jeudi 5 février 2015

Une journée ordinaire, ou presque

J'ai été réveillée en sursaut ce matin par le bruit strident d'une alarme, il y a mieux pour commencer une nouvelle journée...
D'autant qu'hier j'ai veillé tard, c'était la pleine lune entourée d'étoiles,
Un vrai spectacle de lumière mais d'ombres aussi quand les nuages la voilaient un peu.
Un beau ciel bleu avec à l'horizon des nuages gris qui ne me disent rien qui vaille. En regardant le sol recouvert de givre, je vois qu'il fait très froid et je devrais sortir pourtant, il n'en est pas question !
Pour oublier cela, mes rituels habituels :  thé-santé d'abord puis musique,
Thé : un Puttabong griffé Cha Hû-Thé
infusé dans cette théière que j'affectionne particulièrement, elle me rappelle une bouille de fripouille... que j'aime quand même !
Musique d'abord puis lecture : Histoire du thé, de Paul Butel que je n'ai à l'époque, jamais achevé.
Ce sera peut-être pour aujourd'hui, vu la surprise du jour.
Je n'irai certainement pas sur ma terrasse d'autant que vu la température négative, elle risque de tenir sur un sol gelé. Je relis avec plaisir les 2 premiers chapitres relatant l'évolution du thé sous les différentes dynasties chinoises, en Corée et au Japon et son arrivée en Europe. Une phrase m'a fait sourire en me laissant cependant dubitative : "Compagnon inséparable du sucre, le thé se révéla, au moins en Occident, convenir parfaitement au palais sucré de l'Européen."
Après-midi, après avoir parcouru les chapitres suivants, assez techniques où il est fait peu de cas de l'humain "(...) il oblige au travail forcé les coolies récalcitrants : le manque de travail est puni par le fouet et la même peine est appliquée aux fugitifs quand ils sont repris" (on se croirait en Amérique au temps maudit de l'esclavage dans les plantation de coton) et la suite fait penser au sadisme des autorité s chinoises qui faisaient payer par les familles la balle qui avait tué les "coupables": "on récompense ceux qui les font arrêter en déduisant du salaire du coupable le montant de la récompense versé en argent." , je m'arrête à l'histoire du thé en Inde de 1914 à nos jours" (c'est-à-dire 1997, date de parution de l'ouvrage). Premier étonnement, le tout début du chapitre : "En 1914, l'Inde est devenue un très grand producteur de thé qui devance de loin la Chine dans l'approvisionnement de l'Europe, mais elle rest un faible consommateur, ne s'étant pas encore intégrée vraiment à la civilisation du thé. Certes les élites ont accepté des Britanniques qu'elles cherchent à imiter une boisson qui, pour elles, représente la culture occidentale au même titre que les vêtements, la langue et les manières anglaises. Boire un thé, c'est alors pour un Indien montrer son appartenance aux classes supérieures qui envoient leurs enfants étudier à Oxford et à Cambridge." Deuxième étonnement plus grand encore, aucune allusion à Robert Fortune qui est à l'origine des plantations de thé à Darjeeling. A propos de ceux-ci : "Les différents thés ne sont pas exactement les mêmes : le Darjeeling reste le thé doux le plus cher. Le thé le plus commun, celui qui est servi dans les boutiques de plein air et en général dans les maisons, est fort, fait à partir des variétés bon marché de l'Assam."
J'en resterai ici, la boîte est vide, elle a contenu à l'époque ce Mélange des Seigneurs et servira bientôt d'écrin à de nouveaux Darjeeling.
J'ai eu très brièvement ma Mimi au téléphone, elle est bien rentrée et doit s'habituer au choc thermique, passer de 34° en Thailande à moins 3° ici, cela fait un sérieux écart... En attendant, je me contenterai de sa dernière photo, c'est n'est pas à la Costa belga qu'elle pourrait prendre ce genre de pause.

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