Aujourd’hui, je n’avais qu’une idée en tête : trouver les objets manquants pour la cérémonie des lettrés. Je devais trouver un plateau ,en bambou de préférence, 3 zhongs identiques (mais c’était facultatif, j’en ai déjà quelques-uns et pour m’exercer, cela suffit), un bateau à thé et éventuellement une théière en verre sur son socle. Je voulais commencer par La Compagnie Française de l’Orient et de la Chine, ce lieu de perdition que j’ai beaucoup fréquenté dans le temps et que j’ai fui depuis tant la beauté des objets est source de trop grande tentation, de ces lieux où voir et avoir se chevauchent pour ne plus faire qu’un. Mais aujourd’hui, je savais exactement ce que je voulais et c’est avec émotion que je franchis cette porte. Le charme a réopéré immédiatement. D’autant que je suis accueillie par une charmante jeune femme qui me montre tout ce qu’elle a comme plateaux, uniquement des laques rouges et noirs dans le format que je souhaite. J’exclus les rouges, elle m’en montre alors un laqué noir pas très larges avec des bords assez hauts, j’avais tellement en tête un plateau en bambou que je le regarde à peine d’autant que mes yeux croisent un zhong bleu et blanc… Et là, les choses se sont précipitées, je les aligne sur ledit plateau, ils ressortent magnifiquement. Ma décision est prise, ces objets changeront de main. Il me reste à trouver un bateau assez étroit pour se placer se le plateau. Et voilà le résultat ! J’achète également 2 autres choses mais je n’en dis pas plus aujourd’hui. En arrivant à la caisse, la jeune femme qui m’a servie me dit qu’elle a un client passionné de thé qui a un site : "La Grande Toge rouge", qui vient régulièrement. Elle s’apprête à me le noter mais avec un large sourire, je lui dis que je le connais, qu'il a changé de nom (le site, pas son propriétaire…). Voilà pour l’anecdote Thomas, tu marques les esprits, elle n’a pas tari déloge sur ton site, tes photos et le personnage qui réalise tout cela, j’ai trouvé cela touchant ! C’est tout à la joie de mes découvertes et charmée par la grande gentillesse des hôtesses de ce lieu que je le quitte, un peu à regret. Je pensais en rester là. Mais je devais aller chez Nias, une superbe papeterie, rechercher une recharge pour mon agenda (la première a suivi dans la poubelle les vieux feuillets de 2008, et cela n’appelle absolument aucun commentaire). Juste en face, se trouve une enseigne, j’ai alors pensé à un autre site : "Liqueur de thé" que j’ai lu hier en "bavant" devant la description d’Alain à propos d’un thé noir coréen… L’occasion était trop belle ! J’ai eu affaire à un jeune homme tout à fait charmant (ce qui n’est pas toujours le cas ici, malheureusement), je lui ai demandé s’il avait un thé noir coréen, et j’ai cru déceler dans son sourire affirmatif une pointe d’admiration. Il me le fait sentir et ce qui m’est immédiatement venu aux narines, c’est la saveur suave de chocolat que l’on retrouve dans les tout grands Qimen ! Je vais en prendre 100g lui dis-je et sa réponse m’a estomaquée : "on le vend aussi par 50g et même par 25g". Devant mon air effaré, il me dit que c’est à cause du prix : 65€ les 100g, j’en prends donc 50g, on ne sait jamais qu’il ne me plairait pas ! Vous en saurez plus la semaine prochaine. Mais ce n’est pas tout, en me retournant pour me diriger vers la caisse, je tombe en arrêt devant LE plateau en bambou dont je rêvais. Vous le voyez ici, je ferai donc les cérémonies avec les 2. Il émane sans doute plus de douceur de celui en bambou. Mais j'aime beaucoup aussi le contraste du noir qui fait peut-être plus ressortir les objets. Pour être tout à fait complète, j’ai reçu un échantillon de Bourgeons de grand Yunnan, encore du plaisir en perspective même si celui-là, je le connais. J’ai tout déballé dès mon retour mais je suis trop excitée par ces émotions esthétiques, ces rencontres, je me suis donc contentée d’un thé plus facile, un Bancha Hojicha pour accompagner ma relecture de ces 2 livres consacrés aux vertus du thé, La Voie des quatre Vertus de S.J. SOUTEL-GOUIFFES, paru en 1995 à la Table d'Emeraude (2e édition en 2005) et Vie du Thé, Esprit du Thé, de Soshitsu SEN, paru en 1998 chez J-C Godefroy.La pratique sera pour lundi au plus tôt.
Faire connaissance
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Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 5 jours