Après une journée remplie de tâches ménagères qui sont loin d'être ma tasse de thé !,
j'admire le dernier coucher de soleil de l'été, un peu voilé par une légère brume. Aucune étoile, seule la Belle de nuit donne une tache lumineuse dans le ciel. Le lendemain matin, quel contraste ! L'automne commence fort ! Petit déjeuner salé avec un Yunnan Goden Pearls qui réchauffe, il n'y a que 9° dehors... Après un long coup de fil, (moi qui ai le téléphone en horreur, je ne l'ai jamais autant utilisé...) à mon petit mari qui a le moral, direction mon cocon, je ne l'ai jamais vu ainsi mais ce ciel bouché m'inspire... je vais retrouver mes rituels d'infusion en gong fu cha. Je renoue avec cette famille, délaissée pendant l'été ! J'ai l'embarras du choix mais je commence avec un Pu Er Sheng. Oserais-je dire ce que mon odorat m'évoque en sentant l'odeur de cette galette ? J'ose, c'est le pipi de chat ! Dans la théière ébouillantée, par contre, je retrouve les parfums typiques de cette famille, entre cuir et écurie, OUF ! Emotion en regardant les feuilles se précipiter vers la sortie... Après quelques secondes, j'ai hâte de gouter ce breuvage ! Je tremble un peu en portant à mes lèvres cette liqueur jaune pâle, et là, le bonheur gustatif, saveur assez douce d'écurie avec une légère note sucrée ! J'étais en manque de ce thé et en infusant à nouveau les feuilles, de merveilleux souvenirs m'envahissent, le premier date du siècle passé et d'une très belle rencontre, celle De Vivien, le propriétaire de Thés de Chine qui m'a initiée à cette famille spéciale dont je n'avais jamais entendu parler... MERCI cher Vivien pour ta grande gentillesse, ta modestie malgré ta grande connaissance. Toujours autant de douceur même si les notes sucrées ont disparu. Les passages se suivent me procurant des émotions gustatives intenses. Septième, huitième infusion, je ne sais plus, Des notes plus amères apparaissent mais toujours assez douces, j'ai un peu la tête qui tourne. C'est la première fois que je me sens aussi sereine, je suis plus rassurée au sujet de la santé de mon cher mari, j'ai hâte de partager avec lui ces Pu Er qu'il aime, cela le changera des petits sachets sur son plateau du petit-déjeuner... C'est aussi la première fois que mes petits rats font leur apparition ! Avant d'aller déposer les Belles dans le mini parc du clos, je rends hommage aux cueilleuses et à ceux qui ont transformé les feuilles avec patience et savoir-faire, la vie est belle ! C'est un peu à regret que je quitte ce lieu mais j'ai envie de potage pour ce soir, direction la cuisine, le paysage a bien changé vu de la terrasse, je préfère cela !
Faire connaissance
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Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
6 commentaires:
Entre cuir et écurie... ton évaluation m'a aussitôt rappelé combien j'ai ri en lisant "Dans les brumes du Darjeeling" de Mikael Bergstrand 2015 chez Gaïa, permets-moi de le partager ici aussi:
"Dans le laboratoire, notre teamaster Sandeep Pradahn voulut nous faire essayer un nouveau mélange qu'il venait de faire infuser dans de petites théières. J'en goûtai une gorgée que je recrachai dans le pot prévu à cet effet, comme je l'avais déjà vu faire. Malheureusement,mes papilles ne distinguèrent rien d'autre qu'un excellent thé. Yogi, en revanche, décrivit les arômes dégagés par la boisson en convoquant des comparaisons avec divers fruits, fleurs, épices et même avec des animaux.
“Je ne mange pas d'animaux, mais si je le faisais, je dirais que ce thé extraordinairement délicieux distille un formidable arrière-goût de cheval”, dit-il.
Sandeep Pradahn fit une grimace.
“Ou peut-être, plus exactement, un formidable arrière-goût d'herbe, corrigea Yogi. De l'herbe ruminée par un cheval.
- Puis passée à travers son système digestif? demanda le teamaster en haussant un sourcil.
- Exactement!
- Donc vous pensez que mon thé a un goût de crottin de cheval?
- Non! Non, non! Il a un goût merveilleux! Vous avez encore réussi à créer un thé incroyable! Fantastique! Sublime! Continuez ainsi!”
Yogi quitta l'usine à la hâte pour éviter de se retrouver coincé par d'autres comparaisons gustatives hasardeuses."
De gustibus...comme dirait l'autre;-) K
@ Kris: Wouaw, impressionnant! Merci chère Kris... mais moi non plus, je n'ai jamais mangé de cheval. Par contre, je ne connais pas le livre, tu me le conseilles? Belle première journée d'automne!
Oui, tu riras toi aussi. Je vois qu'il est disponible en version numérique... tu ne jures que par le papier mais c'est sans contact et plus rapidement livré. Comment vont tes yeux?
Bonsoir chère Francine
oh quelle description et pour un sheng qu'est ce que cela ne devrai pas être si c'était un shu :))))) Impossible à boire pour moi :)))
Si tu lis le livre mentionné par Kris tu me dira si c'est aussi pour moi ;) En tout cas rien que le petit extrait est génial !
Belle soirée
Bises
Ps: un sheng c'est quand même un jeune Pu er vert ? Non ?
@ Kris: Ah la la, je ne suis vraiment pas prête à passer à la lecture numérique, déjà que le Pc me fatigue les yeux mais sait-on jamais... Je suis allée chez l'ophtalmo ce matin, d'après elle ce "sable" est lié à une allergie et le ventilateur utilisé pendant la canicule a desséché mes yeux. Bonne fin de journée
@ Cathy: tu m'as bien fait rire avec ton commentaire sur les Pu Er, avant ta "conversion" rien que d'entendre le nom tu étais "malade", comme moi pour les thés japonais, cette famille doit s'apprivoiser, ce que tu as fait! Inutile de te dire que quand on se reverra, je te préparerai ce "vieux" sheng. En effet, si c'est au départ un thé vert, avec les années, il s'est adouci, moi non plus je ne supporte pas les très jeunes sheng que je trouve trop agressif!
Bonne soirée, bisou et à très bientôt j'espère!
@ Cathy: j'ai oublié de te parler du livre conseillé par Kris, je n'imagine pas passer à la lecture numérique, je suis certaine que cela fatiguerait mes vieux yeux...
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