Il
est temps que cela change ! Ce jeudi soir, 11 août – la date
est importante -, malgré l'infusion d'un fabuleux thé d'hiver :
un Pu Er 1980, je ne suis pas parvenue à me réchauffer, l'humidité
ambiante me glaçait les os et le reste, j'ai donc rallumé le
chauffage et pourtant si je l'ai effectivement été par le passé,
je ne suis plus du tout frileuse aujourd'hui ! Et je veux qu'il
fasse beau ce week-end, j'ai donc déposé des œufs dans un joli
panier en osier pour que le soleil revienne dès demain, ne dit-on
pas qu'en invoquant sainte Claire, elle a le pouvoir de faire cesser
la pluie et nous rendre ainsi la joie de vivre... à la chaleur du
soleil ! Il est trop tard pour l’appeler mais la maison de ma
chère Grenouille verte se trouve à deux enjambées d'un couvent de
clarisses, elle aurait pu les leur apporter ! Cette coutume,
certains parleront de superstition, est basée sur une jolie histoire
ou une légende, ce qui pour moi n'est pas très différent !
Il y a très longtemps, une très longue période de pluies et
d'orages violents rendait la vie impossible dans les prés et les
champs. Les éléments étaient à ce point terribles que les paysans
du village et leurs familles commençaient à tomber malades et
mouraient.Des religieuses vivaient dans l'abbaye toute proche du
village. L'une d'entre elles était particulièrement proche du coeur
des pauvres : elle se nommait Claire (eh oui!). Une femme du village
se rend alors au monastère, s'écroule aux pieds de Claire et la
supplie de faire quelque chose pour ce village. Claire réfléchit un
instant et lui fait cette curieuse demande : "Amène-moi
demain quelques œufs, et le soleil et la chaleur reviendront".
La pauvre femme expose aux habitants la la requête de Claire et
malgré les faibles forces qui leur restent tous s'empressent d'aller
chercher les œufs dans les poulaillers et fièrement elle retourne
au couvent avec son panier plein.Claire les dépose sur l'autel de la
chapelle et commence à prier.A ce moment-même, le soleil
réapparaît, sa chaleur réchauffe les corps et les cœurs, les
malades guérissent.... Depuis cette époque Claire, devenue Sainte
Claire, est celle qui intercède pour nous pour que le
soleil et le beau temps nous rendent le bonheur de vivre....
Je ne suis pas allée sur la terrasse, le ciel plombé n'aurait rien
fait paraître, et je me réserve aussi pour cette fabuleuse nuit.
Une longue, très longue journée qui se prolongera jusqu'au bout de
la nuit m'attend ce vendredi.
Le soleil semble faire la grasse
mat, mais du moment qu'il se lève...
je choisis donc un premier thé qui me réchauffera, le Qing
Shui Hong cha griffé Les Feuilles vertes
et une musique de circonstance.
Et zen, j'ai dû le
rester ! A peine la première tasse avalée, un bruit
assourdissant m'a fait sursauté, Xavier a déclenché l'alarme, ce
qui m'a fait sortir de mes gongs, j'ai horreur de cet engin qui me
donne des palpitations et si cela ne tenait qu'à moi, il n'y en
aurait pas mais malheureusement ce n'est pas négociable! Une
deuxième théière et la musique vont me permettre de me calmer et
de penser à cette journée particulière.
Tandis que le thé
infuse, je prépare l'apéritif de ce soir,
What else ?...
Je ne sais plus trop où j'ai déniché cette superbe photo mais elle me donne envie de trouver un libre qui les reprend toutes!J'espère que cette nuit, le ciel nous offrira un superbe spectacle !
Les Mythologies du Monde chinois ne m'apprennent
rien sur les étoiles, filantes ou fixes. Il est temps maintenant de
quitter ce havre de sérénité pour retrouver des tâches
quotidiennes, les courses pour commencer, j'ai des invités dimanche
et certains plats peuvent être préparés à l'avance. Cela, c'était
mon intention... Je ne pouvais prévoir qu'une rencontre
contrecarrerait mes plans : en sortant de ma voiture garée
entre le Supermarché asiatique et Autre Chose je me fais apostropher
par quelqu'un qui semble me connaître, moi pas du tout et rien que
le timbre de la voix ne me plaît pas mais c'est une vieille dame et
je veux me montrer gentille, elle a l'air si épuisée... J'ai eu
bien tort ! D'abord c'est une fille qui était dans ma classe en
primaires et elle a donc le même âge que moi alors que je lui donne
facilement 10 ans de plus. Comme je ne me souviens pas de son prénom
et nom, j'ai des doutes, elle était peut-être dans la même école.
Mais elle me cite quelques faits qui se sont passés dans notre
classe au long des 6 années, je dois me rendre à l'évidence. Et
elle ajoute qu'elle n'est pas étonnée que je ne m'en souvienne pas,
elle a toujours été insignifiante et c'est le cas encore
aujourd'hui. Je sens bien la suite et je n'ai aucune envie de
prolonger ce tête-à-tête mais elle s'accroche, il est 12h30 et
elle me propose de manger ensemble ce que je refuse parce que je n'ai
pas le temps, que je compte prendre quelque chose sur le pouce à
Vis-ta-Mine. Je pensais en être quitte parce qu'à son air, je vois
que ce lieu n'est pas du tout son genre. Et je ne m'étais pas
trompée mais elle me sort que "pour me faire plaisir, elle
veut bien essayer"... Le repas fut interminable d'ennui à tel
point que j'ai repris mes vieux réflexe, la regarder droit dans les
yeux et être à des années-lumière de ce verbiage comme quand les
cours m'ennuyaient. Elle me parle de sa vie médiocre, de sa
solitude, de sa dépression depuis 40 ans, et qu'elle espère bien
qu'on pourra se revoir, qu'elle a passé un vrai moment de joie,
c'est Dieu qui lui envoie enfin un signe. J'en avais entendu assez et
cette dernière phrase fut le pompon, j'ai décliné en refusant
qu'elle paie le repas, je ne veux surtout rien lui devoir, on ne vit
pas dans le même monde et heureusement pour moi ! En rentrant à
la maison, j'avais la tête comme une citrouille tellement elle m'a
saoulée mais j'ai un remède contre cet état dans un lieu qui me
lave instantanément des scories de la vie.
Et j'ai aussi une
irrépressible envie de Matcha sauf que je n'en ai plus...
Je me contente alors de celui griffé Keiko que
j'utilise seulement en cuisine même s'il paraît que c'est un
véritable Matcha de qualité. Mais quand on a connu
l'excellence de celui de Tamayura ou le fabuleux cadeau, cuvée personnelle
de mon généreux donateur...
Et je confirme, aucune douceur
mais bien une désagréable amertume que j'avale cependant, à défaut
de me régaler, il va me tenir éveillée.
Petit à petit grâce
à cette musique dont je ne me lasse pas, je retrouve mon calme et je
pense à ce qui m'attend ce soir et cette nuit.
L'astre du jour
brille à nouveau,
dans un ciel bleu et blanc comme j'aime.
Encore 22° à 17 heures, de bon augure pour ce soir. J'ai hâte !
Pour faire passer le temps plus vite, je rédige la première partie de ce billet qui sera je le sais flamboyant. Je n'ai plus longtemps à attendre, mon chauffeur est à l'heure
militaire
pour m'emmener à la Maison du Bonheur. Et c'est peu
de le dire !
Le cocktail Perseus-jus d'oranges a été très
apprécié même pour ceux qui ne conçoivent pas d'apéritif sans
alcool du genre rhum. Je fais la connaissance de Christine, l'amie de
Mich, qui aime le thé entre autres, nous ne pouvions que nous
entendre. Je raconte l'histoire des œufs et de Sainte Claire et
j'apprends que les clarisses, quasi voisines de la Grenouille verte,
ont déménagé, ce que j'avais écrit avant de venir ici n'est donc
plus exact actuellement.
LA famille presque au complet qui
écoute très attentivement ce que dit celui à qui appartient la
main...
Et ici, LE CHOC : Michelle m'avait dit qu'elle
avait juste prévu quelques trucs du genre apéritif dînatoire. Et Christine nous apprend qu'elle a dû la freiner, elle voulait encore ajouter quelques assiettes de charcuterie! Pas
besoin en voyant cela de donner un long cours sur la relativité, je
reconnais bien là sa grande générosité, qui ne s'arrête pas là,
Christine et moi en savons quelque chose, j'en reparlerai !
L'ambiance est chaleureuse, les préparations délicieuses
mais
le soir commence à tomber, la température fraîchit pas
l'atmosphère, nous avons tous pris de quoi nous réchauffer le corps
seulement parce que le cœur n'en a pas besoin, il brûle de ce
fluide palpable qui règne dans cette maison, il s'appelle l'Amitié.
Cela dit, le coup des œufs a fonctionné, nous avons mangé dehors !
La lune est bien présente mais les étoiles se font attendre.
Les deux "petits" derniers de la maison jouent
ensemble, c'est vrai que ce qui se passe dans le ciel pour eux...
Il est près de 22h30 quand tout à coup, la voilà l'étoile
très brillante, fous rires appuyés, Mich tu n'en feras jamais d'autres, c'est pour cela
qu'on t'aime !
Au cas, hautement improbable, où nous
aurions encore faim, "le" dessert
et sa
multiplication
Mich, il est temps que tu prennes quelque
cours de math auprès de ton amie : un est très différent de
quatre ! Mousse au spéculoos, tiramisu aux fruits rouges,
brownies et cake,
explosion de rires, de saveurs, émotions gustatives
intenses.
En attendant LE thé,
une séance câlins
avec ce bébé de 7 mois 1/2...
Luc essaie bien de regarder les
étoiles (les sales langues, que je ne nommerai pas, disent qu'il
dort)
mais comme tous les bébés, celui-ci à l'heure de
dormir, est pris d'une frénétique envie de jouer.
Je conseille
à Luc de lui chanter une berceuse,
mais soit ce chien est
sourd, soit il n'est pas sensible à la voix mélodieuse de son
maître... Quelques minutes plus tard, nous avons contaté qu'il
entendait très bien, alors que certains ont aperçu des OVNI là
haut (tous n'ont pas bu que du thé...) un OVI très visible est
apparu, bébé chien s'est alors redressé et a tourné la tête vers
l'origine de ce bruit !
Le Perseus est servi, j'espère que
ce thé, créé à sa gloire de fils caché, fera exploser le ciel. Et
voilà à qui appartient la main de tantôt, Thierry, vous savez, celui dont on a déjà vu sa main..., le mari de
Christine, dont l'humour caustique a brillé.
Le miracle n'a pas
eu lieu, mais nous avons eu le bonheur d'en apercevoir une dizaine,
Sans oublier les dix vœux qui les accompagnaient, de quoi voir
l'avenir en BLEU MAJUSCULE ! Il est impossible de traduire avec des mots
cette soirée de tous les superlatifs, mais cela nous fera de
merveilleux souvenirs pour les jours sans. MERCI chère Mich, pour le
beau cadeau de ton Amitié, ta générosité sans limite. Elle est la
seule amie qui, quand on est reçu chez elle, offre un cadeau, en
plus de ce qu'elle nous prépare ! Tu illustres tellement bien
cette jolie phrase : « Ne laissez jamais personne
venir à vous et repartir sans être plus heureux » ! Et
tu sais que mon rêve le plus cher, c'est de t'accueillir un jour
ici... Et MERCI à toi Luc sans qui je n'aurais pas pu vivre ces
instants d'éternité. Nous n'avons pas pu voir les étoiles sur le
trajet, dans ce pays surréaliste et, comme ici, parfois ridicule,
les routes sont éclairées comme en plein jour ! Par contre, en
arrivant près de chez moi, la lune était très brillante, orangée
et bien plus basse que du côté de Malonne... Non, je ne suis pas
folle, Luc a vu la même chose ! Beaucoup d'émotions en
rédigeant ce billet, des étoiles plein les yeux, et pas que celles
qui brillaient cette nuit. La vie est pleine de grands bonheurs! Il me reste maintenant à préparer les festivités pour demain, je risque de voir les étoiles cette nuit depuis la terrasse... de ma cuisine!
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 6 jours
2 commentaires:
Merci, merci...
Merci pour ta présence
Merci a Sainte claire pour le ciel dégagé
Merci au thé "Perseus" grâce à lui ...j'ai passé une excellente soirée
Merci les etoiles pour le spectacle
Merci l'univers pour ce moment de bonheur
J'ai fait le plein de vœux
Bizouille Bizouille
Et MERCI à toi pour ces commentaires qui te ressemblent! Hier j'ai reçu des amis et j'ai la réponse à la question quasi existentielle: l'ordre des femmes muettes: les chartreuses, les carmélites peuvent parler à certains moments. Belle fin de soirée, bisous et à très vite!
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