La semaine dernière fut cauchemardesque pour
moi, les températures hivernales ont nuit gravement à mon physique : forte
chute de tension accompagnée d’un manque total de tonus - les larves à côté
sont plus actives -, plus aucun appétit non plus, mais cela n’est pas trop
grave, j’ai des réserves, je n’avais qu’une envie ... dormir !
J’ai
d’abord mis cela sur le compte des travaux sur la terrasse que je regardais de
loin, admirant les ouvriers qui travaillaient sans relâche même sous une pluie
battante ! Il faut dire qu’après les péripéties de la cuisine, j’avais peur de
revivre ce genre de chose, d’où un stress évident… Je me suis résignée à aller
faire une prise de sang, bien m’en a pris, métabolisme de base complètement
déséquilibré, avec entre autres de l’anémie qui expliquerait mon état ! J’ai
d’abord cru à une erreur, même stabilisée (grâce au thé vert bu avec les repas !)
je croyais que l’hémochromatose me mettait à l’abri de ce genre de surprise, eh
bien non.
Ce samedi, dernier jour d’avril sous un ciel tout gris.
Mon thé
est tout choisi, ce sera J.C. Absolu Oolong de ThéÔdor, qui a un an aujourd’hui.
Cette musique zen accompagnera ma dégustation.
A l’intérieur de l’écrin,
mes narines sont surprises par un parfum de pêche mais aussi d’autres chose que
je ne reconnais pas. Il y a des fleurs mais lesquelles ? et des baies de
goji.
Dans la tasse, une belle harmonie entre l’Oolong reconnaissable au
goût et la pêche plus discrète mais présente. C’est ce que j’admire dans les
créations de l’Insolent, il parvient à respecter les feuilles, fleurs et fruits
équilibrent le mélange au lieu d’écraser la saveur du thé, quel talent !
Un bref regard à cette terrasse en voie de transformation, et un petit
pincement au cœur aussi, les jardinières vont être entièrement recouvertes, il
y a eu malfaçon dans l’aménagement de la terrasse avec pour conséquence des
infiltrations. Il y avait 2 solutions : refaire à l’identique, ce qui
impliquait la démolition de l’entièreté de la terrasse et on était parti pour
très longtemps ou alors, recouvrir les bacs et mettre un revêtement spécial
complètement étanche, garanti à vie, et surtout beaucoup plus rapide ! C’est
ce que l’on a choisi, je pourrai toujours poser des bacs à fleurs sur le
nouveau recouvrement.
Il fait toujours aussi gris mais il ne pleut plus, je
m’en vais donc à Walhain sur les conseils de Catherine dans ce lieu de
perdition que j’ai dévalisé. J’ai passé l’après-midi à cuisiner ces produits de
la terre, avec des pauses je ne suis pas encore au mieux de ma forme, et je
suis surveillée de très près… J’ai aussi ramené des fromages que j’ai servis
pour souper mais là, déception : à part le "petit Gabriel", un
fromage de chèvre, les autres étaient trop secs, soit mal affinés soit en bout
de course ?
Après le souper, un passage sur la terrasse
pour
admirer le coucher du soleil.
Puis dans mon cocon à l’écoute de cette
musique du Silence,
tandis qu’infuse cette apaisante verveine.
C’est
quasi dans la pénombre que je savoure cette herbe bienfaisante en m’imprégnant
des voix divines. Je relis comme une méditation ce que sont les Vêpres, "le
moment où on allume les lampes (…) Les instants qui suivent immédiatement
le crépuscules sont magiques. Dans la lumière du soir (…) le monde prend une
forme parfaite. Parfois, après le coucher du soleil, les nuages se teintent des
couleurs de l’eau, des couleurs du feu. (…) Vêpres, c’est cette heure qui
invite à la paix du cœur, à la réconciliation des contradictions, en nous et
hors de nous." J’arrête ici ce très beau texte, mes yeux se ferment sur ce
dernier jour d’avril. Dimanche 1er mai, il est 10 heures, c’est la
première fois que je me réveille reposée depuis des semaines maintenant.
Dehors, sous les nuages pointent quelques taches bleues. J’ai reçu de mon ami
Patrick, du thé irlandais pour le breakfast.
Tandis que je l’infuse, je relis
avec plaisir la 5ième escale du voyage que Lydia Gautier nous a
concocté,
il ne sera pas accompagné de musique pop mais bien de ces balades
irlandaises.
Dans le mug, un liquide très foncé, très tannique qui réveille !
Je comprends mieux pourquoi ce genre de breuvage "supporte un nuage de
lait "… Radouci cependant par le beau geste d'amitié de Patrick qui, lui, yajoute du lait et du sucre!
Le ciel se fait de plus en plus bleu, et les oiseaux offrent
un concert dominical très entrainant, eux aussi doivent se réjouir de ce temps
clément à nouveau.
Il est midi, mon mari ne veut pas que je me fatigue et m’invite
au restaurant, cela te changera de tes graines et tes herbes (il n’est toujours
pas converti… et cela ne risque pas d’arriver).
En arrivant chez Tissens,
je constate que les azalées sont prêtes à s’ouvrir, ce qui n’est pas le cas
chez nous. Merveilleux et très joyeux moments, fous rires même quand arrive mon
… entrecôte, ma toubib a insisté pour que je prenne des protéines végétales,
momentanément et Xavier a renchérit ce midi ! Si cela ne m’a pas vraiment
déplu, je n’ai pas retrouvé mon enthousiasme de carnivore, j’ai pris cela comme
un médicament. Et, plus incroyable encore, j’ai eu envie d’un café qui lui
m’a beaucoup plu… pour une fois, je verrai ce qu’en pensera mon estomac ! Cela
nous a fait grand bien à tous les deux, ces derniers jours n’ont pas été très
glorieux.
C’est ENFIN l’occasion de fêter Hanami
avec ce Sakura de
Lupicia, t’en souviens-tu chère Marie-Aline ? J’aurais aimé relire l’escale
japonaise mais on me l’a emprunté ainsi que 2 autres il y a 3 ans et jamais
rendus, je ne sais pas comment on appelle cela dans sa langue, dans la mienne,
c’est du vol. Et je peux m’estimer heureuse, d’autre ont été grugés d’une énorme
dette, pas joli,joli tout cela, fermons cette parenthèse navrante et revenir dans ce lieu enchanteur loin de la laideur. Il faut dire
qu’il fait magnifique,
et pendant ces jours de pluie, de grêle et de vent,
les pivoines et les delphiniums ont bien grandi et les tulipes et les narcisses
n’ont pas souffert au contraire.
Un salut à Cupidon, et un fou rire en
pensant à celui,très improbable, de Tokyo (= message codé à quelqu'un qui, au cas très improbable où il lirait ceci, se reconnaîtra!)
puis à
la recherche des traditionnels brins de muguet, très loin de leur maturité).
Les tulipes perroquets par contre
commencent à s’ouvrir.
Je suis émerveillée par leurs formes improbables!
Sur ma
terrasse, il fait estival,
je savoure avec délice ce Sakura particulier,
improbable même, sur base de Darjeeling ! J’en ferai un cocktail pour mes
invités, le mois de mai sera festif. Et à propos de Darjeeling, j'irai à Louvain-la-Neuve mardi, j'irai bien sûr chez Cha-Hû-Thé, j'espère que la sélection de Guillaume est déjà arrivée! Je n’ai pas été plus loin dans mes
réflexions, je me suis endormie dans cette douce atmosphère, mais si mes
batteries sont rechargées, ma peau est devenue écrevisse, c’est toujours mieux
que la couleur aspirine que mon visage offrait ces derniers jours. Avant de
clôturer cette journée faste, je pense très fort à mes amis grecs qui fêtent la
Pâque aujourd’hui : chronia polla, j’ai des souvenirs encore vibrants de
celles que j’ai fêtées là-bas, à Paros et à Thessalonique, une superbe
cérémonie religieuse, la tradition des œufs rouges entre autres mais surtout le
partage du repas dans une ambiance si chaleureuse, vous me manquez…
3 décembre
-
En attendant de pouvoir commander son thé préféré (le Maverick) quand les
postiers auront repris le travail (retour négocié cette fois ou forcé?),
j'ai re...
Il y a 1 heure
2 commentaires:
Très heureuse de vous voir de retour Francine! Prompt rétablissement !
Gladys, fidèle lectrice de votre blog tellement enrichissant!
@ Gladys: merci pour ce gentil commentaire et au plaisir de vous lire à nouveau très bientôt. Belle journée ensoleillée et théinée
Enregistrer un commentaire