vendredi 29 octobre 2010

Thé et ... science-fiction

Superbe journée aujourd’hui : soleil et douceur entre autres l’ont illuminée. Et le thé bien sûr. Au programme, après ma séance chez le kiné, rendez-vous avec mon mari au Shangri-La du Lac. Et cet après-midi, thé et lecture. J’ai découvert ce livre dans la salle d’attente ce matin, et j’ai demandé de pouvoir emprunter ce livre que j'ai qualifié de … science-fiction. Calme est un mot qui ne fait pas vraiment partie de mon vocabulaire mais comme mon kiné m’exhorte à la méditation et que j’y crois, je me suis décidée à l’emprunter.Mais pour accompagner cette lecture, il me fallait un thé spécial. J’aurais bien préparé un thé du Pays du Matin calme mais le seul qui me reste est un Jukro, que je ne déguste (religieusement) qu’en zhong ou en petite théière et sans rien faire d’autre, j’ai choisi ce Himalayan high grown tea, cadeau de ma filleule et donc un thé précieux pour moi et qui convient bien comme thé de lecture. Je commence par feuilleter ce petit livre en ne m’arrêtant que sur les citations, certaines résonnent et ont un écho en moi, comme par exemple : "Ferme les yeux, tu verras clairement. Cesse d’écouter, tu entendras la vérité" Ou bien : "Le véritable amoureux de la connaissance est sans cesse à la poursuite de l’être (Platon)" . Ou encore : "Celui qui maîtrise les autres a de la force, celui qui se maîtrise lui-même est fort (poème taoïste)." D’autres ne me parlent pas du tout, surtout quand c'est Mao qui les prononce. Puis je lis la table des matières et je commence par les questions-réponses, il faut que j’apprivoise ce concept assez saugrenu… . Et là, premier fou rire : alors que j’ai déjà tâté de la méditation à l’Institut du thé, je me suis toujours demandé si c’était vraiment pour moi. Et je lis cette même interrogation ici : "On m’a dit que certaines personnes ne sont pas faites pour la méditation, lesquelles ? Les paresseux." No comment. Une petite pause thé, il est vraiment bon, à la fois frais et fruité, légèrement piquant aussi. Et les feuilles sont belles, dans des nuances du vert au brun. Merci ma Puce, mais dépêche-toi si tu veux encore en boire… Je reprends ma lecture et m’intéresse maintenant à l’alimentation. Et là, c’est le coup de bambou : j’y apprends que le thé fait partie des aliments stimulants, jusque là je suis d’accord évidemment mais le commentaire, alors là !... "Les nourritures stimulantes sont celles qui provoquent l’agitation physique et mentale. (…) Ces aliments ne doivent être consommés que rarement." Et là, commentaire : d’abord le thé stimule mais n’agite pas, et puis chacun réagit différemment à l’action de la théine. Et je sais de quoi je parle, je bois du thé du matin au soir, et la nuit j’en rêve. Et je dors comme un bébé. Je ferme donc ce livre pour aujourd’hui et je vais continuer à boire cet aliment. Je suis énervée, mais pas à cause du thé, je ne sais donc si j’irai plus loin dans ma lecture ou si je vais plutôt essayer d’en trouver un autre. Wait, see and ... drink tea !

jeudi 28 octobre 2010

Une sortie en ville: lunch chez Zen Touch, dessert à la Tea House

Aujourd’hui, lunch chez Zen Touch. J’ai hâte de découvrir cela.J’ai choisi le poulet à la bière accompagné d’un Pu Er. Le plat, constitué de poulet, de riz et de 2 sortes de légumes, n’est malheureusement pas à la hauteur de mes attentes, il a très peu de saveur et est servi à peine tiède. De plus c’est sec, je demande alors un peu de sauce, mais celle-ci est en fait le bouillon de cuisson du poulet d’où ressort l’amertume de la bière, quel dommage. La prochaine fois, j’essayerai le porc sauce maison, et comme la maison est chinoise… Heureusement, l’accueil est toujours aussi charmant. Pour rejoindre ma voiture, je dois passer devant la Tea House. Mon péché capital préféré me fait franchir la porte. Le cream tea est un vrai régal, accompagné d’un Darjeeling Ging, à la fois fruité et très doux. Il va très bien avec la succulente gelée de mûres du papa de Sophie. Particularité : les fruits ont été cueillis en bord de mer en… Bretagne, mon esprit a donc vagabondé là-bas, entre Nantes et Guérande, moment de nostalgie. Et un clin d’œil : il faudra vraiment que je relise mes classiques, je ne me souviens pas de cette version-là… Et en sortant, j’admire cet "arbre à thés" si original. Merci Sophie pour ces bons moments...

mardi 26 octobre 2010

Une expérience originale, et intéressante

C’est le billet publié par Sébastien le 24 octobre sur son blog (http://vacuithe.blogspot.com/) qui m’a inspiré celui-ci. Cela fait près de 2 ans que je conserve ce curieux sachet, j’attendais d’être inspirée pour m’en servir. Son contenu ?L’étiquette ne parlera qu’à ceux qui déchiffrent ces jolis "dessins".Pu Er orange-pomelo ou mandarine ? Je ne sais mais ce qui est impressionnant c’est le parfum qui traverse le Cellophane. Très friable, cette vieille peau, mais elle a gardé une bonne partie de son parfum. Je prélève 5g de feuilles qui ne dégagent que le parfum de leur contenant. Elles sont de couleur assez homogène et en morceaux semble-t-il. Après 2 rinçages instantanés, la couleur des feuilles est presque noire sauf ce petit morceau de mandarine qui lui a fort pâli. Deux infusions de +/- 30 secondes, et c’est bien un Pu Er qui s’offre à mes papilles étonnées, où a disparu le parfum de l’agrume ?Je n’ai senti aucune évolution entre les 2 infusions. Deux autres infusions d’une minutes, saveur de Pu Er plus présent mais je ne perçois aucune évolution dans les saveurs, si ce n’est une impression un peu sucrée. Ce qui est certain par contre, c’est que ce thé me donne soif... bizarre, il n'a pourtant aucune astringence.Les feuilles sont uniformément brunes, aucune n’est entière. En dégustant la dernière infusion, je me demandais si je n’allais pas refaire une infusion et la mettre dans un potage ou dans une tourte au potimarron ? Il ferait partie d’un prochain repas au Pu Er, la recette a été envoyée par Olivier Schneider (http://www.puerh.fr/), avec des photos qui donnent vraiment envie de s’y mettre, merci Olivier ! Et merci à toi Sébastien, démon tentateur... je me suis bien amusée.

lundi 25 octobre 2010

D'un jour à l'autre: thé, lecture et souvenirs...

Hier matin, avant la venue de nos invités, thé et observation des oiseaux. Théière appropriée, remplie de Phoobsering, un Darjeeling qui m’est précieux comme le beau cadeau d’amitié qu’il est. Excellente journée passée avec nos "Taïwanais préférés".Le repas n’était pas au thé mais évidemment il était au programme.J’ai montré à ma chère belle-fille les merveilles de papier ramenées de son pays. Elle s’est plongée dans la lecture de ces livres dont elle ne soupçonnait pas l’existence, j’étais émue et touchée de la voir découvrir une partie de sa culture qui lui est assez étrangère, celle du thé. Et cet après-midi, j’ai eu envie moi aussi de me replonger dans ces livres, mais pour certains, je ne dois me contenter que des superbes photos… moments de douce nostalgie. Puis retour à la réalité, la découverte de ce Mao Jian du… Sichuan reçu de Li-Ping avec mission de le tester. Je connaissais le Huang Shan Mao Jian, cette "épée duveteuse des montagne jaunes", mais il provient de l’Anhui ; je n’en ai malheureusement plus, j’aurais pu comparer. Les feuilles sont assez sombres, seuls quelques bougeons disséminés ça et là. Je ne discerne aucun parfum, mais j’ai un petit rhume…Ce qui me frappe immédiatement, c’est le changement quasi instantané de la couleur des feuilles. Réveillées, elles sont franchement vertes et commencent leur danse vers la surface. La couleur de la première infusion après 1 minute dans une eau à 75° est assez pâle et pratiquement sans saveur MAIS j’ai mangé chinois ce midi et j’ai encore en bouche le goût de sésame et gingembre. Je mange donc un morceau de pain pour faire disparaître cela. Les feuilles sont bien vertes et ont commencé à s’ouvrir. Deuxième infusion à 2 minutes, cette fois-ci je goûte nettement une amertume, pas désagréable mais qui m’empêche de percevoir d’autres saveurs.Je tente une troisième infusion et là, très agréable surprise, une incroyable douceur sucrée. D’autant plus surprenant que l’amertume de l’infusion précédente était forte. L'eau est devenue très légèrement trouble.Les feuilles sont devenues très pâles maintenant, quel contraste par rapport à la première infusion. Merci Li-Ping pour ces moments d’émotions gustatives, qui m’en ont rappelé d’autres…

samedi 23 octobre 2010

Samedi pluvieux, mais samedi heureux

En attendant ma chère filleule, je me retire dans mon salon presque à tatons… je reviens de chez l’ophtalmologue et je vois flou, ce qui m’a privée d’une rencontre autour d’un thé avec Nicolas, mais ce n’est que partie remise. J’espère pouvoir me préparer un thé correctement, d’autant que je choisis ce succulent Pom Fong Cha, un des noms de l’Oriental Beauty dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises. Celui-ci est un thé de garde extraordinaire dont je ne me lasse pas d’admirer les feuilles sèches, en les regardant, on comprend pourquoi on l’appelle Wu Se Cha, Thé aux 5 couleurs. Je ne sais lire, et pour cause, mais je me concentre sur les saveurs de ce breuvage très coloré, je retrouve la saveur des fruits cuits, entre prune et même pruneau légèrement épicé. Et je me remémore avec émotion celle qui non seulement m’a offert une superbe cérémonie, mais m’a aussi donné ce thé qui est donc inestimable à mes yeux. J'espère la revoir lors de mon prochain séjour.Les infusions se succèdent apportant chacune des saveurs légèrement différentes mais toujours autant d’émotions gustatives.J’en suis à la neuvième, les notes fruitées ont fait place à quelque chose de plus caramélisé et légèrement boisé aussi. Les saveurs se sont atténuées maintenant, j’arrête ici mais je garderai encore longtemps le goût de ce thé, dont la longueur en bouche est impressionnante. Changement de registre, je ne suis plus seule et ma filleule va découvrir un autre cadeau, ce Shincha Yuki si frais. La couleur verte a beaucoup de signification pour ma filleule, elle a fait remplacer ses chassis et les as choisis verts… Ses yeux parlent pour elle, elle adore. Et comme chaque fois, nous bavardons à bâtons rompus de beaucoup de choses, entre drôles et plus sérieuses. Mais toujours avec le plaisir indicible de nous voir. Merci beaucoup pour ton aide à changer ma garde-robes d'été en garde-robes d'hiver (beurk). A samedi prochain, ma Puce, au programme: thé évidemment mais aussi aller chercher de la laine pour te faire un pull (vert), celui-ci a près de 15 ans... Et ce soir, pas (trop) de folie pour la "cousinade"… si c’est possible, mais j'ai quelque doute !

vendredi 22 octobre 2010

Un projet contrarié... tranformé en pur bonheur !

Après une séance d’acupuncture +++, me voilà en route pour la capitale, à la découverte du lunch chez Zen Touch. Après avoir tourné 25 minutes pour essayer de trouver un parking, finalement trouvé à près d’un km de là !, j’arrive toute guillerette rue de Rollebeek. Et je tombe sur cette affiche… j’aurais bien eu besoin d’un arrêt dans ce lieu.Je ne supporte décidément plus la ville et tourner en rond m’énerve au plus haut point. Mais j’ai hâte de découvrir le fameux lunch, je rentre donc dans la maison d’à côté. Mais là, déception, il n’y a pas encore de lunch cette semaine. Je ne suis pas très heureuse parce que j’ai réservé par téléphone ce matin, sauf que le numéro que je possède est celui du salon de massage, celui du salon de thé est le 02 / 512 63 88, et le message n’a pas été transmis ! Devant ma mine déconfite, Sophie se propose de m’offrir un thé, ce sera cette fois du Long Jing, il est très doux, suave et plus légèrement dosé que ce que quand je le prépare. Assez étonnement cela ne m’a pas dérangé (eh oui Fanou… tout arrive= message codé). Je l'ai bu à la santé de celle qui m'a fait ce beau cadeau. J’aime beaucoup la théière et son filtre ingénieux jamais vu ailleurs. Je n’ai pas (encore) de petite théière en verre parce que je sais ce que je ne veux pas, mais je n’avais pas encore eu de coup de cœur, c’est arrivé aujourd’hui. J’ai longtemps hésité entre les 2 modèles. J’ai finalement choisi. Arrivée à la maison, je déballe ce trésor que je veux inaugurer tout de suite. Contenance 25 cl, faite à la main, elle me plaît vraiment, elle va très bien ici.Le filtre est incorporé à la théière, ce sera certainement très pratique. Et elle se range parfaitement dans mon étagère, j'avais un doute c’est pour cela que j’avais hésité avec l’autre modèle. Reste à choisir avec quoi je vais la baptiser… Et ce Bi Lo Chun s’impose à moi, il vient de chez Zen Zoo, un autre endroit coup de cœur, qu'il me tarde de revoir. Les feuilles posées dans le fond de la théière n’attendent qu’une chose, être réveillées. Elles entament leur ballet, lent et gracieux. Pendant ce temps, je découvre ce mystérieux paquet reçu ce matin de Pierre et Lamou. Ils ne boivent pas de thé sans croquer un de ces "isomeguri".J’en prépare donc deux et je m’apprête à déguster ce premier thé dans ma théière. Délicieuses ces petites gâteries aux algues, merci à vous deux. Je savoure l’infusion avec beaucoup d’émotion, non seulement parce que ce thé est extraordinaire, mais aussi parce que qu’un projet contrarié peut mener à beaucoup de bonheur. Pendant que la deuxième infusion se prépare, je pense à ceux que j’ai rencontrés aujourd’hui qui ont illuminé ma journée, et grâce à qui je passe un moment à la fois si intime et si fort. Je me sens en état de reprendre la lecture de ce livre, je me sens plus réceptive à ce qui est écrit. Et effectivement cette fois-ci elle me paraît non pas plus simple mais plus abordable, ainsi la notion "Agir par le non-agir", que je comprenais " intellectuellement" et qui aujourd’hui prend un vrai sens pour moi. Est-ce l’influence du thé, ou les émotions fortes ressenties ce jour ? Un peu des deux sans doute. Je referme le livre pour m’imprégner de ce que je viens de lire, départ d’une belle méditation. Ces superbes feuilles ont à présent tout donné, je vais les rendre à la terre. Et je garde en tête cette phrase (page 67), de quoi méditer pendant un certain temps pour la mettre en pratique: "(…) non pas ne rien faire, ni laisser faire, mais plutôt ne rien forcer, ne pas en faire trop, en un mot savoir faire juste ce qu’il faut pour que les choses se fassent d’elles-mêmes."