dimanche 22 novembre 2020

Un mois de novembre très particulier...

 Malheureusement, le manque de lumière a fini par m'atteindre : absence d'énergie, d'entrain et le comble: parfois même pas vraiment envie de thé... Je supporte beaucoup moins bien ce deuxième confinement, il fait trop froid pour profiter de la terrasse, je me sens vraiment enfermée dans un tunnel sans fin sans espoir d'en sortir ! Je n'oublie cependant pas les merveilleux cadeaux d'Amitié de deux amies chères que j'aimerais tant revoir... mais quand? Je passe plus de temps devant la télé sans programme précis, je zappe et c'est ce qui a orienté les activités de ce mois morose. Je suis tombée sur un épisode d'Hercule Poirot, j'ai donc décidé de relire mes classiques, accompagnés de ma drogue à laquelle j'ai repris goût. 

Ici, Les vacances d'Hercule Poirot avec un Namring dont l'écrin se vide très vite. 
De temps en temps, le ciel réserve une belle surprise 
Je ne me souviens plus de ce livre-là,
Le chat et les pigeons je l'ai dévoré et la grande théière remplie de Yunnan Collines d'Or... J'ai parcouru tous ceux que j'ai encore en ma possession, cela m'a rappelé une idée folle que j'ai cependant menée à bien : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2009/05/cremes-et-chatiments.html J'ai donc de quoi me distraire un certain temps. 
Je ne suis cependant pas tout à fait monomane, il n'y a pas que la lecture dans ma vie, il y a aussi la méditation avec un
Long Jing, le ciel bleu et une douceur éphémère m'y incite. 
Mais aussi la musique de Purcell, merveilleux cadeau d'un ami qui l'est tout autant :
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/08/retrospective-un-merveilleux-mois-de.html C'était du temps où on pouvait recevoir... 
Je suis toujours aussi fascinée par le ciel, 
même tourmenté,  Et quand il est menaçant, j'ai un refuge 
mon salon blanc-thé et ses trésors entre autres un
Purple Red Dian Hong Cha  et des souvenirs émus : http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2020/10/octobre-se-termine-en-beaute.html 
Retour à la lecture :
La fête du potiron et au thé, un Hojicha.
Après-midi, rendez-vous avec la voix sublime de
La Callas et un Namring. 
Encore un ciel changeant comme je les aime 
et du soleil dans deux tasses, un
Namring 
 que je partage avec Helen, mon adorable femme de ménage, je suis impressionnée par son palais, elle a identifié les parfums fleuris et fruité de ce beau thé ! 
Ciel bouché comme mon nez... Envie de rien. 
En admirant ce quartier de lune, je me sens mieux, demain sera un autre jour, je le sens. 
Levée dès potron minet sous un ciel peu engageant 
pas de problème, j'ai pris rendez-vous avec Gautier Capuçon et son merveilleux violoncelle, mon instrument préféré. Tandis que je savoure le
Gaba Cha, je chausse ma luminette qui palie le manque de lumière. Il faudra un certain temps avant de ressentir son effet. 
Ce matin, le gris du ciel s'est teinté de rose, il fait à peine 5°. 
Mais quelques heures plus tard, sous un ciel tout bleu, le soleil fait flamboyer les feuilles. 
Au loin, ce qui semble être de la fumée s'élève dans les airs, 
il fait très frisquet mais j'ai envie de rester dehors 
avec un apéritif spécial, un
Matcha au lait d'amande. Je respire profondément, l'air froid qui pénètre dans mes narines me réchauffe, j'aimerais tellement aller me balader en forêt... mais je me contenterai de la terrasse, bien emmitouflée, cela me fait tellement de bien ! 
J'ai très bien dormi, je me sens incroyablement détendue, est-ce ce long passage sur ma terrasse, l'effet de la luminette ou le
Matcha, un peu des trois sans doute, mon moral est reboosté et cette petite trainée blanche dans le ciel me fait sourire. 
En voyant le jardinet deux étages plus bas, j'ai des envies de toucher la terre, les arbres me manquent... 
C'est le moment de découvrir un des trésors de saint Nicolas...
Le Maocha 2020 d'un arbre unique... Je retrouve avec émotion ces rituels qui me font pénétrer dans ce monde de calme, de paix et de tranquillité où tous les sens sont en éveil : 
 
la vue et l'odorat en admirant ces belles bien roulées 
qui, posées dans la théière ébouillantée, dégagent un parfum de cannelle ! 
Les feuilles frétillent au contact de l'eau mais ne dansent pas encore. 
Dans le bol, un breuvage huileux et une explosion de saveurs à la fois douces 
et puissantes, et ce n'est encore que la première infusion! 
Deuxième passage, cette fois les Belles dansent avec grâce. Fascinée, j'imagine cet arbre unique et j'ai une pensée émue pour les cueilleuses aux doigts de fée, savent-elles le bonheur qu'elles nous offrent par leur savoir-faire... 
Les passages se succèdent, la liqueur devient moins huileuse, la palette des saveurs évoluent vers des notes plus boisée avec cette dominante de cannelle. 
Ici, le breuvage semble un peu trouble, la saveur est moins prononcée et je perçois une légère note sucrée. 
J'augmente la durée de l'infusion qui devient "vieux jaune". 
Les belles sont dans la gamme des verts et je sens qu'elles en ont encore en réserve... 
pourquoi donc m'arrêter ? 
D'autant qu'un merveilleux souvenir s'est imposé à moi en me transportant dans l'océan indien et plus exactement à Mahé, au sommet du morne seychellois, au pied d'un arbre immense, 
le "sang dragon".... il saigne abondamment quand on entaille l'écorce ! En effet, dès la première infusion de ce sublime
Maocha, le bouquet de parfum me rappelait quelque chose de fort, mais quoi ? Il m'a fallu un certain temps pour trouver, les canneliers poussent tout près et la factory n'est pas loin non plus, par contre la plantation de théier n'était pas entretenue et leur thé (rouge uniquement) n'était vraiment pas à mon goût... Pendant tous nos séjours, je me suis abreuvée avec délectation de leur délicate citronnelle, j'en avais rapporté et elle s'était très bien acclimatée dans la serre. Je quitte à regret mon cocon, je dois aller faire des courses, demain sera consacré à la cuisine : navarin d'agneau, poulet rôti, tomates farcies et potages. 
En revenant, retour dans mon salon où j'ai laissé les belles infuser pendant près de 2 heures. Des saveurs nettement plus de chez nous, sous-bois humide et ... champignon ! 
Les Belles ont vraiment tout donné ainsi et en plus des émotions et des souvenirs merveilleux, MERCI saint Nicolas, MERCI la vie.

NB : j'aurais dû poster ce billet hier MAIS j'ai eu une visite mille fois pire que ce virus, une énorme araignée ! J'ai hurlé à la mort, je m'attendais à ce que mes voisins viennent voir ce qui se passait mais RIEN, il m'a fallu des heures pour me remettre !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Cela fait plaisir de lire à nouveau ta prose :-)
Bizouille et bon thé

Cathy a dit…

Bonjour Francine
Trop contente de te lire à nouveau ! Et ce ciel il m'a manqué ;) J'ai bien rit avec ta dernière phrase :)))
Bisous et bon thé

Francine a dit…

@ ma Grenouille préférée: et moi aussi ravie de te revoir ici! Bises et bon thé

@ Cathy: Eh oui, nous souffrons du même mal mais HEUREUSEMENT, nous connaissons le remède! Je ne commenterai pas plus la dernière phrase. Dikke bizoetjes à toi

Anonyme a dit…

Je compte 10 théières différentes + un verre, combien en as-tu gardé en déménageant? Je devais avoir 16 ans quand j'ai décidé que je ne passerais pas ma vie avec cette arachnophobie et j'ai ainsi sauvé presque un demi-siècle de cris, j'ai même pu répondre efficacement à ceux de mes filles, mais là je n'ai pas compris que c'était toi que j'entendais;-)K

Francine a dit…

@ Kris: Fou rire du soir! Mon amie Laurence m'a posé exactement la même question il y 3 jours, je lui ai répondu qu'elle m'a donné l'idée de mon prochain billet, vous serez donc deux, un peu de patience! D'autant qu'un de mes projets est de me servir de tous mes récipients...
Pour ce qui est de mon hurlement de terreur, je ne savais pas qu'il avait porté jusqu'au Canada... J'adore les serpents mais ces saletés par contre: si je n'ai pas une crise cardiaque avant le départ, je gagnerai certainement la médaille d'or aux jeux olympiques!