dimanche 5 août 2012

Un dimanche comme je les aime

Qu’est-ce qui me fait choisir un thé plutôt qu’un autre, je ne sais pas vraiment.
Ce matin, je me suis réveillée tôt en ayant envie d’un Temi, ce qui n’est pas habituel quand il fait beau.
Le ciel est tout bleu et il fait déjà très doux.
Beau camaïeu de bruns avec quelques touches vertes. Envie de lecture. L’ombre d’un rêve, acheté aussi au quai Branly, le titre m’inspirait, ce qui n’est pas toujours un critère évidemment, mais je lis très rarement les critiques.
 Rien qu’en lisant la 4e de couverture, je sens que je vais aimer… j’aime l’idée d’une conversation avec des amis pour nous offrir quelques réflexions sur la vie. A chacun de nous de l’interpréter en fonction de notre vécu. Quelques réflexions m’ont particulièrement touchée : "Celui dont le cœur habite la nature vit au sein d’une ville comme dans un ermitage. Celui dont l’enthousiasme monte jusqu’aux nuages vit dans la poussière du monde comme sur l’île des immortels.
Ou encore :
"Le sentiment n’atteint à l’authentique que lorsqu’il est proche de la folie. Le talent ne confine au sublime que lorsqu’il s’allie à l’enthousiasme. (…)".
D’autres m’ont vraiment fait rire :
 "Je me demande ce que nous sommes pour les mouches qui se promènent sur notre visage et les moustiques qui sucent notre sang."
A côté de cette phrase de départ d’une réflexion profonde, se trouvent les réponses des amis de l’auteur :
"Ils sont sans doute des réincarnations de moines mendiants et ne font que quémander une aumône. (Dong Kangchou)
Il ne faut pas l’ébruiter ! (Le moine Junren)
Ces bestioles qui se nourrissent de sang humain doivent être attirées par nous comme nous par l’odeur de la viande (You Hui’an)
Il y en a d’autres qui se promènent sur notre visage et sucent notre sang, qui se comportent comme des mouches et des moustiques sans en être. On sait que ce sont des hommes mais on ne sait pas ce que les hommes sont pour eux (Lu Yunshi) »

Certaines ne me parlent pas, je n’ai pas toujours compris le sens profond d’autres mais j’y reviendrai, ce n’est pas un livre qu’on lit comme un roman, il sert de support à la réflexion. J’aime ces moments de calme absolu où tout n’est que sérénité.                                                                    Après avoir fait un tour de jardin, retour dans mon cocon.
 Préparation de ce fabuleux Genmaïcha  de Yasu Kakegawa à l’intérieur.
Dégustation sur la terrasse inondée de soleil. A l’émotion gustative intense provoquée par ce thé d’exception se mêlent le souvenir de cette superbe rencontre un dimanche à Paris… (http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2012/07/le-lendemain-de-la-veille-fin-de-ce.html 
 La deuxième infusion me déçoit un peu, elle est plus " plate", j’aurais sans doute dû modifier les paramètres d’infusion. Mais ces feuilles et ce riz agrémenteront la vinaigrette de la salade de midi.
Mon mari doit encore se reposer, je retourne donc à mes occupations. Le reste du "vieux" Long Men Xiang de Thés de Chine infusé à froid accompagnera ma lecture.
 Une fois encore je me base sur le titre pour acquérir ce roman. Sauf que cette fois, je connais l’auteur pour avoir lu Le livre d’un homme seul qui relate le parcours d’un homme depuis ses années chinoises puis son exil à la révolution culturelle. J’avais trouvé cela passionnant même si ce que l’auteur a subi au moment de cette révolution a été très dur à avaler pour moi.
 Il continue à faire très beau, je profite de chaque instant, cette luminosité et la douceur des rayons du soleil me regonflent à bloc, un vrai bonheur. J’ai un peu de mal à rentrer dans ce nouveau livre, alternance de l’emploi du Tu et du Je qui m’avait déjà déroutée dans Le livre d’un homme seul. Je le laisse un instant pour contempler cette nature si belle, écouter le chant des oiseaux. Puis j’y reviens.
Malheureusement pas pour longtemps, je préfère rentrer et écouter de la musique.
Cette boîte était restée vide trop longtemps, j’y ai remédié lors de mon passage à LA crèmerie.
 J’ai fait infuser à froid toute la nuit ce Bollywood Chaïpur, un thé noir aux épices indiennes de chez ThéÔdor.
 D’habitude j’en fais des glaçons pour le gazpacho (que je ne prépare plus moi-même pour le moment, je préfère passer mon temps dehors que dans ma cuisine…), mais cette fois j’ai oublié et donc j’ai improvisé ce mélange : 1/3 de thé, 2/3 de jus de légumes, un vrai délice même si je préfère le thé en glaçons qui rend le mélange moins aqueux. Et ce soir, je regarde les jeux olympiques avec mon mari, j’adore l’athlétisme. Encore une superbe journée, un dimanche comme je les aime.

2 commentaires:

María del Sur a dit…

Heureuse de vous savoir entourée de si belles lectures et des saveurs qui transportent l'âme nomade.
Abrazo,
María

Francine a dit…

@ Maria: merci, c'est vrai que la lecture est pour moi indispensable, comme le thé... et l'amitié. Et même la lecture d'aujourd'hui (cf le billet d'aujourd'hui) Biz, bonne soirée, bons thés et ... bonne lecture