Mars et Toussaint en Mai, mais tout finit très bien!

Ce n’est même plus avril en mai, c’est carrément mars en mai ! 

Il est où l’Astre que j’aime ? Il apparaît brièvement en fin de journée.

Si la pluie est bienvenue, la nature en a grandement besoin, les températures par contre font plus penser à une fin d’hiver et donc un nouveau dicton : En mai, ta doudoune remets ! Et seulement pour le train-train quotidien du genre courses de proximité.

Heureusement, les activités d’intérieur me permettent de voyager, bien au chaud dans mon cocon… Cette relecture me fait voyager dans le temps – j’ai découvert cette grande Dame quand j’avais 16 ans- son livre, Une Française à Lassa, m’avait fascinée, c’est bon les souvenirs quand actuellement je ne peux en créer... Et puis, à nouveau le rituel du dimanche, celui dont je ne me lasse pas et que j’attends avec impatience : 

Un Matcha latte préparé par ma petite-fille chérie pour commencer l’après-midi. 

Père et fille sont arrivés avec le soleil, Sarah et moi nous apprêtons donc à savourer ce nectar sur la terrasse, c’était sans compter sur les caprices de ce mois mais s’il fait trop froid pour s’asseoir, nous profitons de ce temps venteux vivifiant. 

Axel, grand connaisseur de café pourtant, s’est laissé tenter par un Matcha. Pendant qu’il retourne près de Xavier, Sarah et moi papotons, entre autres de l’ouverture des terrasses qui l’enthousiasme, il faut dire que dans son quartier branché, c’était bienvenu, même par ce temps. Dès 10 heures, les addicts sont attablés, même devant une bière ! Je suis ravie pour les cafetiers qui peuvent enfin retravailler, et les jeunes qui retrouvent un semblant de liberté. Un semblant parce que nous sommes en Belgique et je me demande combien de jours ils pourront rouvrir sans devoir tout remballer à cause de la pluie, d’autant qu’il est encore interdit de se réfugier à l’intérieur… Pour moi, les terrasses en ville, ce n’est pas mon truc, boire et manger avec le bruit de la circulation et les odeurs de carburants, non merci, par contre, ce serait au bord du lac de Genval… Nous parlons aussi d’un avenir assez proche maintenant, le mois de juin, ma deuxième dose de vaccin le 7 et surtout la réouverture des restaurants le 9! Et nous avons décidé de fêter cela le 11, elle a choisi le lieu, s’est occupée de la réservation et rien qu’à voir les photos, je salive déjà. Déjà MERCI ma Zouzounette, bonheur de vivre ensemble le retour à la liberté (pour moi du moins), avec des émotions gustatives garanties mais pas que ! 

C’est sous un ciel redevenu comme je l’aime que nous nous quittons, MERCI pour ces moments fabuleux ma chérie et pour les perspectives heureuses que tu as initiées… 

Le soir, le ciel est à nouveau menaçant, ce petit pays est en alerte orange, cela promet.

Les jours se suivent, toujours sous un ciel plombé, avec, si on regarde très attentivement, un tout petit coin de ciel bleu, comme une espérance folle… 

Et le soir, un coucher de soleil très blafard. Aujourd’hui, 21 novembre voici ce que j’ai découvert sur le site de Lydia Gautier (https://shop.lydiagautier.com/pages/a-propos): 21 mai c'est la Journée Internationale du Thé ! Cette journée vise à mettre en avant les producteurs qui, on ne le rappellera jamais assez, jouent un rôle à la fois dans la culture du thé, mais également dans sa transformation.

Cette journée a été créée à l’initiative des pays producteurs pour revaloriser le travail des millions d’exploitants investis dans cette filière. Célébrée pour la première fois le 15 décembre 2005 à New Delhi en Inde, elle a pour but d'affirmer les droits des travailleuses et des travailleurs des plantations et des petits producteurs, de sensibiliser les acteurs de la filière, et de promouvoir le commerce du thé. 60% de la production mondiale du thé repose sur le travail de petits exploitants. Le thé est actuellement produit dans une cinquantaine de pays et fait vivre plus de 13 millions de personnes. Les quatre principaux producteurs, qui concentrent 75% de la production mondiale, sont la Chine, l’Inde, le Sri Lanka et le Kenya. Le thé est consommé sur les cinq continents, chaque pays l’ayant ritualisé à sa manière. Pour mémoire les anglais consomment 2 kg de thé/hab/an, les chinois 600 g/hab/an et les français 200 g/hab/an. Les enjeux de la filière thé, comme de nombreuses filières agricoles aujourd'hui, sont ceux de la conservation des terroirs, et de la distribution équitable des produits. A un mois de l’été, je veux fêter cela !

Et comme un signe, une douce lumière pénètre dans mon cocon, cela fait bien longtemps. 

Dans la tasse, un Hojicha à la saveur boisée si caractéristique. Tout en le savourant, je pense à mes amies que j’ai hâte de revoir pour partager ce breuvage que nous aimons tant, je vois chacun de leur visage auréolé de ce sentiment si fort qui nous lie, l’Amitié… Il en coulera de ce divin nectar ! Mes pensées sont vagabondes aujourd’hui, des tas d’images se bousculent dans mon cerveau : ainsi sur Face de Livres, j’ai découvert ceci : Dans la bible, quand il pleut 40 Jours et 40 nuits, ils appellent ça le déluge… En Belgique, on appelle ça le printemps… Et j’ai de la suite dans les idées,je pense maintenant à ce fameux effet papillon dont j’ai déjà parlé sur ce blog, et je rêve éveillée : si le contenu de ce chawan croisait celui de tous les bols de par le monde, la terre entière serait inondée de bienfaits, de sentiments nobles, d’infinie sérénité… 

Comme celle qui s’est emparée de moi aujourd’hui, et c’est plutôt rare vu les circonstances. C’est sur la terrasse que je continue à célébrer les producteurs de ces Feuilles mythiques avec un Hojicha latte cette fois. Je pense à nos futures rencontres théinées, le mois de juin n’est pas très loin ! Un WE tout en contraste, hier : pluie abondantes, grand vent et un souvenir encore très présent même après 57 ans : l’incendie de l’Innovation et le décès de mon amie que j’étais allée rejoindre au resto du Bon Marché pour préparer nos camps respectifs avant la session d’examen, elle à Saint-Louis, moi à Marie Haps, j’y ai échappé grâce à une rage de dents, je suis allée chercher des aspirines à la pharmacie d’en face, elle pas, cela me hante encore après tout ce temps… Et aujourd’hui, l’Astre a repris ses droits, OUF !  Une magnifique lumière donne au ciel cette couleur que j’aime tant mais il fait encore trop frisquet pour occuper la terrasse, ce sera certainement pour tantôt. 

Deux heures plus tard dans mon cocon, le ciel a bien changé, 

Dans le bol, un doux Sencha et entre deux gorgées, je fredonne la superbe chanson d’Enrico Macias, Les gens du Nord ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor. Les gens du nord ont dans le coeur ce qu’ils n’ont pas dehors (…) Et que dire de ceux du nord du Nord ?… 

De mieux en mieux ma Zouzou , 

il y a de l’Amour dans ce breuvage ! 

Quelques minutes sur la terrasse, eh oui le vent du nord s’est encore invité ! Ces moments magiques avec Sarah sont gravés à jamais dans mon coeur, comme les doux souvenirs de son enfance, nous en parlons souvent et je regarde tout aussi souvent les albums photos quand mon moral est en berne. Ce qui est le cas ces jours-ci avec ce temps pourri qui me tape sur le système et qui provoque sur moi une lassitude hivernale, sauf qu’on est à la veille du mois de l’été, cela m’inquiète, ce temps a sur moi des effets délétères sur mon moral ! Et pour tout arranger, je me suis croqué l’épaule en retenant mon mari qui risquait de tomber. Je croyais que cela allait passer très vite mais que nenni, retour du "syndrome de l’épaule gelée", et je ne suis pas ambidextre, la moindre action était douloureuse. Cela m’a replongée dans un souvenir très lointain, en primaires, il y avait une fille gauchère dans ma classe, son bras était attaché dans le dos pour la rendre droitière, je trouvais ça atroce! Heureusement, en temps ordinaire, si j’écoutais mon mari, ce serait toujours les mêmes repas et pendant une semaine il a été exaucé… 

Après ces longs jours de Toussaint, un merveilleux soleil remplace enfin 22 jours de pluie sur 27, 

il fait doux dehors, je retrouve un peu le moral. 

Et mes rituels qui m’ont tant manqué…

Comme un thé infusé à froid, ici un Ti Kwan Yin qui accompagne mon dessert du jour. 

C’est sous un ciel tout bleu que je vais passer l’après-midi 

avec la relecture d’un vieux livre de 1986 Dictionnaire du français branché de Pierre Merle qui m’a rappelé quelques fous rires.

Un dimanche encore plus chaud 

et des rituels , toujours les mêmes et jamais lassants cependant. Je relis ce superbe livre dont je parlerai quand je l’aurai terminé. 

Comme chaque dimanche, visite de ma Zouzounette chérie, un vrai trésor…

C’est grâce à elle que son grand-père mangera des frites ce soir, cuites au four avec de l’huile, du sel et de la ... maïzena,  une grande première pour moi qui n’en suis pas friande. Il a bien aimé, moi pas… MERCI chérie pour cette recette improbable. Je me sens mieux, ce dernier week-end de mai annonce l’été, j’ai hâte d’être en juin, mon agenda est pas mal rempli déjà, la vie redevient belle !