jeudi 30 avril 2020

Un mois d'avril tout en contrastes...

Après un dimanche de ménage, je me demande si je ne deviens pas masochiste : je déteste cette activité, je devrais donc faire vite vite rouf rouf mais en même temps je suis maniaque et je ne supporte pas le travail bâclé, cherchez l'erreur ! Lundi j'étais cassée de partout, je râlais sur moi-même de m'être mise dans cet état, mais la providence m'a rendu mon sourire, mon adorable femme de ménage m'a annoncé son retour pour lundi prochain ! Pendant le confinement, je ne suis pas tout à fait coupée du monde, SMS, coups de fil, simples courriels mais aussi avec un superbe intitulé : Un dimanche de bonheur 
et illustré. 
Ma famille de coeur, de loin celle que je préfère. Et les twins ! 
Emma 
et Axel, qu'est-ce que vous avez changé mes chéris ! 
Et le résultat de cette activité culinaire en famille, je salive, je salive. MERCI ma chère Fanou, je te reconnais bien là ! 
Ce mardi matin, le ciel a sa tête des "mauvais jours" mais les jardins ont besoin de ce qu'il va déverser, oserais-je écrire que le bonheur des uns fait le malheur des autres... Pas vraiment, d'autant que ma copine Marie-France m'a laissé un SMS pour me conseiller d'être devant ma télé jeudi soir pour assister au film tiré d'un livre que j'ai adoré à l'époque :
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, sous le titre Le cercle littéraire de Guernesey, à qui à l'époque j'avais chaleureusement recommandé cet improbable livre. Merci chère amie mais j'ai toujours été déçue des adaptations des livres que j'ai aimés, à l'exception de Balzac et la petite tailleuse chinoise, l'auteur (dont j'ai oublié le nom) avait participé à sa réalisation. Je regarderai néanmoins le film ne fut-ce que pour revoir cette île que j'ai tant aimée (j'espère qu'il a été tourné là-bas) et l'autre crainte c'est que la télé est un vrai somnifère visuel pour moi… 
Cette annonce m'a donné envie de relire ce roman épistolaire et, malgré l'air frais, sur ma terrasse, bien emmitouflée. 
Dans cette théière so British, en forme de cottage, du
Strong British breakfast. La liqueur dans la tasse, corsée, bien chaude, tient au corps. Je suis toujours aussi passionnée par ce roman épistolaire qui débute le 8janvier 1946 pour ce terminer le 17 septembre de cette même année, le contexte est celui de l'occupation allemande des îles anglo-normandes. A l'époque, c'est le titre étrange de ce livre qui m'a donné envie de l'acheter : c'est un fait un titre inventé pour tromper les Allemands. Heureusement, je me suis accrochée parce que les 4 premières lettres sont d'une banalité... Mais dès la suivante, celle d'un habitant de Guernesey, l'auteure (oui, je sais, on dit autrice mais je ne trouve pas cela joli...) en quête d'une idée pour un nouveau roman, décide de lui répondre. 
Il commence à pleuvoir ou plutôt à pleuviner, direction mon salon blanc-thé et l'île de Guernesey. 
Il fait doux, le soleil fait mine de traverser les nuages, 
j'installe de quoi passer un très bon moment, LE livre et mon thé de lecture: un
Hojicha, dans une autre belle petite anglaise. En relisant ce roman épistolaire, je retrouve certaines émotions éprouvées à la première lecture. 
La théière est vide depuis un certain temps, le ciel s'assombrit à nouveau et la température chute, il est temps de rentrer et de préparer le souper. 
Cette fois, il pleut vraiment, ce sont les jardins qui vont être ravis… 
Un coucher de soleil pluvieux et pas très lumineux, je retourne à Guernesey. Tandis que les pages défilent, des souvenirs me reviennent, j'aurais dû y retourner avec mon amie Lucy-Jane mais sa longue maladie, et son décès nous en a empêchées... Je me rappelle l'attitude de ses filles à cette occasion:
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/08/une-journee-particuliere.html. Je referme ce livre dont le titre sur la couverture est incomplet, il devrait être "Le Cercle littéraire des amateurs de tourtes aux épluchures de patates", encore plus curieux ! 
Une seule citation de l'auteure reprise sur la quatrième de couverture :
"Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal…" 
Dernier jour de ce mois d'avril très particulier, aux aurores, programme chargé aujourd'hui : courses le matin et nettoyage de mes théières – la première fois depuis le déménagement -. 
J'ai besoin d'un thé corsé mais quand j'ai voulu faire chauffer l'eau, impossible, la bouilloire n'a rien voulu savoir ! J'espère que ce n'est qu'un faux contact et qu'on pourra la réparer parce je l'aime beaucoup... En attendant, j'utiliserai celle de la cuisine. 
Beau ciel dont je ne veux voir que le bleu… 
mais un vent frisquet qui souffle en rafales, à faire voler ces "petits chevaux du vent". Après le diner, direction mon salon blanc-thé, et il y a du travail ! 
J'ai commencé par mes petites anglaises, toutes ramenées de Londres lors d'escapades homériques avec mon amie Catherine entre autres… 
Ensuite, mes Tea for One nom que je préfère nettement au nom français "Egoïste", même si je suis physiquement seule à savourer leur contenu, je suis entourée de visages et de beaux souvenirs… 
Pour suivre, une double étagère, des écrins et des petits objets en haut, des théières au-dessus et en dessous. Déjà 3 heures et demi de travail minutieux, il m'en reste 4 de l'autre côté de la pièce. 
Je commence à fatiguer, je tremble un peu et malgré ma motivation, je continuerai... le mois prochain ! Ce soir, j'ai cinéma, je suis curieuse... 

samedi 25 avril 2020

"Celui qui laisse les ombres derrière lui marche vers le soleil"

Tristesse, impuissance + blocage dans l'ascenseur et manque de sommeil, très mauvais cocktail... Trop is te veel. Malgré le thé, mon corps m'a dit stop : forte baisse de régime, plus de force et donc moral en berne. Subir n'est pas dans mon ADN pourtant, c'est d'autant plus difficile ! Trois jours dans cet état 
et puis en regardant ce beau coucher de soleil, 
une jolie phrase m'est revenue :
"Celui qui laisse les ombres derrière lui marche vers le soleil"... 
Je me suis sentie libérée de ce carcan qui m'empêchait de me relever. J'ai mieux dormi, enfin. 
Le lendemain, j'ai sorti mes drapeaux de prière d'une armoire, je leur ai trouvé une place. Leur nom tibétain m'échappe, il signifie
chevaux au vent (je ne me souviens plus de sa signification). Ces petits rectangles de tissu sont de cinq couleurs symboliques : le bleu représente l'espace, la voûte céleste, le blanc : l'air, le vent ou les nuages, le rouge le feu, le vert l'eau et le jaune la terre. Je reviendrai en parler plus en détails, je me méfie un peu de ma mémoire mais ce dont je suis certaine, ce sont des porte-bonheurs qui chassent les soucis... Jour des courses, pas ce que je préfère mais ai-je le choix ?... 
Repos et méditation sur une terrasse très ensoleillée, une petite brise soulève les porte-bonheurs, je savoure ce
Sencha dans lequel j'ai fait macérer des tranches de gingembre, délicieux. Comme chaque soir, retour sur la terrasse, mon GSM sur une oreille… 
Ma petite Fanou, voilà le spectacle que j'avais sous les yeux en t'écoutant. J'espère que tout bientôt tu me donneras de bonnes nouvelles de ton cher papa ! 
6h30 le lendemain, envie d'un
Keemun, le dernier que j'avais ramené venait de chez Biochi , je n'en avais pris que 50 g, je voulais achever toutes mes boites de thés rouges avant d'en reprendre, je ne savais pas alors que je serais à ce point en manque! https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/04/une-fois-encore-jai-tutoye-les-etoiles.htm, souvenir ému de cette superbe journée, MERCI chère Cathy ! Keemun pour les Anglais, Qimen pour les Chinois, peu importe finalement même si le nom chinois est plus logique, j'ai hâte d'y tremper mes lèvres et de retrouver sa saveur chocolat. Sauf que le chocolat, je ne l'ai pas retrouvé, il faut dire qu'à cette heure matinale, mes papilles sont encore un peu endormies, pour moi, le Keemun - Qimen est un thé d'après-midi normalement... Par contre je lui ai trouvé des notes boisées, et surtout une grande douceur veloutée, comme un doux baiser au réveil, émotion... Une autre m'est revenue, un merveilleux souvenir, https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2017/05/kissa-yoyo-ki-boire-un-cest-prolonger.html, vieux de 3 ans déjà mais toujours aussi présent... MERCI à toi Carine, qui a enchanté mes amies du thé ! 
Comme collation, un
Matcha Yuzu latte soja, une autre douceur, en méditant sur ma terrasse, je pense à la grande chance d'avoir des amis comme ceux qui me traversent l'esprit, avec qui je partage tant de choses, la vie est pleine de grands bonheurs grâce à vous… 
Le thermomètre s'est à nouveau distingué, plus de 20°, dans la carafe, un
J.C. Absolu Oolong, sur la petite table, Jean d'O. Et Saveur du temps, en sous-titre Chronique du temps qui passe, c'est remarquablement écrit, avec un sens de la formule et des mots exacts qui sont son ADN, c'est érudit aussi, une évidence pour cet amoureux fou de l'histoire et de la Culture. Je ne le lis plus, je le vois, assis en face de moi, qui me parle de ses passions, une coupe de champagne à la main... Non, le soleil ne m'a pas pas trop tapé sur le crâne mais que voulez-vous, cet homme me fait rêver depuis 50 ans… 
Peut-être sont-ce ces petits drapeaux porte-bonheurs qui me font penser si fort à cet immortel qui est si bien parlé du bonheur ! 
Ce soir, comme chaque soir, 
même rituel, toujours le même, 
jamais lassant. 
J'espère apercevoir les étoiles filantes cette nuit mais rien du tout, je me suis sans doute trompée de nuit! 
Il est près de 6 heures, il fait encore frisquet, pas un bruit ni dedans ni dehors. 
Beaucoup de choses à faire, à commencer par un thé qui tient au corps, un
Strong British breakfast et une tartine de pain recuit garnie de cheddar, ils se marient très bien, merci les Anglais. A nouveau un jour de courses, vivement que j'en sois débarrassée ! En voulant ranger les provisions, je m'aperçois qu'il me manque un sac, je redescends au garage mais il n'est pas dans ma voiture ! En râlant sur mon incurable distraction, je téléphone au dernier magasin visité, la boucherie, il ne pouvait être que là, et effectivement. 
Avant de ressortir, je fais infuser à froid un
Genmaïcha, c'est un essai, d'habitude je le bois chaud. Il fait vraiment bon, j'installe thé et livre et je m'apprête à ce rituel désormais quotidien quand mon mari m'appelle, il voudrait absolument que je regarde "l'émission spéciale" dont le sujet est la réunion Experts – Politiques ! Tout ce blabla avant la conférence de presse ne m'intéresse pas mais bon, il y tient... La première heure, rappel de ce que l'on sait déjà par les "fuites", ce qu'on croit savoir. Puis le présentateur annonce la fin "imminente" de cette fameuse réunion, et la preuve je cite : les voitures des ministres sont dans la cour, tous phares allumés et MOTEURS EN MARCHE (bonjour la pollution et l'infraction), sauf que rien ne se passe ! Et on remet cela question blabla inutile, j'en ai marre, ik ben het beu et je vais lire sur ma terrasse jusqu'à l'heure de Koh Lanta. La conférence a commencé à 10 heures, mon mari toujours scotché à son écran, quelque part, je suis admirative devant sa sainte patience ! Quant à moi, direction la terrasse où je scrute le ciel en espérant voir LE spectacle : en fait de pluie, c'était une faible bruine, seulement 3 ! Et je ris toute seule en pensant qu'il fut un temps où on n'a rien vu du tout mais qu'est-ce qu'on s'est amusé par contre, n'est-ce pas Mich.... https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2016/08/as-tu-compte-les-etoiles-filantes.html. Belle consolation, un ciel constellé d'étoiles ! Quant à mon mari, je l'ai cru endormi mais que nenni, il est resté plus de 6 heures devant l'écran, il mérite une médaille ! 
Ce samedi à 7h20, 
de quel côté que je regarde, 
un ciel tout gris et un mari qui dort à poings fermés. Je me contente d'un yaourt et d'un
Milky Oolong pris dans mon salon pour ne pas le réveiller. 
Puis je complète les infos sur ces petits drapeaux porte-bonheurs : sur chacun d'eux des prières ou des mantras 
par contre l'image du centre me surprend, Wikipedia m'apprend la signification de son nom :
"Leur nom vient du cheval imprimé sur la plupart d’entre eux, cheval représenté portant les Trois Joyaux : le Bouddha, le Dharma (ses enseignements) et le Sangha (la communauté bouddhiste)" Point de cheval mais le même personnage qui ne me dit rien sur chacun d'eux... Un peu de cuisine, beaucoup de lecture et la joie de revoir le soleil ! 
Dans la théière le
Keemun
et dans ce superbe livre acheté à Paris en 2004, année de la Chine lors d'une magnifique exposition sur les Montagnes célestes. Je ne l'ai pas choisi au hasard mais bien parce que le Qimen s'épanouit non loin des Huang shan. Je redécouvre que celles-ci ne font pas partie des montagnes célestes parce qu'il n'y a ni pagode ni représentation du bouddha, elle est pourtant citée dans le dernier chapitre qui donne envie d'y aller, l'auteur commence son propos par "Il faut aller au Huang shan, cela ne se raconte pas, il faut le voir!" C'est sur ces bonnes paroles que je clôture ce billet. Demain, jour du Seigneur pour certains, ménage pour moi... No comment ! 

samedi 18 avril 2020

Beaucoup d'émotions...

Après une magnifique journée de Pâques, lumineuse, douce, sereine, le reste de la semaine a été plus dure... Le confinementjusqu'ici ne me posait pas de problème, mes seules sorties consistaient à faire les courses pour ne pas laisser mon petit mari seul trop longtemps. Malheureusement j'ai à nouveau été confrontée à cette impuissance contre laquelle on ne peut rien. 
Un beau ciel qui devait annoncer une journée ensoleillée malgré une température très fraîche. 
J'étais en pleine forme, j'ai pas mal cuisiné, et en particulier ce plat aux couleurs de l'Italie, certains arborent leur drapeau à côté du belge, ce fut ma façon à moi de penser à leur souffrance... Saumon, ail des ours, panais et sauce tomates bien relevées, un vrai délice que je referai quand je pourrai revoir une amie chère qui, pendant cette période spéciale en apprend la langue ! 
La journée avait très bien commencé, au programme, des courses et une envie très forte de cuisiner, ma liste était donc assez longue et c'est chargée comme une mule que je reviens. Je mets mes sacs dans l'ascenseur, je pousse sur le bouton du 1er étage, un déclic et rien ne se passe, j'ai cru d'abord que c'était quelqu'un qui l'avait appelé entretemps avant de constater avec effroi qu'il était bloqué, il s'ouvrait sur même pas 10 cm et plus rien... panique à bord pour la claustrophobe que je suis, je m'apprêtais à hurler mais rien ne sortait de mon gosier desséché, j'étais tétanisée, impossible de bouger, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser ! J'ai pourtant essayé de rester calme en pensant à mon mari qui devait s'en faire autant que moi. Au prix d'un énorme effort, j'ai fini par téléphoner au dépannage, j'ai dû m'y prendre à 3 fois me trompant de numéro tellement je tremblais. J'ai laissé tomber mon GSM et je ne parvenais pas à le remonter. Finalement notre adorable voisin du dessus, contacté je suppose par mon mari anxieux à son tour, est venu me délivrer en tirant très fort sur la porte. Il s'est écoulé exactement 54 minutes entre mon entrée et ma sortie de cet engin. J'ai pensé à mes amies Catherine et Marie-Urielle qui ont connu cette même mésaventure mais qui ont finalement trouvé cela très drôle 
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/10/the-amitie-et-style-louis-caisse.html! Et moi, je suis restée toute seule 9 minutes de plus... je n'en reviens pas encore ! Il m'a fallu tout l'après-midi pour me remettre en partie, j'avais mal partout, c'est comme si j'avais été rouée de coups et je tremblais dès que je prenais quoi que ce soit en mains, oubliées mes envies de cuisine, d'autant que le réparateur de cet engin maudit nous a annoncé que le moteur était à remplacer et qu'il n'était pas sûr de l'avoir en stock... Cela risquait alors de durer "un certain temps" cela m'était égal, j'ai de quoi tenir jusqu'à mardi en étant chiche sur les fruits et les légumes frais. Et pour clôturer cette journée noire, ma filleule m'annonce que son cher papa a rejoint les étoiles… 
Le soir sur ma terrasse, 
en regardant l'astre ; 
j'ai beaucoup pensé à elle, 
à mon beau-frère aussi. 
nous en avons parlé avec Xavier 
il s'est remémoré leur sortie 
les soirs de saint V... Je ne commenterai pas plus ! 
Adieu Maître (il était avocat, tous l'appelaient Pierrot sauf moi...) 
Tu vas retrouver là-haut entre autres Steeve Mc Queen à qui tu ressemblais tant, vous aviez la même passion pour la moto, à deux vous pourriez refaire la dernière scène de la grande évasion ! 
Un beau soleil à mon lever -je ne peux pas parler de réveil, je n'ai pas dormi- je suis encore tout ankylosée et si triste de ne pouvoir être près de ma filleule... C'est machinalement que je prépare le petit-déjeuner, la gentillesse de mon mari me met un peu de baume au cœur heureusement MERCI Doudou... J'erre comme une âme en peine dans cet appartement, ne me fixant sur rien quand la sonnette retentit, je décroche le cornet du parlophone et là, les cloches ne sont pas passées dimanche mais aujourd'hui : "J'ai un colis pour vous, madame". Et là, c'est pour moi comme une résurrection ! 
Il est ENFIN arrivé à destination, il était bloqué quelque part en République depuis le 2 avril ! C'est Guillaume, monsieur Theodor qui a débloqué la situation en demandant à la poste de faire une enquête, cela a porté ses fruits. 
Je tremble en l'ouvrant, mais de bonheur cette fois, que cache cet emballage cadeau ? 
Voilà ma commande, des thés rouges principalement dont je n'avais plus une seule feuille, du Matcha Yuzu que j'ai hâte de découvrir, quelques petits cadeaux et un grand : le JC Origine que je ne connais pas (encore) ! MERCI mon cher Guillaume, grâce à toi les cloches sont passées et MERCI aussi pour le petit mot qui accompagne tous ces plaisirs! L'émotion est très (trop) forte, je chiale comme une gamine, mélange de tristesse et de joie... Avant même de remplir mes boites, je veux découvrir ce fameux Matcha yuzu
Malgré un petit vent frisquet, je m'installe sur la terrasse. 
Je tremble un peu en déposant cette poudre verte tirant un peu sur le jaune dans le chawan, 
Le chasen et un peu d'huile de coude donnent une très belle mousse 
que je porte à mes lèvres avec émotion. Et à chaque gorgée, je vois apparaitre des visages qui me manquent : Anne-Marie, Carine, Cathy, Chris et Staf, qu'il me tarde de vous revoir
ICHI GO ICHI E... 
Préparation à froid d'un Jour J pour 4 heures. 
Frugal repas de midi : fromage blanc fines herbes, radis, pain de fleur à l'oignon et lait avoine-amande. 
A l'heure du gouter, j'ai voulu relire
La voie des quatre vertus mais la fatigue d'une nuit blanche me tombe dessus, je me contente de savourer ce doux breuvage ; belle harmonie feuilles – fruit. 
Des nuages laiteux font tout à coup écran au soleil, un petit vent frais me fait frissonner, il est temps de rentrer pour préparer le souper. 
Je tombe de sommeil, je vais imiter le soleil… 
"Il est 5 heures, Paris s'éveille" et moi aussi après une longue nuit réparatrice, je me sens bien. 
Mon premier thé rouge depuis un certain temps, un fabuleux
Yunnan golden pearls. Dès l'ouverture du sachet, je reconnais le parfum puissant caractéristique de ce thé avec des notes de cuir et de... tabac. 
Dans la tasse, les feuilles infusées donnent une liqueur ambre et brillante, la saveur est complexe, on y retrouve le cuir, mais pas de tabac, des notes légèrement sucrées mais aussi de feu de bois. Emotion gustative évidente, il m'a tellement manqué ! Sa puissance et sa longueur en bouche m'accompagneront un certain temps... jusqu'au petit-déjeuner que je prends toujours salé. Je pense aux cueilleuses aux doigts si agiles qui là-bas par leur dur travail nous offre ce bonheur ! 
Les feuilles infusées ont ce même parfum puissant. Si je n'avais que ce thé, je m'amuserais à l'infuser de plusieurs manières comme ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2013/03/un-seul-plusieurs-manieres-de-linfuser.html mais j'ai hâte de découvrir un mystérieux cadeau trouvé dans mon colis, le J.E. Mélange Origine
De quoi est composé ce mélange ? Je crois reconnaitre du thé blanc, quelques feuilles de thé vert et du thé rouge. Parfum complexe que je ne parviens pas à détailler. 
Les feuilles infusées se partagent entre le brun et le vert mais que cela va-t-il donner dans la tasse ? 
Un beau ciel bleu me décide à aller sur ma terrasse. 
Dans la tasse une liqueur brillante et ambrée, Saveur à la fois douce et puissante sans aucune amertume mais j'ai du mal à préciser ce que je goute, mon palais n'est pas assez fin malheureusement, je le ferai gouter à mon amie Carine qui pourra l'analyser avec précision, mais quand ?... 
La théière me rappelle une escapade à Luzern et la visite dans cette boutique élégante,
L'art du thé. Merci à mon généreux donateur pour ce thé d'excellence, voyons ce que l'on en dit sur https://www.theodor.fr/fr/ : "Un thé blanc de Chine, le Yin Zhen, un Oolong de Formose, un thé noir de Ceylan, jardin de Kenilworth et un thé vert du Japon, un Sencha wazuka". Il faut être fort pour créer une telle harmonie gustative avec ce mélange improbable, bravo l'artiste! 
Il fait estival, avec un beau ciel bleu envahi par des moutons blancs. 
Voici la panacotta au
Matcha yuzu préparée ce midi, rapide et facile à réaliser, ce qui prend le plus de temps, c'est de la gélifier au frigo... Ce sera mon gouter, j'ai hâte. 
Mais là, déception : si la saveur est vraiment subtile, délicieuse, la texture est trop compacte, je n'avais pas de crème liquide, j'ai donc employé du lait végétal en augmentant la dose d'agar agar, je n'aurais pas dû. 
Ce soir de gros nuages ont envahi le ciel, 
le coucher de l'Astre du jour est moins flamboyant, il pourrait pleuvoir... les jardins en ont besoin. Le thé, une fois encore, a eu un effet bénéfique, la tristesse et l'impuissance sont toujours là mais je suis plus sereine... Merci le thé ! Au moment où je m'apprête à transférer ce billet sur mon blog, le téléphone sonne, c'est mon amie Voula qui m'annonce le décès brutal de son mari emporté par une crise cardiaque, c'était un grand sportif, plusieurs marathons à son actif, du vélo, de la natation, c'est incompréhensible. Je suis d'autant plus bouleversée que je l'avais eu dimanche par Skype pour me souhaiter une bonne fête de Pâques, nous avions évoqué la Pâque grecque de dimanche prochain et reparlé de celles vécues ensemble à Parikia, j'en avais parlé l'année dernière : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/04/blog-post_28.html . Il était comme toujours très enjoué mais m'a sorti une phrase qui résonne en moi de façon sinistre, il m'a dit qu'il sentait la mort autour de lui... Adieu mon Stelios, tu resteras à jamais dans mon cœur où tu prenais déjà une grande place, kalo taxidi...