lundi 23 avril 2018

Tout est bien qui finit bien...

Ce matin j'ai, bien malgré moi cette fois..., assisté au lever du soleil après une nuit trop courte  à cause d'une insolation ! Hier je me suis endormie en plein soleil dans mon transat et quand je me suis réveillée, ma peau était cramoisie et je piquais de partout... J'ai donc utilisé un remède donné par Ana A., ma logeuse grecque : il est très odorant mais d'un efficacité redoutable. Très odorant parce qu'il sert d'après-soleil naturel, il faut se tartiner la peau de yaourt grec qui bouche les pores de la peau et diminue presqu'instantanément la douleur avec l'inconvénient que cela ne sent pas bon du tout... Difficile donc de s'endormir ou plutôt de ne pas se réveiller à cause de l'odeur. 
Il est 6h30, ce n'est plus tout à fait la nuit mais les oiseaux entament déjà leur journée en gazouillant. 
Une heure plus tard, l'Astre du jour fait son entrée en majesté. Tout en assistant, comme chaque fois fascinée, au lever de ce Roi, je prépare mon premier thé. 
Un Yunnan Golden Pearls tonique, avec sa palette de parfums forts et subtils à la fois, qui tient au corps, tout ce dont j'ai besoin ce matin. Infusé dans cette jolie théière symbolique en pensant à mon petit Dragon qui m'a appelée tout excité sur la route du retour de vacances aux sports... d'hiver ! Il commençait à sérieusement me manquer ! 
Et, tout en savourant ce nectar, je médite sur cette jolie phrase trouvée un jour sur FB... Retour quelques jours en arrière, jeudi dernier pour commencer : le jour le plus chaud depuis qu'en Belgique on mesure le temps : à midi sur ma terrasse 35° en plein soleil, même pour moi qui l'adore, c'est un peu beaucoup... 
J'en ai profité le matin, accompagnée du chant des oiseaux. 
Dans le verre, premier essai : un Laponic vert infusé à froid. Une révélation, je me rappelle la réflexion de ma petite-fille Sarah en le découvrant à chaud : "On se croirait dans une forêt de pins": http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2017/01/les-jours-se-suivent-toujours-aussi.html . C'est tout aussi flagrant à froid aussi ! 
Retour à la terre. 
Un dernier regard à la mangeoire, ce soir, si tout va bien, elle déménage... 
A 18h30, le thermomètre indique encore 28°, 
il est donc temps d'installer nos quartiers d'été sur la terrasse 
et de déplacer le restaurant des oiseaux au vert! 
Et le soleil darde encore ses généreux rayons dans ce lieu paradisiaque. 
Après le souper sur ma terrasse, j'admire sans me lasser ce spectacle qui prête à la méditation. 
Comment ne pas retrouver la paix de l'âme dans ce lieu paradisiaque. J'en aurai besoin, demain à 11 heures, je vais subir un nouvel examen, je suis un peu inquiète... Comme pour le coeur, ce premier examen n'a pas suffi, deux autres sont programmés mais mon amie Fanou trouve les mots qui me rassurent un peu. D'habitude nous mangeons ensemble, et cette fois, nous n'avons pas vraiment choisi le restaurant, je commençais à avoir des vertiges après la prise de sang, elle me propose alors de manger sur place : un restaurant d'hôpital, une grande première ! Et c'était plus que correct, nous avons même fait une découverte culinaire : dans notre salade composée, il y avait des tomates... caviar ! Je connaissais déjà le caviar de tomates, j'en réalise souvent en été, mais ces petites baies acidulées, nous ne connaissions pas, je rajouie donc la chose sur ma liste de courses, cela tombe bien, ma filleule vient vers 16 heures et c'est au programme. C'était sans compter sur un "imprévu" (quasi quotidien) le ring complètement bouché, les voitures quasi à l'arrêt. Nous sommes donc restées sur la terrasse à papoter... J'étais un peu stressée, j'avais invité ma Puce adorée et son amie à dîner demain midi, je n'avais encore rien préparé et je devais encore nettoyer les tables et les chaises ! "T'occupe marraine, je m'en charge, je la nettoyerai après les courses pendant que tu prépares les plats"
Le soleil vient de se lever sur une journée qui sera certainement flamboyante... et pleine de surprises, avec ma Puce, il ne saurait en être autrement ! Il fait déjà très bon, j'ai envie d'un thé rafraîchissant, même à chaud, 
ce sera le Bai Mu Dan qui porte le nom d'une de mes fleurs préférées, La Pivoine blanche
Un beau ciel bleu pâle, des oiseaux qui chantent, 
c'est sur ma terrasse que je savourerai ce nectar si parfumé, comme si j'étais couchée dans la paille. 
Ma filleule vient de m'appeler pour me dire qu'elle aura un peu de retard, et quand je vois l'état de ma table j'ai du souci à me faire d'autant qu'elle m'annonce qu'Annabelle doit repartir à 15h30, et à part le cocktail apéritif au thé, le riz noir qui refroidit et le thon aux herbes, je n'ai encore RIEN d'autre! Et cela ne risque pas de s'améliorer, ma Puce sort du ring trop tôt et nous voilà sur la chaussée de Waterloo surencombrée ! Mais bon, je suis la seule à stresser... Courses faites (et un samedi c'est la galère!) nous arrivons en même temps qu'Annabelle ! 
Je n'ai pas l'habitude delaisser mes invitées mais je n'ai pas le choix. 
Bobby en inspecteur des travaux presque finis tandis que Xavier papote avec Annabelle. 
ENFIN, je peux servir le cocktail au thé Je suis désolé, mais pas pour le choix de ce thé, les feuilles ont été infusées à froid toute la nuit... Les filles, surprise, adorent, c'est une nouveauté pour elles, OUF. 
Ma filleule fait le service, l'ambiance est très chaleureuse au propre comme au figuré ! D'un côté, au soleil, Annabelle, Véro et moi et de l'autre, à l'ombre, un Xavier ravi d'être aussi bien entouré, et cela ne fait que commencer ! Heureusement qu'Annabelle n'aime pas les desserts, elle a donc pu repartir à temps... Je lui ai promis que la prochaine fois, elle sera reçue dans mes règles ! 
C'est toujours bien à l'ombre que Doudou suit la transformation de la terrasse. 
Ma Puce s'en donne à cœur-joie 
tandis que Bobby, après avoir batifoler dans ce jardin plein d'odeurs, se repose. 
Cet escalier, à l'ombre et très humide en hiver, est rempli de mousse 
mais elle ne résiste pas à l'acharnement de ma filleule. MERCI de nous deux ô ma Puce, comme il te l'a dit, Xavier est admiratif de ton travail minutieux (moi, je ne suis pas étonnée... ) et il t'attend dès que tu peux... MOI ITOU ! 
Et ce soleil resplendissant toujours, et pour très longtemps, j'espère ! Dimanche, c'est farniente, mais d'abord mes rituels : 
admirer le soleil levant,
préparer le thé à froid, vu ce qu'a donné le Laponic vert, ce sera le Laponic blanc
tandis que j'infuse un Sencha Yame que je savourerai sur ma terrasse 
sous une douce chaleur déjà. 
Petit-déjeuner sur la grande terrasse, avec un autre Sencha Yame
Je suis le va-et-vient incessant des habitués du restau, mais aucun écureuil, peut-être n'ont-ils pas trouvé la nouvelle adresse... Et ils sont en voix également ! 
Tout à coup, un ciel qui s'assombrit et un bruit sourd qui trouble la grande sérénité dominicale, l'orage ne semble pas très loin. 
Et à propos de l'écureuil, en voilà un, un peu flou, je n'ai pas le temps de régler l'appareil, mais il reviendra ! 
Un peu de lecture maintenant, accompagnée du Laponic blanc, encore une belle émotion gustative... Je le savoure en pensant à ma chère Fabienne que j'espère te voir ici très vite pour te faire découvrir une autre facette d'un thé que tu aimes tant ! 
Toujours autant de calme, perturbé cependant par le passage de l'un ou l'autre avion, depuis avril un nouveau couloir aérien passe par ici... 
Ce n'est pas l'avion mais une légère brise qui détache les chatons de l'aulne derrière moi. Il est l'heure de préparer le repas que je prends dehors et Xavier à l'intérieur, cela arrive chaque fois qu'on ne déploie pas le parasol... Tandis que mon mari se repose en bas, je fais pareil en haut sur ma terrasse, il fait moins chaud qu'hier et je suis bien protégée... Je n'avais pas prévu que je m'endormirais ! L'incident est déjà oublié, j'ai passé des moments hors du temps, merci la vie !

dimanche 15 avril 2018

Un week-end en dents de scie!

Une semaine en grande partie passée dans ce monde médical qui me suit de très (trop) près à mon goût pour des résultats en dents de scie alors que je suis de plus en plus disciplinée, je m'étonne moi-même... 
Le seul moment de vraie détente a été de partager un repas chinois avec mon amie Fanou et ses adorables Twins pour fêter - avec un peu de retard- leur anniversaire. Le week-end s'annonce printanier, 
malgré un ciel très gris d'où émerge le soleil voilé par une légère brume. Mes rituels dont je ne peux me passer, comme une mise à distance des scories de la vie. 
Dans la tasse, un délicieux Jungpana, dont le nom signifie refuge du monde dans les oreilles, la voix unique de Jean Ferrat et dans le coeur, cette forte émotion, nous sommes le 14, une date qui a changé ma vie... En portant à mes lèvres ce breuvage, je constate que les saveurs changent avec le temps, il est du printemps 2017, et alors que les premières infusions donnaient des notes fleuries très fraiches, ce sont maintenant des notes fruitées qui se dégagent de cette liqueur brillante. Et mon esprit vagabonde sur les contreforts de l'Himalaya : où en sont à présent ces plantations et surtout les cueilleuses, on n'en parle plus, j'espère qu'elles seront un peu mieux traitées, leurs mains de fée doivent être récompensées, je pense à elles chaque fois que je prépare cette boisson mythique... 
Tandis que j'achève ma deuxième théière, je prépare à froid un autre Darjeeling de printemps 2017, le Giddapaharta, très différent du Jungpana que m'a fait découvrir mon amie Carine à son retour de là-bas : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2017/08/de-la-tristesse-au-bonheur.html. Il sera parfumé par mon fruit rouge préféré... 
Elles sont hollandaises et dépassent de très loin les Wépion et les gariguettes. Et à propos des vraies Wépion, au journal hier, on a parlé de leur arrivée, (j'en ai acheté dès que je les ai vues il y a quelques jours mais elles étaient quasi sans parfum et assez fades).

J'ai failli m'étrangler en entendant le commentaire d'un agriculteur qui se plaignait du temps trop instable pour la culture en plein air mais, tout fier, il a parlé de sa solution : "Je vais les délocaliser dans le sud de la France, cela fait des années que j'ai le savoir-faire, elles auront donc le même goût mais seront plus parfumées"... Il oublie seulement un "petit" détail, le terroir ne sera certainement pas le même ! Cela donnera donc des fraises "à la manière de", c'est pareil pour les thés, entre autres les Long Jing cultivés dans une autre province, le sont pourtant "à la manière de" mais n'ont pas la même saveur ! 
J'ai enfin vu les deux "oiseaux à poils" ensemble au restaurant mais ils sont collés l'un a l'autre et seule un morceau de queue dépasse ! 
Apéritif de midi, une belle Mousse de Jade 
et une deuxième... 
que je pensais d'abord savourer sur la terrasse mais il ne fait pas assez chaud à cause d'un petit vent frisquet, ce sera pour cet après-midi. 
Il est plus que temps de nettoyer la table 
et la terrasse jonchée de l'enveloppe des graines de tournesol, mais je vais attendre que les boules soient toutes mangées. 
Un petit tour de jardin pour enlacer mes arbres, m'imprégner de leur énergie et constater avec bonheur que les plants de pivoines ont fini d'hiberner, il y a du travail ici aussi! Les premières asperges à la flamande comme dîner  et me revoilà sur ma terrasse
où à mon grand étonnement le thermomètre indique 21°, je n'ai pas l'impression qu'il fasse si doux, j'ai mis un pull tantôt pour aller au jardin, mais tant mieux ! 
Thé et lecture. La brique de Jean d'O, Dieu, les affaires et nous qu'à l'époque, après en avoir feuilleté quelques pages liées à la politique française, je n'avais pas achetée. Cela ne se lit pas comme un roman même si le style pourrait y faire penser, c'est brillant, érudit dans ses comparaisons entre l'Histoire, la grande, et les comportements de ces petits élus qui n'ont aucune vision à long terme: myopes, ils ne voient pas plus loin que leur prochaine élection quitte à tout promettre pour se renier. Il m'a fait revivre 50 ans d'histoire politique qu'il commente avec humour parfois, avec lucidité toujours. Il est surtout visionnaire, tout ce qu'il émet comme hypothèses pour le futur, sont des réalités aujourd'hui ! Les cheminots, la poste, les pensions pour ne citer que ces 3 brûlots du moment en étaient déjà à l'époque de Mitterrand et Chirac... On peut faire un copié/collé de ce qu'il en disait à l'époque sans en changer un iota ! 
Mon goûter et toujours ces pages qui relatent des faits pas toujours (pour ne pas dire presque jamais) glorieux : promesses démagogiques, jamais tenues : renoncements voire reniement ; querelles d'ego, drames et mensonges, suicides, j'en passe et des toute aussi mauvaises. Je passe la soirée avec mon mari que je n'ai pas vu de la journée. En plein souper, il se met à tomber des cordes, c'était très violent avec des coups de tonnerre impressionnants mais heureusement cela n'a pas duré. Waterloo et Braine l'Alleud par contre... 
Ce dimanche, le ciel semble apaisé, de beaux nuages blancs épais et un peu de bleu. Le soleil brille. 
Mes rituels : musique de méditation, mes gris-gris symboliques tandis que l'eau frémit dans la bouilloire. 
Dans la tasse, la saveur grisante du Long Jing qui me fait tourner la tête. Mais ne m'empêche pas de méditer au son de cette musique envoûtante. 
Je n'ai rien à préparer pour ce midi, mon mari m'invite au Château du lac. Une deuxième infusion de ce Puits du Dragon interrompu par des ombres, des nuages gris voire noirs obscurcissent en partie le ciel encore bleu. 
Sur ma terrasse, c'est pire encore, il fait un temps de saints de glace... Un repas gustativement très inégal malheureusement mais le spectacle au-dessus du lac compense. 
J'ai envie de rentrer, je suis en manque mais il y a du thé ici, je demande un thé noir du Yunnan, en voyant cela, je signale que c'est un thé indien, pas chinois. Il m'est répondu que le seul autre est un Breakfast. Je garde ce Darjeeling, je n'aurais pas dû ! Une saveur très astringente, âcre même un coup à se taper un ulcère à l'estomac !, je ne vide pas ma tasse, le serveur me demande pourquoi et en entendant ma réponse me conseille d'y mettre du sucre pour l'adoucir...
En rentrant, un passage sur ma terrasse pour admirer le merisier en fleurs mais je ne me sens pas trop bien, je suis envahie de crampes d'estomac qui m'empêchent de digérer mon repas, un comble ! Et je n'ose plus me préparer ma drogue, je me rattraperai mardi... Bonne rentrée des classes demain pour le dernier trimestre, sauf petit Georges encore en vacances jusqu'à dimanche prochain, aux sports d'hiver avec ses parents, chacun ses goûts...