Rétrospectivement, j’ai eu du mal à positiver ce
week-end… jusqu’à ce midi, un beau coup de fil m’a permis de me remettre les
idées en place. Tandis que bien au chaud dans mon cocon à savourer cette drogue
qui me fait vivre et me fait oublier le bruit du monde, d’autres perdaient la
leur dans un fracas monstrueux. J’ai été impressionnée quand mon mari me l’a
annoncé le lendemain et je me suis réfugiée dans mon salon bleu-thé, non pas
pour oublier mais pour atténuer la colère qui montait mais aussi d’autres sentiments
moins nobles que je sentais poindre en moi. Le thé, la méditation et la musique
m’y ont aidée.
Pour deux jours j’avais à nouveau accès à ma cuisine
ou
du moins ce qu’il en reste, j’en ai profité pour préparer des potages que je
peux surgeler parce que pendant la semaine, je n’aurai plus pour
"cuisiner" que le micro-ondes et la taque électrique dont je me
sers pour chauffer le houjiki, le poêlon à Hojicha (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/bapteme-dun-poelon-mais-pas-que.html).
Je l’ai découvert à Paris chez Tamayura il y a 2 ans exactement, cela venait de
rentrer et Olivier m’a fait l’amitié de le tester (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/11/eh-oui-jai-encore-tutoye-les-etoiles-ce.html
, j’ai été séduite et depuis, je l’utilise régulièrement, je vous le recommande
d’ailleurs, outre le plaisir de voir se torréfier les feuilles, c’est un parfum
entêtant qui se dégage du houjiki.
J’ai peine à croire que ce lieu sera
terminé pour saint Nicolas,
j’ai donc voulu apporter ma pierre à l’édifice
(façon de parler…) sauf que cet engin est insoulevable, mon dos n’a pas aimé du
tout et mon mari m’a traitée de folle, il n’a pas tort et à ce propos, j’’ai eu
un fou rire parce que vendredi j’ai dit à mon dentiste que je préférais encore
être chez lui que chez moi pour le moment… Et Xavier n’a pas manqué de me le
rappeler, eh oui, j’en suis là. Samedi soir, il a souhaité qu’on regarde les
journaux télévisés ensemble : la RTBF et Fr2 comme souvent, sauf que cela
a duré une bonne partie de la soirée, toutes les chaînes y sont passées et c’est
là que tout a basculé pour moi : j’en ai eu des nausées : entre
reportages racoleurs, répétitions morbides des scènes les plus dures, où s’arrête
l’information, où commence le voyeurisme malsain? Quand le commentaire
parle de carnage, toute personne qui connaît le vocabulaire sait que ce n’est
pas joli, joli alors pourquoi montrer des baskets ensanglantées, des cadavres
recouverts de couvertures (fussent-elles d’or), des rescapés maculés de sang,
pas le leur, celui des victimes qu’ils ont dû enjamber pour sortir, je ne
supporte pas cette surenchère où la forme prime sur le fond. Par contre, pas d’explication
sur l’expression médecine de guerre qui signifie en clair, vu le nombre
impressionnant de blessés graves et pas assez de chirurgiens, ils ont donc la
lourde tâche de choisir dans l’urgence ceux qu’ils vont choisir d’opérer parce
qu’ils ont une petite chance d’en sortir. Je n’ai pas pu dormir, des tas de
questions sans réponse me trottaient en tête de manière lancinante. Et une en
particulier, avant de devenir des monstres quels enfants ont-ils été ? Le
vent soufflait très fort cette nuit, je suis allée sur ma terrasse où les
bourrasques m’ont fait beaucoup de bien, assez curieusement sa force m’a
apaisée. J’ai passé le reste de la nuit à écouter de la musique en buvant tasse
sur tasse de cette boisson de vie jusqu’à ce que Morphée vienne me chercher. Ce
dimanche, mon affreux mari m’a réveillée à 10 heures croyant que je n’étais pas
bien, et en effet, à ce moment-là je ne l’étais pas : 4 heures de sommeil c’est
trop peu, mais il ne pouvait pas savoir. Il m’a fallu du temps pour émerger mais un long
coup de fil à midi a réveillé mes neurones.
Le vent n’a pas cessé, j’aime
cela. Il fait danser les branches de ce bouleau cette fois complètement dénudé.
Je laisse la fenêtre ouverte pour l’écouter chanter tandis que je prépare
mes rituels, ce magnifique objet et la calligraphie symbolique ichi go, ichi e,
cadeaux de Staf.
Et dans le chawan, le Matcha cuvée spéciale de la cave de
Guillaume, mon généreux donateur qui revient de ce pays qu’il aime tant. Il va
tomber de haut, la France aujourd’hui n’est pas à son avantage. Promenade apéritive
dans le jardin.
Après le dîner, retour dans mon cocon, je choisis ce thé au
Pomelo 2006, l’élixir de jeunesse éternelle griffé Source de Lumière.
De la jarre bien entamée, s’échappent des
parfums d’agrumes pour éveiller mes papilles.
Infusé en gong fu, les arômes
sont bien présents, par contre les saveurs sont comme atténuées. La jarre a pour
toute fermeture un tissu, Jing m’a dit que ce n’était pas un problème mais je
constate que ce n’est plus vrai, il faudra que je trouve une solution ou alors,
je ne bois plus que cela jusqu’à plus soif...
Pour cette fois, je l’ai
infusé plus longtemps. Retour en cuisine, flans de courgettes pour ce soir, et gratin
de cabillaud pour demain. Ce dimanche un peu particulier va se terminer dans
mon cocon,
avec une tisane de fleurs de camomille griffée ThéÔdor.
Dans l’écrin,
comme de petits soleils odorants.
Et de la lecture pour concocter de nouveaux
menus pour inaugurer la cuisine... quand elle sera terminée.
Ces desserts particuliers qui ne
sont pas ma tasse de thé mais que mes petites-filles adorent, préparer de la
pâte sans œuf, ce sera pour moi une grande première.
Tout en savourant
cette bonne tisane couleur soleil, je salive en dévorant les recettes de ma
nouvelle grande bible, à la fois assez simples et raffinées, j’ai hâte de tester
ces plats d’hiver. Quant aux cupcakes, c’est
une autre histoire : si la pâte de base semble assez simple à réaliser,
les garnitures utilisent des ingrédients que je ne connais pas. Et un fou rire
en découvrant le nom de famille de l’auteure : Veganpower… Nom réel ou pseudonyme?... Je vais aller
très vite me blottir dans les bras de Morphée, mes yeux se ferment.
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
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