette histoire a commencé de bien bizarre façon, je me suis rendue ce matin chez ma sœur pour constater ceci : un trou de 20 cm dans le Velux de sa cuisine ! Fait comment ? Par qui ou par quoi ? A ce jour l’énigme n’est pas résolue même si les hypothèses ne manquent pas : une balle perdue, une pierre, un objet tombé d’un OVNI, le poing d'un petit homme vert en colère... Rien n’a été retrouvé, pas le moindre indice pouvant transformer une de ces hypothèses en certitude. Mais c’est la police, appelée ce matin, qui a émis l’hypothèse la plus saugrenue : "Cela pourrait avoir été causé par …le bec d’une corneille, ils sont très durs vous savez", tout cela par téléphone, parce que "on ne se dérange pas pour ça, adressez-vous à votre assurance". Mais laissons cela, le plus important est que la 2e vitre ait résisté, ma sœur était juste en dessous au moment des faits…. Et ce qui l’est au moins autant, c’est qu’à cette occasion, nous avons partagé un thé délicieux, un Long Jing venu en droite ligne de Chine, je ne peux en dire plus, toutes les inscriptions sont en chinois. Mais certaines choses ne trompent pas : l’aspect des feuilles, l’odeur et la saveur ne permettent aucun doute, même si la couleur était un peu plus orangée.
C’est dans une ambiance tout à fait différente que nous avons savouré ce nectar. Ici, point de bleu, ma sœur est passionnée par cette faïence "rouge" et blanche, elle collectionne tout ce qu’elle peut trouver. Il y en a partout chez elle, même si on n'en voit ici qu'une infime partie, ce qui est certain c’est que c'est du plus joli effet. J’ai appris que le "rouge" est plus foncé si la pièce est anglaise, comme ci-dessus, plus pâle si elle est hollandaise ou française, comme la théière. Mais le thé, lui, a toujours cette indéfinissable saveur, changeant d’après le lieu et l’instant ; ici, ce matin, il avait cette saveur particulière, à la fois douce, prenante et chaleureuse des moments partagés. Je terminerais bien en disant vive le trou mystérieux, mais nous n’avons heureusement pas besoin de cela pour nous retrouver et passer des moments très agréables, donc très "thé".

mardi 19 août 2008

Un thé d'hiver à Pékin

J’ai regardé la grandiose cérémonie d’ouverture des J.O., très vite ternie par ces non-dits très chinois. Pourquoi avoir caché que tout n’était pas en direct ? Vu les conditions climatiques tout le monde aurait pu comprendre que pour en garantir l’excellence, certaines parties avaient été pré-filmées au cas où… Après avoir vu ce qui reste une extraordinaire prouesse technique, d’où le thé était curieusement absent (si ce n’est le caractère Cha, apparu juste derrière celui d'Harmonie), j’ai eu envie de lire (enfin) Un thé d’hiver pour Pékin de Liu Xinglong (Editions Bleu de Chine). Il dormait dans ma bibliothèque depuis plus de 3 ans. Comme chaque fois, j’ai voulu me créer une ambiance dans le cocon de mon salon bleu-thé. J'ai placé côte à côte 2 livres qui font très "Chine". Des dahlias un peu tordus qui pourraient évoquer les très symboliques pivoines, cueillis au jardin pour donner un peu de chaleur. Pour évoquer l’hiver, j’ai choisi un thé vert fumé, du Tong Hyen, ramené d’un adorable salon de thé de Strasbourg, le Thé des Muses, 51, Rue du Fossé des Tanneurs. En observant les feuilles sèches on peut y voir et des pointes blanches et du thé vert à côté du thé rouge (noir), quelques morceaux de branches aussi. L’odeur forte me rappelle que dans ma jeunesse, j’ai été guide : les feux de camps faisaient partie du quotidien des camps d'été et clôturaient alors des journées passées en contact avec cette nature que je continue à aimer. L’infusion est ambrée, je m’attends presque à y découvrir les traces d’un vénérable végétal voire même d’une fine mouchette. Il n’en est rien, rassurez-vous ; la saveur est moins forte que l’odeur mais c'est toujours très "feu de camp". La théière choisie, une Tea for one, vient de Vienne, Haas und Haas, 4, Stephanplatz, un joli salon de thé bleu et jaune à l’époque attenant à une boutique où j’ai trouvé mon bonheur. Les caféinomanes, Vienne oblige, y trouveront aussi de quoi les combler.
C’est peu de dire que le contraste entre les images de LA cérémonie et ce que j’ai lu, fut abyssal. Opposition ville – province bien sûr mais aussi et surtout entre les nantis et les pauvres, des rapports faits de mesquineries, de tracasseries, de compromissions, de mensonges, d’exécution d’ordres absurdes pour se faire bien voir par (à peine) plus haut que soi ! L’absurdité ici est de cueillir des feuilles de thé dès la première neige tombée pour offrir à un chef de quoi espérer attirer ses faveurs (en principe). Mais l’auteur décrit aussi les rouages d’un fonctionnement aberrant qu’il critique avec un certain humour. J’ai trouvé ce livre assez terrifiant, parce qu'il ne s'agit malheureusement pas d'une fiction. Personne n’est dupe mais personne ne bouge ! Peut-être que quand la seule préoccupation d’un être est de survivre, le reste est de la littérature… J’ai aimé le thé, beaucoup moins le livre, le style m’a paru assez lourd à l’image de son contenu. Mais je ne regrette rien cependant, j’ai découvert un thé que je ne connaissais pas, le Tianzhu ou Pilier du Ciel. Voici ce que nous apprend une note en bas de la page 64 : "Tianzhu shan (Mont Pilier du ciel) : cette montagne existe vraiment, se situe dans l’extrême sud de la province de l’Anhui, laquelle est limitrophe de la province du Hunan. On y produit un thé rare, "tianzhu" ou (Pilier du Ciel)". Les livres que j’ai consultés n’en parlent pas, je vais donc me renseigner. Si vous le connaissez, pensez à moi, éclairez ma lanterne. Déjà merci. Je me sentais assez oppressée après cette lecture et pour me décontracter, je me suis donc rabattue sur un classique : le Lotus bleu, bleu à l’image de la théière utilisée par le fameux petit reporter. Et de ce salon, mon refuge.