Quelques jours de vacances au Paradis
Eh oui, une
longue semaine de vacances s'achève dans un endroit de rêve !
Toute consacrée à l'émerveillement, à la paix de l'âme et aux
pensées positives... Emerveillement face à cette Nature qui revit.
Après un premier mai flamboyant, comme chaque nuit avant d'aller
dormir, le même rituel : aller admirer le ciel,
et les
nuages m'offrent un spectacle impressionnant : j'y vois un ange
qui me fait un clin d'œil, cela me rappelle mon enfance quand,
pendant la journée couchée dans l'herbe, la tête dans les nuages,
j'essayais de me raconter une histoire à partir de leurs formes
particulières, si on m'avait prise en photo alors, on aurait vu que
je souriais aux... anges.
Le lendemain, premier immuable rituel,
admirer le ciel
puis, un peu (beaucoup) impatiente, découvrir de
que les vieilles dames ont encore à m'offrir après leur long repos
nocturne. Impressionnant ! Comment après tant d'infusions la
veille, elles donnent encore tant de douceur et de force. Je pense
alors avec beaucoup d'émotion au voyage de ces feuilles, dans le
temps et l'espace : combien de mains habiles les ont cueillies,
travaillées, mises en briques et conservées pour donner, 38 ans
plus tard, autant d'émotions gustatives ! Liées aussi à
l'indéfectible Amitié qui me lie à celui qui m'en a fait cadeau
ainsi que cette superbe théière qui les magnifie si bien...
Une
fois séchées, je les conserve précieusement. En ouvrant la boîte,
je constate qu'une douce odeur de camphre s'en échappe encore.
Un ciel bleu-soleil à l'heure de l'apéritif,
un Matcha
préparé dans mon cocon et bu en de lentes gorgées sur ma
terrasse, "Autour d'une tasse de thé, savourer les
douceurs de la vie".
A midi, Xavier nous invite au
bord du Lac de Genval. Moments chaleureux et drôles (avec ces
deux-là, il ne peut en être autrement). Par contre, dans les
assiettes c'est la déception, seule ma filleule a aimé... Et à
propos, même si tu es très chouuuuuu, je continuerai à t'appeler
ma Puce adorée... Le reste de l'après-midi, tandis que Xavier
rejoint la capitale, nous flemmardons sur la terrasse sans oublier de
papoter bien sûr. Pendant ce temps, petit Billy s'en donne à
cœur-joie dans ce jardin rempli d'odeurs qui l'excitent.
Et le
soir, avant d'aller rejoindre les bras de Morphée, un dernier
rituel...
"Il y eut un soir, il y eut un matin et
Dieu vit que cela était bon" chantait M. C. Pichaud.
Par quel mystère m'est revenue en tête cette vieille chanson guide,
je ne le sais mais ce qui est certain, c'est que j'ai été très
marquée par ce mouvement de jeunesse dont je garde des souvenirs
très forts.
Beaucoup plus récent mais tout aussi fort, celui de
la découverte de Picorette d'où vient de thé aussi fabuleux
qu'énigmatique vivement conseillé par François:
(http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2017/08/retour-au-paradis-deuxieme-partie.html
)
le J.E. Rare white tea Lung Jing. Enigmatique parce que
je n'avais jamais entendu parler d'un Long Jing blanc, et
quand on regarde les feuilles sèches, on voit clairement qu'elles
ont été traitées de cette manière si particulière réservée à
ce thé d'exception, feuilles pliées et aplaties à la main. C'est avec beaucoup de parcimonie que je le choisis, la boîte est
quasi vide et il n'apparait plus sur le site de
https://www.theodor.fr/fr/.
Reste une solution, retourner chez Picorette...
Je savoure
avec beaucoup d'émotion gustative ce thé fabuleux qui manifestement
donne des notes caractéristiques des thés blancs mais avec quelques
chose en plus que je ne parviens pas à identifier. Sans oublier bien
sûr les merveilleux souvenirs...
Les feuilles infusées
retrouvent cette couleur vert tendre
en harmonie avec celles
de la nature après une longue période de dormance.
Tandis
qu'infuse mon thé du matin, j'admire ce qui m'entoure par les
fenêtres de mon cocon,
j'ai hâte de supprimer les branches
mortes de l'azalée japonica pour qu'elle puisse retrouver sa
splendeur. Comme chaque matin, je vais m'imprégner de l'énergie de
mes arbres
à commencer par les charmes dont le tronc principal
montre des signes de faiblesse ou de vieillesse, il faudra sans doute
faire appel à un spécialiste pour qu'il donne son avis...
Ce
chêne par contre ne risque rien, son énergie est à la fois très
forte et apaisante,
je m'en imprègne tandis que les yeux au
ciel, j'admire sa magnificence.
Les bouleaux à présent, trois
aussi. La propriété en était couverte et lui a donné son nom :
Berkenrode (Verges de bouleau). En hiver, ils donnaient des taches
blanches caractéristiques de ses troncs mais ils ne vivent pas
longtemps et on a dû en faire abattre plusieurs...
Tout à côté,
un triple sorbier qui, en été, offre aux oiseaux un festin de baies
rouges.
Un peu plus loin, un majestueux hêtre, comme un géant
au pied d'argile ses racines ne pénètrent pas profondément dans le
sol, ce qui en fait une proie facile lors de grosses tempêtes.
Pas encore une seule fleur sur ce massif de rhododendrons
contrairement à ceux-ci.
Ils finiront par atteindre une bonne
taille... j'espère !
Quant aux azalées,
elles sont
flamboyantes
et très parfumées. Fabienne, j'ai pensé à toi, MERCI pour ton coup de fil et à très vite.
C'est pas tout ça mais
je dois rentrer préparer ce thé énigmatique, cadeau de mon grand
petit-fils qui fait sa vie en Chine.
Et l'on n'entendit plus que
le bruit des mandibules...
Pas pour très longtemps, petit
Dragon me donne un cours sur le ... yacult qu'il boit tous les jours
ainsi que son grand-père.
Une licorne, vous êtes mignons tous
les deux.
Un petit verre d'eau et en route pour la terrasse
tandis que petit Georges va en exploration dans le jardin. Il
revient en courant, je dois le suivre.
Deuxième cours cette fois sur les
fourmis affolées qui se cachent dans leur nid "pour
protéger la reine".
Bientôt les fraises des
bois, très abondantes ici. Je pensais en avoir terminé avec les
leçons, mais que nenni. "Maintenant Nanny, ta leçon de
Taekwondo"... Il parait que je n'ai pas fait beaucoup
de progrès depuis la fois passée. Et je confirme ! Je voudrais
d'ailleurs arrêter, je n'ai plus 20 ans mais le prof n'est pas
d'accord : "il reste des pompes maintenant Nanny".
Mais là, je résiste et j'ai une bonne excuse, je dois préparer
le souper.
Le petit monstre veut se servir mais je lui dis qu'il
doit attendre que les grands soient à table, sa réponse se passe de
commentaire...
Il fait encore très chaud, le repas est vite
englouti, c'est petit Georges qui tient le crachoir mais il trouve le
temps long, il voudrait faire du jardinage, planter des graines par
exemple. Je n'en ai pas mais je lui propose un plan B ou plutôt A
comme arrosage.
C'est avec joie et enthousiasme qu'il s'y met.
Il tourne autour de la vasque
pour qu'il y ait de l'eau
partout.
En le voyant si concentré, je me revois à son âge
dans le jardin de ma grand-mère. C'est d'elle que je tiens mon amour
de la nature et du jardin.
Au tour des pivoines
il y en a
quinze en tout, autant d'allers-retours pour remplir son arrosoir.
Je dois parfois modérer ses ardeurs, en lui disant cette phrase
que ma chère grand-mère : "Les plantes aiment
l'eau mais elles ne savent pas nager"... Moments
d'émotion forte, j'avais la sensation qu'elle était à mes côtés.
Quand il n'y en a plus, il y en a encore,
les dernières
pour cette fois-ci, même s'il voulait s'attaquer aux rhododendrons
et aux azalées ! Une superbe journée s'achève par ces moments
hors du temps, il y en aura d'autres, je voudrais aménager un petit
parterre réservé à ce petit jardinier passionné... Le lendemain,
je reprends le cadeau d'Alexandre, ma chère belle-fille m'avait noté
son nom mais je ne trouve plus le papier, j'ai seulement retenu qu'il
vient de montagnes célèbres dans le Nord-Est de la Chine.
Les
feuilles sèches forment un beau camaïeu de verts.
Il fait déjà
suffisamment chaud pour le savourer sur la terrasse. Des notes
complexes que je ne parviens pas à vraiment définir pour le moment,
les feuilles infusées sont impressionnantes :
de
grandes feuilles foncées assez épaisses en côtoient d'autres plus
pales et quasi translucides.
Avant de descendre pour le rituel
des arbres dont je connais le nom japonais grâce à ma chère Cathy,
le Shinin-yoku, je prépare un eau de fruit, Joie de Vivre qui
reflète très bien mon état d'esprit du moment.
Il est passé
19 heures, encore 25° sur la terrasse,
Le soleil commence à
entamer sa course vers le sommeil
c'est l'heure de la lecture, je
reprends Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra
déjà abandonné 2 fois tant ce livre est dur à lire (il commence
par la lapidation d'une femme). J'ai eu à l'époque la même
réaction en lisant La condition humaine. Je savoure
cette eau de fruit très douce mais impuissante à m'aider à
dépasser mon aversion pour ces sauvages qui rendent les hommes
lâches et fous, tout cela au nom d'Allah... Et que dire des femmes,
humiliées, réduites à vivre cloitrées ! Une fois encore, je
ne parviens pas à continuer la lecture du livre de cet auteur qui me
fascine dont le nom de plume est composé des deux prénoms de son
épouse, il est algérien, son nom est Mohammed Moulessehoul... J'en
reparlerai certainement. Je suis à nouveau un peu stressée pour
demain mais j'espère que ces jours de bonheur m'aideront à le
dépasser...
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