dimanche 27 septembre 2015

A propos de la fête de la Lune et de l'anniversaire d'un petit Dragon d'Eau...

 
Il était passé minuit quand, un bol de Pu Er à la main, je suis allée contempler la lune. Pas n’importe quelle lune, pas n’importe quel jour ! Aujourd’hui, c’est le 15e jour du 8e mois dans le calendrier lunaire, c’est sa fête. 
Et dans ce même calendrier, c’est aussi l’anniversaire du petit Dragon, né il y a 3 ans un jour de pleine Lune… 
En éclairant le jardin, je repense à l’émotion intense éprouvée à l’annonce de cette grande nouvelle, je ne savais pas alors que ce petit Être de Lumière prendrait une telle place dans ma vie... 
La Belle de la Nuit a fait place à l’astre du jour, 
comme le dit si joliment Paul Klee l’une et l’autre sont à jamais liés comme une roue sans fin, celle de l’alternance. 
Dans ce bel écrin se trouvent les Feuilles de circonstance :  le Yunnan white Tea Moonlight griffé Biochi.  Tandis qu’il infuse, de doux et chaleureux souvenirs émergent :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/12/encore-et-encore.html
L’énergie de la Lune se retrouve dans cette liqueur aux notes miellées.
Après trois passages, je laisse sécher ces belles feuilles qui iront bientôt bercer mes rêves. 
Nous nous devions d’aller célébrer cette belle fête familiale dans un endroit particulier. Comme ne l’un ni l’autre n’avions envie d’aller à Bruxelles, nous allons tester Le Dragon royal  à Braine-l’Alleud.
Formule buffet ou à la carte dans une ambiance familiale, tout ce qu’il nous faut en ce jour particulier, Xavier est emballé par cette nouvelle découverte, je sens que nous reviendrons... Je ne peux m’empêcher d’évoquer le Shangri-La et les moments magiques passés l’année dernière pour cette même fête, ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/09/aujourdhui-cest-la-fete-de-la-lune-en.html et là: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/09/suite-de-la-fete-de-la-lune-petit.html , comme il a changé ce petit Prince et comme il me manque aujourd’hui… 
Au retour, il fait merveilleusement doux ; ciel bleu, nuages blancs. 
Sur ma terrasse, il y a 18°, j’entends au loin le chant des mésanges et le "hennissement" d’un pic-vert, je vais y rester 
avec d’autres chants, et un conte:
l’histoire de Chang He et de Yi le tisserand, 
dans la tasse, ce thé du Jardin des Cœurs heureux, le Tumsong griffé Thé Ô dor
accompagné à défaut de gâteaux de Lune, de cookies feuilles d’érable, une gâterie québécoise. Une légère brise accompagne ces moments hors du temps, est-ce LA déesse de la vallée d’or qui vient me rappeler que la vie est pleine de petits bonheurs ? Je le crois, MERCI la vie... Je me remémore aussi les belles légendes liées à cette grande fête, ici :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2010/09/un-grand-des-belles-legendes-et-un.html et là entre autres: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2014/10/ce-soir-la-lune-est-belle.html. Encore une journée pleine de douceur, de tendresse et d’émotions loin d’être terminée… si je parviens à rester éveillée pour pouvoir admirer la Lune rouge.

vendredi 25 septembre 2015

L'été indien est de retour


A quelques jours très gris, a succédé un beau jour d’automne. 
Ce matin, le ciel l’annonce avec ce bleu pâle parsemé de nuages blancs qui se baladent portés par le vent. 
L’Astragale de Vénus va m’emmener au pays des fées, 
tandis que le contenu de cette boîte me fera voyager au pays des parfums et des saveurs. 
J’ai hâte de réveiller ces feuilles encore repliées sur elles-mêmes.
Je l’infuse dans cette petite théière en verre pour voir danser les feuilles, et elles n’attendaient que cela ! 
En savourant ce délicat nectar un peu beurré, reviennent d’autres rétrolfactions :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/jamais-deux-sans-trois.html : sa découverte avec ma chère Marie-Aline chez Lupicia après avoir eu la tête dans les étoiles… 
Les feuilles n’ont pas encore tout donné 
mais il fait tellement doux dehors 
que j’ai des envies de jardinage. Mais tout à coup une tourniole, je n’ai eu que le temps de m’asseoir sur une des chaises, je suis allée faire une prise de sang ce matin  et en rentrant je n’avais pas faim, j’ai seulement bu un verre de lait de soja. Mon mari qui n’a rien perdu de la scène m’a interdit de cuisine, et m’emmène à la Brasserie du Lac. 
Tandis qu’il prend un plat de carnivore, je me fais conseiller ce plat de poisson : thon rouge et crevette tigre sur un lit de purée de patates douces : un vrai régal pour les yeux d’abord, pour les papilles ensuite. 
Au retour, je continue les infusions de ce Kamairicha Gokase en suivant les conseils de préparation même si je suis un peu étonnée par la température prônée pour l’eau, j'avais déjà posé la question à Jean-Philippe qui nous avait expliqué pourquoi, malheureusement je ne me souviens plus, Marie-Aline, viens au secours de ma mémoire défaillante... MERCI. 
La couleur de la liqueur est un peu plus verdâtre et la saveur toujours aussi douce et légèrement sucrée. 
Je tente un troisième passage, la saveur a bien changé avec des notes beaucoup plus herbacées et une légère astringence. Les feuilles serviront de "persil" pour les tomates crevettes de ce soir. En attendant, je veux profiter de la douceur de l’air et de la belle lumière de cette journée d’automne ensoleillée. Ce soir après le souper, séance lecture.
Légende indienne griffée Au fond du Jardin.
Une infusion chaleureuse, Une histoire de thés 
avant une autre histoire : Thé, café ou chocolat, les boissons exotiques à Paris au XVIIIe siècle. J’aurais pu évidemment infuser du thé ou préparer une tasse de chocolat chaud aux épices pour être en phase avec l’Histoire, mais c’est en pensant à la légende de cette gravure qui m’avait bien fait rire que j’ai choisi ce breuvage : "(…) Il vend aux autres sa tisane Et gagne pour boire du vin". Je me suis surtout intéressée à ce qui est dit du thé en parcourant rapidement le café et le chocolat, j’y reviendrai plus tard parce que malgré l’engouement pour les chinoiseries et l’orientalisme à l’époque ces 3 boissons exotiques n’ont pas trouvé grâce tout de suite comme l’indique cet extrait de correspondance de Madame, Duchesse d’Orléans: "Si vous vous imaginez qu’ici c’est un pays de cocagne, vous vous trompez fort. L’ennui règne ici plus qu’en aucun autre lieu du monde. Beaucoup de monde boit du thé, du café, du chocolat, mais moi je ne prends rien de toutes ces drogues, j’ai idée que cela est contraire à la santé." 
Marie-Aline et moi avons toutes les deux eu la même réflexion, ce livre irait bien dans notre bibliothèque… 
Ce qui est très bien montré dans cette exposition, 
c’est le développement de l’art de la porcelaine 
pour magnifier ces boissons exotiques. Dans le chapitre intitulé Des porcelaines pour sublimer le goût, on peut lire cette phrase curieuse extraite d’un cours destiné à ceux qui "désirent d’apprendre l’office" : "Tasse. On appelle tasse un vase dans quoi on prend le caffé, le chocolat & le thé. Elles sont ordinairement de porcelaine, mais celles à chocolat sont plus grandes et plus hautes." Le chapitre suivant Théière, cafetière et chocolatière décrit les différents ustensiles utilisés pour préparer ces boissons et signale qu’à cette époque, elles étaient "bi-fonction" : une théière pouvait aussi servir pour le café ; de même la chocolatière et le café… Par contre les décors utilisés pour les services sont décrits dans les détails 
comme par exemple ce décor d’oiseau dans des paysages
Avec aussi un curieux mélange des genres appelées inspirations croisées… J’ai seulement parcouru le chapitre Des livres de cuisine pour tous les goûts suivi d’un cahier de recettes, j’y reviendrai bien sûr, je voudrais tester les recettes au café et au chocolat. 
Par contre l’unique recette au thé… je ne suis pas certaine d’en avoir envie, mais curieuse comme je suis, je pourrais quand même essayer ! Cette lecture complète bien la visite de l’exposition, encore de merveilleux souvenirs :
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/deuxieme-jour-de-revelations-ou-cela-va.html  
Pour terminer en beauté ce jour de l'apparition de ce bel été indien, un clin d’œil à la Lune comme chaque soir, des journées comme celle-ci, j’en redemande… Souhait exaucé, il paraît que l’été indien se prolongera pendant quelques jours encore…
 

mercredi 23 septembre 2015

Chose promise...

Il fait sinistre dehors, ciel plombé et pluie incessante, un temps à rester sous la couette, ou à se plonger dans un roman au coin d’un feu de bois ou à se consoler en se droguant. C’est ce que j’ai choisi… 
préférant les gouttes de thé à celles de la pluie. 
Un fond de sachet d'un Alishan 
infusé dans mon "poêlon-dragon". Beaucoup plus adéquat pour les Oolong que pour les thés japonais (
http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2015/09/a-propos-de-totem-entre-autres.html ). 
La contenance est telle qu’il ne faut pas de pot de justice, l’entièreté est contenue dans ce bol en fine porcelaine, très pratique. 
Passage après passage, les feuilles recroquevillées  au départ s’épanouissent de plus en plus. 
Sixième infusion, les notes miellées et florales deviennent plus boisées tout en restant très douces, je pense que les feuilles se plaisent dans cette belle porcelaine japonaise… 
La plupart des Belles ont la taille des 2 plus petites de la photo, une autre a grandi plus vite, elles vont maintenant entamer leur deuxième vie : bercer mes rêves. Chose promise, chose due, direction la cuisine pour la suite des recettes au thé.
Les ingrédients pour les brugnons au sirop de thé : 4 brugnons, 110g de sucre de canne roux, 2CS de J.C. Absolu Oolong griffé ThéÔdor. Infuser le thé dans ½ l pendant 5 minutes. 
Transvaser le thé dans une casserole, ajouter le sucre, porter à ébullition et laisser cuire pendant 10 minutes à petits bouillons. 
Pendant ce temps-là, éplucher les brugnons et les entailler pour qu’elles s’imprègnent bien du sirop de thé. 
Les plonger dans la casserole et les cuire pendant 15 à 20 minutes en les retournant plusieurs fois. 
Poser les pêches dans une assiette et faire bouillir le sirop pendant 3 minutes à gros bouillons.
Les servir tièdes accompagnées d’un financier au J.C. Absolu Oolong ou, en été, avec une glace au même thé. A réaliser également avec des pêches blanches ou de vigne, mais ce n'est plus la saison. Deuxième recette : panna-cota au Phœnix griffé ThéÔdor également. 
Ingrédients : ½ l de lait d’amande, 40g de sucre de canne blond, 2 feuilles de gélatine (ou agar-agar). Mettre les feuilles de gélatine à tremper dans l’eau froide. 
Puis faire chauffer le lait + le sucre. 
Pendant ce temps-là remplir 2 mousselines de Phœnix
Quand le lait bouillonne, ajouter les sachets de thé 
baisser la température et continuer l’infusion pendant 5 minutes sans cesser de remuer puis ajouter la gélatine (ou l'agar-agar) en mélangeant bien. 
Transvaser dans des coupelles puis laisser refroidir à température ambiante avant de les entreposer au frigo. Si c’est aussi bon que le parfum que dégage cette panna-cota, nous allons nous régaler, verdict ce soir. Toujours en cuisine mais version salée : potages et gratins, je dois en profiter cette semaine, les travaux vont bientôt commencer pour transformer cette vieille cuisine que j’aime tant mais qui n’est pas du tout fonctionnelle, on va l’agrandir aussi mais même si sur les plans, cela semble très beau, c’est vrai que j’ai des craintes concernant le bruit, la poussière et tout ce que cela entraîne, il est trop tard pour reculer à présent. Nous venons de terminer le souper par la panna-cota  Phœnix, Xavier a adoré, elle lui a fait penser aux pommes de terre en massepain de saint Nicolas "les calories en moins, à refaire quand tu veux", c’est vrai que c’est une vraie tuerie, d’autres idées me trottent dans la tête mais il faut que je mette sérieusement à la pâtisserie pour les mettre en pratique… 
Ce soir, la lune est déjà très belle, que dire alors de celle de dimanche ? Soirée lecture/thé pour clôturer une belle journée...