lundi 30 janvier 2012

Encore une journée bizarre

Réveil difficile ce matin, et pourtant pas question de flemmarder dans mes plumes aujourd’hui. Aux grands maux, les grands remèdes : des Feuilles broyées, ce beau Matcha de chez Tamayura, j'espère qu'elles me boosteront. Et que cette superbe musique va m’apaiser, malgré ma fatigue, je suis assez énervée… J’aime ce vert fluo qui ressort si bien dans ce chawan bleu. Et une petite pensée pour Olivier qui a initié mes amis à l’emploi de ce bol particulier lors d’une mémorable journée. (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/09/kyushu-ou-horaisan-non-kyushu-et.html ). Je suis parée pour affronter la froidure, je vais chercher de quoi préparer des petits plats pour ma pauvre filleule qui souffre, courage ma Puce, tu vas voir comment on fêtera ta victoire sur le mal, compte sur ta Marraine ! Une pose assez spéciale maintenant, un peu surréaliste aussi: j’ai ENFIN reçu la carte de Noël de Michèle, pas grâce à la poste, le facteur confond I et II, mais je ne vais pas m’énerver là-dessus. J’ai immédiatement remercié ma généreuse donatrice et je lui ai d’abord dit que je l’étrennerais à Noël, mais 2012 est parait-il l’année de la fin du monde le 12/12/12 et donc j’ai décidé d’anticiper… Un thé de Noël, 25 décembre de chez ThéOdor, un disque de Noël et un fou rire quand mon mari est venu voir ce qui se passait, je lui ai dit que je fêtais la fin du monde. Un "ah bon, rien que cela" prononcé sur un ton particulier que je connais bien, m’indique une fois encore qu’il a peur pour ma santé mentale, cela lui passera ! J’aime ce thé aux épices où prédomine le clou de girofle, c’est du moins ce que je perçois le plus. Cela fait me du bien, c’est un thé qui réchauffe et qui provoque chez moi une douce nostalgie. Il m’a rappelé le parfum capiteux des … kreteks, ces cigarettes indonésiennes au clou de girofle ! Cela me donne envie d’y goûter à nouveau, j’ai arrêté de fumer depuis 1990, je n’y ai plus jamais pensé depuis et pourtant à l’époque c’était une vraie addiction. Je revois l’endroit exact où j’ai fumé la première après avoir visité Borobudur. Je revois les grands yeux de l’enfant qui m’en a proposé une (il les vendait à la pièce), je ne savais pas ce que c’était mais cela embaumait et je n’ai pas résisté bien que j’avais des doutes sur son contenu : la forme irrégulière faisait penser à un joint ! J’ai tellement aimé qu’une fois les provisions ramenées terminées, je commandais mes doses chez Davidoff à Genève. Et cela me rappelle une de mes altercations avec la police, c’était dans les années 80, et je me fais arrêter pour (très léger) excès de vitesse. Je suis invitée à baisser ma vitre et à l’air des 2, j’ai compris que cela allait être drôle ! Je fumais une kretek et le premier me demande si c’est de la drogue… contravention pour contravention, je décide de m’amuser un peu, je prends mon air le plus archangélique et je lui réponds que le tabac est effectivement une drogue, mais que je ne peux plus m’en passer. Là-dessus, le deuxième intervient et me hurle qu’il est fumeur et que ses cigarettes n’ont pas cette odeur et ce que je fume n’est pas du tabac ! Je prends alors mon air outré et lui demande s’il n’est pas en train de sous-entendre que je me drogue. Et je le mets en garde contre une accusation mensongère. "Vos papiers" fut sa seule réponse et quand ils ont vu que j’étais professeur (faut croire qu’à l’époque c’était encore bien porté…), le premier m’a demandé gentiment quelles étaient ces cigarettes particulières, je lui ai sorti le paquet et cela s’est arrangé, je n’ai même pas eu de contravention, il m’a simplement demandé si j’aimais les champignons. J’ai cru un moment que les effluves de ma kretek lui montaient à la tête, mais pas du tout, c’était un policier qui avait de l’humour… je lui ai dit que je les aimais et il a répondu : "savez-vous que ce champignon (en montrant la pédale d’accélérateur) est le plus dangereux du monde ?" Et dans le genre "diviser pour régner", je lui ai décoché mon plus beau sourire et l’ai remercié en lui disant que jamais je n’oublierais ce bon mot et que je ferais comme si je n’avais pas compris l’insinuation de l’autre, j’ai toujours eu beaucoup d’audace ! Tous ces beaux souvenirs à partir d’un thé de Noël, je me demande vraiment s’il n’y a pas d’autres herbes dedans… faudra que je me renseigne ! Cela faisait longtemps que je n’avais plus passé autant de temps dans ma cuisine, mais j’ai fini et je retourne dans mon cocon, c’est le temps du Pu Er. Il ne me reste quasi rien de ce Pu Er sauvage, c’est avec d’autant plus d’émotion que je l’infuse.Je ne me lasse pas de la saveur de ce thé sauvage et d’autres merveilleux souvenirs qu’il évoque, les rendez-vous au Langage du Thé entre autres avec LE club, c’est un des incontournables quand nous allons à Strasbourg, ce le sera encore fin mars, j’espère retrouver le même… A la 4e infusion, je me rappelle que Nana nous a conseillé de laisser reposer le thé, cela lui redonnera de la vigueur, il faudra que je lui demande pourquoi. http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2010/04/le-langage-du-comme-je-laime.html. En attendant, je me replonge avec délice dans ce livre magnifique, un de mes trophées déniché à Taipei. Quand je l’ai acheté, je le croyais bilingue, il ne l’est que sur la couverture… Mais j’aime les livres d’images et il n’en manque pas. Et puis, j’attends les cours particuliers de chinois… (= message codé à Sylviane !) Je suis curieuse de voir si les saveurs ont évolué. Les infusions reprennent, je ne sais combien exactement, je ne retiens que les émotions gustatives et les images que m’évoque chaque bol. L’infusion devient plus pâle, ces feuilles magiques ont à présent tout donné. Mais cela tombe bien, je n’ai plus soif.Je les laisse dans la théière, elles vont y passer la nuit pour la culoter encore et encore. Et une autre belle surprise, au moment de poster mon billet, je découvre que j’ai des messages dans ma boîte… Michelle a encore frappé, elle m’a envoyé des photos de dragons, et pas pour les regarder, mais pour de futurs sets ! Le plus dur reste à faire, pas pour elle qui a des doigts de fée, mais pour moi, je dois choisir ! Déjà merci Mich. Bonne soirée et à très vite j’espère, quand l’hiver sera passé, je sens que je ne vais pas tarder à hiberner…

mercredi 25 janvier 2012

Une bien étrange journée...

En ce matin doux mais gris et pluvieux, je veux consacrer ma journée à la lecture et évidemment à cette boisson qui me tient éveillée sans m'énerver. Et à propos de cette boisson mythique, je veux percer le secret de ce Wulong antique ou du moins comprendre pourquoi un tel parfum de pâtisserie préparée à l’ancienne donne un breuvage aussi plat. Et cette fois, je prends mes précautions, j’installe mes gris-gris sous l’œil amusé de Lu Yu… Une théière qui me servira à infuser ces belles feuilles et l’autre, en forme d’œuf de dragon, pour transvaser le breuvage. Et, bien sûr, ma carte porte-bonheur et une pensée pour ma chère LingLing. Le résultat dépasse mes espérances, la saveur de l’infusion correspond exactement au parfum gourmand des feuilles sèches posées dans la théière préchauffée. Emotions gustatives intenses, j’ai bien fait de parler à ces feuilles… Je sais maintenant que ce Lao Cha Wang s’appellera dorénavant Thé du Troisième Jour et qu’il sera infusé uniquement dans cette théière Œuf de Dragon, merci Lu Yu, merci les feuilles. Un peu de lecture maintenant. Rien que le titre, "Les liens de l’âme" est une promesse de bonheur, surtout que l’auteur n’est autre que Fred, le Magicien des mots dont j’ai déjà parlé de nombreuses fois : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/02/oui-le-bonheur-est-dans-le-a-strasbourg.html ou bien encore, je ne m’en lasse pas : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/10/suite-de-ce-periple-magique-dans-cette.html . Dans 2 mois quasi jour pour jour, j’y serai à nouveau et pas toute seule ! (= message codé aux Strasbourgeoises et aux Nantaises)… Je me plonge une fois encore dans ce petit recueil. Fred utilise les mots pour les transformer en tableaux, on ne peut qu’être touchée en entrant "au Fond du Jardin secret et envoûtant de Frédéric." Au fil des pages je me retrouve dans son univers, à la fois sensible, élégant et si vrai aussi, c’est comme une musique douce. Secrets d’enfance, amour de la nature, du beau et des hommes. Blessure et souffrance aussi qui, couchées sur le papier semblent moins lourdes à porter. Je ne résiste pas, voici quelques-uns de ces beaux mots-tableaux, c’est "L’arbre et le Vent" : Quand plus rien ne va,









J’aime me cacher aux pieds des saules pleureurs,



Eux seuls savent calmer mon âme en peine et mélancolique,



Juste un peu de vent et de longs bras vert tendre,



Caressant mon visage et mes mains blanches… "



Merci cher Frédéric pour ces moments d’intimité, de beauté comme autant de gorgées du meilleur thé, celui du partage. En lisant tes mots, j’avais l’impression de savourer autant de divines madeleines de Laurent, un autre magicien, des saveurs celui-là. A quand le suivant ? Et à très bientôt… Je ne veux pas encore rendre ces belles feuilles à la terre, j’attendrai encore un peu. Cet après-midi, j’ai envie de relire Opium, un superbe livre que tous les buveurs de thé devraient avoir dans leur bibliothèque. Mais avant cela, je feuillette d’abord ce livre superbe, encore un beau souvenir (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/11/thes-lectures-et-beaux-souvenirs.html ) Et pour accompagner mes lectures, un Maloon infusé dans cette théière de circonstance, cadeau de mon mari, il y a bien longtemps déjà. Et encore de belles émotions, à commencer par cette jolie dédicace de mon amie Guylaine qui elle aussi joue si bien avec les mots. Par contre, j’ai envie de transformer les vers de Baudelaire qui deviendraient: Le thé agrandit ce qui n’a pas de bornes






Allonge l’illimité



Suspend le temps,



Et de plaisirs envoûtants



Remplit l’âme au-delà de sa capacité…



Et je me replonge avec volupté dans ce beau livre. Je ne l’achèverai pas aujourd’hui, il me bouleverse encore comme à ma première lecture, mais je voudrais partager avec vous quelques extraits qui m’ont particulièrement touchée… "(…) s’il se trouvait bien partout, il n’était nulle part chez lui. Et cela ne faisait qu’accentuer son besoin de poursuivre encore et toujours son voyage vers l’impossible" (Page 28). "L’opium, c’est un amour qu’on ne choisit pas" (page 83). Cette phrase me parle particulièrement, non que je sois consommatrice d’opium, je n’y ai jamais goûté mais parce que si je remplace opium par thé, cela correspond au tout début de mon histoire d’amour avec cette boisson mythique (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/05/mon-histoire-avec-le-th-suite-mais-pas.html). Mais je ne pouvais pas imaginer alors à quelles excitantes extrémités ce breuvage allait me pousser. (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/05/la-rvlation-au-retour-de-giverny.html). J’arrête ici cette lecture, elle a fait émerger des beaux souvenirs, très contrastés et une réflexion : comment un "mariage de raison" s’est-il transformé en passion, dévorante, quasi indicible et qui durera, en tous cas jusqu’à ce que mon cœur s’arrête de battre pour toujours. Dois-je vous préciser que derrière le titre de ce livre se cache une merveilleuse histoire de… Thé. Mais les belles choses ont une fin. Retour brutal à ce quotidien banal. Ennui domestique d’abord: mon mari vient troubler cette belle quiétude pour m’annoncer que le lave-vaisselle fait grève… Mais qu’y puis-je ? Et surtout un coup de téléphone de Michèle et le coup de bambou : elle m’a envoyé une carte de vœu à sa manière : un set brodé, je l’attends toujours ! Elle était très zen, moi pas du tout ! Demain je vais à la Poste et cela va barder. Pour me calmer, je vais jusqu’à la serre pour voir l’état de la citronnelle et en rentrant, un SMS de ma filleule. Pas de bonnes nouvelles : elle a de gros problèmes de dents, elle a un mal de gueux, elle est sous valtran et doit se faire opérer. De plus sa grand-mère va très mal.J’ai besoin de décompresser, j’ai mal pour elle. Ma Puce, je n’ai pas de cierge, mais j’ai des bougies, je bois cette tisane à toi et à ta grand-mère, courage. Et quand ce sera fini, je te promets un méga périple à Paris, à Londres, à Strasbourg ou les 3 à la queue-leu-leu ! Ceci dit, quand tu auras retrouvé tes esprits tu m’expliqueras plus clairement pourquoi je dois t’appeler "aquarium", je n’ai pas ta culture télévisuelle… Je suis triste, je ne supporte pas de voir souffrir ceux que j’aime. Mais un coup de fil providentiel m’a réconfortée et c’est tout à fait apaisée que je me prépare mon thé du soir : un Pu Er de la consolation… Ce thé, je le bois à la santé de ma filleule et à celui qui a trouvé les mots pour m’apaiser. Et pour terminer ce billet, je citerai la dernière phrase d’Opium : "Son long voyage sur un fleuve interdit l’avait conduit de la douceur verte du thé à la noirceur de l’opium. Et lui avait fait comprendre que la vie est un opium dont on ne se lasse jamais".

lundi 23 janvier 2012

Aujourd'hui, premier jour de l'année du Dragon, que du bonheur!

Dire que cette journée fut flamboyante est un bel euphémisme… Dès mon réveil, des tas d’images m’ont trotté en tête, aujourd’hui sera consacré à ce nouvel-an lunaire. La première à qui j’ai pensé est LingLing, mon amie taïwanaise qui m’a envoyé cette carte dorée, et les mots qu’elle contient sont des trésors, merci pour cela ma chère Lingling, pour ce fabuleux Dragon d'eau. Et l'eau est la mère du thé...Mon premier thé sera donc taïwanais, ce fameux Long Jing qui reste un mystère pour moi mais dont j’aime la saveur à la fois piquante et légèrement sucrée. J’ai évidemment choisi une théière de circonstance. Tout en savourant chaque gorgée, je pense à tous ceux qui portent ce beau signe, et à deux d’entre eux en particulier, les seuls que je connaisse personnellement d'ailleurs…En observant ces belles feuilles, je pense aussi à Zen Zoo Thésaurus, à la gentillesse de Yu hsin grâce à qui je me retrouve à Taiwan chaque fois que je viens prendre un thé là, et j’y suis rarement seule, le thé partagé n’en a que plus de saveur (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/11/cette-fois-cest-la-fin.html). Toute cette journée sera consacrée à la célébration de ce jour particulier pour la plupart des Asiatiques. Et bien sûr ceux de qui j’ai croisé la route, ici en Europe ou là-bas à Taiwan. Vivien est de ceux-là. Ce sera donc maintenant ce Long Men Xiang, un fabuleux thé vert, à la fois tonique et sucré. Je prépare d’abord ce beau matériel qui vient de chez Thés de Chine. Je suis toujours émue parce que ces petits zhongs (adaptés à mes petites mains) me font penser à des dinettes, petite fille, j’adorais préparer des tas de choses pour mes poupées, je n’ai pas beaucoup changé, même si je ne joue plus à la poupée… Dans le zhong préchauffé, ces petites feuilles roulées dégagent déjà un parfum très végétal, cela promet! Et c’est l’explosion des saveurs dès la première infusion. Merci Vivien de nous avoir proposé ce nectar, je dis nous parce que c’est chez Thés de Chine que j’ai rencontré Ségolène et Patrick et que c’est autour de ce thé que nous avons parlé (trop brièvement) de notre passion commune… Les infusions se succèdent, 4 au total et je me demande comment un "vieux" thé vert, cueilli au printemps, peut encore apporter tant de "verdeur"… Je le conserve, sur les conseils de Vivien, dans le bac à légumes du frigidaire, mais je ne peux imaginer ce que donnerait ce thé au lendemain de la cueillette. Merci les cueilleuses, sans vos doigts de fées, jamais je n’aurais ressenti de telles émotions gustatives. Adieu mes belles, je vous rends à la terre. Ce midi, j’invite mon mari dans "notre" restaurant chinois, le Shangri-La du Lac à Genval. A la fin du repas, il me dit qu’il ne m’a pas senti très "présente". C’est vrai, lui ai-je dit, j’étais en Chine près d’un autre lac, je guettais la sortie d’un beau dragon… Dans ces cas-là, il sait qu’il vaut mieux me laisser à mes délires, sauf que ce n’en était pas un, mais qui peut comprendre… Ah, j’oubliais, Shangri-La veut dire paradis en chinois, j’y étais donc. Retour dans mon cocon, où je m’apprête à déguster le Hong Yu découvert chez Zen Zoo Thésaurus grâce à Mademoiselle Thé (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/11/vendredi-une-journee-marathon.html ). Je prépare donc mon beau bateau à thé, qui vient de là, et quand je veux ouvrir le paquet, fou rire… ce n’est pas le Jade rouge ! Que s’est-il passé ? Il faut vraiment que je retourne à Paris, cela ne va pas du tout… Je décide alors de changer de décor pour la découverte d’une "vieillerie". Un thé antique, le Lao Cha Wang déniché chez Thés de Chine. Les feuilles sèches, immenses et assez foncées, sentent… le papier d’argent. Attente en musique, inspirée de poèmes du temps de la dynastie Song, jouée sur des instruments traditionnels. Chaque fois que j’infuse un thé que je ne connais pas, je mets Lu Yu à mes côtés, j’aime l’air facétieux de ce Sage. Que vais-je découvrir sous ce champignon particulier ? Première infusion, ce que je goûte me fait penser à des palmiers, ces délicieuses gâteries, mais je suis étonnée, le parfum est plus présent que sa saveur. Je continue les infusions en poussant un peu plus, mais je n’obtiens pas vraiment quelque chose d’extraordinaire. A la dernière infusion, toujours décevante, je me dis que j’aurais dû écouter Vivien, le Sage qui m’avait déconseillé ce thé, ajoutant que ce n’est pas parce que c’est la mode que c’est nécessairement bon. J’en connais une qui me dirait "ça t’apprendra à faire des achats compulsifs" … insolente filleule, c’est bon que "je t’aime sinon je te détesterais". Je ne fais que la citer, elle m’a sorti ça un jour, je suppose que je lui avais fait une remarque, mais j’aime assez la formule… ceci dit, je réessayerai en théière, et si cela ne va toujours pas, il me restera la boîte ! Elles sont quand même belles ces grandes feuilles… Une petite pause maintenant pour regarder LE DVD. Que du bonheur, mais, comme a dit Brigitte hier, c’est trop court ! Autre émotion ici, je me suis souvenue comme si c’était hier qu’Olivier avait eu la grande gentillesse de m’inviter dans sa caverne d’Ali-Baba dans son ancienne implantation. J’ai assisté, fascinée à la préparation d’une quinzaine de thés. Et que dire des dégustations ! Douce nostalgie… Merci cher Olivier pour cette générosité qui te caractérise si bien. Après un souper vivement expédié, je reviens dans mon salon bleu-thé. C’est l’heure d’un Pu Er maintenant. Et pas n’importe lequel. Et ici aussi de beaux souvenirs de rencontres très thé, et ici aussi émotion et nostalgie (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/10/comment-exprimer-tant-de-bonheur.html ) Je l’infuse cette fois dans ma théière dragon, cadeau d’une de mes anciennes étudiantes. Au moment où je verse cette précieuse liqueur, ne voilà-t-il pas que ce dragon me tire la langue, pas vite gêné celui-là. Je pensais d’abord vous conter cette superbe histoire de la naissance du dragon, mais l’heure passe, nous sommes bientôt demain, ce sera donc pour plus tard. Mais pour vous mettre en appétit : "Autrefois les dragons n’existaient pas, jusqu’à ce qu’un jour…" Deux infusions plus tard, je vais rendre ces belles feuilles à la terre. Durant toute cette belle journée, j’ai pensé aussi à ma famille du thé, à toutes ces belles rencontres qui ont embelli ma vie, je leur dis merci. Si tous les jours de cette année du Dragon d'Eau ressemblent à aujourd’hui, ce sera une année flamboyante et heureuse, merci la Vie !

dimanche 22 janvier 2012

Je suis très gâtée

Ce matin, je me suis réveillée tard encore un peu flagada après mon combat d’hier que j’ai gagné évidemment, mais aussi ravie d’avoir retrouvé mes sensations gustatives. Pour fêter cela un thé et pas n’importe lequel, un Yunnan Shen Xian Colline d’Or, de l’Essence du Thé. C’est le thé qui a été primé par le Club des Buveurs de thé lors d’une dégustation à l’aveugle l’année dernière. Je l’ai acheté lors d’un mémorable week-end prolongé en novembre dernier : (http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2011/11/vendredi-une-journee-marathon.html ) Pour magnifier ce nectar, à la fois fort et légèrement sucré, il fallait une théière à la hauteur. C’est avec émotion que je m’en sers, sur la tasse, Guylaine, une amie chère, a fait écrire : "Je suis le thé, je dilue le spleen et je parfume le bonheur", tout est dit, j'en parlais déjà ici: http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/07/la-belle-histoire-dune-thire-relooke.htmlEt sur la théière, une phrase de Lu Yu tellement belle, déjà citée plusieurs fois. De la boîte sortent des parfums de cuir et de miel. Tandis que j’infuse ces superbes feuilles, je pense à Olivier Scala, qui a consacré sa vie au thé, dans cet esprit que j’aime. Encore quelqu’un qui, comme Vivien Messavent et Guillaume Leleu a compté sur mon chemin vers le Cha Dao, merci cher Olivier. Les feuilles infusées, de couleur uniforme maintenant sont brillantes, quant à l'infusion on y retrouve des notes à la fois animales mais aussi comme du caramel, un thé excellent pour me réveiller, même à cette heure tardive. Et cet après-midi, LA surprise. Il y a 2 jours, ma jeune sœur m’envoie un courriel me disant qu’elle avait reçu une enveloppe à mon nom. Croyant qu’il s’agissait d’une erreur de prénom, elle l’a ouverte, mais elle a tout de suite compris à son contenu que c’était bien pour moi, une carte signé Olivier en atteste. Je me creuse alors la cervelle pour savoir qui des 2 Olivier belges que je connais aurait pu faire cela, il y en a bien un qui est accoutumé de ce genre de facéties mais pas dans le domaine du thé… Jamais je n’aurais imaginé que c’était Olivier Scala, j'en parlais justement ce matin ! Vous avez dit hasard ? Non, je n’y crois pas ! La carte a réjoui mon vieux cœur, elle contient des vœux comme je les aime. J’ai eu un fou rire en découvrant ce petit carnet vert… j’en emmène de semblables partout où je vais, mes fameux carnets de voyage. Et il m’a certainement déjà vue à l’Essence du thé avec ce genre de carnet, je ne bois pas que du thé, je bois aussi les paroles de ces passionnées passionnants avant de les transcrire. Celui-ci sera uniquement consacré à mes périples théinés bien sûr. Quant au troisième présent, je me doute de ce que c’est, ce reportage est passé à la RTBF il y a quelques temps et douée comme je suis (pour les machines), je me suis trompée de chaîne pour l’enregistrement, je suis très émue au moment où j’écris cela mais je vais garder ce trésor bien fermé jusqu’à demain, premier jour de l’année du Dragon. Déjà merci cher Olivier, et à très vite pour te le dire de vive voix le plus vite possible, je n’en peux plus d’être sédentaire, un comble pour une Nomade. A demain, je ne suis pas certaine d’avoir été très claire, mais c’est beaucoup d’émotions encore une fois…