vendredi 31 août 2018

Emotions retrouvées, vive le PU ER !

Après avoir dévoré Filles de Shanghai et Ombres chinoises, je me replonge dans La mémoire du thé. Lors de ma première lecture, j'ai coché tout ce qui concerne la culture Akha mais aussi ce thé des minorités, le fameux Pu Er. Je compte transcrire ici par petites touches ce qui a trait à ce thé que je vais retrouver avec bonheur dans ma tasse vu le temps... Cela ne m'avait pas réussi jusu'aujourd'hui, il faisait trop chaud :http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2018/08/la-memoire-du-the.html
Je choisis cette fois un fabuleux Pu Er 1980 dont les parfums qui se dégagent déjà dans cette théière ébouillantée me donnent des frissons  
D'abord réveiller les Belles, endormies depuis près d'un an : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/09/en-ce-jour-dautomne-cest-le-retour-du.html
et jeter la première infusion instantanée, après l'avoir goûtée pour préparer mon palais. 
C'est avec beaucoup d'émotion que je contemple 29 février que j'ai osé réutilisée malgré une main droite défaillante et des souvenirs heureux me reviennent, le beau geste d'Amitié de mon généreux donateur, son baptême et tout ce qu'elle m'a déjà procuré de bonheur... : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2013/09/les-jours-se-suivent-comme-je-les-aime.html. Mon coeur bat plus vite, mon âme se remplit des saveurs subtiles et très prenantes de ces vieilles Dames encore si toniques malgré leur grand âge… 
Elles ont encore tant à donner mais je les laisse reposer pour reprendre ma lecture. La famille de l'héroïne (dont les ancêtres étaient nomades) s'est établie dans la préfecture de Xihuangbanna à côté du mont Nannuo. Un jour sa A-ma l'emmène dans la montagne pour lui montrer un endroit particulier : "Ce jardin de théiers appartient aux femmes de ma lignée depuis que les Akhas sont arrivés sur cette montagne voici trente-trois générations. Les arbres-soeurs étaient encore jeunes à l'époque mais l'arbre-mère était déjà vieux. Ma grand-mère m'a dit qu'il devait avoir vécu plus de cent générations. Et il a toujours été utilisé pour faire du thé". Ce lieu mystérieux, central dans le roman, est interdit aux hommes qui le considèrent comme maudit. Ce sera l'héritage de Li-Yan mais à 10 ans elle s'en soucie peu et est même très déçue de ce cadeau maudit, sans valeur. Interrompue par un coup de fil, petit Dragon rentre de la mer et voudrait venir ici, autre retrouvaille, autre bonheur… 
Direction ses plantations, je lui explique pourquoi ces belles fleurs jaunes s'appellent des tournesols et je lui chante la chanson de Nana Mouskouri Mais ce petit monstre me dit qu'il préfère… As-tu vu la vache !
Le soleil fait une brève apparition, les abeilles arrivent en nombre butiner le cœur des fleurs. 
Mission pour maman, planter les pépins de pommes germés tandis que père et fils font le tour du jardin. 
Séance photos. Pashmina devant la bouche, je me suis cassé un dent sur un noyau d'abricot ce midi, elle n'est pas dévitalisée et l'air aggrave la douleur, dentiste en vue, quelle horreur. "J'en ai fait beaucoup Nanny mais tu peux les... DELETER" Le choc ! Pas question d'accepter ce mélange des genres, je lui dis donc EFFACER, et la réponse fuse : "C'est la même chose Nanny" que répondre à cela ? Et à propos de l'école, dans 5 jours c'est la rentrée, je lui énonce tout ce qui va se passer, revoir ses copains, apprendre à lire, à écrire et à calculer, la réponse me sidère : "tais-toi Nanny, j'ai pas envie d'entrer au CP, je veux aller au collège". No comment, mais il faudra qu'il attende un peu! Après le souper, je passe la soirée dans mon cocon. 
Bonheur de retrouver ce rituel qui m'a tant manqué et les émotions gustatives intenses que me procurent ces vieilles Dames : après toutes ces infusions, ce sont de douces notes camphrées qui prédominent, me revoilà avec Li-yan et son A-ma :  "Regarde au-dessus de nous, Fille. Tu vois comme les camphriers protègent l'arbre-mère et le cachent aux esprits ? L'odeur du camphre est apaisante pour nous, mais elle éloigne aussi les insectes et les nuisibles (...) ". Les infusions se suivent, appelant des souvenirs forts : mes premiers pas dans le monde de ce thé si particulier, c'était chez Thés de Chine au siècle passé, Vivien me racontait la fabrication du Pu Er qu'il m'avait conseillé, il m'a aussi initié à sa préparation. J'ai encore en moi sa voix chaude et ses yeux pénétrants, sa grande modestie aussi... Je suis partie de là, la tête dans les étoiles, et ma valise pleine du matériel nécessaire à préparer ce thé pour lequel j'ai eu un véritable coup de foudre ! 
Une dernière tasse, la quantième je ne sais, je me sens tellement bien, le Qi de ce vieux thé est si fort qu'il envahit mon âme et m'apaise au-delà des mots, je suis au cœur de l'Esprit du thé, je retrouve avec beaucoup d'émotion cette Paix que seule cette boisson mythique me procure. Ma dernière pensée avant d'aller me blottir dans les bras de Morphée est pour ma filleule adorée dont c'est aujourd'hui l'anniversaire, à dimanche ma Puce ! Ce matin, je comptais continuer la lecture mais avant cela, je vide le contenu de 29 février, les Belles y ont passé la nuit et je suis certaine qu'elles n'ont pas fini de m'éblouir… 
Malheureusement, un mal lancinant quand j'ai porté la tasse à mes lèvres me l'a fait lâcher, et le livre a été baptisé... Malgré la douleur, j'ai eu un fou rire, nerveux il faut le dire. Baptisé au Pu Er, cela reste dans le thème! 
J'ai un remède très personnel pour calmer le mal, FUMER... oui, oui, mais pas n'importe quoi évidemment, des kretek, cigarettes indonésiennes au clou de girofle, cette épice endort la dent malade pour un certain temps, mais surtout elles dégagent des parfums assez forts et cela me rappelle un épisode assez rigolo http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2012/01/encore-une-journee-bizarre.html. Ma chère Fanou, je te réserve la dernière mais viens très vite ! (= message codé...) Je reviendrai bientôt pour cette lecture qui me passionne toujours autant. Une belle fin de mois d'août, de beaux souvenirs aussi. J'ai hâte de construire les suivants !

lundi 27 août 2018

Pleine lune, lecture, thé... Folie douce, plus ou moins!

Cette nuit fut particulière, 
c'était la pleine lune ! Une belle nuit noire qui fait ressortir l'Astre. Je me sens en pleine forme à l'heure où il faudrait dormir, 
mais j'ai mieux à faire, il me reste 400 pages d'Ombres chinoises avant de terminer la suite de Filles de Shanghai . Je voudrais terminer ce livre, dur mais palpitant. 
Quand mes paupières se ferment malgré moi, je vais sur la terrasse pour prendre l'air et chasser le sommeil 
en m'imprégnant de l'énergie de le Reine de la nuit. J'ai ENFIN terminé mais je ne parlerai pas aujourd'hui de ces romans historiques, il faut que je digère d'abord ces émotions, pas toutes positives, liées au contexte de cette histoire, la Chine de Mao... Je suis épuisée et j'ai hâte de rejoindre les bras de Morphée. Horaire décalé de matin, j'aurais bien besoin d'un Yunnan corsé pour garder mes yeux ouverts ! 
Mais en voyant cette dernière photo, j'ai eu l'impression d'être au pied du mont Fuji, 
ce sera donc à l'aide d'un Matcha que j'essayerai de me tenir éveillée… 
C'est un ciel tout gris d'où émerge un pâle soleil qui m'accueille sur cette terrasse, beau coup plus lumineuse cette nuit, eh oui. 
Il fait vraiment frisquet et pourtant dans une heure, il sera midi... Mais avec le véritable coup de fouet contenu dans mon bol, je suis certaine de pouvoir faire face à ce temps automnal. Bien mal m'en a pris ! Un Matcha corsé bu à jeun, mon muscle n'a pas aimé du tout et me l'a fait savoir, lui qui pourtant s'était fait oublier ces derniers temps, j'ai eu peur, j'ai cru qu'il allait exploser. Une fois plus ou moins remise de ces intempestives palpitations, j'ai repensé à cet astre, la prochaine sera le 25 septembre, le quinzième jour du huitième mois lunaire et surtout l'anniversaire de mon petit Georges. Ce petit Dragon d'Eau aura alors 6 ans ! Je me remémore avec émotion celle de l'année dernière et je suis sidérée de la transformation du jubilaire, c'est vrai que cette année il rentre en première primaire… https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/10/aujourdhui-cest-taiwan-tsukimi-au-japon.html 
Dimanche dernier, après un repas au Lilas d'Asie, nous revenons ici et pour profiter du beau temps, nous goûtons dehors, c'est petit Georges qui a choisi le gâteau avec un air de conspirateur à la pâtisserie, son père a refusé que je le paie mais je ne m'attendais pas du tout à la suite ! C'est lui qui a amené le gâteau à table en chantant bon anniversaire Nanny, je ne vous dis pas mon émotion. Les grands ont bu du Alishan de printemps et lui de l'eau de Spa. 
Il a ensuite voulu nous prendre en photo comme chaque fois qu'il vient ici et en suivant exactement les consignes, ce qui m'a donné l'idée de son cadeau d'anniversaire… 
Et voici le mien que je conserverai, très précieusement, il vient tout droit du cœur de mon petit-fils adoré même s'il se nomme lui-même diable Georges, quelle lucidité ! 
Après ces moments forts, 
séance de foot, c'est sa maman qui s'y colle. 
la pause y est… J'admire sa persévérance, et la pelouse qui commence à reprendre sa couleur!
C'est à regret que je les vois s'en aller, ils partent à la côte jusqu'à la fin du mois, j'aurais aimé les accompagner mais malheureusement, je ne fais pas toujours ce que je veux... Ce n'est pas ce soir que je pourrai admirer ce ciel, trop gris, trop triste. Je vais aller dormir avec les poules, j'ai grand besoin de récupérer après cette folle nuit... 

vendredi 17 août 2018

La Mémoire du Thé

Ce matin, brumeux après une nuit pluvieuse et venteuse, je me prépare un Yunnan Golden Pearls qui me plonge dans cette région "au-dessus des nuages" avant de parler d'un livre qui m'habite, m'a envoutée et qui ne quitte pas mes pensées... Mais par où commencer, et surtout que dire à propos de ce livre qui m'a bouleversée au-delà des mots et qui ne me quitte plus depuis que je l'ai refermé? D'abord qu'il m'a permis de revivre le malström d'émotions identiques ressenties à la lecture des livres de Pearl Buck dans mon adolescence et relus récemment : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/10/vent-dest-vent-douest-entre-autres.html. Cadeau de mon cher mari, il a eu sur moi le même effet que lorsqu'il m'a amenée pour la première fois chez Mariage... : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html. Avant d'en commencer la lecture, j'ai besoin de prendre "physiquement" contact avec le livre, quel qu'il soit d'ailleurs… 
Après avoir caressé la couverture en papier glacé, j'admire le camaïeu de verts tendres des plantations de thés sous la brume. 
La quatrième de couverture me met l'eau, ou plutôt le thé, à la bouche en lisant les deux premiers paragraphes, et des frissons d'horreur à la lecture du troisième 
qui m'a fait penser à un passage du Lotus bleu qui m'avait marquée dans mon enfance..., en contradiction totale avec le joli proverbe du haut de la page : "La sagesse de tout l'univers se trouve dans une tasse de thé". La lecture - et le voyage - peuvent commencer... Une note de l'auteure avant même d'aborder son roman m'intrigue :  "Quand le roman débute, en 1988, les feuilles de thé récoltées dans les montagnes du Yunnan se vendent 4 yuans le kilo (environ 50 cents américains actuels). Le revenu moyen des producteurs de thé est à l'époque d'environ 200 yuans (soit 25 dollars) par mois.(...)". Curieuse entrée en matière... Même si je n'en bois pas en été, je suis ravie d'apprendre que le Pu Er est sans doute le héros principal de ce livre. Mais dès la page suivante, un choc :

"Quand nait un fils,
qu'il dorme dans un lit.
Donne-lui de bons vêtements
et du jade pour jouer (...)
Quand naît une fille,
qu'elle dorme par terre.
Emmaillotte-là dans une toile ordinaire
et donne-lui des tuiles brisées pour jouer (...)
Le Livre des poèmes (1000-700 avant J.C.)" 
Pourquoi cet extrait ? La table des matières (située en fin de livre alors qu'elle devrait logiquement précéder le corps du texte à mon pas très humble avis) indique que l'histoire débute en 1988 pour se terminer en 2016, il est temps d'en savoir plus ! L'auteure nous emmène dans un village retiré du Yunnan et nous décrit la vie quotidienne d'une famille AKHA -une des minorités de Chine- composée des parents, de 2 frères et de Li-yan, la seule fille. Ils sont cueilleurs de thé, la maman est sage-femme et guérisseuse. Vie rude, loin de la catastrophique « révolution », empreinte de coutumes ancestrales, de religion animiste et de superstitions. Li-yan est destinée à être sage-femme comme son A-ma, elle semble heureuse, baignée dans la culture du thé, très loin des grands changements de la Chine. Bien que l'histoire débute en 1988, la vie de cette minorité AKHA est régie par des règles ancestrales et des croyances très lourdes de conséquences. L'école et l'influence d'un maître, victime de l'épuration, exilé dans ce village va bouleverser sa vie (page 106): "C'est mon élève la plus brillante. Elle est la lumière qui m'a permis de continuer" . Li-yan est la première du village à savoir lire et commence à rejeter certaines traditions mais son émancipation aura un prix, le plus lourd est de devoir abandonner sa fille. Difficile et douloureux de trouver un juste milieu entre le poids des traditions, parfois cruelles – être obligé de tuer les jumeaux nouveaux-nés considérés comme des déchets et bannir les parents - et la vie dans le monde moderne (page 103) : "Je laisse les idées modernes d'opportunité ouvrir mes yeux d'Akha pour voir plus grand et plus loin". Beaucoup d'autres thèmes sont aussi abordés comme la relation mère / fille, la transmission des valeurs, la fidélité à celles-ci, le racisme envers les minorités et leur exploitation, sans oublier le culte de la nature. Mais aussi la recherche de ses racines entreprise par sa fille Yan-yeh, abandonnée à la naissance,qui ne sait rien de ses origines si ce n'est une galette de thé trouvée dans sa couverture à l'orphelinat (page 115): "Ensuite, je te donne le cadeau le plus précieux que possèdent les femmes de note lignée" . Destins croisés. Le thé est le fil conducteur de ce roman – mais en est-ce réellement un... -. L'auteure nous montre sa grande connaissance de cette boisson mythique, c'est un élément essentiel de l'histoire... J'ai lu une première fois le livre pour connaître l'histoire, je le relis à présent en me focalisant sur la culture akha (autre nom des Hani). Une troisième lecture sera consacrée à l'histoire mouvementée du Pu Er. 
Mais dès la première lecture, j'ai consulté LA BIBLE : L'EMPIRE DU THE dont j'ai déjà abondamment parlé, entre autres ici : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/03/lempire-du-une-semaine-de-pur-bonheur.html,
le chapitre consacré aux Pu Er m'a particulièrement aidée à situer les montagnes théières mais je n'ai vu aucune mention des AKHA, j'ai donc fait des recherches sur Internet pour apprendre que HANI (dont parle Katrin) et AKHA sont synonymes. En rédigeant ce billet, je revis les émotions intenses ressenties face à cette Mémoire du thé qui s'est imprégnée dans la mienne pour y laisser des traces indélébiles… 
Quand j'ai refermé le livre, j'ai exprimé mon enthousiasme à mon généreux donateur en lui disant que je voulais me procurer les autres romans de cette auteure, il a voulu me les offrir, j'ai accepté à condition qu'ils existent en livres de poche... Mes bibliothèques sont pleines à craquer, je n'ai donc plus de place pour des grands formats ! 
Ma copine Nicole m'a conseillé de me séparer de quelques théières pour pouvoir libérer l'une ou l'autre alcôve mais il n'en est évidemment pas question, j'en ai déjà deux qui ont remplacé le vide laissé par le désastre des théières brisées ! Je vais arrêter momentanément ici, il y aurait pourtant encore tant à dire, cela viendra... en même temps que l'envie de savourer à nouveau ce thé si particulier. J'ai bien essayé d'en préparer au début de ma lecture mais il m'est resté sur l'estomac, il faisait tropical et je ne le supporte pas en été, pourquoi ? Un mystère. J'avais pourtant choisi un fabuleux Pu Er 1988 ... Il en va de même d'ailleurs avec les thés verts en hiver, sauf le Matcha. J'aime les mystères mais celui-là me trouble, il m'empêche de, périodiquement, savourer ces familles que j'aime... Heureusement, il reste les autres !

dimanche 12 août 2018

Un merveilleux week-end

Levée aux aurores ce matin, 
malgré le soleil qui illumine déjà le ciel, il fait vraiment frisquet. Envie d'un Yunnan golden pearls. J'écoute les sonorités de cette musique typique tandis qu'infusent ces perles odorantes qui bientôt me réchaufferont. 
Chaleur de cette belle infusion ambrée qui font tant de bien à mon âme. Et le parfum prenant de l'encens me replonge dans un passé récent et une merveilleuse découverte dont je rêvais depuis longtemps: Picorette, https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/08/retour-au-paradis-deuxieme-partie.html, émotion forte, chaque instant est gravé dans ma mémoire, j'y retournerai un jour ! 
Il commence à faire un peu plus chaud, c'est le moment d'aller enlacer mes arbres qui malgré leur souffrance me transmettent encore leur énergie… 
Les rhododendrons n'ont jamais perdu autant de feuilles ! En hiver, ces énormes massifs donnent des notes de couleur à la nature dénudée mais si cela continue, en restera-t-il encore ? 
Les triplés qui ont recueilli un jeune chêne et veillent sur sa croissance comme trois grands frères, touchant… 
Voilà ce chêne majestueux, le seul qui ne semble pas avoir été touché par la canicule. 
Me voilà maintenant à la gare, pas pour y prendre le train… 
mais pour accueillir mon amie Fabienne, comme elle le fait quand j'allais à Strasbourg ! 
Chaleureuses retrouvailles en savourant un sublime Gyokuro
Merci pour ce gentil cadeau, chère Fabienne. 
En l'ouvrant, j'ai repensé à ma dernière visite dans ce lieu sobre avec notre Marie-Aline, cette si belle personne qui a rejoint les étoiles mais qui reste très présente dans nos cœurs : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/09/jamais-deux-sans-trois.html, souvenirs émus... Nos échanges sont tour à tour légers et sérieux mais ils reflètent la force de notre belle Amitié, merci chère Fabienne pour ces moments hors du temps, j'en ai besoin… 
Un voyage dans la Belle-Île, sur papier glacé ! 
Le temps passe, il est presque temps de nous quitter, mais avant cela le rituel du "devoir" ! 
Inutile de te dire que ces mots, si toi, me vont droit au cœur... Nous nous reverrons très bientôt, à ce moment-là tu seras à nouveau grand-mère ! Cette nuit, c'est à nouveau la nuit des étoiles filantes mais le ciel est trop chargé, elles ont filé ailleurs. Cela m'en rappelle une autre, encore de superbes souvenirs : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/08/as-tu-compte-les-etoiles-filantes.html … 
Ce dimanche matin, c'est sous un ciel dégagé que je vais admirer cette Nature sans laquelle je ne pourrais pas vivre. 
Je reprends mes rituels : la lumière d'une jolie bougie au parfum du thé qui infuse. Et un bâton d'encens qui me rappelle Picorette… 
Plaisir des sens avec la voix chaude et profonde de Jean Ferrat, la saveur de ce Milky Oolong à la fois douce et sucrée... Cest avec beaucoup d'émotion que je retrouve mes rituels... Je recommence à savourer un peu plus de ce breuvage mythique sans que mon muscle marque sa désapprobation, très bon signe ! 
Retour sur ma terrasse, seraient-ce les traces des étoiles filantes ?... 
Arrosage des plantations de mon petit jardinier qui revient aujourd'hui de Paris, j'espère qu'il ne sera pas trop triste après avoir vu ses grands-parents maternels s'envoler vers Taiwan… 
Pendant le petit-déjeuner, j'ai constaté avec tristesse que ce jeune charme perd de plus en plus de feuilles, il n'a pas encore assez plu pour lui redonner de la vigueur malheureusement. J'ai envie de jardiner un peu mais avant cela, shirin-yoku comme disent les Japonais passés maîtres dans l'adoration de la nature et des arbres entre autres... Reconnaissance aussi envers ce grand chêne, il n'y a pas qu'à moi qu'il a transmis son énergie vitale... (= message codé) 

Il est bientôt 16 heures, je suis absolument fourbue mais HEUREUSE d'avoir renoué avec une de mes passions qu'est le jardinage, j'ai sans doute un peu exagéré, j'ai mal partout même après une douche prolongée mais c'est le sort des "tout ou rien", et il y a bien pire ! MERCI la VIE de m'avoir redonné l'instinct vital qui m'avait désertée… 
Il fait à nouveau bien chaud mais une légère brise rend l'atmosphère supportable, je m'installe un moment, le soleil fait du bien à mon corps endolori mais j'ai peur de m'endormir après cet effort, je ne tiens pas à me transformer en écrevisse. 
Retour dans mon cocon pour savourer une camomille jaune soleil en écoutant le grand Jacques. C'est ainsi que se termine ce très beau week-end, est-ce le commencement du renouveau ?...