dimanche 29 mars 2020

Au jour le jour

Les jours se suivent dans cette ambiance si particulière mais ne se ressemblent pas toujours. 
Ainsi le ciel : le premier jour du printemps, il était gris et triste mais dès le lendemain, des ciels 
comme je les aime ! Mais si les jours rallongent de plus en plus les températures baissent et un petit vent piquant n'arrange rien. Tous les 3 jours, je dois aller faire des courses dans les petits magasins de proximité désertés et très sécurisés, c'est rassurant parce qu'il y a belle lurette que je ne fréquente plus les grandes surfaces.., Et je prends évidemment des précautions de Sioux : je mets des gants en latex pour toucher les clinches, les boutons de l'ascenseur et même la boite aux lettres. Quand je reviens, je me déchausse et avant de vider les sacs je me lave les mains, je me déshabille aussi depuis que j'ai entendu que la bête pourrait élire domicile, dans les vêtements, le lave-linge et le séchoir n'ont jamais autant fonctionné! Je n'ai pas peur pour moi mais pour mon petit mari sur qui je veille comme une chatte sur ses chatons... ou plutôt comme m'a dit une copine au téléphone comme une tigresse, ce n'est pas faux! 
Soleil levant dans ma chambre. Après le petit-déjeuner, direction mon salon blanc-thé 
Il y a le thé, évidemment mais très momentanément plus de lecture, j'ai les yeux fatigués, je devais aller chez l'ophtalmo en janvier à Ottignies mais j'ai téléphoné pour décommander à cause du déménagement. Mes oreilles, elles, sont très bonnes aussi je vais me noyer dans la musique, en commençant par Jonathan Livingstone, le goéland qui me fait voyager vers l'océan indien entre autres  et me fait penser à certains poèmes:
Homme libre, toujours tu chériras la mer et L'albatros pour ne citer que ces deux-là. J'alterne les genres et redécouvre avec émotion certains morceaux que je n'écoutais quasi plus. Bonheur des sens… 
En préparant le souper, 
j'admire ce spectacle féérique. L'astre du jour apparait dans ma chambre m'invitant à aborder une nouvelle journée et disparait dans ma cuisine pour me signifier que c'est l'heure du repos.
"Il y eut un soir, il y eut un matin…" comme le chante Marie-Claire Pichaud, jolie chanson très douce apprise chez les guides, c'est dire que cela ne date pas d'hier… 
Le soleil à présent longe mon salon blanc-thé. J'ai envie ce matin d'un
Shui Xian le dernier thé que j'ai bu dans mon salon bleu-thé... https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/12/grand-changement.html
mais infusé dans cette superbe théière http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/10/une-thire-en-pierre.html achetée à Taipei lors d'un voyage initiatique dont chaque minute est restée gravée à jamais dans mon cœur… 
Elles datent de 2009 mais font encore frétiller mes narines, cela promet quand elles se réveilleront dans l'eau ! Et c'est à dessein que j'ai choisi cette théière, le
Shui Xian est un thé de roche et pousse donc sur une terre riche en minéraux, ce qui donnera je l'espère une saveur très particulière. 
Je le saurai très vite mais déjà le parfum de cette liqueur brillante d'un jaune légèrement ambré est plein de promesse. Emotion gustative intense avec ces notes minérales prononcées.
Après deux passages, les Belles se sont bien développées déjà mais n'ont certainement pas encore tout donné. 
Tandis que l'infusion se poursuit, j'aperçois comme une petite fente sous le couvercle, il faudra que j'examine cela de plus près. 
En attendant, je savoure ce thé sublimé par cette petite théière. 
Passage suivant sans le couvercle les yeux rivés sur la fente qui m'inquiète, je tiens à cette théière et j'ai peur de ne plus pouvoir l'utiliser… 
Cinquième infusion, des notes plus boisées apparaissent et toujours des notes minérales,
Huitième et dernière infusion : si la couleur a à peine pâli, la saveur est devenue plus plate. 
Joli camaïeu de bruns gris, merci les cueilleuses ! 
Ce magnifique bol me rappelle une escapade surréaliste dans le pays de Van Gogh... entre autre ! C'est ici :
https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/08/une-tres-longue-journee-surrealiste.html. Il faudra remettre cela un jour ! 
Et comme chaque soir, un coucher de soleil qu'on ne se lasse pas d'admirer, c'est féérique. 
Ce matin, je me suis réveillée avant le soleil au son pas très harmonieux du roucoulement de deux pigeons amoureux ! 
Envie d'un
Bi Lo Chun de Formose, un autre cadeau de ma chère belle-fille que j'ai hâte de revoir... mais je devrai exercer ma patience, le confinement est reconduit jusqu'au 19 avril! 
J'ai suivi à la lettre les conseils de préparation. 
Petites feuilles torsadées vert profond avec quelques bourgeons argentés, parfum très végétal avec des notes florales. 
Dans la tasse, l'infusion jaune pâle tirant sur le vert, la saveur correspond aux parfums des feuilles sèches avec cependant une amertume assez présente : soit je l'ai dosé trop soit infusé trop longtemps. 
Je tente un deuxième passage, c'est bien mieux, les saveurs sont toujours aussi présentes mais l'amertume est beaucoup plus douce et de vieux souvenirs me reviennent : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/06/derniere-session-linstitut-du-en.html... J'aimerais un jour retourner dans ce havre de paix et revoir Nadia et mes compagnons de thé. 
Une pensée émue et reconnaissante envers les cueilleuses en admirant ces feuilles verdoyantes qui malheureusement ne retourneront pas à la terre. 
Ce dimanche, passage à l'heure d'été, il est 7 heures 10 et le soleil a du mal à se réveiller, normal, il est en fait une heure de moins… 
Le voilà, flamboyant 
éclairant un ciel constellé de nuages. Un dimanche très particulier pour moi, ma femme de ménage n'est plus venue depuis le début du confinement, je vais donc la remplacer, eh oui ! Et voilà, je suis cassée et juste bonne à m'écraser dans mon lit, il faudra un certain temps avant de me remettre mais avant cela je veux célébrer... Hanami. J'aurais préféré fêter cette superbe fête avec mes amis à Hasselt mais… 
C'est l'occasion de découvrir le cadeau de ma chère Fabienne. 
Première surprise : la température de l'eau, 95° pour du thé vert... Et ensuite sa composition peu claire: "
parfum fruité évoquant le parfum des fleurs de cerisier", bizarre. 
Infusion dans ma théière fleurs de cerisier. Si le parfum des feuilles est frais et fleuri, c'est l'amertume qui domine dans la tasse au détriment de la saveur, J'ai pensé avec émotion avec mes amis avec qui j'ai nous avons célébré cette belle fête dans le jardin japonais d'Hasselt, entre autre ici : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2015/04/le-jour-des-trois-fetes.html Cathy, Chris, Anne-Marie et Staf qui m'a envoyé de superbes photos de Rikyu-ki, la célébration de la mort de Sen no Rikyu, le fondateur de la Voie du Thé. Il faudra que je réessaie en changeant les paramètres mais pas aujourd'hui, je suis cassée. Avant de publier ce billet, je voudrais remercier de tout coeur mes amis qui s'inquiète de savoir que je vais faire les courses. Je les rassure et ferai bient^ot quelques photos pour leur montrer que je ne risque rien... Je vous embrasse 

vendredi 20 mars 2020

Un premier jour de printemps très surprenant

20 MARS 2020... Premier jour du printemps dans une ambiance très particulière. 
Le ciel ce matin reflète la morosité ambiante 
Pas un bruit, pas un chant d'oiseau, un ciel uniformément gris, on se croirait en novembre… 
Quel contraste avec le début du mois ! Heureusement, mes passions d'intérieur m'empêchent de déprimer : mon jardin me manque, c'est vrai mais la lecture, la musique et surtout le thé compensent. 
Pour fêter ce premier jour de ma saison préférée, je sors le cadeau de Noel de ma chère belle-fille, un Long Jing au nom de Dragon well, je suppose qu'il ss'agit du Puits du Dragon… 
A l'ouverture du sachet, un parfum fumé (bizarre...) mais un beau camaïeu de verts et sur certaines feuilles, du pollen, très caractéristique de ce fabuleux thé. Tandis que les feuilles se baignent dans cette jolie théière, souvenir de Vienne... je me remémore une fabuleuse dégustation de 8 Long Jing: https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/08/degustation-de-8-long-jing-une.html Encore MERCI à vous deux. 
Dans la tasse, une liqueur jaune pâle. J'ai des frissons en la portant à la bouche, j'y dénote plusieurs saveurs dont la plus curieuse est cet aspect légèrement fumé dernière une légère astringence. Emotion gustative intense et reconnaissance envers ma chère Hsiaolin... Je fais infuser une deuxième fois ces Belles, la liqueur ne change pas de couleur, par contre au niveau des saveurs je ne retrouve pas les notes fumées par contre celles très présentes des légumes primeurs, entre petits pois et asperges. Une très belle harmonie entre les parfums et les saveurs. 
Les Belles ont tout donné, je les admire en pensant aux cueilleuses aux mains de fée. Je suis dans un état que je n'ai pas connu depuis un certain temps, complètement détendue en pensant à cette belle citation :
"Il y a quelque chose dans la nature du thé qui nous mène dans un monde de contemplation paisible de la vie".
Après ces longs et doux moments de méditation, place à la relecture du premier livre qui m'a fait découvrir ce merveilleux Jean d'O, je me rappelle avec beaucoup d'émotion ma rencontre avec cet homme si élégant aux yeux si bleus, j'en ai parlé mais je ne retrouve pas où... C'était au siècle passé, au Georges V. j'attendais mon Amour de l'époque qui a depuis rejoint les étoiles. Je lisais Au plaisir de Dieu que je venais d'acheter. Je ne connaissais pas l'auteur mais le titre m'intriguait quand je suis interpelée : "Que pensez-vous de ce livre ?" Troublée par ses fabuleux yeux bleus, je bafouille un peu en lui répondant que je venais de l'acheter, que je ne pouvais encore rien en dire. Et d'ajouter : "Et vous, vous connaissez ?" C'est ainsi que j'ai rencontré cet Immortel dont je suis devenue une fan absolue. Je ne suis pas timide mais là, je ne savais plus où me mettre. Il a eu l'élégance de ne pas commenter mon ignorance de l'époque, la classe absolue... La journée s'est terminée dans cette atmosphère assez bizarre d'où ont émergé des souvenirs qui ont fait du bien à mon âme… 

mardi 3 mars 2020

Adieu Février, à dans 4 ans... Bonjour Mars et Hina-matsuri

Comme le temps passe vite…
, Ce mois de février particulier, s'en est allé avec fracas dans la pluie et le grand vent ! Je me suis habillée en conséquence, et sous la pluie, j'ai admiré ces nuages poussés par les fortes rafales d'un vent déchainé. On dirait une grenouille prête à bondir... Je commence à avoir froid il est grand temps de rentrer. Malgré une douche bien chaude, je ne parviens pas à me réchauffer... J'ai passé une nuit cauchemardesque,, j'avais mal partout et surtout j'avais très froid.  
Le lendemain, malgré un beau ciel bleu, cela ne s'arrange pas et mon petit mari, inquiet, m'encourage à faire venir un médecin, j'ai résisté toute la journée mais j'ai finalement cédé parce qu'il a une peur panique du ... coronavirus ! Il faut dire que petit Dragon et ses parents, après une bonne semaine aux sports d'hiver, sont passés par Venise... Moralité : petit Georges est interdit d'école pendant 14 jours ! Moi, je n'ai "qu'une trachéite, bronchite" et bien sûr je ne goute plus rien. 
Aujourd'hui, c'est Hina- matsuri, le fête des poupées au Japon dont j'ai longuement parlé entre autre ici : https://la-theiere-nomade.blogspot.com/2019/03/hina-matsuri.html
Je force la dose et je retrouve un semblant de goût, Vivement que je retrouve enfin mes sensations ! En attendant, musique et lecture.