Encore un week-end comme je les aime... ou presque

Ce samedi devait être studieux, le texte pour l'atelier du 21 à rédiger.

Le ciel hésite encore entre le bleu et le gris.

Je préfère y voir le bleu, mon rituel-santé se consommera donc sur la terrasse.

Tout en admirant les feuilles du Feng Huang Dancong infusé de 2 manières hier, je prends un bol d'air au son du chant des oiseaux déchaînés, et au vacarme nouveau des avions qui se sont donné le mot pour violer notre espace aérien, quel culot !

En levant les yeux aux ciel, je constate qu'il a choisi son camp, il est temps que je rentre travailler. C'était du moins ce que j'avais prévu avant un coup de fil qui va tout changer:

C'est le papa du petit Dragon d'eau qui m'annonce sa venue le week-end prochain ! J'avais mon appareil photos, j'ai donc immortalisé ce moment

Je ne vous dit pas mon état, j'avais envie de le prendre dans mes bras mais la machine n'est pas encore à ce point perfectionnée. Ce petit parle encore japonais médiéval, le langage universel des bébés, mais bientôt il sera ici pour enrichir son vocabulaire français.

Retour sur ma terrasse pour fêter l'événement avec un Yamato Kabuse Sencha griffé ThéÔdor.

Le bonheur est dans le thé... mais pas que aujourd'hui! Après-midi dans le grenier pour préparer de quoi occuper petit Georges, émotion en sortant les objets pour les dépoussiérer, ils ont déjà servi il y a quelques années, souvenir, souvenir... J'ai passé une partie de la nuit à rédiger mon devoir, trop excitée pour dormir...

Ce dimanche, réveil un peu tardif. Mais c'est dimanche. Et le ciel est couvert de nuages blancs.

Un Long Jing 1er grade griffé Terre de Chine dans une théière qui s'impose...

Ma lecture est d'un autre ordre aujourd'hui ! J'ai 4 rangées de livres dans une de mes bibliothèques qui ont fait la joie des autres petits-enfants. Je les alignais pour les laisser choisir par quoi on commencerait, parce que évidemment ils y passaient tous.

Ce midi, le même comme apéritif, infusé à froid

sous un ciel contrarié comme moi par des pensées noires...

Un peu de lecture pour faire passer les nuages,

et dans le lointain, un grand oiseau au "chant" bien pire que celui du faisan qui lui donne la réplique.

Cet après-midi, direction Bruxelles... Sans commentaire

Un thé d'accueil nous y attend : du Gaba Oolong infusé à froid

Jing nous signale que c'est une 2e infusion.

Jaune soleil dans la tasse et déjà une chaude ambiance dans ce lieu magique.

La séance commence fort par un Jomolangma 2014 issu de théiers sauvages cueilli à Chingming. J'en ai déjà parlé ici: http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2013/08/le-jour-dapres.html j'ai hâte de retrouver les émotions gustatives  ressenties alors.

C'est un thé vert d'une région proche du Tibet

qui a la particularité d'être Yang, ce qui n'est pas habituel pour un thé vert.

Et en effet, il réchauffe.

Au début, une légère amertume se dégage puis après 10 infusions, le côté yin apparaît, notes plus douces, comme sucrées.

Les feuilles provoquent chez certaines, comme "Patricia" par exemple des réactions assez spéciales, comme ce rire très communicatif. Et cela ne fait que commencer !

Les belles n'ont pas encore tout donné, elles feront le bonheur de certaines... Je veux ajouter ici ce que Jing nous a communiqué dans son mail: "Thé Sacré de Jomolangma, qui est cultivé à 2.250 mètres d'altitude. Chacune de ses feuilles recèle une énergie exceptionnelle. La plantation est irriguée par l'eau cristalline issue de la fonte de neiges, elle s'imprègne de l'influence spirituelle des montagnes et baigne dans un soleil abondant. Là-bas, nulle pollution, ce qui confère au thé une qualité toute particulière. Une vraie merveille de la Nature. En plus, le printemps 2014 a été marqué par une surabondance de pluie en Chine. Par conséquent la qualité des thés verts et des Oolong du printemps de cette année n'égale pas celle de l'année passée. Mais au Tibet, le climat était juste parfait, notre thé Sacré de Jomolongma primeur est particulièrement excellent". 
  

Nous passons à présent au Rui Cao Kui, en français : Lauréat des herbes bienfaisantes.

Jing nous apprend que c'est un thé qui a été baptisé ainsi par Lu Yu lui-même,

c'était son thé préféré, et il figurait déjà au 8e siècle dans le tribut impérial.

Doux et mielleux dans la tasse à sentir,

explosion de fleurs et des notes de paille fraîche dans la tasse à boire.

Les infusions continuent, plaisir des sens.

Au 8e passage, les parfums s'atténuent mais la saveur est toujours aussi douce et sucrée. 

En voilà encore qui feront des heureuses... L'ambiance par contre devient chaude, très chaude, et pourtant nous ne sommes que cinq. Entre fous rires et bons mots ! Mes amis m'appellent la Folle du Thé, j'explique que je suis très fière de ce titre, j'ai un ancêtre célèbre, Lu Tung... mais j'ai de très sérieuses concurrentes ! Et Jing de sortir cette phrase qui parle d'elle-même : "Il n'y a que les fous qui goûtent les saveurs de la vie." Et ce qui suit va l'illustrer, et de quelle belle manière ! Mais ce sera pour demain, ce soir trop d'émotions m'empêchent de continuer.

Cette photo reflète magnifiquement ce que nous avons partagé ce dimanche, je veux terminer ce billet par là. Mais non sans vous remercier toutes les 4 pour ces échanges, vos rires, vos fous rires, en un mot pour ce bonheur partagé. Vous êtes rayonnantes à l'image de cette après-midi. A demain.