mercredi 19 mars 2014

Rétrospective chapitre II


Nouvelle journée commencée très tôt mais toujours les mêmes rituels. 
Je continue à écumer la médina à la recherche de l'introuvable...
en commençant par admirer ce magnifique arbre à caoutchouc, majestueux, 
des tapis, berbères pour la plupart. 
On y trouve
vraiment de tout 
notamment ces épices 
joliment présentées 
à regarder 
très odorantes aussi. 
Et tout à côté… 
encore un des petits marchés aux poissons. 
Illustration très parlante de ce que signifie être serrés comme des sardines. 
des enseignes alléchantes comme celle-là par exemple. 
Que cache donc celle-ci ? 
Un endroit incroyable où trône, 
parmi beaucoup d’autres, 

le portrait du fondateur. 
Ce lieu est très vaste, 
fait de coins et de recoins intérieurs 
et extérieur. 
C’est là que je m’installe pour un nouvel instant-thé. 
Mais l’appel du large est trop fort, 
je quitte la médina
et après un dernier regard vers ces remparts, 
je rejoins mes copines et leur bruyante effervescence. 
Chez les guides, j’appartenais à la patrouille des Mouettes dont le cri de rassemblement était AU LARGE, 
ceci explique peut-être cela. 
J’admire aussi le calme de ces pêcheurs qui, imperturbables, 
continuent à nettoyer leurs poissons 
dans ce brouhaha. 
Une petite balade historique 
maintenant. 
Je suis devant une des 2 sqalas 
qui dominent le port. 
On y pénètre par une porte étroite. 
Les escaliers sont irréguliers 
et ces petits espaces de lumière 
permettent de respirer
l’air frais du large. 
Arrivée au sommet, 
Le spectacle est impressionnant, au loin mouettes, goélands et cormorans 
prennent le soleil. 
Des canons devenus inoffensifs 
des mini tours de garde 
d’où j’observe 
la médina que je connais presque par coeur. 
Merci à ce gentil couple d’Américains qui a insisté pour immortaliser ce moment, du genre "j’y étais"… 
Je m’attarde longuement 
sur ces vieux remparts à la Vauban qui protègent ce port de commerce 
édifié par Théodore Cornut, un architecte français à partir de 1765. 
Au loin, d’autres constructions de l’époque, 
qui n’abritent plus que les amours des oiseaux. 
Encore un petit marché aux poissons, ces nasses 
que vérifient 2 pêcheurs 
Je redescends sur la terre
où d’autres barques bleues l’ont rejointe également. Bizarre
A quoi songe-t-elle ? Peut-être à son grand cousin l’albatros… ou à Baudelaire. 
Tandis que celles-ci, imperturbables,  prennent le soleil. 
Encore quelques souvenirs 
de ce lieu enchanteur, 
ah si les pierres pouvaient parler… 
C’est un peu à regret que je quitte ce lieu chargé d’histoire qui a donné à Essaouira un de ses noms : la bien dessinée. 
Toujours le même spectacle dont je ne me lasse pas. 
Je me dirige à présent vers la place Moulay Hassan, la plus grande d’Essaouira. 
J’examine avec attention et étonnement cette carte des thés qui propose du Lipton et du Twinings entre autres mais en première position.
Je ne m’y arrête pas même si j’aime les gelati. 
Et que le texte qui en parle donne envie. Ce qui m’a énervée tout au long de ces journées si belles et si riches, ce sont les enseignes qui proposent d’abord des pizzas et puis (éventuellement) des spécialités marocaines, j’aurai l’explication demain dimanche. 
Je retourne à l’entrée de la médina pour acheter quelques fraises, les premières de l’année, elles sont assez fermes comme les immangeables fraises espagnoles que l’on trouve chez nous en début de saison, mais combien plus goûteuses, une vraie émotion gustative. C’est pas tout cela, mais je suis en manque de thé, cela fait des heures que je trotte. 
Chaque fois que je franchissais la porte Bab Sbaa, je suis passée devant cet hôtel de charme, je m’y verrais bien lors de mon prochain séjour… 
C’est ici que je me désaltérerai. 
Un serveur charmant et empressé
verse 2 fois le breuvage et le transvase immédiatement dans la théière. 
Un troisième passage 
et il est prêt, servi dans ce verre à mes couleurs… Tandis que je savoure ce breuvage et mange quelques fraises, je souris en imaginant la peur de mon mari qui m’a fait mille recommandations au sujet de la nourriture et de ses dangers dans ces pays-là. Mais je ne risque rien, je suis mithridatisée, je ne fais attention qu’à l’eau à cause de ma mésaventure à Constantine lors de mon premier séjour en Algérie en 1969. L’avant-dernier jour, j’ai fait connaissance avec cette fameuse tourista, j’ai dû être hospitalisée et ai donc prolongé mon séjour d’une semaine, je n’avais plus aucune force, plus de tension, plus de globules rouges, j’ai passé des moments affreux et je me demandais comment j’allais être accueillie à l’école après une semaine de rabiot. Cela s’est très bien passé, en voyant ma tête de déterrée, ma directrice m’a dit que je n’étais pas certainement pas guérie, que je devais surveiller ma santé ; il faut dire aussi que j’avais perdu 8 kilos et que je me sentais encore très faible ! Tout cela parce que je n’avais pas été attentive à la bouteille d’eau qui n’était plus hermétique lorsqu’elle m’a été servie, mes amis m’avaient bien dit d’exiger qu’elle soit fermée sinon je risquais qu’elle soit remplie avec de l’eau du robinet. 
En parcourant cette brochure, je tombe en arrêt sur cette publicité Sushithé, je suis très l’adresse se trouve près des remparts que je veux visiter demain, je suis impatiente de découvrir cela. 
Retour sur la digue pour une balade digestive, je me suis enfilée le demi-kilo de fraises, mon seul repas de midi. 
Je m’arrêterai donc ici pour le dessert vitaminé, ces oranges à l’orientale 
face à cette baie dont je ne me lasse pas et que je quitterai bientôt.
Ces palmiers ne sont pas d’origine, ils ont été transplantés et sont tous les jours bichonnés, j’en suis témoin. 
J’espère qu’ils auront retrouvé la santé quand je reviendrai. 
Et ce samedi, la lune est toujours aussi belle dans un ciel exempt de toute étoile visible. A demain pour le 3e épisode de cette rétrospective, la journée la plus flamboyante aussi. Cet après-midi, le soleil est revenu ici. 
J’ai voulu le fêter en infusant un Bi Lo Chun de feu Zen Zoo Thesaurus, toujours aussi savoureux avec en plus la saveur de la nostalgie. 
Et je veux aussi découvrir ce livre dont le titre m’a séduite. C’est le titre d’une belle chanson traditionnelle que j’accompagnais à la guitare chez les guides et dont le refrain est "Un oiseau m’a dit mon amie bon voyage, un oiseau m’a dit bon voyage mon ami. 1. : je te donne la route, je te donne le temps, ma chanson si tu l’écoutes te dira d’où vient le vent". Je ne me souviens plus du 2e couplet mais bien du 3: "Mon chemin est sans borne, il me mène où je veux, à Paris ou bien à Rome, à 2 pas ou à cent lieues." 
J’ouvre ce livre au hasard, 
et un fou rire me prend, j’espère quand même que ce n’est pas avec le pied qu’on envoie son enfant vers le but… 
J’aime les aquarelles qui accompagnent ces pensées profondes dont est constitué l’ensemble de ce livre découvert à L’Arbre bleu. Et même si le soleil est le même partout, il ne délivre pas avec la même intensité ses rayons bénéfiques. Mais demain, jour du printemps, on annonce un grand soleil et 20°.
Je me réfugie donc dans mon cocon pour infuser le thé qui s’impose, On va se revoir griffé ThéÔdor. 
Oui, c'est certain, on va se revoir Essaouira… 
En attendant je me rappelle exactement où j’ai acheté les sous-verres et ce petit plateau en racine de thuyas. Dernier épisode demain, un dimanche qui a été flamboyant.

3 commentaires:

Lune a dit…

Ce soleil, ce ciel bleu en ce premier jour de printemps et lire/voir tes déambulations (on en perçoit les odeurs d'épices et de menthe), c'est un "flamboiement" qui colore la journée. Que la tienne soit douce et... bleutée :)

Cathy a dit…

Wauw le bleu du ciel est vraiment magnifique comme toutes les photos d'ailleurs ! Cela m'a donné envie de découvrir le Maroc.....
Oui aujourd'hui il fait très doux ( hier le vent était trop froid ici)
Sais tu quand est passée l'émission sur le thé car j'ai enregistré l'émission depuis le mercredi mais rien ? !
Par contre le même mercredi sur la chaine flamande ( programme " VOLT" ) il on parlé de plusieurs marque de thé, je pense que via internet tu peux revoir l'émission même en flamand c'est pas difficile ;) c'est la sommelière de thé Anne Vansteenkiste qui l'explique le tout !!!
Bonne journée , bises

Francine a dit…

@ Lune, merci pour ton commentaire chère Lune, en effet, j'ai adoré déambuler dans ces ruelles odorantes, je suis comme une éponge et j'essaie de me fondre dans ces ambiances particulières.

@ Cathy: merci à toi aussi chère Cathy, le Maroc et particulièrement cette ville sont à découvrir.
Pour l'émission, Jing a envoyé un mail l'annonçant pour lundi à 18h30. Je ne suis pas parvenue à trouver l'émission dont tu me parles, si tu l'as enregistrée sois gentille de m'en faire une copie si c'est possible.

A vous deux, bonne fin de journée, bises et bons thés