Voilà une météo comme j’aime, cette nuit pluie
et vent et ce matin un beau soleil
qui très vite chassera les quelques
nuages teintés de gris.
La première azalée, gorgée d’eau, se pare à présent
de sa flamboyante parure fuchsia. Hanami…
C’est au son de cette musique que
mes oreilles doivent apprivoiser que je vais, une fois encore, contempler les
fleurs.
Et savourer leur parfum
dans la tasse. J’ai vu le premier
papillon virevolter près des tulipes perroquets, c’est pourquoi j’ai choisi
cette théière pas égoïste du tout ! Elle est griffée Cha-Hû-Thé où je
serai cet après-midi.
En regardant ces feuilles de Darjeeling, je pense à
celles que je vais certainement trouver dans cette boutique d’excellence qu’est
Cha-Hû-Thé, qui distribue les thés ThéÔdor, j’ai hâte !
Pendant que se
poursuivent ces voix criardes, j’infuse d’autres feuilles. Les notes
caractéristiques du Darjeeling sont bien présentes dans la tasse avec un
arrière-goût fleuri à peine perceptible, je préfère nettement le Sakura sur du
thé vert, j’espère en trouver à Louvain-la-Neuve, je reçois ma famille d’adoption
ce week-end. Quelques heures plus tard me voilà dans le train pour LLN où j’ai
failli ne jamais arriver ! J’ai dû prendre à Ottignies une correspondance pour
LLN sauf qu’arrivée à la porte, impossible de descendre tellement la marche
était haute, mais une charmante étudiante est venue à mon secours avec ce
gentil commentaire : "ne vous en faites pas, c’est vraiment mal
foutu, vous n’êtes pas la première "dans le jus"". Je n’ai
pas très bien compris parce que pour moi cette pittoresque expression signifie
avoir la gueule de bois ! Il fait magnifique, je déambule dans cette cité moins
animée qu’à l’ordinaire me semble-t-il, cela sent le blocus et malheureusement
aussi les odeurs de cuisine pas très saine… Première station Cha-Hû-Thé et là,
déception : les Darjeeling ThéÔdor ne sont pas arrivés, il faudra que je
téléphone à Timothée pour savoir s’ils seront bientôt à Waterloo où je dois
aller me rendre samedi ; par contre j’ai trouvé l’Hanami impérial!
Ce sera mon thé de lecture cet après-midi. Je continue à flâner, me rappelant
mon premier séjour à LLN, au début des années 70 dans une cité encore en plein
chantier à cause de le scission de l’université de Leuven pour des raisons de
basse politique après l’instauration de la frontière… linguistique, je vois
encore ces images où des étudiants flamingants vociféraient Walen buiten,
passons sur ces épisodes lamentables. J’étais allée étudier un week-end chez une
copine qui m’avait demandé de garder son appartement dans un charmant endroit
nommé cour de la ciboulette, square de la sauge, complètement désert et donc
très calme en fin de semaine. Sauf que ce week-end-là j’ai été réveillée en
sursaut par des sirènes de police, un crime avait été commis dans ce lieu
beaucoup moins idyllique du coup ! J’ai hâte maintenant d’arriver dans ce
lieu qui m’a amenée ici.
Ce chemin porte le nom de l’hymne namurois…
En
guise de beau bouquet, ce merveilleux rhododendron, déjà en pleine floraison,
ceux d’ici sont très loin de l’être encore ! Très impatiente de retrouver
Anne qui m’avait éblouie lors de notre première rencontre à Gesves : http://la-theiere-nomade.blogspot.be/2016/04/un-week-end-surprenant.html
Aujourd’hui au programme de l’atelier
cuisine : Les intolérances alimentaires : la question du lait et du gluten.
Je ne souffre pas de ces maladies modernes, depuis toute petite j’ai toujours
eu horreur du lait, et encore maintenant, son odeur me donne des haut-le-cœur.
Quant au gluten, jusqu’à aujourd’hui pour moi, ce n’est qu’une mode créée par l’industrie
alimentaire pour vendre et très cher des produits insipides dont la composition
contient des tas d’additifs. Mais ce qui m’intéressait, ce sont les
préparations culinaires qui suivent. Et pourtant, j’ai énormément appris, je
compte d’ailleurs me procurer les livres dont Anne a parlé, ce qui est certain
c’est que j’ai changé d’opinion face à cette intolérance moderne, elle est
réelle et due à la transformation depuis des décennies des grains de blé pour
améliorer le rendement et la production. J’avais lu à l’époque et en diagonale
un article expliquant que les céréales et le lait étaient apparus très tard
dans l’alimentation humaine, avec l’élevage et la maîtrise des sols et qu’il
faut des millions d’années avant que l’organisme s’y habitue et surtout
fabrique les enzymes adéquats pour la digestion de ces « nouveaux »
produits. Nous passons maintenant à la pratique collective à commencer par la
préparation du dessert,
une panna cota au lait d’amandes dans lequel on
met de l’agar-agar qui doit durcir dans le frigo, elle sera surmontée d’un
coulis de mangue,
et d’une ile flottante, préparée elle au moment de
servir.
Tandis que certaines s’activent déjà dans une superbe cuisine entièrement
rénovée,
d’autres notent consciencieusement 2 surprenantes recettes :
câpres de pissenlit et d’ail des ours. Deuxième
réalisation : un bouillon à l’ancienne dont nous avons reçu la recette.
aux orties en grande quantité
qu’il faut hacher prudemment
puis affiner avec des ciseaux ;
on
fait de même avec l’ail des ours et on fait chauffer le tout avant de le mixer
pour obtenir une assiette d’un beau vert qu’on parsème de pignon grillé et de
carottes râpées. Une assiette dont l’apport santé est impressionnant comme
l’explique Anne : "protéines, fer, phosphore, Ca, K, Mg, silicates,
vit C, flavonoïdes, chlorophylle. L’ortie est stimulante ; apéritive,
reminéralisante, favorise les échanges métaboliques, stimule l’activité des
glandes endocrines, améliore la production de globules rouges". L’apport
santé de l’ail des ours est encore plus impressionnant, j’ai d’ailleurs
commandé un livre consacré à cette plante sauvage si riche : Ail des ours
de Bernard Bertrand.
Comme chaque fois, les conversations vont bon train,
je ne suis pas la seule à immortaliser ces instants !
Pour
accompagner ce potage, des tranches de pain sans gluten au levain
qu’on
tartine de fromage fermenté de noix de cajou et de pesto à l’ail des ours. J’avoue
que l’aspect du pain ne me tentait pas vraiment mais dès la mise en bouche, j’ai
changé d’avis !
Pour suivre : une salade de printemps
au
poulet tandoori, vinaigrette coco.
Et toujours cette présentation soignée
qui donne vraiment envie d’y plonger sa fourchette !
Personne ne s’en
prive d’ailleurs
et tout à coup, on n’entendit plus que le bruit des mandibules comme on dit dans ces cas-là…
Pour terminer ce repas gastronomique et très sain… Le citron vert râpé sur
le blanc d’œuf apporte une agréable note de fraicheur. C’est ainsi que se
termine cette soirée riche d’enseignement et de nouveautés culinaires. Merci
chère Anne pour ces moments chaleureux et très didactiques ! Au 21mai à
Gesves. Et merci à toi chère Catherine de m’avoir fait découvrir cela. Un seul petit
problème, il était 11h45 quand je suis rentrée au bercail, le temps de raconter
à mon mari ce que j’ai appris, il était 2 heures quand je me suis couchée et
aujourd’hui je n’ai pas pu faire la grasse matinée :
le travail de la
terrasse avance à grands pas.
Je suis impressionnée.
Le sol est à
présent complètement couvert d’un enduit imperméable, le seul inconvénient est
que je ne pourrai pas m’y installer avant dimanche.
Je vais donc utiliser
autrement ce thé infusé à froid,
le transformer en glaçons qui parfumera l’eau.
Il en reste le contenu d’un verre dans lequel je dépose quelques baies de
goji.
Je le savoure en admirant les tulipes-perroquet
complètement
épanouies.
Il fait très doux, les oiseaux sont à la fête et moi aussi, le
mois de mai tient sa promesse et la météo annonce des températures estivales
pour 8 jours !
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 1 semaine
2 commentaires:
Oh lala , j'en ai l'eau a la bouche....mais je n'ai pas ta patience pour la cuisine. A tout bientôt
@ Fabienne: et tu vas bientôt tester ma "patience"... en cuisine du moins! Bises, à vendredi
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