Quel beau week-end, tout en contrastes

Hier, journée ensoleillée et très agitée loin de la paix de mon cocon.

Tout d’abord, j’offre symboliquement ce modeste bouquet venu tout droit du jardin à toutes les mamans de France dont c’est aujourd’hui l’anniversaire, quelques noms me viennent spontanément : Vanessa, Fabienne, Claire, Céline, Sylviane, Pascale, Sylvie, Marie-Claude pour ne citer qu’elles. Mais aujourd’hui, ce sera relâche : mon mari m’invite au restaurant, je passerai donc la journée dans mon salon bleu-thé, ma pièce préférée.

Il y a évidemment aussi la terrasse et le jardin quand il ne pleut pas… Premier thé, cadeau de ma jeune sœur, un Sichuan Hong Mao Feng griffé Cha Yuan. J’ai découvert ce thé dans un lieu magique : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/11/une-fondue-chinoise-et-beaucoup-plus.html . Puis quand je l’ai goûté à nouveau, je ne l’ai pas vraiment apprécié, j’avais du mal avec la saveur maltée. Je suis quasi certaine aussi que ce n’était pas la même qualité de feuilles : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2009/11/une-fondue-chinoise-et-beaucoup-plus.html.

Dès l’ouverture de la boîte, c’est un parfum de vieilles roses qui m’a sauté au nez, ce parfum si caractéristique de ces fleurs des jardins de nos grands-mères. Je l’infuse et le savoure en musique, c’est un thé corsé, qui réchauffe. Je ne perçois plus rien de la rose en bouche (heureusement, je n’aime pas cette saveur que je trouve écœurante) mais une saveur très présente et chère à ma gourmandise, le chocolat et seulement en arrière-bouche cette saveur maltée, discrète ici. Je savoure chaque instant de ce thé-musique où mon esprit vagabonde et mes oreilles se remplissent de ces Tea dreams sauf que je suis bien éveillée. Emotions intenses et pas que gustatives.

 Je passe maintenant à Thé-lecture après avoir préparé une 2^e théière. Je voudrais comprendre pourquoi je n’ai pas accroché avec ce livre, ma première impression ne me plait pas. Bien sûr je reste déçue parce que je m’attendais à un récit historique et intriguant, serait-ce un 5^e, un 6^e évangile, voire même celui de Marie-Madeleine dont on comprend aisément mais en le regrettant qu’il n’ait jamais été publié. Mais j’ai par contre aimé l’idée de ce partage avec des représentants de religions différentes, chrétienne, juive, musulmane, et surtout l’idée de ce copte, un "métèque, un pâtre grec", un vagabond, un homme libre, qui parle à ceux qui veulent bien l’écouter! Je n’ai pas du tout aimé la forme qu’ont prise les enseignements, à la manière de Le prophète. J’en étais arrivée à l’enseignement consacré à la beauté, je ne l’ai pas lu, c’est un sujet dont parle Khalil Gibran, je veux d’abord le relire avant de découvrir un autre éclairage, mais je me souviens du début de la réponse à un jeune poète qui lui demandait de leur parler de la beauté,  j’espère la retranscrire au plus près du texte : "Où cherchez-vous la beauté et comment la trouver si elle n’est pas elle-même votre chemin, votre guide ? Et surtout comment parlerez-vous d’elle si elle n’est le fil qui tisse vos paroles ?" Et à la fin "la beauté est la vie quand la vie dévoile sa face (cachée ou sacrée, je ne sais plus)". Ce sera pour très bientôt. L’heure tourne, c’est celle de l’apéritif.

Mais ô surprise, ce beau Matcha s’est aggloméré, que s’est-il passé ? Je le conserve pourtant au frigo dans sa boîte hermétique.

J’écrase ces billes avec le chashaku et je bats vigoureusement le mélange eau-Matcha en espérant que la mousse de jade soit onctueuse, sans aucun grumeau.

Ce fut le cas à tel point que je m’en suis préparé un second ! Je reprends aussi ma bible japonaise en vue du week-end prochain qui sera entièrement consacré à l’Amitié et au Thé… et ce Matcha sera évidemment au programme. Après une pause très agréable et nutritive chez Tissens, retour au bercail

et un passage sur ma terrasse,

ô joie, un timide soleil illumine ces cadeaux de la nature mais il ne fait pas encore assez chaud pour y rester.

Je rejoins donc mon cocon où une surprise m’attend, ce joli bouquet élégant et parfumé, posé là pendant que j’étais sur la terrasse…

 Parfum pour parfum, je choisis d’y associer ce Oolong de l’Ecole de Shanghai découvert à L’Essence du Thé lors de mon précédent très court séjour à Paris : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/05/tout-dabord-mon-premier-mercia-mon-amie.html .

Essentiellement fruité, il m’a tentée par sa référence au thé des 8 trésors, je devrais plutôt dire, si je me souviens bien de ce que j’ai lu à l’époque sur le site de Lihua (www.lihua.fr ) tisane parce que ce mélange ne contient pas de thé mais des produits employés en pharmacopée chinoise.

A l’ouverture de la boîte, je vois déjà des fleurs de chrysanthème et un morceau de baie de goji, par contre aucun parfum particulier si ce n’est l’odeur métallique de la boite, je me demande si les muguets très odorants m’en empêchent.

Et revoilà la séance Thé et Musique intitulée Taste zen in Tea, et je confirme ! Bel équilibre gustatif dans ce thé dont je ne parviens cependant pas à mettre de nom sur les saveurs perçues, peu importe. C’est cette détente parfaite que je savoure autant que le breuvage.

En voyant ce beau camaïeu de verts-bruns brillant, c’est clair que les belles ont encore à offrir.

Je bois cette deuxième infusion dans un mug fleuri lui aussi et je passe à une autre séance Thé et Lecture. Je cherche l’inspiration pour le week-end prochain qui sera flamboyant, il célèbrera l’Amitié avec du thé du matin au soir, et même peut-être la nuit… Je consulte d’abord des ouvrages peu consultés jusqu’ici.

Mais aussi de plus classiques. Plus légère cette 2^e infusion, plus douce et plus sucrée aussi, je ne regrette pas mon choix, il me donne des idées d’association Mets et Thé. J’aurais tellement aimé consulter T vert, également un livre canadien mais il n’était pas encore à la Fnac, j’espère le trouver bientôt, je retourne à Paris pour fêter l’été…

Le vent s’est levé depuis un certain temps qui chasse les nuages gris, j’arrête ici et vais faire une balade au jardin. Et ce soir, je vais commencer à répondre à mes nombreux courriels… j’ai une semaine chargée, je vais donc m’avancer un peu pour couronner un très beau week-end.