D'un bonheur à l'autre !

Première surprise du jour, il était près de 10 heures quand je me suis réveillée… 

Deuxième surprise, il ne pleut pas. Je vais devoir modifier mon programme, j’avais prévu une balade au Père Lachaise, j’adore les cimetières en général alors que je n’ai pas le culte des morts, je ne vais jamais me recueillir sur la tombe de "nos chers disparus" parce ceux que j’ai aimés vivent en moi et les autres étaient déjà morts avant de se retrouver dans ce lieu. J’allais étudier mes examens universitaires dans cet endroit propice à la réflexion. Sinon, j’y allais comme une promenade dans l’histoire quotidienne de ceux que je croisais. En voyant leur tombe, leur âge et les inscriptions des survivants j’imaginais leur vie, je ne recherche pas les célébrités.  Il y a des lustres, je me promenais dans les allées regardant de-ci de-là quand je suis tombée en arrêt devant la tombe d’un certain Gay-Lussac, et j’ai été prise d’un irrésistible et interminable fou rire : à cause de lui, j’ai été priée de quitter le cours avec une retenue à la clé, motif : manque de respect et impertinence envers la prof qui n’avait aucun sens de l’humour : après avoir répondu à sa question concernant sa loi sur les gaz dont je ne me souviens plus aujourd’hui, j’avais appelé ce grand homme Gai-Luron… Manque de respect par rapport à ce physicien et insolence parce que j'ai contesté cette punition en lui disant que moi au moins je connaissais cette loi et sa formule par cœur tandis qu'elle lisait son cours...

Avant cela, j’avais projeté de petit-déjeuner chez Rose-Thé où j’étais déjà allée en 2007 et dont je gardais un très bon souvenir. 

Ce que je n’ai pas  modifié, d’autant que Fabienne m’avait donné envie d’y retourner.  

J’ai tout de suite reconnu cette ambiance chaleureuse qui m’avait déjà séduite à l'époque. 

J’avais déjà la tête dans les étoiles avant même de découvrir la carte. 

J’ai vraiment l’embarras du choix. Il est passé 11 heures mais je voudrais savoir s’il est possible de petit-déjeuner salé,  j’ai envie d’un Pu Er. 

Quelques minutes plus tard, me voilà comblée, un parfum de terre après la pluie se dégage de la tasse, le thé est parfaitement infusé et accompagne très bien le fromage. 

 Je me sens vraiment bien ici, accueillie plus en invitée qu’en cliente 

dans ce lieu si cosy. 

Toujours un vrai  plaisir à admirer ces belles, fruits d’une nature généreuse et du savoir-faire des hommes. 

Je n’ai presque pas envie de quitter cet endroit où tout respire la chaleur et le souci du travail bien fait.

Je prolonge donc ces instants hors du temps et pour accompagner cette tarte renversée tout juste sortie du four, la patronne me conseille un Keemun. Effectivement, belle harmonie entre les deux, les saveurs liquides et solides se complètent sans s’écraser. Emotions gustatives, émotions tout court. 

Voilà celles qui m’ont donné envie de rester, elles respirent la chaleur humaine et cette gentillesse qui n’est pas de façade, j’aime cela. Merci à vous deux, je reviendrai ! Au programme 2 autres découvertes 

à commencer par Delyan. Je me suis donc baladée dans le quartier de Beaubourg, j’aime ces flâneries solitaires quand une pluie battante m’a surprise, je me dépêche de rejoindre ce lieu sauf que j’ai pris la rue dans le mauvais sens, j’ai donc dû la remonter, repasser sur le côté de Beaubourg, j’étais transie de froid et me suis refugiée quelques instants au centre … Wallonie-Bruxelles, accueil charmant et belle documentation sur le surréalisme belge, je recommande. Je reprends donc mon bâton de pèlerin pour partir « sur la route de Compostelle » comme l’indique mon guide (page 37).C’est dégoulinante que je découvre le lieu. Je ne peux pas dire que j’ai été séduite par l’accueil. J’espérais aller au premier étage, là où tout se passe, je suis priée de rester au rez-de-chaussée qui ne présente aucun intérêt. J’étais frigorifiée, j’avais envie d’un potage, même s’il était passé 15 heures… mais il n’était pas fait maison, 

je me suis rabattue sur des pâtes, tiédasses et sèches, je les ai remballées, les suivantes étaient à peine plus chaudes mais insipides, les couverts en plastique ont achevé de me "séduire", je devais ressembler à un vieux toutou qui se demande pourquoi il a quitté sa niche bien chaude. C’est vrai que les prix sont très démocratiques, ce n’est pas une raison pour servir de la malbouffe immangeable pour "escoliers fauchés", je suis donc restée sur ma faim… Je suppose que ces sont des petits jeunes qui se sont lancés dans cette aventure, mon premier réflexe est de ne jamais y revenir, mais peut-être qu’avec l’expérience, cela s’améliorera.  Je voudrais aussi revenir pour aller voir la Tour Saint-Jacques du premier étage, la vue doit être plus belle, de là où j’étais, j’en avais une autre, celle du lave-vaisselle. En sortant de là, finies les découvertes pour aujourd’hui, retour vers des valeurs sures…  

La pluie se fait moins violente mais j’ai toujours aussi froid, je m’engouffre dans ce lieu comme une affamée de chaleur, de beauté et d’excellence. Cette Terre de Chine, un de mes incontournables.  

Et toujours cet accueil empressé et chaleureux de Qiang Wei qui me propose un Pu Er sheng issu de théiers de 500 ans. 

Rien que la vue de cette galette me réchauffe. 

Je retrouve l’excellence, je salive déjà. 

Qiang Wei procède comme chaque fois à 2 rinçages immédiats. 

Cette coupe me réchauffe les mains avant de me réchauffer le corps. 

Ces belles ont déjà 5 ans mais sont encore très vertes et ont encore beaucoup à offrir. 

Je ne retrouve pas les notes légèrement fumées caractéristiques des vieux théiers. 

Par contre, si la fougue y est toujours, il est plus rond. 

Je commence à me réchauffer dans ce lieu hors du temps, entourée de beaux objets. Une légère torpeur m’envahit au fur et à mesure des passages, mon âme est apaisée au contact de celle du thé. Je me retrouve dans le même état que celui qui est le mien chaque fois que je vais chez Source de Lumière. 

Si elles savaient tout le bonheur qu’elles m’ont offert… Le temps passe, près de 2 heures que je suis dans ce lieu que je dois quitter, je mange en famille chez la fille de mes amis avant de regagner nos pénates. Merci Céline et Manu pour votre charmant accueil, j’ai passé une belle fin de séjour parmi vous. Marc a de nouveau été un chauffeur parfait, Sylvie s’est chargée de la programmation musicale très éclectique, de Georges Chelon à Julos Beaucarne, en passant par Guy Béart, Barbara et les Poppys pour ne citer qu’eux ! Merci à vous deux, on se retrouvera le 3 au plus tard pour un nouveau périple. 

Ce matin, j’assiste au lever du soleil dans mon cocon. La nuit a été courte mais j'ai des tas de choses à faire

Retour vers les rituels : santé d’abord avec  L’Essence de pollen de théiers et les 3 étrangetés griffés Source de Lumière. 

Ce sera le seul pour l’instant, le frigo est vide, autant que les restaurants des oiseaux, les courses m’attendent, mais après, retour dans ce lieu hors du temps. Demain et jeudi, je serai à nouveau en ribote, en très bonne compagnie cette fois, mes Twins adorés et leur mère, bain de jouvence, bons mots et fous rires assurés. Cela, c’était la théorie. Coup de fil de Fanou qui m’annonce un changement de programme qui commence dès cet après-midi ! 

Direction le Musée des sciences naturelles. 

De près la ressemblance est plus marquée… Il sera dit que le projet tombe encore à l’eau, l’expo est "sold out", il nous faut trouver un plan B, les Twins s’impatientent.  

Je me rappelle tout à coup d’un endroit magiquissime  à deux pas de là. 

Je l’ai beaucoup fréquenté il y a "quelques" années avec mes petits-enfants. 

La philosophie de ce lieu peu ordinaire est inscrit en tout petit...

Les Twins se sont vite consolés devant cet "éléval" (ou "chephant"), un mot-valise pour illustrer cet animal. A l’intérieur, nous sommes dans une véritable ruche où dans un brouhaha joyeux les enfants se retrouvent dans leur monde. 

que ce soit sur un bateau, 

dans le coin conte 

qu’ils créent eux-mêmes. 

Dans une chambre de rêve, 

une princesse du haut de sa tour. 

près d'un monde à l’envers 

où Emma me sert le thé sur l'autre table, celle restée restée au sol. 

Tandis qu’Axel continue à explorer les coins et les recoins de ce lieu improbable, Emma se déguise, elle se trouve dans une pièce intitulée improprement chambre d’ado, elle est beaucoup trop bien rangée... 

Miroirs 

déformants

Nous voilà maintenant dans le lieu théâtre, 

Mais ce que mes 2 amours ne savent pas encore, 

c’est que ce seront eux les acteurs 

Les spectateurs, c’est nous. Après un pièce où il est question de miel et d’abeilles, chaque acteur doit choisir un accessoire et raconter son histoire. 

Je suis une fleur, 

je l’ai choisie parce que j’aime les fleurs de toutes les couleurs comme celles de l'arc-en-ciel, elles ont un bon parfum aussi. 

Et c’est aussi le mois du printemps. 

Voici à présent le policier muet 

Il parle avec les yeux… 

Et finit par dire qu’il veut arrêter les méchants d'un air entendu.  

 Capitaine Axel, il est temps de regagner la terre ferme. 

L’incontournable ici, 

jouer chien ! 

Quel bonheur que cette après-midi avec vous, il y avait si longtemps, on remettra cela demain ! 

Un bonheur n’arrive jamais seul : 

Première conquête… 

Sa première œuvre… , qu'en penses-tu Marie-Aline?

C’est la conquête de l’Everest pour petit pingouin. Et quelle fierté pour petit Dragon! Merci Claude pour ces photos superbes, bisous à vous trois !