dimanche 28 juillet 2013

Au fil des jours...

Ce mercredi je reçois ma pieuvre préférée. Dans mon courriel je lui demandais sa préférence : navarin d’agneau ou poule au pot, plats éminemment de saison … Est-ce qu’elle ne me répond pas navarin, nous avons le même sens de l’humour ! Xavier par contre mangerait bien "la même chose que dimanche" sauf que c’était samedi, dimanche j'étais très occupée…: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/07/un-week-end-historique.html
Voici en images la recette de la soupe de concombre froide de ce jour : 3 concombres, 2 oignons blancs, 2 gousses d’ail, 50g de Toupet de légumes infusé à froid dans 50 cl d’eau filtrée, du basilic, de la crème soja et du piment d’Espelette.

 
Peler grossièrement les concombres, les oignons et l’ail, rincer les 10 feuilles de basilic.

Mettre le tout dans le blender avec 25 cl de thé pour commencer. Là s’arrête le travail humain.
 
 Ici commence celui de la machine, le secret de l’obtention d’un potage onctueux est de le faire danser pendant 6 à 8 minutes en vérifiant son onctuosité et en rajoutant du thé s’il est trop épais.
Avant de le servir rajouter de la crème soja et du piment d’Espelette, les 2 derniers ingrédients sont facultatifs, ce qui ne l’est pas c’est que cela doit être servi très frais. Quant à la consistance, c’est au goût de chacun, personnellement, je l’aime assez épais.  
 Ceci est une fleur de courgette revisitée, je donnerai la recette plus tard, j’ai oublié de faire les photos. Pour le dessert, j’avais envie de proposer autre chose que glaces et macédoine de fruits frais. 
J’ai donc choisi une recette extraite de 1001 secrets sur le Thé de Lydia Gautier (page 200). Ingrédients : 40g de tapioca, 0,7 l d’eau, 0,3l de lait de coco, 4 c. à s. de sucre en poudre, 4 grosses pincées de thé bleu-vert Beauté orientale de Taiwan.  
Faire bouillir l’eau dans une casserole. Ajoutez le tapioca dans l’eau avec le thé mis dans un sachet papier et fermé avec une pince.  Remuez pour que le tapioca n’accroche pas, couvrez et laissez cuire à feu doux pendant 5 minutes.  
 Rajoutez le lait de coco, couvrez et laissez cuire à feu doux encore 5 minutes. Transvasez dans un saladier pour que la préparation refroidisse et enlevez le sachet de thé en le pressant bien pour en extirper le jus. Laissez tiédir.  
 Remplissez les coupes avec la préparation et agrémentez de quelques cubes de mangue bien mûres. Après un jeudi où ma drogue a été bien peu présente, ce vendredi fut une journée entièrement consacrée au thé et aux merveilleux souvenirs qu’il évoque. Ce matin, comme chaque jour, mon premier réflexe en me levant est d’aller admirer la nature.


Aujourd’hui, le ciel est uniformément gris, signe de pluie que la terre et les plantes attendent comme j’ai attendu l’été... La pelouse jaunit et dans le parterre des delphiniums, les plants de ceux-ci ont besoin d’eau pour nous offrir une deuxième floraison. 
Mon premier thé de la journée, celui du Jardin des cœurs heureux griffé ThéÔdor correspond si bien à mon état d’âme, plus que 2 fois dormir et le petit Dragon d’eau sera à nouveau ici ! Je savoure chaque gorgée en pensant à un autre Dragon, de feu celui-là, qui hier m’a rendu un immense service… 
 Le ciel s’obscurcit maintenant, on annonce des orages mais tant qu’il fait sec, je resterai sur cette terrasse. 
Je veux découvrir les cadeaux de la Magicienne. Je ne sais lequel choisir… pour commencer, le sort va en décider. 
Ce sera le Tai Ping Hou Gui griffé, dois-je le préciser Magie du Thé.  
Les feuilles sont vraiment impressionnantes, entre 8 et 10 cm !

 
J’aurais pu infuser ces belles aux longues jambes dans un verre mais ce sera le zhong. 
A peine arrosées, ces feuilles laissent déjà apparaître la couleur qu’elles donnent à l’eau, jaune très pâle tirant sur le vert.
 Et dès la première gorgées des souvenirs forts me reviennent, c’était à l’Institut du Thé pendant la séance de méditation qui précède l’enseignement de Nadia, si des bribes de mots me reviennent aujourd’hui, c’est surtout cet état de bien-être absolu que je retrouve ce matin, comme si j’y étais, c’est magique : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2011/06/derniere-session-linstitut-du-que-du.html . J’en ai la chair de poule, je suis allée rechercher les mots que je reprends  ici : se méfier des concepts, les dépasser. Moment privilégié pour la connaissance de soi, pour s’approcher de sa véritable nature, mais sans contrainte : l’attention mais pas la tension, viser la dé    tente intérieure. De la connaissance de soi vient la sagesse, l’éveil. La connaissance n’est pas le savoir, le savoir ne connaît pas. La connaissance n’est pas un savoir intellectuel, la vision intérieure à développer nous sort de l’ignorance. On s’accepte tel qu’on est, il n’y a pas de modèle. Méditation de la marche : on est conscient, on respire et on marche, on est relié au monde, on n’en est pas coupé, la méditation n’est pas une activité à part, elle permet de prendre du recul et d’obtenir le calme mental. Demande de la patience, de la persévérance, un effort " joyeux". 
Le ciel s’assombrit de plus en plus mais je continue les infusions, 
 
j’ai l’impression d’y trouver cette saveur légèrement sucrée le fameux umami mais aussi des notes de légumes tout jeunes entre asperges et notes marines, bizarre mais tellement bon, émotions gustatives intenses sans parler de celles liées aux merveilleux souvenirs. Moment de méditation qui n’est pas une évasion mais une rencontre sereine avec la réalité, j’ai oublié le nom de l’auteur de cette vérité.
 
Merci chère Fanou, tu m’as une fois encore plus que gâtée.
 
Les feuilles infusées ont à peine rétréci, elles vont maintenant sécher et iront rejoindre leurs cousines attendant qu’il y en ait assez pour confectionner mon oreiller. C’est un de mes thés préférés, il y a longtemps que j’en bois et toujours avec le même ravissement. Je me rappelle une anecdote liée à ce thé d’exception, je ne me l’explique toujours pas mais j’ai eu un fou rire en relisant cette ode à ma distraction ! http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2008/05/un-th-trs-spcial_30.html . La pluie tant attendue par les arbres et les plantes est enfin arrivée, pas encore en abondance mais cela leur fait déjà du bien.
J’ai envie de revisiter mes beaux souvenirs, je veux découvrir le contenu de cette jolie boîte.  
 Souvenir d’une belle rencontre, un cadeau de Françoise : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/aujourdhui-premier-jour-de-lete-paris.html . 
Et voici le trésor, un Da Yuling de 2012. Il est conservé sous vide et le restera pour le moment, je connais bien ce nectar, je le ressortirai en automne, mais déjà merci chère Françoise, cela me donnera des émotions gustatives intenses mais pas que !  
 Le ciel ce samedi matin est très menaçant, il fait très sombre et après avoir petit-déjeuner avec mon mari, je lui ai souhaité une bonne … soirée.  
Il ne tarde pas à se vider d’un torrent de pluie dans un fracas que j’aime.

 
Bien à l’abri dans mon cocon et à la lumière artificielle, je bats ce beau Matcha qui va me réveiller. C’est sous l’œil de ce petit ange strasbourgeois, qui me rappelle d’autres beaux souvenirs,  http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/ce-matin-il-fait-dejamagnifique-3-un.html 
que je savoure chaque gorgée de cette boisson qui est bien plus que cela pour moi. Ce devait être une belle journée, avec un passage à la Moule à gogo pour inaugurer la venue des moules de Zélande, c’est après que cela a basculé. J’ai assisté impuissante à un accident de la circulation qui m’a bouleversée. Personne n’a rien pu faire, ainsi va la vie... Cette nuit le ciel s’est à nouveau déchaîné, orage, vent, pluie battante, un spectacle grandiose dont je n’ai rien perdu. Je me suis préparé très tôt ce matin un Milky Oolong griffé ThéÔdor puis j’ai essayé de récupérer un peu de ma folle nuit sans grand succès. 
Il ne fait pas trop chaud sur ma terrasse, le ciel est gris mais pas menaçant.

 
Je vais en profiter. Tricot pour le petit Dragon, thé pour moi, un superbe Bi Lo Chun arrivé en direct de Shanghai, merci Jacqueline, il est vraiment comme je l’aime. Mais les séquelles de la nuit se font sentir, je n’ai pas pu résister aux bras de Morphée…
Ce soir, en pleine forme, je suis à nouveau sur ma terrasse, le ciel est superbe.  
Au programme Tricot-Thé. Un Bai Mu Dan griffé Terre de Chine. Je veux terminer le dos de cette combinaison.  
De temps en temps, je lève les yeux au ciel, la trace d’un avion me fait rêver mais j’ai autre chose à faire. 
 Savourer ce breuvage si rafraîchissant.

 
Les feuilles sèchent, le futur oreiller se remplit.
 La théière est vide, j’ai terminé le dos du tricot, il commence à faire noir, il est temps de rentrer après cette journée paisible. La semaine prochaine sera flamboyante avec le retour du petit Dragon et de ses parents, plus qu’une fois dormir !

mardi 23 juillet 2013

Après une nuit surréaliste...

C’est toute courbaturée que j’ai commencé cette belle journée après une nuit surréaliste ! Hier soir, je me suis installée sur ma terrasse pour observer la pleine lune après un adorable coup de fil.
Le transat, un Fenghuang Dancong glacé, que faut-il de plus par cette belle nuit ? Ce dont je me souviens, c’est que j’ai chanté un classique d’Hugues Aufray : "Ce soir la lune est belle" de circonstance, après je ne me souviens plus de rien je me suis endormie… jusqu’à 5 heures ce matin. J’ai eu du mal à m’extraire de ce lit improvisé et j’ai regagné mon lit, le vrai, où j’ai continué à dormir.
Je suis retournée vers 8h30 sur la terrasse pour profiter de la douceur du début de matinée.
Le matériel installé, je peux enfin découvrir le contenu de ce sachet, un beau cadeau d’Adeline et Eric. Que me réserve ce thé vert primeur?
C’est un Xi Hu Long Jing que je pourrais traduire par Puits du Dragon du Lac de l’Ouest, un "vrai" Long Jing donc. Rien que de lire la description de ce nectar, je salive déjà.
Les feuilles sèches dégagent un parfum très végétal et frais.
 Et que dire dès qu’elles sont baignées par leur mère l’eau… J’ai suivi à la lettre les conseils de Nong Cha : 3g, 1’ dans une eau à 80°.
Première infusion : saveurs subtiles dans la palette végétale, mais je ne retrouve aucunes de celles décrites si joliment sur le sachet, j’ai plus l’impression de goûter des petits pois primeurs. Peu importe, le plaisir est là, c’est ce qui compte.
Deuxième infusion 1’10 à 80° : belle couleur jaune bouton d’or pour ce breuvage très frais aux notes délicates.
Troisième passage à 1’20’’.
La liqueur a pris une couleur plus orangée, je ne cherche plus à mettre un nom sur ce que je savoure, je me rappelle seulement les si bons moments passés avec mes généreux donateurs : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/07/une-autre-version-de-si-tu-ne-viens-pas.html
 Normalement, ce devait être la dernière infusion…
Mais j’ai tenté une quatrième à 1’30’’ tant qu’à faire… L’infusion garde une belle couleur mais les saveurs fraîches ont fait place à une amertume peu agréable, cela m’apprendra.
Je n’ai pas envie de rester sur cette impression désagréable, je veux infuser les belles autrement, et ici aussi je suis les conseils : 5g, 50cl, 80°, 6’.
 Je suis un peu étonnée par la durée d'infusion conseillée parce qu’après seulement 2 minutes, l’eau a pris une jolie couleur jaune assez profond dans cette superbe Princesse qui me rappelle aussi d’émouvants souvenirs.
 En attendant, je feuillette ces livres qui vont me permettre de préparer le repas de demain, je reçois ma Pieuvre préférée, c’est mercredi et le bon cette fois…
 C’est avec curiosité que je m’apprête à savourer cette longue infusion. Belle surprise, la saveur dominante est l’asperge mais tout de suite après celle des petits pois, je sais maintenant quel plat je préparerai demain.
Je dois maintenant trouver un dessert tout aussi frais mais plus original que les sempiternelles glaces. Etonnement de découvrir le changement très rapide de couleur de l’infusion, et la saveur qui évolue aussi mais pas en bien.
L’infusion s’est oxydée et n’a plus rien à voir avec les délicates saveurs du début, je n’achèverai pas la théière mais les plantes assoiffées se régaleront.
 Un dernier regard à ces belles avant de les faire sécher, en effet j’ai enfin décidé de me faire un oreiller avec de feuilles de thé, cela fait 5 ans que j'y pense. Je n’ai pas fait grand-chose, j’ai encore des séquelles de ma folle nuit, j’aurais dû aller faire des courses mais il fait irrespirable dehors, j’irai demain. Je ne me plains pas de la chaleur, que du contraire mais en pleine journée, je préfère la fraîcheur de la maison, mon vieux coeur surtout.
 Une nouveauté maintenant : de la poudre de Hojicha,
découverte chez Néo-T en juin, je n’en ai jamais vu ailleurs et  Nathalie me l’a préparé à la façon Matcha, encore de beaux souvenirs et d’intenses émotions gustatives… http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/06/aujourdhui-premier-jour-de-lete-paris.html .
Je ne connais pas vraiment les quantités, on va voir ce que cela va donner.
Je l’ai d’abord fouetté dans du lait de soja en attendant que le lait de riz refroidisse dans le congélateur, j’avais oublié de le mettre au réfrigérateur. En attendant, je savoure ce nectar velouté à la saveur très prononcée de noix d’abord puis viennent des notes douces et sucrées.
Je me régale et j’en prépare un deuxième. Heureusement, j’ai pris des provisions.
Il est temps de découvrir ce lait de riz, à part à Paris, je n’y ai jamais goûté.
 Je n’ai pas retrouvé les saveurs de celui préparé dans ce lait spécial, liquide et translucide. Et je n’en ai pas apprécié la saveur. Ni la "texture" d’ailleurs.
J’ai goûté le breuvage nature, je n’ai pas aimé, ceci explique cela.
Ce soir, retour sur la terrasse, le ciel est gris, on annonce de l’orage, je veux en profiter avant.
Au programme, à nouveau ce fabuleux Fenghuang Dancong griffé ThéÔdor déjà infusé à froid hier. C’était la première fois que je l’infusais à froid et il m’a transportée, une incroyable douceur comme si l’eau avait caressé les feuilles, émotions gustatives intenses. Je récidive ce soir.
 Les belles une fois sèches rejoindront les autres dans l’oreiller.
 Et pour la énième fois je me replonge dans un de mes livres de chevet : Vie du Thé, Esprit du Thé. C’est vraiment un livre qui me parle : à propos de l’agencement des objets et du rythme : "n’est accompli que dans un seul but : atteindre la sérénité de l’âme, en communion avec ses semblables à l’intérieur de notre monde. (…) Avec un bol de thé la paix peut vraiment régner. En prenant un bol de thé, un sentiment de paisible plénitude peut être partagé et poser les fondements d’une manière de vivre." Cette façon de vivre, c’est la Voie du thé, celle que j’essaie de suivre avec intensité et modestie depuis des années. Avec ces 4 mots magiques inséparables de la Voie du Thé : Harmonie, Respect, Pureté, Sérénité.