lundi 30 novembre 2020

Adieu novembre!

Dernier jour d'un mois de novembre en dents de scie dominée par beaucoup de grisaille mais aussi illuminé par les rayons de soleil de l'Amitié ! 

Je suis toujours aussi attirée par les ciels  très changeants
d'un jour à l'autre, 
tantôt très gris, avec au loin un espoir de lumière
tantôt très contrastés. Le contact avec l'extérieur est toujours aussi restreint, voire quasi inexistant, cela me pèse de plus en plus... Il y a bien sûr le téléphone, Skype, et les commentaires sur ce blog dont certains m'ont estomaquée, ma copine Laurence au téléphone m'a demandé combien j'avais gardé de théières et Kris, deux jours plus tard, me pose la même question sur un commentaire ! D'un côté à l'autre de l'Atlantique, cela m'a bien fait rire ce genre de télépathie... J'y répondrai bientôt, c'est promis, il faut que je trouve une manière spéciale de les présenter. De mon côté, j'ai eu envie de me servir de tous ces récipients précieux qui magnifient les Feuilles pour illustrer ce beau texte :

"La vraie richesse

D’une table préparée pour le thé

Réside dans sa capacité à sublimer le quotidien,

À illuminer ce moment privilégié

Et à célébrer l'heure où s'arrêtent

Les exigences de la journée"...

Chacune a une histoire : la belle théière japonaise avec sa tasse si fine contient du Soba Cha, cadeau de mon mari lors d'une virée chez Cha Yuan Bruxelles. La théière Fauchon vient de chez Demeuldre, je n'ai pas résisté à ce coffret, j'aimais beaucoup la forme de cette théière. J'avais beaucoup aimé Conan Doyle (mais pas autant qu'Agatha!) souvenir d'un AR homérique à Londres, a infusé les Feuilles d'un Yunnan. La théière tulipe est un cadeau de ma chère Fanou, elle fait partie d'un service de 4 tasses, sous-tasses et un sucrier qui n'a jamais servi mais qui fait joli sur une table à l'époque de Noël... Elle a infusé du Butterfly que je dois apprivoiser, je ne suis pas certaine que j'utilise le bon grammage, il faudra que je passe ou que je téléphone chez Unami. J'ai trouvé cette petite blanche dans un magasin de déco, je l'ai achetée en souvenir de l'Artisan de saveurs, un de mes incontournables quand Patrick Loustalot avait son restaurant rue du Cherche-Midi, je crois que les siennes était un peu plus grandes mais c'est le même décor, elle a infusé un Long Jing de "saint Nicolas"... Last but not least, la petite en porcelaine blanche au motif bleu est un cadeau de la petite-fille de mon amie Marie-Jeanne à qui j'ai donné des cours de math ! Elle a infusé du Da Hong Pao. Même confinée, je voyage dans le temps et dans l'espace dans ce lieu hors du temps, beaucoup d'émotion et de nostalgie, cela fait vraiment beaucoup de bien à mon âme endolorie... Demain commence un mois que j'aime, deux fêtes que j'adore : saint Nicolas et Noël et d'autres merveilleux souvenirs parce que cette année... Et je vais commencer en beauté, je dois faire faire l'entretien de ma voiture et faire placer les pneus hiver MAIS mon garage sa situe à la limite de La Hulpe et Genval, c'est là que se trouve aussi La Librairie de la Mazerine... Je ne risque pas de m'ennuyer, je pense!

dimanche 22 novembre 2020

Un mois de novembre très particulier...

 Malheureusement, le manque de lumière a fini par m'atteindre : absence d'énergie, d'entrain et le comble: parfois même pas vraiment envie de thé... Je supporte beaucoup moins bien ce deuxième confinement, il fait trop froid pour profiter de la terrasse, je me sens vraiment enfermée dans un tunnel sans fin sans espoir d'en sortir ! Je n'oublie cependant pas les merveilleux cadeaux d'Amitié de deux amies chères que j'aimerais tant revoir... mais quand? Je passe plus de temps devant la télé sans programme précis, je zappe et c'est ce qui a orienté les activités de ce mois morose. Je suis tombée sur un épisode d'Hercule Poirot, j'ai donc décidé de relire mes classiques, accompagnés de ma drogue à laquelle j'ai repris goût. 

Ici, Les vacances d'Hercule Poirot avec un Namring dont l'écrin se vide très vite. 
De temps en temps, le ciel réserve une belle surprise 
Je ne me souviens plus de ce livre-là,
Le chat et les pigeons je l'ai dévoré et la grande théière remplie de Yunnan Collines d'Or... J'ai parcouru tous ceux que j'ai encore en ma possession, cela m'a rappelé une idée folle que j'ai cependant menée à bien : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/05/cremes-et-chatiments.html J'ai donc de quoi me distraire un certain temps. 
Je ne suis cependant pas tout à fait monomane, il n'y a pas que la lecture dans ma vie, il y a aussi la méditation avec un
Long Jing, le ciel bleu et une douceur éphémère m'y incite. 
Mais aussi la musique de Purcell, merveilleux cadeau d'un ami qui l'est tout autant :
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/08/retrospective-un-merveilleux-mois-de.html C'était du temps où on pouvait recevoir... 
Je suis toujours aussi fascinée par le ciel, 
même tourmenté,  Et quand il est menaçant, j'ai un refuge 
mon salon blanc-thé et ses trésors entre autres un
Purple Red Dian Hong Cha  et des souvenirs émus : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/10/octobre-se-termine-en-beaute.html 
Retour à la lecture :
La fête du potiron et au thé, un Hojicha.
Après-midi, rendez-vous avec la voix sublime de
La Callas et un Namring. 
Encore un ciel changeant comme je les aime 
et du soleil dans deux tasses, un
Namring 
 que je partage avec Helen, mon adorable femme de ménage, je suis impressionnée par son palais, elle a identifié les parfums fleuris et fruité de ce beau thé ! 
Ciel bouché comme mon nez... Envie de rien. 
En admirant ce quartier de lune, je me sens mieux, demain sera un autre jour, je le sens. 
Levée dès potron minet sous un ciel peu engageant 
pas de problème, j'ai pris rendez-vous avec Gautier Capuçon et son merveilleux violoncelle, mon instrument préféré. Tandis que je savoure le
Gaba Cha, je chausse ma luminette qui palie le manque de lumière. Il faudra un certain temps avant de ressentir son effet. 
Ce matin, le gris du ciel s'est teinté de rose, il fait à peine 5°. 
Mais quelques heures plus tard, sous un ciel tout bleu, le soleil fait flamboyer les feuilles. 
Au loin, ce qui semble être de la fumée s'élève dans les airs, 
il fait très frisquet mais j'ai envie de rester dehors 
avec un apéritif spécial, un
Matcha au lait d'amande. Je respire profondément, l'air froid qui pénètre dans mes narines me réchauffe, j'aimerais tellement aller me balader en forêt... mais je me contenterai de la terrasse, bien emmitouflée, cela me fait tellement de bien ! 
J'ai très bien dormi, je me sens incroyablement détendue, est-ce ce long passage sur ma terrasse, l'effet de la luminette ou le
Matcha, un peu des trois sans doute, mon moral est reboosté et cette petite trainée blanche dans le ciel me fait sourire. 
En voyant le jardinet deux étages plus bas, j'ai des envies de toucher la terre, les arbres me manquent... 
C'est le moment de découvrir un des trésors de saint Nicolas...
Le Maocha 2020 d'un arbre unique... Je retrouve avec émotion ces rituels qui me font pénétrer dans ce monde de calme, de paix et de tranquillité où tous les sens sont en éveil : 
 
la vue et l'odorat en admirant ces belles bien roulées 
qui, posées dans la théière ébouillantée, dégagent un parfum de cannelle ! 
Les feuilles frétillent au contact de l'eau mais ne dansent pas encore. 
Dans le bol, un breuvage huileux et une explosion de saveurs à la fois douces 
et puissantes, et ce n'est encore que la première infusion! 
Deuxième passage, cette fois les Belles dansent avec grâce. Fascinée, j'imagine cet arbre unique et j'ai une pensée émue pour les cueilleuses aux doigts de fée, savent-elles le bonheur qu'elles nous offrent par leur savoir-faire... 
Les passages se succèdent, la liqueur devient moins huileuse, la palette des saveurs évoluent vers des notes plus boisée avec cette dominante de cannelle. 
Ici, le breuvage semble un peu trouble, la saveur est moins prononcée et je perçois une légère note sucrée. 
J'augmente la durée de l'infusion qui devient "vieux jaune". 
Les belles sont dans la gamme des verts et je sens qu'elles en ont encore en réserve... 
pourquoi donc m'arrêter ? 
D'autant qu'un merveilleux souvenir s'est imposé à moi en me transportant dans l'océan indien et plus exactement à Mahé, au sommet du morne seychellois, au pied d'un arbre immense, 
le "sang dragon".... il saigne abondamment quand on entaille l'écorce ! En effet, dès la première infusion de ce sublime
Maocha, le bouquet de parfum me rappelait quelque chose de fort, mais quoi ? Il m'a fallu un certain temps pour trouver, les canneliers poussent tout près et la factory n'est pas loin non plus, par contre la plantation de théier n'était pas entretenue et leur thé (rouge uniquement) n'était vraiment pas à mon goût... Pendant tous nos séjours, je me suis abreuvée avec délectation de leur délicate citronnelle, j'en avais rapporté et elle s'était très bien acclimatée dans la serre. Je quitte à regret mon cocon, je dois aller faire des courses, demain sera consacré à la cuisine : navarin d'agneau, poulet rôti, tomates farcies et potages. 
En revenant, retour dans mon salon où j'ai laissé les belles infuser pendant près de 2 heures. Des saveurs nettement plus de chez nous, sous-bois humide et ... champignon ! 
Les Belles ont vraiment tout donné ainsi et en plus des émotions et des souvenirs merveilleux, MERCI saint Nicolas, MERCI la vie.

NB : j'aurais dû poster ce billet hier MAIS j'ai eu une visite mille fois pire que ce virus, une énorme araignée ! J'ai hurlé à la mort, je m'attendais à ce que mes voisins viennent voir ce qui se passait mais RIEN, il m'a fallu des heures pour me remettre !