dimanche 22 mai 2016

Un week-end très bien commencé, un dimanche à oublier!


Après le week-end passé qui ne s’est malheureusement pas déroulé comme je le souhaitais, la semaine fut plus réconfortante avec d’abord de bonnes nouvelles de mes amis, ouf ! Et puis, mes marottes habituelles : cuisine, jardinage, lecture et musique le tout imbibé de ma drogue douce.
Les fleurs de l’ail des ours ont fait leur temps et surtout elles ont assuré leur descendance…
Place maintenant aux fruits en devenir que j’observe avec beaucoup de curiosité et un peu d’impatience. Le week-end qui s’annonce sera très riche.
Ce vendredi, le ciel est gris souris, le soleil boude
mais ces superbes gerberas d’un jaune éclatant en font office et illuminent mon cocon. Aujourd’hui, j’ai décidé de me poser et de rester le plus possible dans ce cadre que j’aime tant et que j’ai très peu fréquenté cette semaine.
Heureuse de retrouver mes rituels : musique dont je ne me lasse pas, merci cher Jean-Claude de m’avoir offert ce coffret dont certaines œuvres m’étaient inconnues. Hâte de te revoir, ce sera pour très bientôt d’autant que tu as impressionné et séduit Xavier : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/07/un-31-juillet-flamboyant-ma-bonne.html !
Dans la tasse, un Bi Lo Chun de Taiwan, cadeau de ma chère belle-fille
qui m’a envoyé des photos de la plantation d’Okayama, je la reconnais bien là. Vivement qu’ils arrivent.
Tandis que je savoure ce nectar, une idée folle me traverse l’esprit : le nettoyage de printemps
de mon cocon, me poser ne signifie pas ne rien faire !
Dès que la musique s’est arrêtée, je passe à l’acte.
J’en ai pour la journée, c’est long et je suis maniaque. Alors chaque fois je songe à me séparer de certaines théières mais je n’y arrive pas cependant, elles ont toutes une histoire avec au centre de beaux gestes d’amitié, et pour moi c’est sacré… Mission accomplie mais dans la douleur, depuis des mois je souffre du syndrome du canal carpien, jusqu’ici c’était supportable et limité au poignet mais ces derniers temps cela s’est aggravé, certaines nuits le mal m’empêche de dormir, je vais donc prendre rendez-vous avec le toubib, je crains un peu ce qui m’attend. J’aurais dû sans doute m’arrêter quand la douleur s’est fait plus forte mais ce n’est pas moi cela, quand j’ai une idée en tête je ne l’ai nulle part ailleurs et je vais jusqu’au bout quelle qu’en soit les conséquences, comme dit mon mari je suis une tout ou rien, ce qui n’est pas faux.
Pour le moment, je contemple le ciel qui a bien changé depuis ce matin,
le vent fait voyager les nuages, j’aimerais pouvoir faire de même…
Ce soir, retour dans mon cocon qui sent bon le propre, infusion de fleurs de tilleul griffé ThéÔdor 
 et lecture de ce grand livre qui me rappelle le dernier atelier-cuisine : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/05/de-lhiver-lete.html .
J’ai repéré quelques recettes que je réaliserai vendredi prochain, je reçois une VVIP à midi, il faudra juste que je trouve les accords avec le thé !
La nuit fut difficile, la douleur m’a tenue éveillée mais mon humeur n’est pas au diapason de ce ciel bien gris, bien au contraire, je pense à ce qui m’attend aujourd’hui !
Je commence par essayer de me détoxifier, je suis curieuse d’en voir les effets.
Tout en savourant ce Royal London Blend de chez Tea Palace, je pense à ce qui m’attend tout au long de cette journée.
Première étape, Louvain-La-Neuve, et pas n’importe où,
le Cha-Hû-Thé où j’ai rendez-vous avec Timothée, ravie que je suis de le revoir et déjà émue de ce qui va se passer une fois la porte franchie.
Il sera question de voyage dans cette partie du sous-continent indien : les plantations de Orange Valley, très proche de Darjeeling et deux autres, beaucoup plus au sud : Phuguri et Milliktong. Si je connaissais de nom le jardin de Phuguri mais n’avais jamais gouté les feuilles, je n’avais jamais entendu parler des deux autres, c’est dire mon impatience ! Je ne décrirai pas aujourd’hui ces deux fabuleuses heures
ni d’ailleurs la suite de cette merveilleuse journée placée sous le signe de l’amitié, de l’excellence et des émotions gustatives intenses. J’ai très peu dormi cette nuit, la douleur est de plus en plus lancinante et continue, en descendant j’avais une tête de déterrée et mon mari a téléphoné à un médecin de garde, je n’en pouvais plus et j’ai accepté, En plus du syndrome du canal, elle m’a détecté une tendinite, plus question de me servir du bras droit et donc de taper sur un clavier, je prends donc mon mal en patience, je n’ai pas beaucoup le choix et d’ailleurs j’en suis momentanément incapable, il me reste pour le moment à repasser mes récents souvenirs où il a été question de thés d’excellence, d’infos sur les glucides, les hydrates de carbone et les sucres
mais aussi de crème d’amande aux fraises et son biscuit croquant fraises-noisette,
carottes et chou-rave aux raisins, crème de pruneaux
dont voici les ingrédients
et enfin un filet de porc mariné aux 4 épices et son accompagnement de légumes colorés. A plus tard pour la suite, vous ne perdez rien pour attendre...

dimanche 15 mai 2016

Un week-end contrarié

Les saints de glace ne se sont pas manifestés aux dates habituelles, par contre ce samedi, on s’y croirait !
Un ciel tout gris et menaçant et 12° de moins qu’hier. 
Décidément, on dirait que l’hiver ne s’est pas encore éclipsé,
pour preuve, ces belles ont été gelées, je n’aurais pas dû les planter avant le 15 mais il a fait si doux que je n’ai pas pu résister…
Hier, l’ouvrier qui repeint les châssis extérieurs nous a fait remarquer que le bac à fleur était fendu, ce que je savais, cela se voit à l’œil nu mais elle est beaucoup plus profonde et la jardinière risque de tomber, il a alors suggéré de le recouvrir comme ce qui a été fait pour la terrasse du balcon, marché conclu donc. Une longue journée de préparations culinaires m’attend, à commencer par les courses, j’en ai peur il va certainement y avoir du monde, je ne serai pas la seule. Et en effet.
En rentrant, direction mon cocon et un thé qui réchauffe, le Qing Shui Hong griffé Les Feuilles vertes.
Tandis qu’il infuse, un bref passage sur cette nouvelle terrasse dont le sol est maintenant d’un surprenant recouvrement fait de millions de « grains de sable » bleus et crème qui s’agglomèrent par je ne sais quel procédé. La deuxième couche sera mise la semaine prochaine.
Les azalées sont maintenant en fleurs, quelle jolie palette.
Il est temps de rentrer, ce thé chaleureux me fera du bien.
Après le dîner, une petite promenade digestive à commencer par la terrasse qui a changé d’aspect : le vent et la pluie ont eu raison des tulipes perroquets,
Seule touche de couleur, cette superbe azalée,
que ne dédaigne pas cette butineuse appliquée !
Comme chaque année, il faut tuteurer les delphiniums qui ne résisteraient pas quand Eole se déchaine. Quand j’entends le chant mélodieux des oiseaux, le parfum des azalées 
et le sureau en fleurs, 
et les clochettes du muguet enfin sorti, je sais où je suis, au paradis ! 
Un dernier regard sur la pelouse pour admirer les "fleurs de beurre" et retour en cuisine, mes amis débarquent demain dans la journée en provenance de Lima et je dois préparer un double menu, carnivore pour Stelios et Xavier, végétarien pour Liana et moi : plats marinés et mijotés, finis les menu d’été !
Une petite pause avec ce Pu Er vert particulier griffé ThéÔdor
En admirant ces petits carrés des souvenirs me reviennent ceux de ma première rencontre avec eux : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/12/inventaire-dun-petit-carr-compress.html .
Il me reste à choisir une théière tout aussi improbable, elle vient de Taiwan, jusqu’ici rien de particulier mais ce qui l’est par contre, elle est en pierre. Pendant que je l’ébouillante, d’autres souvenirs émus me reviennent : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/10/une-thire-en-pierre.html
Et pour rester dans l’émotion, ce set de dégustation griffé Thés de Chine, il fut mon premier et à l’époque je ne m’en servais pas, ce n’était encore qu’un bel objet… 
Parfum caractéristique des Pu Er vert qui ont vieilli et en plus des saveurs légèrement fumées et boisées, celle, plus douce de l’Amitié qui me lie à vous trois, de l’admiration et la gratitude que je ressens pour vous avec par ordre d’apparition dans mes souvenirs, Guillaume, Lingling et Vivien.
Les belles commencent à s’épanouir mais elles ont encore en réserve beaucoup de choses à offrir. 
Avec cette émotion gustative puissante, et celles plus intenses encore que procure le rappel de ces belles rencontres, j’ai hâte de vous revoir tous les trois ! 
Il est temps que je retourne à une autre passion, culinaire celle-là, les plats mijotés sont meilleurs réchauffés, je reviendrai ce soir pour pousser les belles à bout.
Un dernier souvenir, cette mer à thé et surtout ces séjours à l’Institut du Thé et tout ce que Nadia nous a apporté : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/03/encore-un-we-fabuleux.html , quand y retournerai-je, ces moments hors du temps me manquent aussi ?... C’est cela la magie du thé, des objets qui parlent d’amitié partagée de moments forts, chaque tasse en a cette saveur tout à fait unique… Retour sur terre pour achever les préparatifs. La cuisine dégage des parfums variés et alléchants, je suis bien avancée, j’ai achevé la soirée en savourant ces petits carrés plus du tout compressés en écoutant Theodorakis, des airs de bouzouki et Nana Mouskouri, en pensant à la journée de lundi que nous passerons à Huizingen pour la traditionnelle fête grecque annuelle. Ce matin, j’ai eu un peu de mal à m’extraire de ma couette, les affreux saints de glace se sont fait attendre mais ils se rattrapent. Le repas de ce soir est prêt, il me reste à préparer le goûter.
Mais avant cela, un bref tour de jardin pour aller cueillir des rhododendrons qui garniront la table. Ce temps frisquet achève de me réveiller, chose que je ne fais jamais, j’ai pris mon GSM pour que mes amis puissent me joindre dès leur arrivée à Zaventem. J’ai bien fait mais ce que j’ai entendu m’a glacée : ils n’ont pas pu embarquer cette nuit, ils ont été agressés et ont été délestés de leurs passeport ce qui les a cloué sur place, ils ne feront donc pas le crochet par Bruxelles. Cela me rappelle la mésaventure de ma filleule il y a quelques années, quelle horreur, j’espère qu’ils n’auront pas affaire à un fonctionnaire doué qui a dit à ma Puce cette phrase surréaliste : "qui me prouve que vous êtes bien Véronique G. ?" Je suis tellement triste pour eux, je vais me réfugier dans mon cocon. 
C’est avec un Kyo-Bancha griffé Azumaya que je vais me réchauffer, essayer du moins... 
Petit à petit, je retrouve un peu de calme malgré mon inquiétude, j’espère avoir très bientôt de bonnes nouvelles de ces amis de 38 ans, une longue et belle amitié...