En attendant des jours très thé... et très, très remplis

A partir de demain et jusqu’au 3 juillet, toutes mes journées seront consacrées au thé. Demain, à la Magie du Thé, je vais découvrir une nouveau-thé, le Tea Brunch, je ne serai pas seule, mais je n'en dis pas plus aujourd'hui. Dimanche, la fête du Thé au Rouge-Cloître. Merci à Sanmao et Li-Ping qui ont initié cet événement qui donne lieu à de belles rencontres...Dans un cadre superbe, autour des étangs. Et, après une semaine assez froide et pluvieuse, il fera magnifique dimanche, n’est-ce pas cela le miracle du thé ?J’ai voulu anticiper ce bonheur en passant cette journée calme à Taïwan, et d’abord à Alishan, d’où vient ce beau thé de printemps. Après le réveil des feuilles, une première infusion très pâle et à la saveur très fleurie. Les infusions se suivent, les feuilles à la 3e infusion. La 5e infusion donne une liqueur plus foncée, avec une très légère saveur de fruit cuit du genre pêche. J’arrête à la 5e infusion, j’admire une dernière fois ces feuilles qui m’ont procuré tant d’émotions gustatives, j’espère qu’il en sera de même dimanche.Le 2e thé sera un Dong Ding. Je regarde admirative ces belles feuilles roulées en boules, je sais ce qu’elles vont m’offrir. Pendant les infusions, je revois ces endroits magiques que j’ai découverts en 2007, c’est à la fois loin mais encore si présent en moi. C’est déjà la quatrième infusion, la liqueur d’un beau jaune d’or est pleine de parfums et de saveurs, à la fois fleuris et fruités. La cinquième infusion, plus foncée, donne maintenant un parfum et un goût de fruit sec, rappelant les noisettes. Ici aussi, j’admire ces superbes feuilles d’un vert brillant, et une pointe de tristesse m’envahit, j’aurais dû retourner là-bas cette année. Pour me consoler, je feuillette mon carnet de poésies et en le lisant on peut dire que ce poème date de l’époque de Lu Yu… je vous laisse découvrir pourquoi :

" Dans les gorges, dégustant le thé "

Un bouquet de nouveaux bourgeons de thé, fraîchement cueillis,
Etincelants de rosée
Dans le petit jardin au bord du fleuve, j’allume un feu
Pour préparer le thé et le déguster
Le moine de Wu ne sait que vanter l’excellence du thé
De la montagne des corbeaux
Et le vieillard de Shu ne cesse de louer le parfum du "Bec d’oiseau"
Pour chacun de mes convives une demi-tasse
Où flotte le vert léger
J’ouvre un paquet de plusieurs lunes de thé d’un jaune tendre
En voyage, malade, je ne puis m’en retourner à la Porte du cerf
Le vin m’a donné soif, j’en apprécie d’autant plus
Le long goût printanier du thé

Chin Tao Yu