Ciel un peu gris pour la rentrée des classes, certains écoliers : enchantés de retrouver les copains et les bancs de l'école,
d'autres, sans doute plus inquiets, vont commencer la grande aventure
des apprentissages. J'ai un pincement au cœur chaque année à cette période et une pensée émue pour eux tous et pour
leurs instits qui, malgré la difficulté , ont choisi le
plus beau métier du monde ! Dans une autre vie, je leur disais
qu'ils étaient des éveilleurs d'intelligences... chaque enfant
apprend à son rythme et donc pas question de proposer
systématiquement le menu du jour mais bien celui à la carte pour
certains... grande responsabilité ! J'ai gardé jusqu'à la fin de mon autre vie la passion de la transmission, je leur souhaite à eux aussi une carrière très riche… Je veux moi aussi
aujourd'hui une journée studieuse. Retour dans ce village perdu au
finfond du Yunnan. Une visite, celle d'un riche étranger, va
bouleverser la vie de Li-yan et de sa famille. Monsieur Huang, arrivé
en voiture avec son jeune fils, vient de Hong Kong, voudrait goûter
de leurs thés en vue d'en acheter. La jeune fille, seule à parler
mandarin, servira d'interprète sous l'oeil méfiant voire hostile de
sa famille. "Tout
ce que je veux, c'est acheter du thé, vous en avez ici n'est-ce
pas ? Buvons-en mais fait avec de l'eau de source. Avez-vous de
l'eau de source ?" Etonnement
de la jeune villageoise : "Quelle
autre sorte d'eau existe-t-il ? L'eau de pluie ? L'eau du
ruisseau ? L'eau de la mare ?" Encore
un quiproquo lié à deux mondes différents. "Notre
village s'appelle Source de printemps" Le
premier thé ne plaît pas au visiteur : "Cela
doit être du thé de buissons en terrasses, il aura un arôme
monocorde de la première à la dernière infusion. Il n'a pas de Qi,
pas de force vitale, pas de richesse".Deuxième
thé : "Ecimer
les arbres ne donne pas des racines fortes, car elles poussent
latéralement en miroir de ce qui est au-dessus du sol.On obtient un
arôme doux, mais vide. Je cherche du Pu Er. Vous connaissez le Pu
Er ?" Terme
inconnu pour eux. Mais quand l'homme parlé d'un thé âgé spécial,
amusés les hommes lui proposent alors le thé des vieux arbres de la
parcelle du troisième frère, considéré comme sans valeur. Père
et fils apprécient : "C'est
mieux. Quand les arbres poussent à partir de graines, les racines
principales s'étendent sans fin, créant autant de hauteur sous
terre qu'au-dessus du sol. J'ai toujurs entendu dire que le thé du
mont Nannuo a des caractéristiques spéciales : il est plus
floral, son goût en bouche est moyen. Je sens une teinte d'abricot
avec une notes de tabac est modérée". Il
en extrait quelques feuilles de la théière : "Regarde
Fils.
L'infusion
a redonné aux feuilles leur aspcct originel, souples et
épaisses".Père
et fils mâchent alors une feuille : "Ce
thé brut n'est pas mal, mais j'attends toujours de goûter votre thé
âgé. (...) Je possède moi-même des galettes de thé vieilles de
30 ans mais certaines sont encore plus vieilles. Ce sont des
antiquités mais elles sont toujours vivantes."
Avant d'aller plus loin, je veux me préparer du Mao
Cha qui
dort depuis un certain temps dns cette jolie jarre en porcelaine
ramenée de chez Long
Jing à
Lyon.
http://la-theiere-nomade.blogspot.com/2008/12/th-et-bouddhisme-lyon-le-1er-jour-de-la.html
souvenir, souvenir…
Forte odeur un peu acre d'écurie à la
fois des feuilles sèches
accentuée après une infusion
instantanée pour réveiller les Belles endormies.
Belle couleur
assez pâle mais la saveur... pour être brute, elle est brute !
Un peu trop acre mais surtout sans nuance malheureusement.
Peut-être ont-elles besoin d'être plus infusées ? Ou auraient-t-elles préféré une théière en terre?
Deux
passages plus tard, toujours aucune amélioration, je renonce à
continuer, peut-être ont-elles mal vieilli ? Par contre, pour
faire cuire du riz sauvages, cette saveur forte apportera-t-elle un
plus ? A essayer.
Je goûte aussi les feuilles mais je les
trouve amères et coriaces. Un tour de jardin pour enlacer mes arbres me fera du
bien, comme une récréation. Il fait un peu frisquet, temps
d'automne, temps du Pu
Er Je
ne vais cependant pas en choisir un autre, ce Mao
Cha me
reste sur l'estomac... Une dernière citation aussi avant de refermer
momentanément ce livre, c'est le père d'abord et un des fils
ensuite, amusés, voire moqueurs qui répondent à propos des
galettes: "Qui
boirait une chose pareille ? (...) Nous cueillons nos feuilles,
nous en traitons quelques-unes pour la famille, et elles sont
buvables au bout de trois jours. Si nous abandonnions du thé pendant
six mois, nous le donnerions à manger aux cochons." La suite plus tard, mais c'est ici que commence vraiment la
transformation de la culture du thé, une nouvelle façon de faire
qui apportera beaucoup à tout le village et plus encore à Li-yan!
Faire connaissance
-
Lorsque l’on observe la feuille sèche, on apprend quelque chose du thé : sa
teneur en bourgeons, la taille et la couleur de la feuille, son degré
d’oxydati...
Il y a 6 jours
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